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,

75 11

1 S L

m ier de ct,'e famille, qui fut pere

d'Od¡'..

Les defcen–

dans de

Bor

tuereDl le grant

rmu,

&

euermioerent

10l1le fa race ,

i\

I'excep.rion d'un de fes tils

&

de fa fa–

mille, qui échappa • leur vengeance; les enfans de

nor

(ormerellt un nou"eau monde du corp' du géant

r",u ;

(on faog forma la mer

&:

les ileuves ; fa chair ti! la

terre ; fes os tirem les

moma~nes ;

fes dcms tireO[ les

rochers; ils tirent de fon crine la vodte du ciel; elle

~toit

fou!enue par quatre n.ins nOlnmés

Sud, Nord,

Eft,

&

Ou,!1;

1Is y plaeerent des Bombeaul pour éelai–

rer cene vot1te; ils tirent la (erre r.onde

1

&

13 eeignirent

de l'Océan , fur les rivages Buquel i1s placerent des géans .

Les 61s de

B or

Ce

promell. nt nn jour Cur les bords de

la mer, trouverent deuI moreeauI de bois flottans, dont

i1s formerent I'homme

&:

la remme ; I'alné des 61s de

Bor

leu! ejonna I'ame

&:

la vie; le Ceeond, le

ffi0UVe–

ment

&:

la Ccienee; le troilieme, la parole, I'ouie,

h

vae, la beauté,

&:

des

v~temens.

Cet homme fut nom–

All",! ,

&:

fa femme

Embla;

toUS \es hommes qui

habitent la terre en Cont deCeendus.

La Ceeonde partie de l'

Etlda,

ou de la M ythologie

';!Iandoifr,

ell remplie d'avamures merveilleu!e"

&:

dc

eOlló,ts des dieu K avee les géans. Ces délails font fu :–

vis d'une eCpece de diélionnaire poérique, dam lequel

les noms des dieu

1

Com mis avee toutes les épithe,cs

qu'oll leur donn"it; Snorro SturleCon I'avoi,

com?i1~

pour I'ufage des Islandois , qui Ce deflinoieot

iI

la pro–

femoil de

fea láa

ou de poctes.

A

I'~~a,d

des morceaux contenus dans

l'Edda

do SIC'

mund Si4u!roo, qui font parvenns jufqu" nous; la pre–

m iere de ces pieees el! un poeme appellé

vol"[pa ,

c'e(J–

a-dire l'oraele de

Vola;

c'ell un pocme de quelques

eentaines de vers qui eomient le fyfleme de Mythol<'–

gie qu'on a vu dans l'

E dJa des /slandoi! .

Ce! ouvrage

er! rempli de defordre

&

d'enthoufiafme ; on

y

décrie

les ouvrages des dietlx, lems fonaions, I<urs

c~ploi" ,

le dépéd!rement je I'univcrs , Cont embraCemem 'OIll,

&

fon renouvellement, I'éeat heurem des bons,

&

les

ÚlppUees des móchans.

Le Cecond mOrceau er! nommé

havamal ,

ou diCeours

fublime; c'en la morale

d'Odin

qui I'.voit, diJ·on, ap–

por·téc de la Scythic

C3

patrie, 10rCqu'i1 vint faire la con·

qu~,e

des pays du Nord; on eroit que Ca religion '!toi,

eelle des Sey,hes,

&:

que fa philoCophie étoit la mémc

que eelle de Z amolxis, de Dieenreus,

&:

d'Anaeharfis .

N ous allons

ell

rapporter les maximes les plus remat–

quables.

" L'h6te qui viem che? vous a-t-il les genoux froid s ,

" donnez-Iui du feu: eelui qui a plrcouru les monta·

" gne a beCoin de nourriture

&

de

v~temens

bien TécJÍés.

" Heureux celui qui s'attire la louange

&:

la bienveil ·

') lance des hommes; car tout ce qui dépend de la vo–

" lonté des autres, ell harardeux

&:

ineertain .

