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LEM

fouf'!Tit daos 1'11" de

Lnnnos,

&

Sophoele en

a

fait !e

fujet d'ooe de fes tragédies.

Les

v~tus

de la terre lemnicnne n'avoient point en–

.:ore

p~du

de Icor crl!dit dan<

le dernier

liecle; c'ell

la trrre ligillée dont les anciens

&

les mndernc;s ont

ranr chantt' de merveilles. Busbecq en r686, crut de–

voir envoyer fur les lieux un fav:mt éclairé , pour fa–

voir

~

quoi s'en renir . GalieQ fit plus

autr~fois,

il y

alla lui m.lme en perfonn" .

Voy~~

done; TERR

E

L!!:M–

,.,~~:<E;

car du-moins l'I¡Hlonque en eft amufant,

&

s'il ell uop long pour un exrr:¡lt,

VaJe~

Se!on,

ohf~r·

vtrt. fiv.

l . ch.

xxij. xxiij. xxviij.

&

xxix .

L'ile qui

la fournit. fit bien parlcr d'elle

¡l

d 1autres égards.

Lrs fauterelles dom cet¡e

il~

étoit fouveut ravagée,

y dnonerent lieu

a

une loi de police fort linguliere; non–

feulement

chnqo~

hnbitant fut rué

~

en ruer un cerll\ln

nombre, mais

on

y établit un oultc en

l'honneur de

cerrains oifeaux qui ven ient au·devant de ces iofeaes

pour les extermioer. C'efi Plioe.

fiv.

XI.

cap.

xxvij.

qui oous l'appreod: .v?lci f?n palfage qui rr¡'a paru

tr~s.

curirux .

In Oy re11atcn regto1u, /ex

~tt11Jn

eft, ter tUtflo

d ebeflanái eas

(

lot;u(bs),

primo ova

obt~ronáo

Jeinde

fa:tl(m

1

poflr~ma

adultas . D efortoris

pa!lla

;,

eum

'{Hi

u¡¡;.f'erit :

&

;,.

Lemno inful:l

eerta mmJitra

pr·~¡;,;.

e<~

efl, '{lla't'

finxufi en ecaearum

ad

mqgiflrattts refe–

rttHt .

Gnuettlos

'{HO'(U<

ob

id

coiNnt, advu(o vql4tH oc–

currente

~arum

exitto.

Les gracculi

ác Fline

font des

efpcc~

de cnrneilles, que nous pqmq¡ons

chotfc¡¡s rou–

gn ,

Voy•~

CnoucAs ROUGE,

Mnis les fauterelles firent l;lieo moins de: tort

a

l'ile

de

L , m,or ,

que

le~

deQx malfacres qui s'y commirent,

li

nous en oroyons le rcfcit

d~s-

Poetes

&

de quelques

écriv~ins .

Dnns le premier

m~ffacre,

fr11it de la jalau–

fie, de l'amour-prapre,

&

de

la

vengeance, ' tes

I.,em–

llieones piquées de l'aban,don de leurs m:uis qui leur

préféroient des efvlaves qu'ils avoient arr¡enées de Thra–

ce,

égn~gerent

IO\lS

les !lomq¡es <:te

leurs iles eq une

feule non . L:1 feule H yplipyle cut la

reli~ion

de con–

.ferver la vie aa roi Thoas fon pere, qu elle pr\t foio

de cacher fecrertement . Le tbcond ml\lfacre fit pdrir les

enfans que

le~

Pdlafges retirés

a

Leml(or,

a

voi~nt

eu

de leurs

conouqin~

nrh<:niennes. De-13 vinr que roures

les aaioos :ltrqcqs furent appellées

der

allions lcmnien-

1U./,

&

qu'on eotendoit par une

main Ümnin,,e,

une

m aio cruelle

&

barbare .

·

Vous trouvert:z

dan~

Hérodote

&

dans Coroélius

N

épos, comment les A rhénieos cooqulreo.r cette ile fur

les Pélafges, fous

la conduitc de Miltiade,

&

vous ac–

C?rdcrC'l.

li

vous pouvc;z. le;

récit, dt; ces. deux hifio,

r reos .

Apollod.orc;, Hygio,

&

le Ctholi"lle d' Apollooius, re–

morqucot que V l!nus n'11voit point de culte

a

Lemnor,

&

que la q¡auxaile odeur qui rendir tes Lemoietines dé–

gourames

a

\eurs macis' fut un, effet

d,c;

la colere de

cene déelfe, irritée de voir que

le~

femmes. de cene ile

nQ

fuil?iem poi

m

fumer d'enceos fitr fes aqtels . M,iner–

vc.

<!

