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LAP

Les autres lieux

ptincipau~

font Corbigny, L ie.lfe,

Cou~{i,

Follenb~ay,

N ovion le Vioeux. Ce dcrn•er codrmt

n'en aujourd'hui qu'un vi))age, dopt les l¡ab•tans

do1v~nt

a

leur feígncur une efpece de taille de plufieurs

Jlllll~S

de vin par an.

11

imervint arret du parlement de Pans

en

JfOf,

confirmatif d'une fcntcnce quí dél>out; les ha–

bítans de

Novion-le-Yineu~

de lcur demande, a ce que

eette rente

annuell~

de vln fOt fixée en argent. La fin

de cet arrtr qui efl en la¡in, méríte

d'~tre rem~rquée:

, Sauf toutefois

a

!'intimé , de faire aux appellans

te!–

,..le grace qu' il avi(era bon étre,

a

caufe de la rm–

t

[ere

&

calamíté du rems , . Cette claufe, quí femble–

~~it

de nos jours ioutile

&

ridicnle, étoit alors

fans

don–

te

de quelque poids , pour ínlinuer :\ u11 homme de qua–

lité des confldérations d'équité que le

parl~mem

n'ofoit

prefcrirc lui-méme .

( D .

J.)

L AOR

( bois d,) Hifl. Hqt.

efpece

d~

bois pes In–

des , d'un gmlt fort arner '

&

a

qui on attríbue un grand

hombre de propriétés méJicinales qui n'ont point été

fuflifamment conflatées.

L I\OSYN ACTE,f. m.

(Hi(l. euléf.)

officierdan~

l'Eglife greque,

don~

la tharge étoit de convoqoer

&

d'afiembrer le peuple, ainfi que les diacres dans les oc–

tafions nécelfalres. Ce mot viem de ''" ,

ptHpi<,

&

""h•,

fqffemble.

(D.] . )

L ~

PE]3., v. n. (

Gram.

)

il fe dit de la maniere dont

les animaux qoadrupedes de la natore des chiens , des

!oops·, des renards ,

&c.

boivent l'eau 011 mangent le$

choles ftoides.

L /).PEREt\U,

f.

m.

(Gram. )

petit du lapin.

Voy<::.

L APJ:< ,

LAPHISTIEN,

L aobijlius,

(

L itt!rat.)

fornom de

}opircr, tiré du temple' qu'on barit en fon honneur,

&

de la llame de pierre qu'on "Iui érigea fat le mont La,

phil)ius en Bc1étie.

V~yez

L AP,H JSTIUS.

(D. ].

)

.

·

L APHlS7'lUS MONS,

(Giog. anc.)

mont~gne

de

Grece en Béotie: Paufanias;

l.

V.

e.

xxxjv.

en parle

ainr. . ,

11

y

a

vingt nades, c'ell-il.dire deux milles

&

d.emi, de Coronée au mont

L aphifoiru,

&

a

!'aire de

1

upiter Laphiflien;

la

flame du dieu efl de pietre.

.)....orfque Athamas étoit for le point d'immoler Hellé

;, &

Phrixus en cet endroit, on dit que Jopiter lit pa-

roitre tout-:\-coup un bélier a toí[on d'or, fur leqoel

, ces

de~¡x

enfans monterent ,

&

fe fau:ver-ent . Plus haut

, en I'Hercule nommé

Charops,

c'efi·a-dire

attx yeux

,

blesu.

Les Béotiens prt!tendent q11'H ercule monta par–

,

la, lor(q11'íl

trainoit Cerbere, le chien de Pluton. A

,. l'endroit par oii l'on

defc~nd

le mont

L apbiflius,

pour

, aller

a

la

chap~lle

de Mmerve ltonienne, ert le Pha–

., !are, qui fe Mgorge daos le lac de Céphife; au-dela

, du mont

L aphiflisu,

efl Orch"omene, vil!e célebre;

,

&c.

{D.

J.)