" 1I u'y a poi", d'ami phis sur

~n

voyage qu'une

grande prudence;

iI

n'y a point de provilion plus a–

" gréable . D ans un lieu ioconnu, la prudeoce vaue mieuI

" que le> ",'fors; c'er! elle ql1i nourrit le pauvre.

" 11 n'y a den de plus inutile aux 61s du fieele, que

" de trop boire de biere ; plus un homme boi!, plus

i1

,. pord de raifon. UoiCeau de I'oubli chante devaot ceUI

" qui s'eny"rene ,

&

dérobe leur ame.

.. L'homme dépourva de Cens, eroi! qu'il vivra todo

" jours s'il é vite la guerre; mais fi les I.nces I'épar–

n gntne, la vieilltffe ne lui tera poiul de quartier .

" . L

'~omme

gourmand mange fa propre mort;

&:

I'a–

.. vldlle de l'mfenfé er! la riCée du fage.

~

Aimc1. vos amis,

&

ccux de vos amis; mais nc

" lavorifez

~as

I'ennemi de vos amis .

.. Quand j'étois jeune , j'étois Ceul dans le monde;

iI

" me Cembloit que j'étois devenu riche quand j'avois

,. trouvé un eompagnon; un homme fait plailir

a

un

" autre

homme.

" Qu-'un homme foil Ca(le moderément,

&:

qu'il n'air

"

pa~

plus de

pr~denc~

q\l'jl ne fam; qu'il ne cherche

., pOlllt

¡,

Cavoir ra deninée, s'i1 veul Jormir tranquille.

n LeVCz.-vollS matin

fi

vous

voule'l.

VQUS

enrichir

00

"

v~incre

ut¡ cnnemi: le loup qui en couché ne gagoe

t,

pOlOt de proie, ni I'homme qui dOr! de viéloires. .

.. On m'invite

a

des fen ins 10rCque je n'ai beCoin que

.. d'un déjeuner; mon 6dt1e ami er! eelui qui me donne

" Utl pain qnand

i1

n'en a que deu•.

"

11

v311t

mieux

vivre bien

1

qoe

long·tems ;

quand

l'

un

,h0m.mc

allume foo reu, la mort ell ahez lui avam

~"

qu ,1 COII éteint.

, .. II vaut mieux avoir UII fils tard que jamais : rare–

), ment VOlt-on des pierres

répll\crale~

élevées fur les

"

tombe.ux

des '!)OrlS

p'~r d'~utr~s

t¡lains que cellcs de

l' leu,rs

1i1~ ,

.

I S L

" Les richdrC1l paffeur eomme on eli.. d'neil; ce font

.u

les plnl:

inCt,ntlalHcs

d~~

amies. Les

trOopC3UX

périf–

.H

(cm, les

pareos

mcurcor; les amis oe Cout

poim

¡In–

" mortel$)

vous

mourre'l.

vous-m~me~

Je

connois

une::

.. feule chofe qui ne meurf poinr, c'etl le

j~gemeUt

qu'

."

OH

porte de$

morts.

u

Louez la beauté du joor, '

qu~nd

iI

er! fini; une

" fernme, quand vous

1'311rc:z.

COIlI1Ue;

une

ép~e ,

'luand

" vous I'aure'l. e!rayé.; une fi lie, quand elle Cera mariée;

" la glaee, quand vous I'aurez traverfé. ; la biere,quand

" vous I'aurez bde.

u

Ne yous fíe." pas aux paroles d'une filie , ni • cel–

" les que dit URe femme; car leurs ereors om éré I,fts

u

rels que la rou.e qui eOllme; la légereté a été miCe

u

dans leurs crellrs . Ne vous fiez ni :.

'1a

glace d'un

"

jour,

ni

a

uo

Cerpent

endormi,

ni

aux caretTes de cel–

u

les que

VOlIs

deve? époufer, ni

i

Ulle épée rompue,

.. oi .u 61s d'un homme

puilf.nt,

ni

i

un champ no\t–

u vellemem femé .

u

La paix entre des femmes malignes en comme de

.. vouloir f,ire marcher fur la glace un eheval qui n«

feroit p.s ferré, ou comme de re fervir d'un cheval

"

de deux ans, ou comme

d'c!tre dan,

une

temp~te

3vea

un

vaitTéau fans

gouvC!rnlil.

u

11 n'y 3 point de m.ladie plus cruelle, que de

Il'~u

tre pas comcm de fon fort .

n

Ne

décollvrcl.

jamais vos

cha.~rins

IU

rnt!:ch:1m,

" car

vous n'en

recevrez

aucul1

Coulagement.

" Si vous avez un ami,

vifitcz-Ie

fouvent; le chemin

.. fe remplit d'herbes ,

&

les arbres le couvrent bien-tta,

" u I'on n'y palfe fans ceffe.

" Ne rompez. jamais le

premier

avec votre

ami;

la

" douleur ronge le creur de celui qui n'a que lui-m!me

"

a

confulter .

" 1I n'y a poin! d'homme vertueux qui n'air quelque

.. vice, ni de méehant quelque vertu.

" Ne yous moquez poin! du vieillard, ni de Votre

.. ayeul déerépit,

iI

fort fouvent des rides de

I,a

peall

" des paroles pleines de [ens.

" Le feu eha!re les maladies; le eh.!ne la nraogurie ;

u

la pai!le détruit les enehamemens ; les runes

d~truifent

" les imprécations; la terre abCorbe les ioond.tioos;

la

"

mOrt

éreÍnt

tes haines n

.

Telles étoient les maximes de la théologie

&:

de la

morale de ces peuples du Nord. On voit que l'une

&

I'autre étoi! adaptée au génie d'un peuple belliqueux,

dom la guerre faifoie les délices:

iI

o'eC! done pas Cur–

pretlam qu'une nation nourrie dans ces principes, fe lo it

rendue redoutable

¡,

eoute la terre,

&

ait fait trembler

les Rom. ins

m~mes,

ces vainqueurs

&:

ces tyrans du

re(Je de I'univers . La eraime de I'opprobre dans ce mou–

de,

&.

des fupplices

referv~s

daus I'alltro. eeut qui pé–

rírroient d'une mort naturelle; la vae de 1:1 gloire

&:

du

bonheur deClinés

¡,

ceux qui mouroient dans les cC?m–

bats , devoient néce!rairement exciter che." les Seandma:

ves,

011

courage

i\

qui rien ne pouvoit réur!er. U n rOl

de Danemarck établit

¡¡

Jomsbour~

une république pro–

pre

¡,

former des ColdaIS ; il Y éton défendl' de

pr.".,,–

ar

I~

nom

d~

la

p~ltr,

mime

danJ

lo p1tu

gra"¿J da,,–

I<<rs.

Ce législateur réuffit en effet

a

détruire daos le•

ColdalS le Cemimem de la craime . En effet, les

Joms••

"r–

guis

ayam fait Uue irrupdon en Norwege, furent vain–

·eus, malgré leur opiniStre,é: leurs ehefS aya!!:

~té

falls

priConnier< fureot

eondamn~s

iI

la mOr!. Cene

nO\lv~l­

le loin de les allarmer, fut pour eUI un rUJer de JOle;

& .

perConne ne dOllna le moindre figoe d'effroi . L'uu

d'euI dit

iI

celui qui alloie le tuer, de le frapper .au v,–

fage:

j,

me

tiendrai immohil.,

&

tu oh[ervera!

ji

J'

don–

."

'1,tel'lue lig ne de fra)",,, .

Un roi des Go,hs mourut

en chant.1It une hymne fur le ehamp de b3t3ille ,

&

s',j–

cria

a

la fin d'une IIrophe,

le!

h,"reJ

d.

ma vi,

f<

font

~1I?J0Jles ;~

mIJurrai

~"

ri(mt.

Un auteur de ce pays,

pa,r1ant d'un combat ringulier, di! que I'uo des combat-

. 'am

tomba , rit,

&

mourut.

Le roi

Reg"" