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LAP

Les L:lpons, continue M. de Vol •ice ( d'aprcs le té–

moignagc de

tnus les voyageurs), ne paroiffem point

tenir des Finois dont on les fait (ortir, ni d'ancnn autrc

peup!: de lenrs

voi~ns .

Les hommes en Finlande, en

Norwegc , en Suede, en Rnflie,

f0nt

blonds, grands

&

bieufaits; la

Lapo;~ic

ne produit que des hommes de rrois

coudées da

h~ut,

pá!es, b•fanc!s, a''ee des chevcnx courts

dura

&

noirs; leur

t~te,

!eur>

yeui,

leurs oreilles, !cur

nez, l<ur \"entre, leurs cuiffcs

&

lcurs piés menus, les

ditférenticnt

cn~crc

de tous

las

peuples qui entourrent

Jeurs défem .

lis paroitfant uAe ef]lece partlculíero faite pot1r le

e!i.

mat qu'ils habiteut, qu'ils aiment,

&

qu'cux feuls peu–

vent airner. La naturc qui n'a mis les rennes que dam

cene contrée, femble y avoir produit

les Lapons;

&

commc leurs

renne~

ne font point

~enoes

d'ailleurs, ce

u'e!l pas pon plus d'un autres pavs que les Lapons

y

paroiffl:nt

~enus.

ll n'e!l pas vraiffemblable que les ha–

hitans d'une terre moins fau

va~

e, ayent franchi les ttla–

ces

&

les Mlcrts pour

Ce

tranfpl•nter daos des terres

íi

fié

riles,

íi

ténébreufes, qu'on n'y voir pas dair trni&

mois de l'année,

&

qu'il

f~ut

clunger fans calfe de can–

ron pour y trou,•er dequoi fubfiner. Une famille peut

~rre

je!tée par la

t~mp~re

daAS une !le déferre,

&

fa peu–

pler

¡

mais on nc quhta poinr daos le cominenr des ha–

biutions qui produifenr quelque nourrimre, pour aller

s'érablir an IGin fur dos roehcrs couvcrts de mouffc, au

milieu des frimats, de> pr6cipiees, des neiges

&

des gla–

ces, ou l'on ne peut fe nourrir qt¡c de

la

ir de rennes

&

de poiffons fecs, fans avoir at¡Gun commerce avec le

re!le du mGnde.

De plus,

fi

des Finois, des Norwlngiens, <les RuíTes

des Suédois, des lslandoi;, pcuples aufli f"pt::ntrionaux

que les Lapons, s'étoient tranfplantés en

Laponie,

y au–

roient-ils abfolument changé de tignre? l

1

femble done

qT!e les Lapons font uqe

r¡Qt¡v~He ~fpece

d'tJommes qui

Tome IX.

(J)

Si

les reuples de la La¡lQnic

fu(f~nr ~~ homroe:~

doune efpee

différenre

des

.:mtret bommet,

il

faudroit adro

eme

la matiere iter–

nelle :tvec les homme.J n6t en diveu payt,

&

engendrés par doau–

tre• , fans jam.1is ponvqir , quel'jue retrograd::nion qn'on fo11fc, déeou–

uir leur premiere gént:r

1

ttion.

a

Jl1Rin.s q11oon ne veuiUc feindre avcc

les ppC:te$ qy.e

o o o .

.

. , .. .

.

. •

91''.

YH/Io

r.!1ofl

,.,;

0

c.,.p.jitit¡tu

INt~.

,.,u.,

h.WrHU

p4rtllltJ.

J,.'Ecri~ure

fainte rlQus apprend.

&

nou.s f-ait conna1cre que ces fy–

ftl!m~•

o

..!<.

ceuc

que

les ancien• philofophet o oat iqventc , Cur l'o–

'l'igine de b.

gén~ntion

humalnc , font-

:auu!H de chirneres,

&

de

fau!Tett:'1.

Ifaac de Pcreira, fans

~traquer

l'Ecrirure (aime aurooiq1 ,!lire–

ll:emeot, prétcpd

prouv~r av~c

fa

fable

d~s

rn!adamites

que

Dieu

a créé

plull~rs

bomme•

d~ns

diff¿reqt.s [).lys de la t.::rrc, t¡u'il eq

~n

V:!.rlé:

dan• le prcmicr::: chapitre de la gcnefc,

6c

que dans le

feconJ , on

trouve la dcfcriprion de la crt!:ation particulierc: que

Diea a faite

J:

Adam, pluliequ l'ka\es aprCt ce!le de.s

l•réadami–

~et,

qu'il fuppofe avoir

été '"

nremiere,

poqr

étre le chef.

