LEP
tes lépreuY. Matthieu París comptoit dix-neuf m-ille
d~
ces h6pitaux daos la chrttientt,
&
cela pmwoit bien
6tre, puifque Louis VIII. dans fon tdlament fait en
11.:!.'5'. Ugue ccnt fols. qui
revi~nD~llt
a enviran 84 li–
vres d'auJourd'hui,
ii.
chacun des de11x mille
f¿proferies
de fon royau:ne.
La maladie pour laquelle on ñt batir
e<:
nombre pro•
digieux d'h6pitaux, a toujours eu, comme la pefie , fon
lie~e
principal en Egypte, d'ou elle paifa
e
hez les J uifs,
qut tirerent des Egyptiens les ml!mes pratiques pour s'en
préfer_ver
¡
mais nous
n'
avons pas cu l'avantagc d'en étre
mllrutts.
11
parolt que Mo"t"fe ne prefcrit point de remedes na–
turels pnur guérir la lepra, il renvoie les malades entre
les mains des ' prétres;
&
d'ailleurs il caraélerife a!fez
bien la maladie, mais non pas avee l'exac9itude d' Are–
tée parmi les Grecs,
liv.
IV.
chap. xiij,
&
da Celfe
parmi les Romains,
liv.
!/l.
chap. xxv.
Profper Alpin remarque que daos fnn tcms, c'ell-a–
dire, fur la ñn du foizieme liecle, la lepre étoit eneore
commune ctn Egypte. Nos voyageurs modernes,
&
en
particulier Maundrel, difent qu'en Orient
&
dans la Pa.
·letline, ce mal attaque principalement les jambes, qui
deviennent enflées, écailleufcs
&
ulcércufes .
Le D. T'ownes a abfervé
qu'un~
pareille ltpre regne
parmi les efclaves en Nigritie; l'entlure de leurs jambe¡,
&
les écailles qui les couvrent vont toujours en aug.
mentan!;
&
q11oique cette écorce écailleufe paroiife dure
&
infenfible, cependant pour peu qu'nn en effieure la
furface a'{eC la lancette , le fang en fort libremeut. On
a tenté jufqu'a ce jour fans fucces la cure de ce mal
élóphantiatique.
.
L'hifiaire raconte que les foldats de Pampée revenant
de Syrie, rapporterent pour la premiere fois en ltalie,
une rrtaladie a!fez femblable
a
la lépre
m~me .
Aucun
reglement fait alors pom: en arreter les progres' n'ell
parvenu jufqu'a nous; mais il y a beaucoup d'apparence
qu'on tit
~!es
rcglemens utilcs, puifque ce mal fut fu–
fpendu jufqu'au tems des Lombards.
Rotharis qui les gouvernoit avec tant de gloire au mi–
lieu du Ceptieme 'íiecle, ayant été infiruit de l'étendue
&
des ravages de cette maladie, trouva le moyen le plus
propre d'y couper court.
11
ne fe contenta pas de relé·
guer les malades dans un endrait particulier, il ordonna
de plus, que tout lépreux chaifé de fa maifon, ne pour–
roit difpafer _de fes biens, paree que du moment qu'il
avoit ité mis hors de fa maifon, il étoit -cenfé mort.
C'efi·ainfi que pour empécher teute communication avec
les lépreux, fa loi les rendit iocapables des effets civils .
Je penfe avec M . de Montefquti'U, que ce mal re–
prit naií!auce pour la feeonde fois en Ita
líe,
par les con–
qul!tes des empereucs Grecs, dans les
armée~
de(quels
··il
y
avoit des milices de la Pale.fiine & de l'Egyptc .
Quoi qu'il en foit, les progres en furent :uro!tés juf–
qu'au tems malheureu1: des croifades, qui répaudirent
la
!epre, non pas dans un feul coin de l'Europe, ma!s
da:~s
tous les pays qui la compofent,
&
pour lars., on
éta–
blit par;tout des
UproferieJ.
A¡,,¡¡:
les chréttens apri:s avair élevé de nouveaux ro–
yaurnes de courte durée, dépeaplé le monde, ravagé la
~erre,
commis tant de
e
rimes, de grandes
&
d'inf:l. mes
aélions, ne rapportererít enfin que la lepre pour fruit de
leurs om•eprifes. Cette cruelle maladie dura
lo.ng-tems
par fon étendue dans le corps du petit peuple, par le
manque de" connoiifance dans la m•niere de la traiter ,
par le peu d'ufage du tinge,
&
par la pauvreté des pays,
ou pour m!eux dire leur extréme mifere, car les
lt!pro–
f.rits
manquoient de tout;
&
ces cliquettes ou barils
qu'on faifoit porter aux lépreu:¡: pour les difiinguer, n1é.
toient ¡>as ·un remede pour les guérir .
