,
1 S T
1
STER B
O
U
R G,
(G/og.)
villc
&
chateJU
de
la
Pro(r~
I3r:lOdehourgeoile,
fur la
rivicre de
Prc5el.
ISTH.V1E
C.
m.
(G/.t..)
10ng\1e de terre enrre deu"
mers ou deu; golfe ,
laque~le
joint une
pr.ef~lI'lle
.u
continent de la meme maOlere que le cou ¡Olllt la
t~te
au
!ro~c
du corps. L es plus conlidérables e.mre les
ijlhm"
Com:
L'
i/lb"".
de Carinthe, qui joi9! la M orée
au
reae
de
h
Greee; il
di
fim.é
entre le golfe de Lépante
&
le golfé d'Enf!,ia.
L'ijlhm.
d'Eri7.7.o qui joint le mont A!hos an relle
de
1a M acédoine .
L'if/hmc
de
M
,Iaeca , qui joint la prefqu'lle de ce
nom au roy.uro" de Sblll , entre le détroit de Malae–
ca
&
le
golfe de S iam.
Uif/b';'.
de Pana')l1 , qui ¡oint l' Amérique [eptentrío–
)late
a \'
A
mériql1e
méridiollale
~
ou en
d'3utrcs termes ,
le Mexique au Pérou; il dI fit"é entre la mer du nord
&.
la mer du Cud . 'Vafer ( Lionnel ) en a donné la de–
(críptioo en Anglois, Lond. 1704.
in-8° .
I../-ifl!m"
de R omanie , qui join! la prefqu'lle de Ra–
maníe au relle de c..tte proyinee ; il ell
r.tu~entre le
golfe de Mégarítre
&
la.
,!,~r d~ M~rmora.
,
L'ijlhm<
de SIle7., qUl Jomt 1 ,\Crique
:l
I Afie, en–
rre
la
Médi,érranée
&
la mer Rouge_
L'if/h",.
de Z.e,.11, qui join! la Tartaríe Crimée,
ou C helConefe T auríq\1e, avee la Tartarie préeopite; il
.ell plaeé entre la m« Naire
&
le Palus mé" tide.
M .is il fam
remar~uer
ici que dans IOUS les auleUr<
g rees qnand i1s difent fimpl<ment
l'iOhm.,
fans. rien
"jout~r,
ils enteodent
I'if/hm.
de Cc¡ríntbe, limé, com–
me
o~
1'.
di" daos le pa(fage qui Joint la Greco mé–
rid'onale :\ la feptentrionale, nu ce qui re"iem au
mt–
m e
le Péloponefe au relle de la Greee ; il
a
de lar–
geu~
36 -lIad« fel on H élOdote,
f
mille pas rdon Mó:
.10,
e'efl-a-dire une grande lieue d' Allemagne, ou e,!–
viron deux Iieues de
F
ranee _ On a tenté plufieurs fOls
m ais illutilement de le pereer,
&
de jo'ndre les deux
mers p3r
UJl
canal . Q uat,e empereurs romlins ont for–
m é ce prnjet,
&
ponr I'axécuter Ce roO!
eoga~és
dans
de
grJn~es
dépenfe,; !nais avee toute le", pniílaoee ils
ne purenr en venir
a
bout, ce qui donna tieu al] pro·
"erbe grec,
enlneprulJrc
de
pau,.
I'Hlhme, ponr dire
lemer gjmpom;,le _
N~p!une
avoit dans cet
if/b",.
un
lemple eé1obre,
a
e/lté duquel éro;t un bois de pios qui
lui avoi! été aonf.,oré ,
&
e'efl pre' de la qu'on eélé–
brnit 10s jeu!
iflbmiru<J. Voye::.
!
s
T H M
¡Q
u
E
S
j.It.<.
(D· 1·)
ISTHME,
(Ana:.",i•. )
L es ,\naromilles donneol ce
nom
a
pluriellrS p1rties
du corps
hUffiain,
Cm-tone
:1
cer–
re partie étroite de la gorge qui efl firuée entre le, deu,
glandes thyroYdieones.
Voy"'-
G o
R G
E
&
T
H Y '"
o Y–
DJE NSE
.
ISTH.V1IENS
Jwx, (
L iu, grcr.)
Les jeux
i(lh–
miel1J ,
ou
fi
1'00
aim~
mieux , les jenx
iflh"1i<flltl
I
étoient
\111
des quarre jeux raerés de la Grece, ji fameux dans
l.'amiqui,é .