&

le fondolteur de la natÍQn

J

ufvc. Cene fable

.:1.

été

rcfurt:e d:tnl

rlul'iC:tHI JiYfCI, ainfi jC CfOÍI qu'il

dt

inutil d'agitCf

de

nOU\l'C3U

cene quaftion ,

il fuffit

d'obf~rver

que ce n'eft

P"'

(culement de

!~~~ri;';~ r:~~~re~

0

~en ~~~~Ít:i% o.:~.r5~~:~ft,~~o~ree~r

&dede

.,l~éa~h;J:

que;

e'

eA:

i

cene

d~.n~iere

qu'o.n dpit rapponer ce qu'on dit frie•

peoples de lot 4-'llOnie dom il eft iei quel\ion . Monfieur de Vol–

t~re,

n'elt. pa• le feul qui en fa(fe

inlltilomenc grande po1npe.

M.

Je

Maupcrr~i•

dant f.t Venus

phy,;qu~

o M. B;:t.)·le dans fon diélion–

qair:: font

:111ffi Je ce nombre:

~t.

de pu

ffon

Cf\

p:trle également

dans

6

defcription du cabinct du f\oi •

mo.is

c'elt

a~cc

un

peu

phu

de modér.uion .

6c

'non

p.a.•

fi ouve

ncrne

nt.

La reponfe q11'il C!onvient faire

.i

ce• incr.c:dulet , me f.1it re(.

(ou\lcnir Je ce que le pr.éijdcnt de Montefquieu a écrir

d:~n1

fon

tr:~itc!

de

l'dprit

tlcs

lqillt ,

(uf

la

force que les diflerens climau,

ont fur le• atl:ions mor;ales de• hqmmc$

6c

mém:.e fqr celles qul re–

Cltdent ll\ Religion. Le tcrriwire, le.J

:~.limen

u,

la

rofition,

8c

fur

tout,

'te:

dC.gré de chaleur do foleil, plu1 ou moins

g~an¡,

(ont

3Utant

4c

f;\i(on'

phylique~

qui lnttucnt (ttr les ma:urs.

&.

qul non

obft.ant cetcc libert6 donc

D\~u

a

doaé

l'hp:nm~

o pro::ht\fent

teb ,

:SC

tels etreu qai

cl.r.ll

'térifent d'eux m,l!mcs

le~

natiqm.

Cettc ob!C"rv:n

ion qu

i

:1.

été

G.$poféc ;\

plalienn cen(l\r:CS,

:1

auffi

é:1é

foutcnuo

o

&:

détenHae par det écrinins carholiquc'. leCquel•

fonJé• (ur

l'e~:¡lérienee,

reCof\noilfeqt

l'in.A.~ence

que Jet 4iffércnu

c;:lllnlU Ont (ur l'homme.

Co~n•

n6anmoins donner atteitlte

a

CI!UC

Iibené natur'elle qui

lui a('paniem,

8c

qui

d~cermine

fet ad:ion•.

Cette fimple

&

n:lc inclin,uion qui

a

fon príncipe

dan.

les

~u(eJ

terrel'lre'.

en:

plb• tOletable,

&

r lus adrpiffible que ces

i_nftucnce~

ehim~riqu:•

4e lo.t(hoto_ai:: aux;qu,::lles

nos

ancA:res

~t

aJouté

fo1

pent1aqt

t.ll

'\t de

(i~cles.

,

.

Si le

dim

~a,

&

les c:aafes

phyCi~ae'

qui

y

ont upport , mftuent

fur l'::1n1C

ÜCJ

nationt

o

6c.

dos pc:urles

entiers, a_vec quelie rhu grande

force,

&

atliYUé o

n~

doivent-eiJe• pas 9perer fnr le corps des

bo~·

raet

mémCI,

rou,r qu'Í(s puilfcnt

~oiUliformcr

infcnfiblcmem "'n c:lt–

fn.u du ('.tff ?

t~

plus grande dillieuhé en ce ceurc

cl"t

d'cxpliquer

commem

le• Jefc:endans d'Adam .

