LIV
C;t!l{<nt de la doulcur . VoJ••'>:.
Nicoln'i,
di[q11ijitio. J.e chi–
roterarum "["
&
abuf" . Gicjj.
r¡m•.
·Nouv . rlpubl. du
Lcttr. /Jo¡ít
1702.
pagc
1
;8.
&
j11i'lJ.
Cep.cnda•tt cet ou–
v r3ge p:trt d'uo auccur de Jllérite,
&
qui
n~ell
point fin–
gulier dans fa maniere d'écrire : oc peut·on
P'\S
dire que
tous les auteurs comben
e
dnns
ce
défaut, au
ffi.
bien que
M.
Nicolai , les uns plus, les autr4 moins?
L o forme mt la
m~thode
:l'un
liv r<
déP.cnd de l'c–
íprir
&
du delfciu de l'aureur, qui lui appliquc quelque–
fois des comparaiíons fi ngulieres. L 'un íuppoíe que fon
livr<
efl un chandelier
a
pluúe.u<S branches, dont
e
ha–
que chopitre efl une bobeche.
Voye::.
Wolf.
B ibl. hebr.
e.m.
JI
l .
p.
987. L'autre le co mparo
ii
une porte brifée
qui s'ouvre
a
deux bartans pnur introduire le le&eur dons
une dichoromie.
R.
Schabfai ,
labia
d~rr,imtiMtn
apud
W olf.
lib. rit . in prd!f. p.
12.
•
Waltberus regarde fon livre,
~tficiwa
bíblica,
comme
une bouiique; en coníéquence,
il
di;vife
&
arrauge fes
m atc!riaux íur pluiieurs tablcttes,
&
confidere le lcaeur
1
COOlme un
chaland. Un
autre compare
te
fien
a
un
'i'rbre qui
a
un tronc, des
br~nche
, des flcurs,
&
des
fruirs. L es vingt-quatre lel!res de l'alphabet formant les
,brancbes, les
diff~rens
mots
~enant
lieu de fleurs,
&
cenr-vingt djícours qui íont
infér~s
daos ce
/ivrc
en
,étaQt corome le fruit. Caffiau. á S . Elia,
arbor opinio–
llllm &m11ittm
moralium
<¡u~
ex trunco
pul/ult~nt,
t oe
ramis
t¡H'Jt funl
litttr~
alphabtti,
cHjtu
fi oru fiJnt ver–
Ira,
fru fllls f¡mt
n o
con<ion.<J,
&c.
Vcnet.
1688.
fol.
Voyn giorn. de P arma mm .
1688,
pa!(;.
6o.
N ous n'avons ríen d'alfuré
íur la premiere origine
des1
livru
.
D e tous ceur qui esificnr,
les
livru
de
M o.i(e
fonr incnnreflablcrocnt les plus anciens, mais Sci–
pim1 Sgambati
&
plufieurs autrcs íoupc;onncot que ces
tn2mes
li'Vru
uc font pas les plus aociens de tous
ceux
qui ont ei<iflé,
&
qu'avant le déluge il y en a Cll plll–
fieurs d!écriu par Adam .,
'ie[h, E nos , C3"loaao , Enoch,
Mathuíaletl) 1
L~mecb ,
1-{oé
&
fa fernme, .Cham, Ja–
phet & fa femme, ou1re d'autres qu'on cro1t avoir éré
écrir~
par les démons ou par tes angcs. On a m eme
des ,ouvrages probableroent fuppoíés íous rous ces noms ,
do r¡t quelqucs mÓdernes ont rempli les bibliotheques , &
qui patfent poor des rc!vcries d'auteurs ignoraos, ou irn–
po(icurs, ou mal-intenrionnés.
Voycz les
M
cm. de
1'
Acad.
des be//. L cttr. tqm. V I. pag.
31..
tom. V I/l. pag.
18.
Sgambat.
arckiv. veur. teftam.
FapricillS
cod. p[CIIdcpiv;.
'Vtttr. ttflam. pa.ffim.
Heumao,
via ad. hifl. litt .
~-
i'ij.
rarag.
111.
pag.
29·
L e
livre
d Enoch efl méme
cir~
dans l' épltro . de S .
Jude,
verJ.
14.
&
lf. íur quoi quelques-uns fe fnndent
pour prouver la réalité des
livres
avant le déluge. 1\llais
le
livre
que cite
cet
apótre ell re¡;ardé par
les autcurs
anciéns
&
modernes, commc un
/ivre
imaginaire,
ou
du moins ap_ocryphe.
Voyez
Saalbach.
.fched. de Jibr, 1><t.
pnrag.
~·
ReYmm .
idea
flfi .
ant. litter. pag.
1.33.
L~:s
I oC
mes
d'
Homcre font de tous
les
1ivru
pro–
fanes, les plus anciens qui foienr palfés juCqu'a nous .
