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LAO

L'origine dn nom

Laodiqle,

vient de <::e qn'elt::; avoit

éré érablic par Antíochus fils de Stratoníce

dont la

femme s'appelloic

L ,zodídc .

S. Paul en parle' dans íon

éphre aux Colofliens,

&

l'autcur de 1'Apocalypíe lo

nomme entre les Cepc églífcs,

au~qttelles

l'Efprít-Saím

adretfe fes reproches. Cícéron,

lív.

ll.

lp.

'7·

lív.

//l.

lp.

&

20.

la repréíeme comme une vílle fameufe

&

de grond cummerce, o

u

l'on changcoic íon orgem,

&

Tacitc die quelquc part: ,

la méme année,

Laodid<,

,

!'une des villcs íllulhcs de

1'

Afie, étanc prefque abt–

" mée par un cremblement de ccrre, fe releva fans nous,

, &

par fes propres forces , .

• 11

y

a une médaille de l'empereur'Commode, ou

Lao•

dicle

&

les d

eux

rívicres, le Lycus

&

le Capcus, fom

fpécifiées

),«4J't

~C.uc

:t..

)

.Ú.uc

.

"4-:rfoc.

On voic en

cor

e aujourd'hui por Í<s décombres, que

c'écoit une fort grande ville; il y avoit crois chdacres de

marbre, dont il fublitle memo de beau • ccfies. Pri:s d'un

de ces chéatres, on lit une

infcríption greque

3

l'hon–

neur de T ite-

V

efpafien. Les Tures appellcnt les ruines

de cette ville

oskíbiffar,

c'efl-a-dire

vieux cbáteau:

elle

écoit archíépifcopale. On

y

a tenu dívcrs coucíles, dont

le plus con!idérable fut en

314,

felon Baroníns,

&

fe–

Ion d'autres auteurs, en

3f2·

&uívanc Pcolomée, fa

lo1l–

gitude

ell

f9·

1

Í·

latitude

38.

40.

LAODICÉE ,

pr<s du Liban ,

ville d' Afie en Syríe ,

daos un pays quí en prenoít le no m de Laodíccne, fe–

loo Pcolomée,

l.

V.

c. xv.

quí la dífiíngue par le nom

de

Cabiofa Laodicoa.

Elle émit fur !'Orante, emrc

E

mo–

fo

&

Paradifus, peu loín du

Lí~an .

Elle cfi nommée

fur les tllédaílle d'

A

monín, de Caracalla,

&

de Severe,

~«el.,,. ,.,~c. A1~sr;

elle efi auffi nommée daos le D igefle ,

legc l . de Cmfibus,

§. 3·

ou

íl

etl dít, qu'elle étoit

dans la C:Biéfyríc,

&

que l'emperenr Scvere luí avoit

accordé les droíts attachés aux vílles d' ltalie ,

a

cauf"

d~

fervíccs qu'elle avoít rcndus pendant la guerre civi–

le .

Lo11g.

felon Ptolomée,

69.

40.

latit.

33· 4í·

1.AoDrCÉE

fur

1.

mer,

ville de Syrie, fituée au bord

de la mer: elle etl bien batie, dit Strabon, avec un bon

port,

&

jouít d'un cerrícoire fertilc en graíns,

&

en bons

"ígnobles, quí luí produífent beaucoup de vin. Lentulus

le fils, monde dans une lettre ;\ Cícéron,

lib. X!l. epifi.

.>.·iv,

que Dol3bella exclus d'Antíoche, n'aYoíc poím

trouvé de vílle plus sfuc pour s' y retirar, que

Laodicée

en Syric fur la mer .

11

y

a des médailles expretfes de cctte

L aodicle ,

&

fur

lefquelles on

lit

A«.olumn o po'

es~Á"""'"'

1

Laodicen–

jittm. '{IIÍ

[u>;~

ad mare.

Pliue,

l. V. c..

~xj.

nous défi–

gne fa Cituation fur une poínco de terrc,

&

l'appelle

Lao–

áhle

libre,

promo»torium

i11

qrto

Laodice1

libtra.

Am–

míen Marcellín la mee du nombre des quatre villes qui

faifoícm l'ornemem de la Syrie, Ancíoche,

Laodicle,

1\pomée,

&

Séleucíe. Elle avoit aínfi que les croís au–

tres,

re~u

fon nom de Seleucus;

íl

nomma la pre–

miere du nom de fon pero, la foconde de celui de fa

mere, la troíGeme de celui de fa femme ,

&

la quatríe–

me du fien propre. L e P. Hardouin croít que c'cfl pré–

fcntement

Latakie.