VQ!I

~~~

In

pr~réreoce

Cur la reine de Cnhere; car

l<!S

!l~blll\DS

de

Lcmwos

poUI!doient la

M ioer~

de Phi·

<li!IS ,

e~

chef·d'ct:uvre de l'art, auquel ce gf\lnd fculp–

C<;\H

mlt fon DO!\ . D.iaQe avoít a'uffi

fes dévots ;. mais

B acchus éroit particu'lmrement honoré da11S l'ile de

L em-'

"•.s

·

Comme el te;

~toir

tres-fertile en vios, cette. feule

n.lfC\1\

~

!?·u·

ta,

fulre

reg:t~d~r

pour c!tre coo(il_crée au fils

de

J~ptt~-

&

de Sémé lé . Quintos Calaber la furnom–

ane

·~~u'!''•",

la

-ui71t:ufo.;

nos voyageurs aífureo qu'eh

le

m~rtte

<;ncore cette épnhete .

Sol'\

l.a.b~rin~he

cCl

le troilicme des quarre, dont Pli–

ne ":-

fu1t.

f\l"<ntion.

Voy•~

le. mot

LABYRINTHE.

·

S1 ce q\le Strabon avoir écrit de cette ile, n'<!toit pas

per~u

,_-

~.ou~

aurioos vraiCfcmblablemeot plulieurs fnits

C.::Unet.,tX a,

SJOUter 3 cet arucle.

Qn

f•\t les révolutions de cette ile depuis la chilte

de

l'c;q~e~re

grec:

i1

fullur la · céder

a

Mahomet

ll.

en

I-i¡8.

11.

e!l vnii que )es V énitiens s'eo rendirent mai–

tres en. 16¡-6 ;. mais les ·yu·rcl la reprireot fur eux

l'ao–

néc

fq¡~ante ,

&

o.'

en om poiot éré dépo!fédés depuis.

J ls la

OJUT\f\l~nt.

LJm.;,ir:

les G recs

&

les Chrétiens l'ap–

pellcn~

Sealrm(ne,

n,on

1

Corcompu de

Ji.i('-rir.

JH,u r••.

Vo-

ye~ ~T

ALIMENE :

. • .. '

'

.

-

Philolltate. Hnl!i:uetlf étott de

Lemnor;

il fiorilfoit au

commeo,ceq¡ent du troilieme

tiecle

fous 'canicalla.

&

fous

~éta .

Qo a, une bpf\OC édition de fes OCU'<'res

L,ip•

fia:,

1709-

iH..,fol. (D . ']. )

·

· ·

LEM l'{OS

T~RN.E

DE ;

(H'tjl.

nat.

Minlr,./. )

efpece

de tcrrc l;>,olaire qui fe

troq~<;

daos l'ile

de L

etn><os,

fort

vamée

p~r

les.

'!_OCÍ~ns .

On

~n

compre

tro.is

efpeces;

i1

Y.

en a

dt;

l;l.lau_<;Q.~.

dc

jaun«,

&

de rou,g.;:

c~tt,e.

der–

rllere ell la plus. túilée

¡

'elle ell d'un rougc pl,le, unie,

LEM

&

douec

1.11

toucher; fes porties font

aiT'ez

lil!es; elle ne

fe diffour pas prompremem daus le bouche; elle oe co–

lore point les doigrs,

&

oc s'écrafc poinr rrop aifé–

menr; elle s'auaehe fortemeot

a

13

langue; on la lave

pour

13

féparer du fable qui peur y étre JOim; fon goüt

dl llyptiqoe

&

allringcm. La

/erre

de

Le>n>tos

blanchc

ell de

la

m~

me nature que la rouge,

&

n'en ditfere que

par la couleur,

&

paree qu'elle ne fair poim d'eff'ervcf–

cence avec

les acides , aa lieu que le rouge y en fait

un peu . La

terrc de Lcm11or

jaune a les m emes pro–

priétés que les deux précédentes,

&

n'cn difiere que par

la couleur. L es anciens

&

plulieurs modernes oot :ntri–

bul! de

tres·grandes vertus

a

cette recre;

i1

en a1lez

douteux

qu'elles foiem fundées. O o

les

trouve daos

l'ile de

Lemnos,

l'une des ilc de 1'Archipel,

&

la ter–

re de la meilleure

efp~ce

oe fe trouve que olans une

t:eule ouverrure ou puits

1

que l'on n'oavre qu'une feu–

le fois daos l'anoée avec besucoup de cérémonies. Les

habitans font commerce de ces terres,

&

oo les

coo–

tref~it

a

!fez foqveor.

Peu~-~tre

il y a lieu de croirc que

ceu~

qui en font ufalle pe s'cn trouveot point plus mal.

V

oye~

SJGtLLÉES (TERRES)

(-)

LEMOVíCES,

ou

Llii'.(UV!CE,

(Giog. anc. )

:m–

cien peuple de la Gaulc

aqult~nique

· c'e!l ajourd'hui le

Limoulin, ou ce qui revient a

u me:!

me, les diocefes

de !.imoges

&

de Tulles ;

ce dc¡rpier n'érant qu'un