Er o n les regordoit comme tels des le tems de Sexrus
Empiricus.
V oycz
Fabric.
bibl. g •d!<. lib.
l .
<.
¡.
pare.
l .
tom.
l .
pag .
J.
Quoiquc les auteurs grecs faffenr
rn~n
tion d'environ foixamc-dix
li'tlres
antérieurs
a
cc:ux d' Ho–
mere, comtl}e les
livru
d'HermCs, d'Orphéc, de Da–
phné, d' H orus, de Linus, de Mufée, de Palamede,
de Zoroaflre,
& <.
mais il oe nous refle pas le
moindr~
fragment de la p!Opart de ces
liv rcs,
ou ce qu'on no us
donne pollr tel efl généralement regardé comme (uppofé .
Le P . H ardouin a porté fes prérentio ns plus loin en
:tvanr;:tnt qqe tous les
~ncieos
livru,
tanc grecs que la–
tins . cx cepté. p0 urtant Ciceron, Plinc, les géorgiq ues
de Virgilc, les fa tyrcs
&
les ép¡tres d'Horace, Héro–
dote
&
Hom~re ,
avoient éré fuppoíés daos le trciz.i•me
fiecle par une
fociét~
de fa••ans, fous la direéHon d'un
certain
Scverus
A rchontius. Harduini
de ntJmm. ht!rodiad.
in
proluJ. A fl. úud. Lipf. ann.
17 10.
pag.
J70.
On
remarque que les plus anciens
livru
des Grecs
font en vcrs; Hérodote efl
le plus aocien de leurs au–
teurs qui air écrir en profe,
&
il étoit de quatre cens
;JOS
poflérieur
a
H o roere . Le roeme uíage fe remarque
preíque chez.
routes les autres nations,
&
donne pour
ainú pa.rler, le droit
d'a¡oelf~
a
la poelie
íur la profe,
au rooms daos les monumens publics .
Voycz
Srruv.
geogr. l1b.
f.
f-!euman
lib. <it. P•rag.
~o.
pag.
j'O.
pa–
rAg.
1.1.
pag.
p .
Voycz auffi /'articlc
PoESrE .
On s'efl beaucoup plainr de la mulrimde prodigieufe
!les
liv res,
qui efl parvenue
a
uh tel degré, qu< non–
feulement
il
efl impoffible de les tire tous, mais
m~me
d'en fayoir 1e nombre
&
d!en c-onnoitre les dtres . Sa–
jOino n
í~
plaígnoit
il
y
a rrois mille ans de ce qu'on
!:oror oíort
ía~s
ñn des
h vrcs;
les íavaos
mod~rues
ne
LIV
f->nt ni plus relcnus , ni moins féconds que
ceu~
de fnu
rems.
JI
cfl plus facilc, dit un des premicrs, d'éptt;fer
l'océ:tn
que.
le uotnbrc prodigieux de
liv ru,
&
dt: com–
pter les grams de Cable, que les volumes qui eritlent.
On
ne pourroic
pas
Ijre
tous
les
livres,
dit
un
3Urre
qu:md méme on anroit In conformation que
Mahome~
donne aux
habitan~
de íoo paradis, oil choque homme
aura
70000
r~rc<,
choque tete
yoooo
bouches,
da~is
cha–
qué bouche 70000 langues, qui parleron.t roures
¡ooc:;,
lang:1ges
ditf~rcns.
Mais comment
ce
nombre
s'augmeR–
tc·t-il? Quand nous con lidérons la
rnuhimde de mains
qui íonr employées
a
é«rire, la quanrité de copiflcs ré–
paudus dans
l'orieot
~ occup~s
3
tranfcrire ,
le
nombre
preíqu'inljni de preífes q ui roulent daos l'occident;
;¡
fembl e étonnaot q ue le monde pu'¡ffe fuffi re
a
CO!Ueoir
ce que produifent tam de caufes . L 'Angleterre efi en–
care plus rcrn.plic de
livrts
qu'sncun surre pays , puifqu'
nu1re fes propres produéfions, elle s'efl enrichic depuis
quelques années de cellcs des pays voiúns. L es ltalicns
&
les
Fran~ois
fe phig nent , que lel)rs mcilleurs
lív rer
fonr enlevés par les érrangers.
11
fembleor, diferu-ils,
que c'eflle defliu des provinces qui compoíoienr I'ancicn
empire rotnain, que d't!tre en proie aux muioos du oord.
A ncienpemenr elles conquéroient un pays
&
s'en cm·
paroicnr;
pré(e¡~ent
elles ne
~exent
point les habir::uu; ,
ne ravagent poiftP'les terres, m:us eu emponem les [cien–
ces .