·

LAPHRI ENNE,

L aphria, (Littlr.)

f11rnom que

les ancicns habirans d'Aroé , vil!e du

PéloponncC~ ,

doo–

nerem

a

Diane, apres l'expiation du crime de M 6na–

lippe

&

de_Cométho, qui nvoient prophané le temple de

cette déefle par leurs impudiqoes amours. lis lui

érige~

rent pour lors une flatue d'or

&

d'ivojre, qu'ils

~ardoient

précieufement dans leur d tadelle; enCuite lorfqu Aogune

eu.t foomis cette ville

¡¡

l'empire romain,

&

qu'elle eut

pns

le

nom de Parras,

Co/o,.ia AHgufla, Aroe Patrtn·

]is,

fes habitatJS reb'itirent un nouveau temple

a

Diane

L aphrieAn<,

i¡c

établirent eu íoll honne11r une

f~te

d\>nt

Paolanias ñous a décrit le; cérémouies daus fon voyage

de Grece.

( D . ] . )

LA;)'HYRE,

L aphyra ,

(

Littlr.)

furnom de Mine{·

ve,

uré

du mot grec

'"·~,

1

~ ,

dépostilles, hH#n;

paree

q.ue

comm~

déelfe de la guerre, elle faífoit faire do bu–

tln

; elle fa•foir remporter des dépouilles for les ennemis

aux troupes qu'elle favorifoit .

(D. ] .

)

. LAPIJ? AIRE, f.

f.

(Arts mlchaniq.)

ouvrier qui

talile les. p•erres précieuíes.

Voyet;

D!AMANT

&

PlER–

llE PRECIEUSE.

~)an

de. tailler les pierres précieuíes efl tres-ancien

1na1s fon.

or~gine

a t'té trcs-imparfaite. Les

Fran~ois fon~

·ce\!

X

ljUJ

Y

on.t réull) le mieux,

&

les

Lapidairt~

ou Or–

fevres de Pans qut forment un corps depois l'an

1290

om

po~té

Pan de railler les diamatls, qu'on appelle

brtl:

Jans,

a fa pi!JS haute perfeéHon .

·

On

f~

fert de difléremes machines pour tailler les

pier~

re.s

pr~c1euíe~,

fcloo

la. nature de la picrre qu'0n veut

\a•ller . Le d1amaur, qUJ efl extrememem dur, fe taille

&

fe fa<;onne fur un, rOI)et d'un aci'r doux, f!U'on falt

tourner au moyen d une efpece de moulin,

&

avec de

la poudre de d1amam qui trempe dañs

de

l'h•ile

d'oli~

ve;, €ette méthode fert aoffi-bien

a

le polir qu'A le tail–

~er.

Voyr::.

DtAMA·NT.

·

'

LAP

Les

ru~is

orienraox, les íaphirs

&

les

topafes fe tan.

lenr

&

íe formem fur Ull rooet de cuivre qu'on arroíe

avec de la poudre de diamant

&

de l'huile d'olive . Leur

polimem fe faii íur une aurre roue de cuivre, avec du

trípoli dérrempé daos de l'eau.

Voye::.

R unrs.

Les émeraudes, les jacynrhes, les amétHles, les gre·

oats, les agathes ,

&

les autres pierres moins précieofes ,

moins dures, on les taille fur une roue <le plpmb, im–

bibée de poudre d'émeril délrempée avec de

l'eao; on

les polit enfuite fur une roue d'étain avcc le trípoli.

La rorqooi(e de vieille

&

de nouvelle roche, le lapis ,

le girafol

&

l'opale fe taillent

&

fe polilfent fur une roue

de bois avec lo tripdli.

Maniere dt graver fur lcr pierrts pr!cier.Ju

&

la

cryflm•x.

La grlvure íur les p1erres précieufes, tant en

crenx que de relief, ell fort ancíennc,

&

l'on voit plu–

lieurs ouvrages de !'une

&

de l'autre efpece, ou l'on

peut admirer la ícience des anciens fculpteurs, foit dans

la beamé do dclfeiu, foit daos

l'excellence du tu vail.

Quoíqu'ils ayem gravé prcfq,ue toutes les

pi~rres

pré–

cieut~S,

les

fi~ures

les plus achevécs que nous voyoos

font ccpendam íur des onices ou des cornalines , paree

que ces pierres [ont plus propres que les autres

a

ce gen–

re de rravail ,

~tant

plus fermes, plus égales,

&

fe ¡¡ra–

vem

neuement~

d'ailleurs on rencontre dans

les omces

d itt~rentes

couleurs difpofées par lirs les unes au-deifus

des 3ll(res , ao moyen de quoi on peut (aire

da~s

les pie–

ces de relief que le fond rcfle d'une

coul~ur

&

les figu–

res d'une aotre, ainfi qu'on le voit dans plufiems beaux

ouvrages que l'on rravaillc

ii

la roue

&

avec de l'éme–

ril, de la poudre de diamant

&

les outils, dont on par–

lera ci-deifous.