(D.
J.)
·
LE
P S 1S,
f.
f
,;.¡.., ,
fumptio,
en
M"fi'lue ,
e!t
-une des parties .de l'aocienne mélopée, par laquelle le
compofiteur difcerne s'il doit glacer fon chane daos le
fyltc':me des ,fons bas, qu'ils appellent
hypatoides;
dans
celui des fons aigus, qu'ils appellent
nltordes;
ou dans
celui des fans mayeas, qu'ils appellent
mt!foi"dcs. Voyc>:.
l\1ELOPÉE.
(.S)
LEPTIS,
( G.!og.
anc.)
les anciens diflingueot
deu~
leptis,
l'~ne
qu'ils
nomm~nt
la grande,
m'Wna;
&
l'au-
trc
1~
peute,
parva,ou mtnor
.
.
.
.
L<ptis magna,
la grande
Leptu,
é!Ott une vflle
&
colonie romaine en Afrique, dans la contrée nommée
Syrtiqtu,
&
!'une des trois qui
donner~nt
le nam de
'I'ripo/is
a
cette contrée .
Leptis,
en qualité de colonie romaine, efi nammée
fur le& médailks , CaL. Vrc . JuL.
LEP.
C q/onia, Vi–
étrix Julia, Leptis,
c'elt-a-dire
Leptis,
colonie viélo–
ri~ufe'
)uliennc . Qette ville
¡levio~
épifcopale ,
&
·.fon
7 qr¡"
/X,
LEP
~v~<jUe
eft défigné le premier
entre
tes év<"ques de ls
province Tripoliraine •
Le~tis P,twv~
ou
Leptis minor ,
la petite
L <pti
1
était
~ne vtll~
d Afrtque, daos la Byzaccne . La rabie de Peu–
tmg~r
dtt,
Lepte
m~nus.
Il
ne faut ,pas croire, pou r ces
n?m~ ~e
parva .. mtnfJr
ou
mu1111,
que ce
fat
une pC!tite
Vtlle ;_elle De s'appell<;>it aiofi, que par rapport
a
l'autre
Leptts,
&
pour- les dt!Unguer; car du relle c'étoit une
be!le
&
¡;:rande ville,
liberum oppidum.
vitie libre dit
P_hoe,,
/,v.
V.
chf.lp.iv. Libera ci'lJitas,
&
immt;ni.t
vtlle ltbre
&
franche, dit Hirtius,
ch. vij.
Céfar
y
mit
fix cohortes en garr¡ifon . Elle ttoit auffi épifcopale
&
h
notice d'Afrique, nomme évc':que dans la
Byzac~'ne
Foreunatia»us Leptiminen./ii.
'
La grande
Leptu
e!t nommée
Llpide
par Marmol
Lef!eáa
par Baudrand,
L~(ida
par le íieur Lucas.
L~
peute
Leptis
~!t
appellée
Lepte
par Corneille,
&
Tlle–
p~l p~r
M.
I'Abbé Fleuri,
&
par Dup!n.
(D.'} . )
J1EPTUM,
f.
m .
( M onn.
anc. )
peute monnoie des
anctens Romains, qui valoit felon les uns , la huitiemCI
partie d'un abole ,
&
qui felon d'autres , étoit une
drachme de cuivre au d'argent.
e
D.
J .)
LEPTURGUS,
f.
m.
(Litt. gre'f . )
On nommoit
en grec
M<17'T'~,,..,
,
&
en latin
t~nuari:,
des ouvr¡ers qui
s'occupoient a faire ces
pallia bombicina '
ces robes ñnes '
ces habits rraufparens, ces gazes ,de Cos,
ft
fort en va–
gue dans le tem¡ de la dépravatian des mwurs des Grecs
&
des Romains.
,
Rafin?s nous décrit l'ufage
&
la variété de ces nua–
ges de ltn ou de foie, qu'un poete nommoit fi heureu–
femem
ventoJ textil.s.