C ummigrant ad nos
quotidí~
rallidi bomínu,
P~'""'
nia injlr11lli1Jjmi,
&
prteclaram ill•tn
m~tfarrtm.{t¡.p~lle¿¡;¡~m
,
optimta vol11mina nobir abripiun{_;
a,us
~tiam
ac
rli.fciplinas paxlatim abdufluri alid , niji ftudio
&
dili–
g en<i" re.fiflatÍJ. Voy<>:.
Barrhol.
d<
libr. legcnd. dif[<rtat.
f ·
pa¡!,.
7· H euman.,
via ad biftor. litter. c. vj.
pnrn,~.
43·
P".~.
n8,
Facc¡ol.
orat.
l.
mem.
d.
Trtv .
Mm.
1730·
pag.
' 793·
L es
livres
élémentaires fembleot
~tre
ceux qui fe íont
le moins multipliés, puiíqu'une boone grammaire ou uo
diél:ionn3ire, ou des
inOinuions en quelquc genre
qu~
ce roit, (émt raremeot fuivis d'un double dnns un ou
méme plufieurs liecles . M ais on a obíervé qu'en Francc
feukmenr, daos le cours de trente ans, il a paru cin–
qnanre nouveaux
livru
d'éléroens de Géométrie , plu –
lieurs
trait~s
d'A igebre, Aritbmétique, d'Arpenrage,
l5r
dans l'efpace de quinu aonées on a mis au joar plus
de cent grammairos, taPt
frao~oiíes
que latiues, des di·
éfionnaircs, des abrégés, des méthodes.
&c.
a
propor–
tion. M ais rous ces
livra
íour remplis des memes idées,
des mt!mes découvenes, des tnc!mes vérités, de
rnl!–
mes faulletés.
M~m. J~
Trlv.
aunle
1
ij4·
pa ..
~~
04.
Heureuíement on n'efl pas obligé de !lre tour
CQ
qui
paro¡t . G races
ií
D ieu, le plan de Caramue! qui fe pro–
pololt
d'~crire
envire n cene volumes
in-folio,
&
d'em–
ployer le ponvoir fpirirnel
&
temporel des prince$, pour
obl iger !curs íujets
a
les tire , u'• pas réulli , R ingelberg
:lvoit auffi formé le detfein
d'~crire
enviran millc vo–
lum~s
différens .
V oyn
M . 13aillet,
epfanr dllbrrs., .fctl.
12.
jtlg.
dn fav. tom.
V.
part. l . pag.
373·
&
11
y
~
tome appa rencc, que s'il eUt vécu alfez lo ng-tems pour
compoíer tant de
li'llr<J .
il les eut
donn~s
au public .
11 auroit preíqu'égalé Hermils Trifmégifle, qui, fclun
j amblique, écrivit trente-fix m ille cinq cens vingt-cinq
livrcs:
Íllppoíé la vériré du fsít ,
les anciens
;turoicnr
eu infinimen t plus de raifon que les moderoes, de fe
plaindre de lo multirude des
livrrs .
A u refle,
d~
to us ceur qui exi(ient, cambien peu mé–
rirenr d'érre íérieuíemenr érudiés? Les uns
n~
pt:uvcur
f<rvlr qu'occalinunellemeut, les autres qu':l aroufer les
lcéfeurs . Par e¡emple, un mathématicien en obli¡té de
íavoir ce qui ell contenu dans les
liv•es
de M athérnati–
que; 'lnais une cnnuoiífaoce générale lui fuffit,
&
il peut
l'acquérir aifément eo parcoui-ant les
principallx
amcurs,
afio de pouvoir le< citer au beíoig; car il
y
a beaucoup
de choíes qui fe conferveor mieux par le fecours des
1,.
vrcs,
que par celui de la mémnire . Telles
[OI)l
les ob–
fcrvations aflronomiques, les tables, les regles, les rl]éo·
remes ,
&~
..
qUI,
quoiqq'on
en
ait en coonoiffincc , oc
s'impriment pas daos le cc:r cau, comrne un trait d'hi–
Qoire ou une belle peufée. Car moins nous chltgeons
la mémoire de choíes ,
&
us l'eíprit e(! lil¡re
&
capl–
blc d'invention .
Voy .
Cart
.
E pifl.
J
bog<l. apud. Hooli,
pbil. collefl.
n°.
) ·p.
144. ·
&
fui v .
A iufi un petit nombre
e
livres
choifis e(! fuffi f.1nt .
Quelques-uns en borne
la quantiré au íeul
li'lJrc
de
lA
bible, comme contenaur outes les íciences . Er les Tmcs
fe ré3uiíeor
il
l'alcor>u . Cardan croir que trois
/ivrN
íuffiíent
il
une perfoone qlli ne fair profcffion
<l'aucun~
fciduce, favoir, une v1e des faints
&
des autres hommc<
verrueux, un
livrc
de poefie pou r amufer l'efprir ,
&
1111
troiljeme qui traite
d~s
régles de ta vi• civile. D 'autres
Ont