Ce~
je-ux fe nommerem
i{lhmicifl,
parae qu'on les
donnoi, daos l'rHh 'lJe de Corinthe; cae larfque le, G raos
difem fimp1cmeut l'lll hme, ils emendéllt I'íllhme de Co–
rinrhe, du nom
d~
ceue ville lituée daos le pa(fa¡\e qlli
joignoit le PéluponllHe
~u
relle de 13 G rece,
m)
pOllr
parler ayee les
géo.~rophes
moderues , qui Cépare le,
~ol
fes de Lépan¡e
&
J'~II~ia,
&
joinr l. Morée
a
l. Li–
:vadie . Neptune avoit d.m, cet iflhme un ruperbe tem–
pie, :; e/l!é duquel re tronvoir UII bois de pin, qni lui
t,oit eonlncré;
&
e'el! pres de ce b"is qu'on eélébrJi,
les
jeuK
ilih"'''9'UJ .
l is furem d'ab'"d iníJ'tQé, par Sifiphe roi de Corin–
the , ep Hhooneur d. Mélicerte, environ 13fO nns ayant
J.
C.
&
vnici quelle en fut I'oeeafion.
Ino femme d'Athl\1113S, rni
d'Orchomene
en B!!otte
1
pour éviter la julle vengeanee de Coo mari qu'elle n'a–
voi! que trap méri,ée,
r.
précipita J aus la mer avee
Con til;
M élic~rle.
1:-feptuue, dit l. fable , ;\ la prlere
de Vénu, dollt loo élOlt petite 611e, les
re~ul
I'un
&
I'amre au nombre <le,
divinit~s
de fon empico; il nom–
ma la mere L eueothoé ,
&
le tils Palémon
¡
eepend:,"t
le eorps de Méliccrtc ayant été poné par un dauphin,
ou pour parler plu,s limplemel1t, ayall! é!é jeué par le,
tlots eur le riya;;e de I'ifthmc, Sifyphc le trOllVa
&
I'en-
Cevel 'lo
.
(¿uelques anllé.s ap'res le pays fbt
affli~é
d'une cruel–
le pdle , Cur laquelleOI'orac1e ' yam
élé
eonll.lté , tit
réponfe que ce mal lIe ee(fe,oi, qlle par la eéléhrarion
de ¡enA, fllllebr.s en I'hollneur de M élicelte_ Comlllc
les Corimhiens
s'acquiuoien~
de ce de\'oir :1vec
:l(f~'l.
de
négligence, la eoma)\ion
reeolUmen~a.
Sifyphe reeou-
1 S T
ru, une r.e:lOde fois
3
I'oraol. qlli lui prererivit
d'~'.l
blir des je", perpétuels ell I' hooncur de M élicerte.
A-
10r< il inflim. les jeu"
;'lhmi{,,<J
qu'on d"IHll d'abord
pendam la nui!,
&
qui
relí~
"bloiem m ),ns
1
d<s fpe–
éhc1es
qu'a des myflcr.. 1I0anrocs .
011
fll!
mero '
o!>li–
gé de le¡ interrompre,
a
c3uCe deo;¡
vuls
&
d(i lllt!ur–
lre!i qui fo
commeuoil![)[ daos le
relOS
dI! kur cl'lélJra–
tion, lur les grands chemi", d; I'iflhme.
Thefée , Qozieme roi d' l\th..:nes
1
fur le
rel1:11U:Heur
de ces
jeu~ ,
&
purge.• le p'y' de int'lI1).e, bri"," 1s qui
!'infe(to;enr; mais
IC'.Ir
c::bcr nomn)é Sillnls
ex:ilto'c
en,.
eore; ce feéléra non eonrellt de piller
los
plfllllS , le-s
eruci60it de la ma'lIer< l. plus b1rbare ;
i1
le. '" ,e"oir
anx br.\nches de deux pioli qu'il
cmuboic
avcc
yjl)len–
ce,
&
qu
1
il
abañsonnoir enfi.1ite
a
leur
re1rurt
umurel .
Thefée le pourfuivir, le prit,
&
le ñt pédr par le me!–
me Cupplice_
Au retOllr de ee"e
exp~ditior¡
il
r~,abli!
les j.u,
iflb–
Ylfi1un
3vec (:lot
d'é€lat
qt~'on.
pe,ut en
quclqu<! Corte
le reg-arder Ci.:ommc le
premlcr
Illl}¡cuteur
~e ce~
J4.!ux.
I1 voulu! qu'on les céldbrh penJJnt le ¡our,
&
le$
eonfaera foJlemnellement
3
brqtulle dor¡t
i1
Ce
vanroit
d'~tre
fi1s; eon¡.me au Dieu qui préfidoit partieuliere–
mee! Chr I'illhme.
Suiyant Pline
&
Solín
les
jel1x
if/bmir"<J
Ce ren,lll–
velloient tons ¡.s einq ans,
,,'efl-~-d
re au bout de qU3-
tre
ann~es
réyolue$,
&
au
commen~ement
de la em–
quieme .nnée; m .is Pindare ql1i fur ee"e matiere ell
plus cnwable qne
f/liRe
&
Solin, marque exprelrément
qu'ol1
les donnoit
t01.\5
lci'
trois ans .