La

long.

Colon Ptolomée,

68. 30·

lat.

3f·

6.

L AODICÉE, furnomrnée la

Brlllle,

Lnodícen

combu–

fla,

A~ol,*-u· K~T.:t.Jttlt«t1ph•

1

ville d'Afie, que les uns met–

tem d:ms la Pifidie, d'autrcs en Phrygie; d'autres en fin

dans la Lycaonie, paree qu'ellc étoíc oux confins de ces

dítférens pays. Son furnom luí vient de la nature de fon

terrein, qui paroí!foít

brll/1,

&

qt1i étoí< fort fujct aux

tr'emb!emens de

terr~.

Ptolomée fixe fa

long.

a

6>.

40.

fa

lat.

;\

39· 40.

LAODICÉE , ville d'Afie , aux confins de la Médie

&

de

la

Perle proprc. Strabon

&

Etíenne le géographe

placent cette ville on Médie.

LAODtt:ÉE, ville de la Méfopot:uníe, batíe par Se–

leucus,

&

a

laquelle il avoít donné le nom de fa mere.

LAODICÉE, cette fepríeme

Laodid•

étoít au Pélo–

poonefe, dans lo Mégapolitíde, felon Polybe,

l. ll,

ou

dans l'Orefiíde, felon Thucydide,

l. IV,

c'elt la meme

que la

LadotJ<ca

de Paufanías.

(D. '].)

LAQ-KIUN,

(

Hifl. mod.

&

Philofophie.)

c'efi le

up m que l'on donne ;\ la Chille ¡¡, une fcéte quí porte

le nom de fon fondoteur.

L ao-Kiun

naquít envíron

K.o

ans avant !'ere chrétíenne. Ses feébteurs raconrem fa

naiCfance

d~unc

maniere tout-3.-fait c;xtraordinaire;

Con

pe–

re s'appelloic

Quang;

c'étoit un pauvre labouretlr quí

parvím ;\ foíxame

&

dír ans, fans avoír pu fe faíre ai–

mer d'aucune femme. E ufin,

a

cct age,

í1

roucha le

cceur dlune villageoife de quaranre ans, quí fans avoir

eu commerce 'lvec fon mar1, íe tronva cnceinte p:tr la

vercu vívifionte du cíe!

&

de la cerre. Sa gro!fetfe dura

ijUatre-ving¡ aqs, au

QQUI

defqucls

ell~

mit au mon<;le

Tome IX,

LAO

un lils qui avoít les cheveux

&

les fourci ls blancs com–

me la neige; quand il fue en age,

il

s'applíqua

:1

l'étu–

de des Sctences, de I'Hítloirc,

&

des ufages de fon pays.

11

eompofa un livre intitulé

Tau-TJI ,

quí contíell[ cin–

quante mílle fentences de Morale. Ce phílofophe eníei–

gnoít la mortalícé de !'ame;

il

fomenoíc que Dieu éto;t

matériel;

il

admettoit encere d'autrcs dienx

fubiltern~s.

11

taiíoít conlifler le bonheur dans un fencimem de vo–

lupt6 douce

&:-

paílible qui fufpend coutes les fonaions

de !'ame .

11

recommandoit

a

fes difciples la folícude coro–

me le moyen le plus f\\r d'élever !'ame au-detfus des

chafes terrcfires. Ces ouvrages fubfiflem encore auJourd'

hui; mais on les fouppnne d'avoir éré altérés par fes

dífciples; leur matrre prétendoít avoír crouvé le fecret

de prolonger la víe humaine au-delil de

if<

bornes ordi–

naíres; mais íls allerent plus loin,

&

cacherent de perfua–

der qu'ils avoíent un breuvage qui rendoít les hommes

immortels,

&

parvinrent

a

accrédlter une opinion

ti

ri·

dieule; ce quí fit qu'on appella leur feéle la

[elle des

lmmorlels.

La religíon de

Lao-Kittn

fut adoptée par plu–

fieurs empcreurs de la Chine: pcu•:\-peu elle

dé~énéra

en un culte ídoHtre,

&

finíc par sdorer des demons ,

des efprits,

&

des géníes; on y rendí<

m~me

un culte

anx prinees

&

aux héros. Les

pr~cres

de cctte relígion

donncnt dans les fuperllítíons de la Magíe, des enchan–

temens , des conjurations; cérémonie.s qu'ils accompa–

gnem de hurlcmens, de comorfions,

&

d'un brui< de

tambours

&

de ba!lins de cuivrc. lis fe

m~lent

au!li de

prédíre !'avenir. Comme la fupertlítion

&

le merveil–

lcnx ne manquen! jamais de pArtifans, toute la fage!Te du

gouvernemem chinoís n'a pu jufqu'ící décredíter cette

feétc corrompue .

LAON ,

(

Glog. )

prononce?.

L an,

en latin

Laodtt–

num

l

ou

L odunum;

mais ou voit que les plus aociens

l'appelloiC(It

Lt<gdrmttm,

quí éroít furnommée

Clavaeum,

ville de F rance en Picardíe, capítale du Laonoís , pctíc

pays auquel elle donne fon nom, avec un évéché

luf–

fragant de Reíms; fon comn¡erce eonfitle en blé.

Laon

a 'été le fiége des roís de la fcconde raee dans le

x.

fie–

cle;

il

efi fitué forc avamageufement fur une mQntognc,

1i

12

licues N . O. de Reirns,

9

N. E. de Soí!fons,

31

N . E. de París .

L ong.

>td. 17'.

29".

lae.

49d. 33'.

p ".

L aon

fut, dít-on ,

éri~é

en évéché l'an

496 ,

Cous le

regne de Clovís; íl faífoit auparavam une partie du dio–

ce

fe de Reíms.

Au-bas de

L aon

cfi une abbaye de filies, appellée

jl![on–

treuil-les-DIImn:

cctte abbayc ell: principalement con–

nue par la

V

éroníque ou faínte Face de Jefus-Chríll,

que l'on y conferve avec foín,

&

quí y attire en

~out

tems un grand concours de peuple; l'orígínal de cette

im:1ge e(l:

3

Rome; cclle-ci n'efi qu'uoe copie, qui fut

envoyée aux religíeufes en

1249 ,

par Urbaín

IV ,

quí

n'étoít alors qn'archidíacre de

Laon,

&

chapelaín d'ln–

nncent

1V.

Au bas du

e

adre ou cctte ímage efl

ench~f­

fée .. on voit une infcription, qui daos ces derniers tems,

Q

d01111é

de

l'exercice

3

OOS éruditS ,

&

a fait VOÍr COIH–

bíen íls doivent íe défier de leurs conJeélures íngémeu–

fes , Le P. Mabíllon avona cepcndant que les cora.:l<res

luí étoíem ínconnus; ma:s le

P.

Hardouín

y

découvrit

uu vers grec héxametre,

&

pub

lía

pour pceuve une fa–

vame dj{ferration, qui eüt entrai'né

tous les

fuffrages

,

fans un carme déchau!fé, appellé le

P.

Honoré de

u

in–

te Catheríne, lequol dit naturellemenc que l'ínfcriptíon

n'étoí< poim en grec, maís en fclavon. O o rnépríía le

bon homme, fon ignor:mcq,

&

celle des Mofcovítes,

de l'autorít6

defquel~

il s'appuyoít . L e

C~ar

vínr

a

Pa–

rís aveo le prince Kourakin,

&

les princes N aríftuín:

on leur demanda par pure curíoficé , s'ils connoilfoient

1~

langue de l'ínfcríption; ils répondírcnt tous, qne l'ic–

fcription portoit en caraél:eres

f~lavons,

les

tro1s

mots

obras

gofpoá~,..

IJaOtJbrons,

qui fignifiem en l:1tin,

_in_UJgo

Dom.ini in limrn,

,

l'image de

notr~

Scigueur eft

JC!

en·

, cadrée , . On fm bíeo furp rís de voír que le b.1n car–

me avoít eu raiíon coqcre tons les Savans du royann1e,

&

on finít par fe moquer

d'eu~.

Charles

l.

duc de L orraíne

fil s' de L ouis d'O utre•

mer, naquít ;\

Laon

en 9f3·

On

faíc que Hugues Capet

crouvo le fecret de fe

faire nommer

ii

fa place roi de

France en 987. Charles teota vaíncmem de íoutenir fou

droit par les armes; il y réuflit fi mal, qu'il

fut arre–

té, prís,

&

enfermé dans une étroíre prifon

:1

Orléans,

oV,

íl finít

(~

carríere croís

~ns

aprcs, e' ctl-

il·

dire en

994·

( ·D.

'J.)

LAC>t'NOIS,

(

Glog:)

petit pays de France en Pí–

cardíe; il efi borné au N ord

~ar

la Thi<'rache, au L e–

vant par la Charnpagne, au Coucham

&

au M idí par

le So1tfonnoís.

La

capltale de ce petit

p~yi

en L aon ,

F

f

2,

'

!..es