LAR
LARGE LARGEMENT
1
(
Púnt:~r<.
)
pcindr
e /arten'dl
pas, ainli qu'on
le
pourroir croire, donner de
gran.dscoups de pinceau bien
largo;
mais en n'ei_Prlma
nt pomttrnp les perites parties des ob¡cts qu'un im!tc,
&
e?
les
réunitrant fur des matfos générales de lumtcres
&
d om–
bces qui donnent un ccrrain fpécieux
3
chacune des par–
tics de
ce~
objots,
&
conféquemment au tour,
&
le
fo~r
paroitre beaucoup plus grand qu'll
n'~ll
r.éellerr¡enr;
fa:.
re au[rement, c'eft ce qu'on :tppctle 3vo1r nne
*!a:nf!r~
petite
&
mefqui,, ,
qui nc produit qu'un mauva1s dfet,
LARGE, (
V / m•·ie . )
faire
l"rge
Ce
dir eu F?uconne–
rie de l'oilbu lorfqu'il éca1
te
les aíles, ce qut marque
~n
lui de
1'1
fanté.
LARGESSES,
i'.
f. pi. (
Hifl.)
dons, pré fens, libé–
ralirés. Les
ln~~eJI'er
s'inrroduirir(lnt :\
~ame
avec la cor–
ruprion des mccurs,
&
pot~r
lo
1 s les fnffrag~s
ne
fe
donne·
rent qu'au plus libéral. Les
large.fl'n
que ceui des Rn–
maius qui af'piroiem anx cha
rges, prodlguoient au peu–
plc fur la fin de
la
répnbliquc, con!Hloicnt en argent,
C:\
blé, en pols, en féves;
&
la dépenfe
it
cet égard
étoit Íl
prodi~icu!'e
que pluOeurs s'y rulnerenr a!>folument,
Je ne cirerai d'nurre exempla qne
c~lul
de
]
nk~-Céf:cr,
qui, parranr pour l'Efpagne aprcs
í'<1
prérure. dít qu'ar–
tendu fes dépenfes en
large!J'cs
11
anroir beroin de trols
cens trente millions ponr fe trouver encare vis-a.vis
do
ríen, paree qu'il devoir cette íbmme :m-deJa de fon pa-
. trimoinc.
ll
falloir nécetrairement ;l4ns cette pofltion qu'il
pérlt ou renvers:lt l'émt,
&
!'un
&
l'autre arrlvercnt.
Mais les chafes éwiem momées au point qne les empc–
reurs, pour fe maintenir fnr le tróne, fnrent obligés de
continuer
;i
répandl:ll des
larteffi·s
an pouple : ces
la~eef
J'a
prirent le nom de
congiaires;
&
celles qn'ils faifoienr
nux rroupes cell1i de
doNatifs,
Voy~
:t.
Co~GJAJRES
&
DoN¡,TtFS.
Entin daos notre hHloire on appella
larg~{f'es
quelques
legeres Jíbéral'tés que no; rois di!lribuoienr au peuple dans
certains jours folemnels.
1b
f1ifoient apporter des ha–
nnps ou des coupes pleines d'efpeeos d'or
&
d'argent;
c5¡
apres qne les hérauts avoient cr>é
la~f!;e{f'es,
on les dt–
llribuoit au publio. ll ell dlr dans le Cérémonial de Fran–
ce,
eo>11.
//.
(.·
742, qu'a l'entrev\le de
Fran~ois
l.
&
¡I'Henri
VIl
.
pr
es de Guignes, l'an rpo,, pendan¡ le
., fellio il y eur
large.ff'es
criées par les rois
&
héraurs
,, d'armes, tenan
t un grand por d'or bien rlche , .
C'e(l
la derniere fois de ma connoi(f.,nce qu'il ell par–
lé de
largtffes
dans notre hilloiro,
&
au fpnd, la difcon–
tÍlllla!;on de cet ulage frivole n'eCl d'nucunc importance
a
la narion. Les v1aies
large.f!a
des rois confillent daus
la diminurion des impots qui
acc~b\ent
le rnalheureux
peupk .
( D ..
T·)
LARGElJR, f.
f.
(GJum. )
c'cll une des trois di–
n¡cnfions des corps ,
voyez
Dr~t EXstox.
Dnns une
rq–
ple, par exemplc, la
largwr
cll
la dimenfion qui cou–
I=OUrt avee la longueur pour formcr !'aire ou
la
furf.•cc
du detrus de la rabie. Les Géomerrcs nppcllent
ntr~z
com–
munémenr
hal!teJ¡r
ce
que 1' on nomme vulgaircmcnt
ltzrget~r:
ainfi, dans l'évaluation de !'aire d'nn parallélo–
gramme ou du triangle, quand ils difenr
multiplitr {a
bnfe par la b•
.ul<llr,
il t3ur emendre qu'il s'agit de mul–
tipllcr la longueur par la
largwr.
Ordinairement la
largotr
d'une furface fe dlningue de
la longueur,
~~~
ce que la
largtur
cll la plus perite des
deux dimenfious de la f11rface,
&
que la longueur ell
la plus grande. Ainfi on dir d'une furface qn'elle a, par
~xemple,
vingt toifes de long
&
qqatre de large ,
(E)
LARGEUR fe dit dans
1'
Ecrit1<re
de
l'étcndu~
hori–
fonrale des cara_éteres
~
de cell\l
d~s
pleins
&
des
de–
liés.
LA RGE u R, (
Rubar¡ltr .)
fe dit lorfq\le les foies
tpri:s l!trc patrées en litres
&
en peigne, fonr tOil,tes
prc!~
tes
a
~tre
travaillées; pour Ion l'ouvrier fait envtron
une douzai<>e de pas fur f<s marches, en ft fervam de
rnenqe ficelle au lieu de trame, fenlement pour dtfpofer
cette cbalnc
ii
p1endre fa
largeur.
On prend encore pour
le méme eife! de vieilles dents de pei¡;ne ou méme
de~
allumerres, quand elles penvenr fuflire pour
la
largmr
nj!cetfaire: cctte opération efl d'autant plus indifpenfable
que routcs
les foies de cha!ne érant attachées
eufembl~
par un feul nce11d
fur le vergean de la carde 3 encor–
dcr' on feroir trop long·tems
a
leur faire prendre la
lar –
geHr
requ(fe fi on travailloit rt!ellement avec la trame
qui en outre feroit perdue.
·
LARGO, adv.
t<rmt de Mufiru•,
qul, plact!
a
la
t~re
d'un air, indique un mouvtment d'une lenteur mo–
dért!e,
&
moyen entre
l'and11ntt
&
J'a.iagio.
Ce mor mar–
q~e
qu'il faut t!rer qe
i\r~ds
íons, donner de grands coups
a
archet,
~··
LAR
Le dtminmif
lar,(hetto
annonce un
lJ1ClU
vement un pon
plus an!mé que le
larJ,• ,
mais plus lenr que
l'ant!~nte.
Vc ·.·c:
r\i>AG IO, r\NDANTI!,
&<.(S)
L J\RGU.E, [. m.
(Marine.)
vcut
lar~~tt ;
c'cll un ·
air de
vont compris en le vent arriere
&
le vctll de bou–
llnc.
11 cll
le plus favorable pour le ftllagc, car il don–
ne dans tomes les voile>; au lfeu que le vent en poupe
n~
porte que daos les voiles d'arriere, qui dérobent le
vent
a
u
x
voiles des mats d'avant. L'expérience a appri5
en
gén~ral
qu'un vailTeau qui fait trois lieues par heme
avec un vent
largNe,
n'en fait que dcux avcc un vcnt
en¿oupe.
arg11e,
haute mcr. On dit
prm.irt le largue, tmir
le lar)!.rtt, fairt larg11e,
pour dire prendre la
liam.:
mer,
renlr la haute mcr,
&e.
LARGUER, v. aét.
(Marine.)
lailfer aller
&
tiler
les manr.euvres quand elles font
h~lécs.
Larg"" lu lcou–
ICJ,
c'c!l détacher les écomcs pour Jeur donner plus de jeu.
Lar~~ter
""' amare,
c'dl détacher une c.>rde d'od elle
di
>ttachée. On fe fert encore du verbe
larJ!.fler
pnur
ex primer l'érar du vaitreau : lorfque fes membrcs
otl
fes
bourdages
re
féparent' lorfqu'il s'ouvre en
quel·~n'endroir,
on dir alors que le vailfcan ell
largué.
LARIGOT,
r.
m.
(LHtbéri,_)
jen d'orgue, c'en le
plus
oi~u
de
tolls
les jeux de l'orgue, il fonne la quinrc
au-defTi1s de la doublette.
Po¡•e:t.
fa rabie du rapporr de
l'érendue des jenx
cic
l'orgue,
&
nos PI. d'or¡;11e.
Ce
jcu, qui
cll
de plomb,
a
quotre oéla,·es c!'étendue.
