LAP
(ont en
pu
'e noirs
&
en putie de
ooleur
cendr~e;
qaelqoe<-ons 011 do ftove •
h
ponte, le duvet cll
11olli
de c<>uleor
cen~r~c
pre
de
In ucine,
&
f•u•e
:i
l'cx–
rrémité: on vo't les
m~
me< coulcur< fur
k
fomm~t
de
la ttte.
Le.
yrux font cnvizonnés d'une b1ode blanchl –
rre; qm s'c!teod en
~rricre
¡ufqu'
l'oreille,,
&
en a<3ot
¡ ufqu'l lo
mouaacb~;
les oce,illo:<
o~~
des
teull~l
de ¡au–
ne,
de brun, de
Y,!1fitrC;
J
Cltrémné efi na¡rlue: les
levres, le dcffi>u< de
]3
mlchoire inférieure, les
irfeles,
Jo putic ponérieure de
la
poitrioe, le ''entre
&
lo fJce
inréricure des bus , des
c~irf<s
&
des
¡•m~es
(out
bbncs,
nec quclqucs reinces de couleur eendréc;
la f.lcc po–
(!érieare au infér'eurc de
la qocuc
efl
hlnnche; l'autre
c:l1 naire; l'eotredeux des arcilles
&
la f•ee fupérieu–
re ou 3Dtlrieore du cou • une coukur f11uvc-roulntre:
13 croupe
&
13 f•c: aarérieure des cuirfcs anc une cou–
Jeur gnfe, mflc!c de ¡aune :
le rcllc du corps n des
teimes de ¡uunitre, de
f~uve,
de roull1tre, de blmc
&
de l(ris.
Le
lapin
domellique ell pour t'ordioaire plus grund
que le fauV3ge; fes conleurs v:uient comme celles des
autres aniffilux domelliques .
11
y en
a
de blancs, de
noirs,
&
d'autres qoi font r:achés de ces dcux couleurs;
mais 10us
les
lopi•tJ,
foir fJuvages, foir domelliques,
ont un poi! roux fous la plante des piés .
L e
lopm,
appellé
richr,
efi en patrie blanc,
&
en par–
ríe de couleor d'ordoife plus oo moios foncée , ou de
coulcur bruoe
&
noirfttre.
Les
lapim
d' Angora om le poil beaucoup plus long
que les aurres
lapim;
il
e!l ondoyanr
&
frifé comme de
la b ine ; dao.s le tems de la mue, il fe pelotonne,
&
il
rend quelqucfois !'animal tres-difforme.
Le.
couleurs va–
riem comme celles des autres
lapins
domelliques.
L es
lnpins
font
tres-féconds, ils peuvem engendrer
&
produ~re
des l'age de cinq
,a
lix mois. La femelle
ell
prefque tou¡ours en chaleur; elle porte trente ou
rrcure-un jonrs; les ponées fonr de quatre, cinq ou fix
&
quelquefois de fcpt ou huir petits. Les
lapiHr
creo:
fem daos la terre des trou<, que l'on appe\le
terrierr
·
ils s'y retirenr pendam le jour,
&
les habuem avec leur;
petits. Quelques iours avanr de meme has, la femelle
fait
~n
nouveau terri_er, non pas une ligne droite, mais
en
'Lig-~ag;
elle prauque dans le fond une
exet~varioa ,
&
la garnir d'une alJez grande quanrité de poils qu'elle
s'arrache (ous le vcorre: c'ell le lit qui doit recevoir les
perits. La :ncre ne les qoiue pas pendam les deux pre–
)niers jntlfS,
&
pendnnt plus de
tix
fernaines, elle ne
fort que pour prendre de la naurriture; alors elle man–
ge heaucoup
&
for t vhe . Pendant tout ce tcms, le pe–
re n'approche pas de fes petits ,
il
n'cmre pas
m~me
duns le terrier
ou
lis font; fouvcm la mere lor[qu'ellc
en fon, houche l'entrée uvec de la terre détrempée de
fon urine: mais lorfque les petits commenceot
il
venir
:l
l'entrée du terrier, le pere femble les reconnoltre
il
les pre1d emre fes panes les uns apres les autres, il
l~ur
Junrc le poil,
&
leur leche le< yeux.