&

d'Eve qui étoient tous de.J

homrl\CI

bi~RCI

0

o nt

pl.l donner ruilfanCe

i_

Je• homme1

hOÍ:S,

que

tlOUI a¡lpeUon.t N'cgres,

&

qni font rc!p:m:.!Ut en Jifférent pays,

&

rrincip...

km~:u

dilns

lq

eg::iroli" Jc la

li~ne . ~

fom

~elle

que les

LAP

:t

33

[<

(o~t préfent~s

pour

1~ prc

~ie.rc

fois

3

nos rcgards

&.

a nos obfcrvanons daos le

f

e1Z1e

me

~cele,

randis que

!'Afie

&

I'Amérique nous faiCoienr voir rant d'autres oeu–

plcs, donr nous n'avions pas plus de eonnoilfaoee. Di:s–

lors la fphere de

la

narure s'e!l

~ggrandie

pour nous de

tous cótés,

&

e'en par-la vérirablemcut que la

Laponie

mérite llotre attenrion.

E(Jai fur

/'

Hiftoirt rmivtrfelle,

tomt

lll.

(

D . '}.

~

(

1 )

1.,1\

PPA, (

Glog. ane.)

,..,..,..,

villc de !'tic de Crete

daos les terres entre Artacine

&

Subrira, felon Prolomée

l.

lll.

cap.

17. Dion nnus dit que Metellus la prit d'aC–

faut. 1-Jierocli:s nomme cetto ville

LamP.e ,

&

la met

entre les

lit~es

¡!pifcopaux <je l'ilc.

(D.'}.)

J..J1PS,

f.

m.. (

'J.tfrifprf!d. )

fignifie

'1"¡

cjl tombl;

on nc

fe ferr de

~e

terme qu'cn paríant d' un hérérique . O o dit

lap'

&

r,lapi

poqr dire qu) ell tombé

&

retombé d1ns les

crreltrS

o

Lapr

d~ t~m1

1

fignific

l'lcot41cnulft

du

temr:

.on ne

preferir point contre le droir na.turcl par quclqne

laJn

de temi

que ce foir. ll

y

a des eas oil on obticnt en

chaneellerie des lettres de rdief de

lap' de

temi

pour

parer

a

une

6n de

non-reecvoir, qui fans ces lcttre> fe–

roit aequife.

Voy.ez

:.

L~TTRI!:S

DE

RELtEF

DE

LAP3

J)E TEMPS.

( /1)

LIIPSES,

adj . pris fub!l,

(Thlol.)

e'étoicnt dans les

premiers tems du chri!lianifme

ceu~

qui rerournoient du

chrill ianiCme au pagat¡iGne. On en enmprc de cinq for –

tes délignées par ces noms latins,

libcllatiú, mittentu,

turifi<ati, facrifieati

&

blafphemati.

On appelloit

flan•

'"

los pcrfévérans daos la foi. Le mot

lapfu Ce

don–

ooit aux hérériques

&

aux pécheurs publics .

LAPTOS

011

GOUR~ETS,

C.

m. pi.

( Com.)

mare!ots mores qui aident

~

rcmorquer

l~s

barques dans

les viviers d• Gambie

&

de

S~négal.

LAPURDUM,

(Giog. alte.)

anclcnne ville de la

Gaule, daos la

Novempopul~nie.

Sidonius Apollinaris,

G

g

/. VII!.

~nci~nt

nommoienr Zone torride.

V

oíd de q9elle

m~nicre

ccut

,iifñcult~

(e

trouve

dccid~e

en la

p:~ge

79

de la di!li!n:mon

pré~

Jlminaire

i

l'~i(\oire

qniverfelle d'u11e fociéu< de ¡;el'}t de !emes .

Notu (,¡vons ( Jtlent les allteurs de la medleure hittoirc utttverfelle

qui

ah p:

1ru daru le monJe) ..

1:~

rlitf..!rence que

la divedité Je.

.. c

;lim:t.f,

&::

on plu1 gr:.n:l ou moindre éloignerncnt Ju foleil

pro~

.. d

uifent

~

l'éJ:.Hd des cbeveux,

&.

de

la couleur du c.orps

c!c

.. pln6eun pet.lple•: d'oU nmu pouvorts conelure que

1"

premiere co.

,.

loni~

qui alla •'établir dan' un pays c:xtrememem chaud, a Jta

., épro11vcr de• chanc;emen• pro¡"ortionné•

:i

1:1

chal::ur d\1

cliro~u

o

,, &:

d~veqir

bAfanée en

•':~prpcham

1lc plut en plus de la coulenc

,, l)oire,

l

mefQre que leur p.1y1

&

leur corps éprou'foicnt

d'avan~

.. t4ge

l'ardcur •tiu

foleil .

De-U.

dan• une génl:r:.tion ou

d~nx .