L es
pl~nches
en grand nombre
d'Hercu1anum,
tab . 17,
18, 19, 2.0, 21, 22,
2.3,
?.f,
dt~
tom.
l .
nous repréfentent de treS·JC>Iies bacchantes
revetues en danfant de ces robes de gaze; c'e!t dans ce
méme habit qu' Apulée dópeiot V énus,
'lualis erat
ámn
virgo, nudo
&
inteé!o corpore, perfeé!am furmofitatcm
profeffa ,
nifi
quod tenui
pallio bombicino,
inumbrahae
}p<é!<tbilem pube>?J. Voyc>:.
GAZE DE
Cos.
(D.
J .)
LEQ\JIOS,
qu
LIQ\JIOS,
OH
RIUKU, (
Glog. )
ce font pluíteurs ilcs de l'Océan oriemal, au nombre
·de ítx principales; ce petit Arehipel coupe obliquement
le 145' dégré de long. vers le 26 ou 27 de lat. au fud–
oue!t de Saxuma, province dtt Japon, dom elles dé–
pendem, un roi de Saxuma en ayant fait la conquéte
vers l'an
r61o.
Le langage du pays e!\ une efpece de chinois corrom–
po, paree que dans la derniere révolution de la Chinc.
plulieurs des h•bttans de ce vafte empire fe refugicrent
dans ces ile&, o,¡ ils s'appliquereot au négoce. D epuis
que le commerce du Japon e!t fermé aux étrangers, les
infulaires
Lequios
·ne font
re~us
que daos un port de
1:&
province de Saxuma, pour le débit de quelques mar–
chandifes, jufqu' a la concurrence de 1.3 caiifes d'argent
par an; mais !ls ne font
ni
moi¡ts habiles , ni moins heu–
reux que le¡ Ghino!s , a faire la contrebande.
Vo yez
tu
détails dans
Krempher,
&
le
P . Chatlevoix,
Hifl.
d:.
Japon ,
(D.
J . )
L:E"R
l
CE,
e
Gra'7'.)
en latín
•rix,
ou
•ricis port
ru,
bourg ou perite ville d' ltalie, avec une :fpece de port
fur
la
cóte oricntaie du golfe de la . Spécta, daos l'état
de G<:ues,
a
5'
milies de la Spécia ,
&
:1
40
de Porto·
fino.
Long.
27. 30.
lat .
44·
f,
.
l.¡
E' R
l
DA, (
Géog. )
ancienno
&
force vil!e d'E–
fpague, dans la Catalogue, avec un .éveché confidéra–
ble fuffragant de Tarragone, une un1verficé,
&
un bon
chatean .
ll
s'y tint un concile en
p8.
Jacqucs
l.
roí
d'Aragon, s'en empara fur les Maares, en
I
238. L e
grand Candé fitt obligé d'en lever le fieg.: dans le der–
nier fiecle . Les Catalans la prireot en 1_705".
~lle ,
cll:
proche la riviere de Segre, daos uo terrotr ferule, a
6
lieucs fud-oQefi de Balaguer,
16
nord-oue!t de Tarragone •
30 nord-oue!t ·de Barcelone, 76 nord-efi de Madrid.
Les anci1.1ns
o.ntconnu
Llrida ,
fous le nom
d'
ll~r·
t/a,
dont le nam moderne n'e!t
qu'~ne .
<-fJ;lcce d'ana•
gramme • elle f<: rendir célebre dans
1
anttqutté, par fon
eommer~e ,
&
par la viéloire que Jules-Céfar y rem–
parta fur les lieutenans du grand Pompée.
L ong.
x8.
lO.
/qt .
4' ·
3L
(D.
J.)
LERJEONS ,
f.
m . pl.
(
Plchc.)
term<> de
p~che'
ulité dans le reífort de [1amirauté de Bourdcaux : ce
font des ·efpeces de tramaux. ou
filet~
tramaillú.
V oyez¡
TRAMAU¡t",
LE'RINS, (LES
Ius
DE)
Lerind! ) '?ful-z , Géog.
nom de deux perites }les de la mer
Médttqrraoé~ ,
fur
la e6te de Provence,
a
:1.
licues d' Antibes.
Celle des deui iles, qui e!t le plus
pre~ ~e
1:¡.
c6 te,
a une lieue
&
demie de long, fnr une ?emt· heue de lar•
ge;
r;Ue
s.'appellc
l'ilc f¡aiHtc Mar.g11.errte,
&
c;ll la
L era
S
S
'
a l!
1
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