L es
lapinr Cont
tres-timides; 1ls
0
nt alfe• d'infrinél
pour fe rnettre dans lcurs tcrriers'
a
l'abri des animaux
e~rua!fie~s;
mais l?r[que l'on rt;)et des
lapim
clapiers,
e
cll-a·d•re domel11ques, dans des gnrennes , ils ne fe for·
meot qu'un glte
a
la furface de In terre comme les lie–
":res;
ce,.n'e~ qu'apr~s
un cenain nombre de généra–
l!ons qu 1ls v¡cnnem
a
creufer un terrier . Ces ammaux
' rivem huir ou oeuf ans, leur chair ell blanche; celle des
laperenux en tres-délicate;
e
elle des vieux
lapins
ell fe–
che
&
~u
re . Leslapi11r [ant
originaires des
climars
chn.:d~;:l
,parotr.qu'onciennemem
de tous lespay! dei'Eu–
rope 1! n
y avo11 que la Grece
&
I'Efpagne ou il
s'en
trouvi t: on les
a
tranfportés en h alic, en France
en
A llemagne, tls s'y fom naturolifés; mais, dons les 'pays
du !l<'rd, a11 ne peut les élever que daos
les mai(ons.
fl
.annem la chaleur
m~me
exccffi ve, car il
y
a de ces
Sll!ID3UI da
m
les comrées les plus méridionales de
1'
A–
li.e
&
de I'Afrique: ceux qoi ont étc! portés en Amc!–
nque, s'y Ccmt bien multipliés.
Hijl.
»at.
gln.
&
parr.
t om'
VI..
Voyr~
QuADR UPEDE .
. Le
laem
,rdTef!1ble
bent~coup
au lievre, tant
a
l'imé–
n eur qu
a
1
enét~eur;
ma1s ces deux efpeces foot diffé–
r~n!es.
puifqu'clles ne fe
m~lem
pas enfemble,
&
qoe
d
•~llcurs
il
y
2
une grande diff6rencc entre leurs incli–
natlons
&
leurs mreurs .
Les
lapmr
om une derneuro ti re · íls vivem en focié–
t~;
ils hahitcut enfemble des
demeur~s
follterreioes qt1'ils
on~ crrnr~.,.:
ces
rctralres divifées eo dilfc!rens c12piers
qo1 tous am commoniC'Jrion les uns avc:c les autres an–
noncc:m une iotemion marqute d'érre enfemblc . 'Les
m51es ne s'ifolc:nt potnr
~
un cenain ige comme cela
UIIH
dans beaocoop
d'2u1r~
cfpcces.
"E~
un mor les
LAP
Lpi
J
¡>)tOitfl!llt 1\'0Ír un bc:f•in sbfolu d'one demeure
commune , puifq••' n tc:ntc
en
nin
d'
1
c!~hlir
d
n•
le·
p<>,.,
oú
1~
tcrrtin c:l.l rr
?
fcr;ne pour qo'il
p~illen~
·
crcni'er .
U¡>tnJ1nt
11
ne
pu01! p1s <¡ue
11
fOCI.I!t~
ler–
ve be11icoup
1
10 'ID<DI
r leur mdutlroe. Cel
1•ten1
fi
os
dout~
d · ce que Icor hc:foins fom limpies , de ce qu'1l
fom rrop foible>
&
trop mal orrnés pour que de leur
uoinn puillc
r~li1her
une m .lleure dUenle
&.
de ce que
le rerr'cr 1 met p mpremem
l
couvcrt de rous
1~
perils qo'ils pcu1 cm
~~
iter .
Quwque
1
filc'3 ilit¿ foit un caraéiere dillinéiif des
lapüu,
quel
\1~~-uns
d'emr'eo¡: fe m<Uent fculs nu ¡¡ir
pcnd;ll!! le<
belU~ JOU~,
{/.
Ce]
.
arril•c fur-IOU! ]Otlqn'
ils ont
ét~
in me!té\ dans le temer
ptr
k
furct,
la
bc:–
leue,
&c.
m1is daos t
om les
C:lS
ils palfo
nt
.
1• tntill~ure
ra·ri~
e la jnurnée
d.msun
ét~t
de dem¡
rommc.tl.
L e f•ir ils (oncnt pou
r aller au gagaage,
·
liS y em–
>•lniem une p:utic de la noir.
lors ils
s'~eartent
quel–
quciois JUfqu'3 un dcmi-.quut de lkuc pour
cherch~
1?
nourritore qui leur e OY!Cnt . lis relevent auffi ordm1!–
remect une fois le JOor, fur-tout lorfquc le
~ms
ell
r~
rein
mai~
6m
s'éClrtcr
beau~oup
du temer ou du bo1s
q:ri ieur fen de
re~nite.
Pendlot 1'6té, les nuits
~~Jnt
C
>UfiC
]es
/,rpi111
releV~nt
[OUVent plUS d'UDC fojs p>r
1
uur,
f~r
rout les lapereotU encorc Jennes, les hnes plei-
ncs
&
celles qui alnitent.
.
.
