LAN
tite ent,ille quurle pour recevoir le tourillon quuré de
la
grande u ble ronde du food .
Voya ;
BLtN, ARBRE
DU
~OULIN,
é!J<.
L .,NTER.!<E
fit~
dn.
(
H'.ft.
"• '"
e¡,;,.,
o)
féte qui
fe cllebre
il
la Chine le quioz1eme JOnr du premier mois,
c11
fufpend:un
e~
JOUr-Ji dans les maifons
&
daos les
nes
un tres-grand nombre de
lant<l'fut
1llumles.
Nos millionnaires donnent pour la plt'lpart des defcri·
ptions li merveilleufes de cctte fcte chinoife ,
q~'elles
ron
hors de tonte vraiCfemblance
¡
&
ceux qui fe funt co
-centés d'en parler plus limplement, nous ropn!fentcnt cn–
corc ccue
f~tc
commo une chofe .!tonnante,
pu
la mul–
tiplicité des lampes
&
des lamieres, par la quantité, la
magni6cence, la grandour, les ornemens de dorare, de
fculpture, de peinture
&
de vernis des
lant.rna.
Le
P. le Comte prétend que les bellos
lanternu
qo'on
-roit daos cette
f~te,
font ordinaírement compofées de
lit
&ces ou panneaut, dont chacun fait un cadre de qua–
tre piés de hauteur, fur uo pié
&
demi de large, d' un
bois vcrni
1
&
oroé de dorare>. lis y tondent, dit·il,
une 6hc totle de foie tran!j>arente, fur !aquello on a peint
des llenes, des rochers,
&
quelquefois des figures humai–
nes . Ces fix panneaux joims enfemble, compofem un
heugone,
furmont~
dans les extrémités do
li
1
figures
de fculpture qui en fom le couronnernent, On y fufpend
tout autour de larges bandes de fatin de toutes cooleurs,
en forme de rubans, avec d'aucres orncm•ns de foic qui
tornbe11t par les angles fans ríen caoher de
1~
peinturo ou
de
11
lurniere. JI
y
a tcl fl:ignour, cominue le voyagcur
mil!ionnalre, qui retranche toute l'annéc quelqoe chofe
de fa table, de fes habits
&
de fes équlpages, pour í:trc
ce jour-li magnifique en
lonterw•s.
lis en fufpendcnt
a
leurs
feo~tres,
daos loors cours, daos leurs fallos
&
dans
les places publiques. 11 ne manquojt plus au R.
P.
le
Comte, pour embellir fon récit, que d'illuminer encare
toutes les barques
&
les vailfeaux de la Chioe, des jo–
líes
lanternu
de fa fabrique.
Ce qu'on peut dire de vral, c'ell que toutes les illu–
minatious qui de tems immémoriat fe font de maniere
ou d'autre par tout pays, font des coutumes que le mon–
de
conferve
de~
ufages du feu,
&
du bien qu'i! procure
au<
he~mmes.
(D.
J.)
LANTERNJER,
f.
m.
(Grnmm.
llrt.
mlch.)
c'cll
J'ouvrier q•ti fait les Jamernes: l'on dit
fab/ar;tier, lan–
ta>~i•r,
'IIO)'<t.
FERBLASl'IER. On donnc cncore le nom
de
lanternitr
a
celui qui allurne les lanternos qui éclai–
rent la nuit les roes de París.
LANTERNJSTE,
f.
m. (
llijl.
li1t.)
nom d'aca–
démiciens établis
a
Touloufe. lis prirent ce nom des pe–
tites
lanlernu
avec lefquellcs ils fe rendoient
il
leurs af–
fcmblées qui fe tenoient la nuit.
LANTHU
f.
m. (
Hijl. mod. )
nom d'uno feéle de
Id
religion des Tunquínois, puuple voifin des Chinois.
C'ell la
m~me
que ceux-ci oomment
la11pu
ou
lawz;11.
1-'D)'e:t:.
LANyU
o
Les peoples du Tunquin ont oncore plus de vénéra–
tion pour le philo(bphc amcur de cette feéle, que n'en
témoignem les Chino;s. Elle
e!\
prindpalement fondée
fur ce qu'il leur
a
enfeigné une parrie de la doélrine de
Chacabout,
voyn
CHACADOUl'.
Tavernier dans fon
voya~e
des Jodes, ajoilte que ce
próteodu prophete fe concilra l'affeélioo des pcuples, en
excitant les grands
&
les riches
:l
fonder des hópitaux
dans les villes ou avam lui on nc connoiCfoit pas ces
fortes
d'~tablitlemens.
ll
arrive fouvent que des feigncurs
du royaume
&
des bonus s'y retireot pour fe confacrer
au fervice des maladcs.
LANTIONE,
f.
f.
(Marine . )
c'cll un b3timent
en ufage dons los mers de la Chinc, fur-tout pour ks
corf.1ires de ce pays. 11 approche beaucoup de nos ga–
leres;
il
a feite rangs de rameurs, huit
a
chaque cóté,
&
lix
hommes
a
cliaquc rang.
Ll\ NTOR,
[.
m. (
llifl. nat. Bot.)
arbre qui croit
daoS l'ile de Java;
il
e!t d'une hauteur eHrlordinaire ;
{es feuilles ont cinq ou fix piés de longueur; elles font
tres-formes
&
tn!s-unies, au point qu'on pcut s'en fcr–
vir pour
y
tracer a\·ec un crayon ou un poinyon de fer:
aufli !ervcnt-elles de papier aux habitans de J'lle de Ja••a.
LANUGJ, (
Géogr.)
marquilat d'ltalie dópendant du
grand duch6 de Tofcane.
LANUGJNEUX, adj.
(Gramm.
&
Botan. )
qui
en vdu
&
couvert d'un duvet fembl•ble
:l.
la llinc . On
dit de quelques plantes qu'elles ont la fetlillc
la>~ugi"e"fo.
LANUSURE, f. f.
(Piombiu.)
piece de plomb
qui fe place au droit des
arr~tieres
&
fous tes amonif–
lcmens. On l'appelle aulli
bafqru.
LANUVIUM,
(Giogr.
an( . )
aujourd'hui
Civit.-–
lwdovilla ;
pe 'te ville
d'lt~lie
da
u~
le
Latir<m,
i
1)
mil·
Tome
[X.
LAN
les- de Rome_, fur la voie Appienne . li
y
avo't on tem–
ple
a
Lanuvrum
dédl~
il
Jun.>n Confcrvauice. T ite-Li–
ve1
liv. XXI!.
ebap.
i:
fuir
me~rioo
des f•criñ
e.
qui
y tur<ot déccrnés; ma•s les anc,ens auteur; pule11t en–
core davantage du clum? de divinatioo, noma1t
folo–
,~,.s
campHt,
qui fe trouvoit daos le territoire de c·:ne
vrlle.
Ce cbamp fervoit d'afyle
a
un vieux
&
re:lout>ble
ent, qui toutcs les annécs daos la faifon du printems
fque le terre reprend une nouvelle
'''e
venoit de:
mander de la nourriture
a
ceru in JOUr
lixe: Une 61Je
du lieu' ancore werge ' étoit ehargte de la
lui ofl'rir
o
cependant avec quellc craiute ne devoit-elle pas
appro~
cher du ferpeot terrible,
&
quelle épreuve pour
Con
hon–
neu_r! Ce rcptile ne vouloit recevoird 'alimcnt qoe d'une
mam puro
&
chollc. Malheur aux Jeunes
tilles qui Jui
en auroieot offert aprcs avoir eu des foibleCfcs! Pour les
autres' elles étoicnt rendues
a
leurs pareos ; elles étoient
cornblées de carotl'cs ,
&
l'air rctentitloit de cris de JOÍe
qui fur ce favouble augure
aonoo~oiem
au pays la ré–
colte la plus abondantc .
Properce,
Eleg.
8.
/iv. IV.
a décrit cette céré.nonie,
&
le roí de France pofi'ede daos fon cabinet une belle
pierre gravéc qui en dono: la repréfenutioo. Un Jennc
homme, dit M. Marieue, fe bailfe pour prendrc la cor–
beillc myllérieufe daos laquelle ell le Cerpent: cet aoi·
mal va paroltre;
&
la 611e auffi mode{\e que timide ,
s'avancc teuoot une paterre
&
un vafe rempli de lait oo
de miel. Sún pere
&
fa mere qui l'aecompagnent, fem–
blont implorcr fur elle J'affi{\ance d:s
dieu~;
&
le
ra–
tyre qui les fuit
&
qui leve le bras en ligne d'acclama–
uon, nous apprend le fucces de l'épreuve,
&
les avan–
t>ges que les•habitans de la campagoe en voot retirer.
Je trouvc daos
les /Innata
hijkrique~
que Quiriuus
( Publius Sulpicius), confui romain, mort l'an
22
de
Jefus·ChriU, nnqmt :\
Lanuvi11m;
il acheva le dénom–
bremeot do la Judée qu'avoit commencé Sentius Satur–
nios ; du-moins nous avons lieu de préíumer que c'dl
le
m~me
qtti ell appellé
Cyr¡,,¡,,
ou
Ci,mut
daos l'é–
vangilc de faint Luc .
11
m6rita l'hooueur du triomphe
par fes viaoires,
&
devint gouverneur de Cai'us, petit-
61s d' Augu!lc.
Mais
Lantt·oium
avoit encore plus fujet de fe glorificr
d'avoir donué la naiCfance
a
l'cmpcrcur Marc Antonin,
ce princo admiuble, qui par fa íageCfe
&
fa modératiun
s'attirJ l'amour de fes fujets
&
les hommages des barba–
res.
11
mourut dans le fein du repos l'an
161
de l'ere
ohrétienoo, cambié d'années
&
regrété de l'univers.
La tyrans
inbt~mllint
périJTmt dam
la
rag•
;
Mais Antonin,
Trt~jan,
Mare-llureü, Titus
1
Ont e
u
da
j•Yrt fcraÍHs failt
nuit
&
fantotJrage,
P11rs
eomme
l.urs
vtrtru.
(D.
J.)
LANZO,
llxima,
(
Glogr..)
ville d'ltalic au Pié–
mont, fur
la
S
tu
re,
a
8
lieues de Su1c,
í
N. O. de
Turin.
Long.
2f'.
8.
lat.
45'·
2.
LAO
ot!
LAOS,
(Giogr.)
grand royaume d'Aiie
au-delo du Gange.
11
cll litué fous le mérnc clim:u que
Tonquin,
&
féparé des états voifins par des
for~ts
&
~3r
des dcfcrtS: auffi trOUVe•t·OO de
j!randes difficoltéS
a
y
aller par terre,
a
caufe des hautes montagoes ;
&
par eau,
¡¡
caufe des roche{S
&
ejes
cataraae~
doot la
rivierc en pteine
o
Ce royaume en borné ao nord par
la province chi–
noifc nommée
1'tmnam;
il
l'orient, par des monts tle–
vés,
f"
le Tonquin
&
par la Cochinchin<; au midi,
par Cambodia;
&
au couchant, par de nouvelles mon•
tagncs qui le féparent des royaumes de Shm
&
d' Ava .
Un bras du Gange traverfc le pays
qu'il rend naviga–
ble: de Corte que les hnbitans de Cambodia y
vont
tous
les ans dans leuf' proues ou bateaux pour tra6quer . La
capitale cll nommée
Lancha11g
par M. de L i>le,
&
L and–
j•m
par Kcrmpfer.
Leepay; de
Lao
produit en abondauce
b
mcillcurc
cfpece de ri'z, , de mufc, de bcnjoio
&
de gomme laque
<¡u'on connoiCfe;
il
procure quantité d'ivoire par le grand
nombro d'éléphans qui
•' Y
trouvent; il fournit auffi bcau–
coup de fcl, quelques perles
&
quelques rubis . L es rt–
vieres y font rcmplics de poitlo n .
Le ioi de
La<>
t!l
le prince le plus abfolu qu'il
y
ait
au monde ; car for. pouvoir ell defpotiquc dans les
af–
fllires religicufes
&
ctviles : non-fculement toutcs les char–
¡¡cs, honncurs
&
cmplois dépeudem de luí , mais les tcr–
r<:S, les maifons, les h6ritages, les meubles,
J'or
&
l'at –
gent de ta os les paniculiers luí appanienncot , fans que
ped'ounc co puific difpofer pu relbment.
11
ne fe f!JOD:
tre
a
foo peuplc quo dt:UI fois l'année;
&
quand •l. lw
f
f
fat~