N
ous ignl)riJlls
dan, quel tems de l'allOée,
&
nous eon¡erl 'Hons feule–
menl que e'étoit en 1utomne, Cur ce qu'HóCyel1'us
&
5uidas dirent qu'o n les eélébroit dal1' la r.,ifoo
uu
les
malodi. ,
regne~!
davantage _ .
.
.
011 Y
difputoi! comme aux leux 0lympI'4Ues les
pnx
de la lune, de la courre,
du
faut, du di1:¡"e
&
du Ja–
velol. 11 pafolt par un
p~(fa~e
de
Plutar~ue,
&
par un
amre de I'.mpereur J ulien, que les
eOlllo.tSd. IOn/i–
que
&
de póelie
y
furent eneore .dmis.
Le eoncours de peuple éto't
fi
grane!
:1
ces jeux, qu'il
n'y avoit que
1 ..
prineipaux
mem~res
des vi11es de
la
Grece, qui pu(fenl
V
é!re plaeés. Quoiqu'A,henes y tlm
le premi« rang, eJle- lIe pouvoit oce"per d'efpaee qu'au–
tam que la voHe du navire qu'elle enyoyoit
a
l'illhme,
en p'1uvoit couvrir .
Le, Eléens étoient les feuls de tous
l~,
Grocs qui l1e
Ce
trouvoient point au' jeuI
;f/bmiru<J,
pour éyiler le,
,"alhellrs des impréeations que Molione femme
ej'
A–
élor avoit f4;tes eontre 10US eeUI dI! I'Elide qui olc–
roient jamais y amll" .
Mais les Romains qui
y
furenl reyus apres leurs vi–
éloires, éleverent la magnifieenee de ces jeux au plus
haut degr<f de fplendeur.
i\
lar<
~Itre
les exereiees ordi–
naires du peot2thle, de la mUlique ,
&
d.
la
p,'elie, 011
Y donnoit le rpeél.ele de la ehaffe , dans laquelle on f.i–
foie
paroitre
les
animaus
les
plus
rare~,
qu\m
y
cODdui–
foit
l
grands frais de tomes les parties dll n\[lnde eon–
nu. Entin, ca qui
"u~'nenta'
l. lullre de aes ¡eux, e'.,1
qu'il. rervirent d'époque aux Coriulhiens ,
&
~Ul
habi–
tans de I'illhme_
Au m'Jieu de cctte pompe qui at.iroil une fi prodi–
¡(ienfe mnltitu:lc .le Cpea.teur<
&
de eombanans, quel.
prix , me dircz.-vou"
1
quelle
récompenr~
rccev9ient done
les vainquellrs?
U
\le
(j
nple eoumone d'abord de feuille
de pin,
~nfu;le
de pcrfJI, lelon Archia¡
&
le
feoljaJl~
de
Pindare, mais fel on la plus commune opinion
&
e<1lo
de Pindare
lui-m~me,
d'ache reche da manis, parce qlle
cene herbe aquatique étQi,
eonCacr~e
a
N ep!un. ,
&-
que
de plns
UD
s'eo Ceryoit dan, les flln "roillcs . Or les joux
;{lbmi:¡ueJ
n'étoieot d3ns leur infti[UtiOI1 yu'UQC cére–
rnonie
flln~bre;
Jeue éclat fe cernit qll.1n..
i
les Rúmaill\
joignirenr les plus riehe, prérens :; ee'te eouronne d'hu"–
ncur .
Cepend~1It
aes Jeux fUleot tou},urs réplllés r. fqerés
dans I'dprir des peuples, qu'on IJ'Qf. pas les dil(¡",,¡j–
huer quand Mummius cut pn; Corintoe,
144
'"S ,"v'"t
I'ere ehrétienoe. Le rénat de R ome fe contenta d'6ler
" .. Corinthiens le droit qu'ils avoicm d'en étre les ju–
ges, Inais des
qu~
leur yille fUI rétablie dans re, préro–
gative¡ , il6 rentrerem dans leur ancienne po(felliQII.
Ce fm peu de tems apres ce! évenement,
&
dans la
cé1éqrarion des
jCllX
iflh.miqtuJ,
qllC
le.; R omain"i
PO(·
(31)[ BU
plus loin leur
g~nérofi[é,
dirai-je
miel~X',
kilI'
fagc politique, rendircnr
a1uhcmiquemenr
la lihcrté
:l
r' H~~l'
la G rece. Voici de queUe maniere ce fai,
3
¡amais mei–
mnrable efl rapponé dal1s Tite-Live .
. 1I
é~o¡~
ven\},
dit-il,
qu x jeuI
de
l~iIlhmC',
UIlC
OH\I·
ptud~
moombrablc de peuples, foil par IR p.ffion nat!!-
relle