.. octte couleur baCante, tlram fur

le noir a ru de\•enir naturd-

::

::du8~e·n;~:u.J:

3

,~c~e~~ n\~~~i~a;~~~ :m~~::~t

1

1

1

; l~esvi:7~·~~~ ~h~~

01

Jqur du foleil

:l

petlt·~tre.

ahhe

Ja

eonto:xturc

de

leur

r o:3U,

&;

•• lui

::1 donné

ttrt

d~gt~

de noirceur que cellc de lc:un pan:ns noa...

,, 't'Oit

p:ts ,. •

La. reflcxion de ca• habils écrivaint, fur kt pcan o

&

(ur la cou-

.~:~~c~~iv:;R~~: <iuo~~Olo~ef~~~~e

l

e!~;~e ~~~~f~é~~~~e,r'~:t7~~~;~cm

le•

p:l~a~ila~d. :J.~{ry,id

fu/el

q~:n~~~,:,:!~:; cé~:t.~Q~~~~e fd}~~. ~:

114

~:~

··~qdurcit,

3(

let

poils

Unt

des hommCI que des

bCtl!J,

foUt

rhlt

heriAb, plut duu. Le clirnat pcut lui-méme innuer (ur la petizelfe

du cor

1,•,

&

de la uille o

:k

fur les aurTet

particnlariu~•,

gu'ort

atu';h~~~~:e· ~ :~m~c ~~iilcv~:it re::a;e,~

0

~~t::c:ve~~l:efe~~e~nr~::

b\:~.ble

1

lui , de la Norvege dant la Laponic,

&

qui aura

p;\R'é

cecu ch.1tne de mont.lgne• qui divif<!nt «t

~cax

grande• contró::•-

~u~~ur~C~~Q~!:: ~~,

~h~~

~ev~~n~(f~~:nl~~ ~~~~:';:b~ar~~¡/~rftu~:~~~:

bomme1 qul

fe (out

tr.ln

~lan:~J

po

ur a

ller habiter

(out un cid

phu dQPllt, oq plu•

f

igid~

qne cehli

fQ.UI

le qttel ils om-..pris nJif–

(a"ee ,

L'opininn

g~n~ule

ert

que le.s

peuple•

de

l'.tnciennc Scandinnte

qui comprcnd la...Si!cdJ, la No:-'vege o

&

une panie du O<tnncmarch

o

k

de

1:..

Ruffie. font de• Scithc.s

ven111 de

!'Ario

potu h.1bicer le

contif1Cnt CeptemriQRal de I'Europe: cependant les

bab~t.1n1 d~

l;a

Scirhic. ont dan' lctlr ,;(ionnmie , dans

la

t.lille. dant

Jet

chcvca',C

&

d:uu la Jifpo{ition des plrtie• Ju corpt. qu,:lqlle chofe de

d:f~

férent Jes habit;¡,n• du notre norJ qui

ont t:galernem entre

cux

qu~-~:eg~~~=r~~~~eoc~a~lre:n:di~~~~~n!e.• ~~~e·l~~b=~e~~~i

fe

,;xe ..

~ent

el\

J~~lie,

&

les aune• peuples qni (e

fonr

rep-mJu• danf

la Hongrie.

&:

,l.Jns

d':!UtfCI

pay.s.

ronr

tOU.t

(OJtÍt

de~

rntmel'

pays fcptentríon.lUX..

Un

cbacun pourra done c:omprendre

ptcfente~

m:m qc'cn cbJ.n::;.:!:mt de cllmat,

&

de

P.'

Y',

ont

changé

:.uiti

pen-2-peu de ,;fionomie ,

&::

m!me la coulenr de la chair o

&

des

chel!eux ,

8c

ce qn'on

t~¡rpelle ~·<.,·ú.

en, parlan

e

Ju vibge;. dcfol'le

qu'un ne

retfcmble pln•

:»nx

habltans de

la propre n.a ion dont

on eA: pani.

&

qu'on ne conferve pa• mlme entre ro: ceae uni–

lormi:é

qui

Jc~r

oit f

:tirc connohrc: qu'on eft foni du m6me pays.

~

de la mCrne

O.lt

10n

o

Tout ceci fc

n .l

f~ire

COI)notcre cornbien font

\',\Í

!'I•,

illn(oircl,

&

pc11

contluanu t..,u.c te, raifonnernenu

J~

M. de

\

'o.lt~

ire,

&

de

plufieurs auzres incredult de notre ficcle, c¡ui ont l

'iml

'ie,

Jo"<

de...

tethble

u nit,é de crt»rc ne pou\'ojr

acquorir

J.::

l."!

r('rut;:!Üon .

~

(e

f.a.irc un nom • qu•en co::obauant la Reli&ion.

(v(~