L l\
R
IN,
i'.
m.
(Mmm, ltrang.)
monnoie de compre
&
monnolc COllrantc de
In
me!me valeur. Elle regoe au
Mogol, en Arabio, en Perfe ,
&
principalement dans leJ
gol fes perfiques
&
de Cambaye, Certe monnoie a re>11
Con
nom de
la
vil le de Lar, capitale du Larillan, o
u
J'on en a d'ahord fabriqné :
L'l
figure en an<z fingulie–
rc, c'cll
un
til
d'argent de la grolfeur d'up tuyau de
ph1~e
de pigeon, long d'environ un travers de doigt,
rephé de Corte qu'un bour en un peu plus grand que
l'autre. L'empreint& en marquée au coudc du repli, mais
il
s'en trouve de plufieurs empreinres différenrcs, paree
que plulicurs princes en font frapper. Le
larm
efl d'un
titre plus ham que l'argenr de France;
&
commc on le
prend au poids' fon ufage en tres-commode dans tout
I'Orient. Dix
lari111
valent une pian re, c'en-3-dirc cinq
de nos livres; huir
/qrins
font un hor,
&
dix hors font
un
toman. AfniT le
litrin
peut s'évaluer
¡l
enviran dix
fols de France.
(D.'} . )
LI\R INO, (
Glogr. )
petire vil!e d'ilalie au royau–
mc de
Naples, daos la Capitanare, avec un
év~ché
fuf·
fragant de l3éne\'CIH, dont elle ell
~
1
f
lieues. Elle étoit
de l'ancieu
Samni11m.
C'ell le
L arimm•
de Cicéron
&
de Méla . Les habirans !ont nommés
Larinas
au fiugu·
licr,
&
par
Pline au plurlcl
Larinatu .
Le territoire de
la
viii;,
La>•inaJ
"!{"
par Tite-Live,
&
Larinru
·~ger
par CtcérQn;
LM~ttrtdt
32.
3f·
lat.
41. 48.
(D.
:J.)
LARiSSE, (
G.!o~r.
tlnc.)
La feule Grece avoit plu–
licurs \•illcs de ce nom; une dans la
M
éonie' aux con–
nos de I'Eolide, fur I'Hermus; une dans la Troadc au
bord de la mee; une daos la Lydie
fur
le Cai'llre, au–
detrus de Sardes, remarquable par un temple d'Apol·
Ion; une daos J'tle de Crete, uqe aurre daos
1:¡
Carie,
une autre pres d'Argos,
&c.
Mais
la
fameufc
Lariffi,
la eapltale de Thetralie, mi!·
rite feule de nous arr<?ter ici. Elle étoir Íltuée fur la ri·
ve droice du
fleuvo Pénée, c!ans la Péla{kiotide, dix
milles au-d
etrus d'Allrax; elle efl nommée
L4rij}a
daas
I..ucain,
&
Lari.JJ..
dans Horace , Les Latins ont dit éga–
lemeut
Ld
rijfti &Lariffenfn,
pour en déligner les ha–
birans.
J
upircr y éroit particulieremcnt honoré, d'od il
fut furnommé
Larl.f!w.
Elle a pour fymbole daos fes
médailles un cheval qni court ou qui
p~lt,
Philippe, pere d'Alexandre, ayant réfolu de tourner
fes armes conrre les Grecs , apres avoir fait une
pai~
ca–
pt!aufe avec
les lllyriens
&
les Pannonicns, choilit fá
demeure dans notrc
LariOe,
&
par ce moyen gagn:t. J•af–
feétion des The(faliens, qui conrribuerent tant par lcur
excellente cavalerie au
fucces de fes pro¡ets ambiticux .
Céfar
~apporr~
qu'avant la
bat~!lle
de Pharfale, Scipion
oc:cupOit
Larij!e
avec une
légton; ce fut auffi la pro–
mlcrc
pl~ce
o
u Pompt!e fe rendir apre5 fa défaite: ce–
pendan! 11 nc
voul.utpoint s'y
arr~ter
; il vint fur le bord
de la nv1ere
& pm un prtit barcau pour aller dn córé
de la mer, od il rrouva un navire pret
i\
Jcver l'ancro
qui le requt volontiers,
Mais ce. qui immortalife encare davanrage la
Lari.JJ•de Thetrahe, c'ell d'avoir t!té
b
patrie d'Achill
e. Voi–li
pourquoi Racine fail dire
a
ce héros, qans lphigé·
nie
1
118. jv. fe. 6.