démembrement de l'surre. Céf.1r en parle dl\llS fes com–

menraires ,

4•

bcffo gallico,

lib.

f/ll.

cap.

(xxv.

&

il

femble réfQiter de ce chapirre, qu'il y avoit deux peu–

ples nommé!s

Lm1oviccr;

!avoir les aociens habitan• dtl

Limofin,

&

11'1

B\ltre aocit:o peuph; de la Gaule, vers

la córe de Brcragne .

L.E,MOVII,

(Gio~. ""~-)

ancien peule de la Ger–

manie, q_ue

T;¡cite,

á~

morib. Germ . cap. xxvitj.

affo ...

cie

1\Ul;

~\lgiens.

L'ile de R,ugen déeide du lieu aü

é–

tolenr les Rug1ens, donr elle conli;rve le

00111;

mais il

ell difficil<; de d.!eouyrir

les

L•movii.

Cluvier corue–

aqre que c'ell le

m~me

pcuple qui a

~té

eofui¡e appel–

lé les

Hlr,Jes. (D.

'].}

LE

M

PE,

f.

f. (

C ommercc .)

forro; de perle qui fe

peche dan.s quelques ile du Brélil .

LEMPSTER,

ou

LIMSTER,

(Giog.)

perite villc

3

m~rché d

1

Angl~terre

en H erdsfordshire, avec litre; de

baroo_ie: elle

d

~pute

au p¡l,r1emc¡nt,

&

fe difiiogue par

roo froment

~

par fes laines .

.Sa

lituauon ell pres de

la riviere de I,ug, :\ 71 m ili

es.

N

O, de J..ondrcs.

Lo~tg.

14. 4S'·

lt~l.

p..

r6.

( V .

'J. )

LEM U

RES.,

f,

m. (

tJ•fl·

a11<.)

c'é(oi<;n( daos le

fyrteme ·des pa,yens d<¡S géoiqs malfaifa,qs , ou

les ames

des mo rts, icqulets qv•

re~Qno(en(tOurmenter

les

ivans .

On innitua

a

Rome les

L~muriu

ou

Lcmuralcr,

pour

appaifer les

Le,;wrcs

ou pour les chaffer ..

On

croyoit

que le meilleur

~oyen

de les c!cart(r des m•ifons étoit

de leur jeuer des f<ves ou d'el'\

.l?r?l~r,

p\l,rce que

l:¡

fumée de ce Jégume róti leur éto•t mfupportable . Apl\–

lée dii que daos l'ancien{lc langue !arme

1

le

mur~ lignl~

fiolr 1' an1e ' de l'homme féparCe da. <;orps apres

fa

mOr! ; ' ceux qui

c!toient

bienfuifaos,

a,

leu_r

fa~nillc

\\)Oure-t•it, étnico( appellés

Lnru fto.miliaru;

mai ceux:

qui pour les ·

cri~es

qu'ils avnieot commis pendant leur

vie, étoieot coodamnés

a

errer

cootiQuellcmeor

fans

trouver de repos' ¡, épouvsoter les boos

&

a

faire du

mal aux méchaos, oo les 3(>1?elloit

Larru

ou

L emu–

~H ·

Un, commenbteur d'Horace prétend qu"

les Ro–

maiñs

onc

dit

L'rmur~s.,

pour

RemureJ,

&

queceder–

oie~

mot

~1\

formé du nom de

,(lemus,

qn.i

(ll~

rué

pac fon frcre Romu\os ,

&

d,ont l'of\lbre ou le fpeélrc

revenoir fur la terre !;>OUr

tourmc:nte( ce dernier . Nlais

on a

d~ja

·vu que

ce

f¡:_ntim ent e!l co ntredir par Apu–

lée, ·doot l'érymologie du mot

LemHres

e~

pl us lim–

pie

&

plus vrailfemblable..

Voy•~

le dilliomzair:e de

'Irlvot~?.

LEMORIES, LEMUR,ALIES,

f.

f,

pi.

(

Hijl.

anc, )

féte

(¡_u'on

cél~broi~

autrefois

il

Rome le

9

de

Mai, pour appaifel' les

m~ nes

des marrs, ou en l'hoo–

neur des L 6mures.

Vo)'~:r:.

L ,ÉMUJ!,E.

On atrribue ¡•1Q.Iliruuo o de ceue féte 3 Rotl)_ulus, qui

pour fe délivrec du faQ.róme de fon

f~ere

R emus, qu'il

a voit fair tuer · le'l.uel fe. préli;otoit fans. cellc:

a

lui, or–

doona une fc!re, qui du nom de. R_emos, s':lppella

R e–

muria

,

&

eofuite.

Llm11rt'~

D aos les

llmt<rks

oo offioit des facrificcs p.cndaot

trois nuils conf¿cutives; durant ce tems tous, les

lem–

ples des dieux é toienr fermés.,

&

oo. ne

perm~!toit

point

les mariages .

ll

y avo1t daos cet,te féte qoanrné de ct–

rémooies, dont l'objet principal étoit d'"ictrcifer

le~ 1~

nmrn,

de préveoir leurs apparitions

&

les rroubles.

qu'e\

. "

les