S'1l doir arriver un orage pendan! 1 nua, 11 ell pre[–
fenti pnr les
laPutr;
ils l'anno\lccnt p3r un cmpreifcmcnt
prém~ruré
de fortir
&
de pa?tre;
ils
mnngcnt alots nvcc
une otlivité qui les rcnd dillmitS fur
le
dan¡¡er,
&
on
les npproche trcs-oiíémeor .
i quelque chofe les oblige
de
rentrer au terrier, ils
refo~t<:nt
prcf,
~e
nufli-tOt.
~e
prellcotimenr a pour eux l'cltet du befom
le
plus vif .
Ordinairement le
l.rpint
oe fe lairfent pas
ft
niíément
approcher fur le b rd du •erríer ; ils ont
l'inq~iétu~e
qui
ell une fuite naturelle de la f01blcrfe . Cc11e mquu!tude
en toOJours
occompa~née
du foin de s'ave11ir réc pro–
qoement. Le premter qui
appcr~oit
frappe la tcrrc,
&
fuit avec les p1c!s de dcrriere un bruit d•1nt les terr:ers
retentirfem
au
loin . Alors tour remrc précipit>mmclll:
les vieilles femelles reOent les dernieres fur le bord du
trou,
&
frnppem du pié fans relache juCqu'ñ ce que tllu–
tc
11
fumille foit remrée .
Les
lapinr
fom enrérnemcll! laícifs; on dit auffi
qn'
ils font confiaos, mnis celo n'cl1 p3s vrairlem '>l3ble : il
ell
m~me
cenaio qu'un male fuffit
il
pluikm s femciles.
Cellcs-ci fom prcfque tolljours en chalcur,
&
cene di!:
pofition (ubr. Oc quoiqu'elles foiem pleines; cepcndanr
el–
les poroiffent étrc importunéc:s por
les m11es
lorf.¡u'el–
les font preres
~
meure has. La ¡;lup3rt fortcnt aIon du
terrier
&
vom en creufcr un nouveau au fond dnqllcl
elles dépofent lems
petits . Ce terrier, qu'on nornme
ra–
houilltrr,
efi fait en
7.iz-zng . Pendnmles premie•S¡ours
IJ mere n'eu fort q
ue quaud elle eil prcOée par !'extra–
me befoin de manger: elle en bouche
m~
me avec rnin
l'cmréc. Au bom de qu<·lques ¡oors elle y laine une pe–
tite ouvenure qu'cllc aggrandit par degrc!s, ¡uCqu'3 ce
que les
laperellu~
foicnt en
ét~t
de f<mir eur-mémes du
lrOU; ils Ont alors a-peu-pre
trOi
femaincs .
D•ns l'efpecc
dn
lapin
les femelles porteO! dcpuis qua–
tre Jufqu'3 fepr
&
hu11 pctit<. Le tems de la geflJt1an
en de trente ou
~rente
&
un jours. A cinq mois ils rom
en
ét~t
d'cogcndrer.
fl
e0
Ir~
-commun de voir pleincs
a
la
fin de
J
uin des femelles de l'année:
1•
multipli–
cmion de ces animaux feroit done exccffivc s'ils n'é–
toiem pas deOinés 3 ferv ir de nnurriture
i
d'antre~
efpe–
ccs; mais hcurcufement ils ont heaucoup d'enucmis. Le
putois , le furet, l'hermine ou rofelct, la belette, 1 foui–
ne , vivent principalement de
lapiHr:
les lonps
&
le• re–
mrds leur fom auffi In guerre ; mnis ils fom moins dan–
gereux que les amres qui les at!llquenr JUiques dan
le
terrier . Lorfqu'on détruit avec foin les animaux cnrnaf–
liers, il faut détruirc auffi les
lapi»t
qui fans cela
rav~¡;cm les récohes pendnnt l'été,
&
fonr périr les bois pen–
dant
l'hiver . On chall'e les
lapinr
an
fulil, avec le fe–
cours du furet
&
celui des filcts.
Voyrz:.
G
ARE N '11! •
M ois qu:md on a derfeio de les détruire, ces mayem fon t
infideles . Ces animaux s'infiruifem par expérkncc, on
grand nombre évitent les 61ets,
&
ils fe htitfem
t
ur–
menter dans le terrier par les furets fans voulo r [unir.
11 faut done défoncer les rerr(ers memes: c'ell
dam
les
p1ys
exa~emenr
gardés le feul moyen de prt! cnir une
maltiplicarion dont l'exces en une 1mprudencc ,\ l'ég1rd
de
Coi,
&
un crime
il
l'égard des ourres .
LAPtN, (
Drtl•
&
lt1a~.
mráir.)
Le
/,p;,
ftuvage
ou libre qui fe noorrit daos les tcrreins fecs, élevé
&
1-_,rtiks en hcrbes aromatiques peo aqucufes, eti un ali–
¡ncnr
1r~s-d~licar,
trcs-fuccolcnr ,
&
d'un
~o
1 ri·l-re-
levé .