A

l'égard de ceux-ci qui font gravés en creu1,

ils

font d'autaut plus diflicilcs, qu'on

y

travaille comme

i

tatons

&

daos l'obfcurité, puifqu'il ell nécelfaire pour

jugcr de ce qu'on fait, d'en faire

a

!O

liS

mmneos des

épreuves avec des empreiotes de pate 011 de cire.

Cet

art, qui s'étoit perdu comme les aotres, oe commen<;a

ii

reparc>itre que fous le pontificar dq pape M artín

Y.

c'ell-a-díre au commencement du quin>ieme liecle. Un

des premiers qui fe mit

a

graver fur los pierres, fu t un .

Florentin, nommé

]ea11,

&

fnrQommé

del/e Corgni–

uole,

caufe qo'1l travdilloir ordioaircment fu r ces lar–

tes de pierres.

Il

en vitH d'aurres enlilite qui gravercot

fur toutes forres de pierres précieufes , comme fit un D o–

minique, furnommé

¡J,

Camai",

milanois, qui grava fur

un rubís balais le portrait de Louis dit

le

Maure,

duc

de Milan. Qoelques autres repréfenterent eníuite de plus

grands fujets fur des pierres fines

&

des c1 yflaux.

Pour graver fur les pierres

&

les cryllaux, J'on fe fert

do diamant ou de l'émeril . Le diamant, qui el! la pi

u~

parfaite

&

la plus dure de toutes les pierres précieufes,

ne fe pellt tailler que par

lui·m~me,

&

avec fa propre

matiere . ·On commence par mafliquer deux diamans

brnts aa bout de deux batons aife'Z. gros pour pouvoir

les renir ferlnes dans la main,

&

les frotter l'un comre

l'antre' ce que l'on nomme

!grifer,

ce qui fert

a

leur

donn~r

la forme

&

la figure qu<r )'on d!'lire .

En frottar¡t

&

égrifant ainfi les deux póerres brotes,

il en fort de la poudre que l'on reo;:oit daos une efpece

de boete, que l'on nomme

grefoir

ou

!grijoir;

&

c'ell

de cette .mén¡e poudre dom on fe fcrt apres pour poi ir

&

tailler les diamans, ce que l'on flait avec un moulin

qui fait 10urner une roue de fer doux. On pofe fur cer–

.te roue une rcnailh: auffi de fcr,

a

hquelle fe rapporte

une

coquille

de coivre.

Le

diamant el! foudé d.:ns

la

coquillo avec de la fo\ldure d'étain;

&

afin

~ue

la te–

naille appuie plus fortemem íu

la rouc, on la charge

d'unc gro!fe plaque de plom'b. Oq ª rroíe la roue fur

laquelle le diamant efl pole, avec de la poudre fortie

du diamant,

&

d~layée

avec de l'huile d'

oli.ve

.

~orf­

qu'on veut le tailler

a

facettes. on le change de facctte

en

faceue

·a

mefure qu'il

f~

finir,

&

jufqu'il. ce qu'il

foit dans fa dcrniere perfe.;lion ,

L orfqu'oq veut fcier un diatnant en ¡leux ou pluúeurs

morceaux , qn prend de la

poudr~

de diamant bien bro–

yée daos un moflier d'acier ave<; un pílon de

m~me

métal : on la délaye avec de l'eau, du vinaigre, ou au–

tre ch.ofe que l'on mct fur le diamant,

a

mefurc qu'on

le coupe avec un

ti!

de fer ou de laiwn, aoffi délié

qo'on

chev~u.

11

y a auiii des diamans que l'on fcnd,

fuivam leur fil, avec des Outils propres JlOUr cct effet .

Qunnt aux

rubis, faph irs

&

topa!es d'orient, on les

taille

&

on les forme fur une roue de cuivre qu'on ar–

rofe de poudre de díamant avec de l'huíle d'oiive. Le

poliment s'en fait fur une autre roue de cuivre , avec du

tripoli

détrempé dans de l'cau . On touroe d'ilne maio

un moulin qui fait agir la roue de cuivre, pendant qu'oq

-form~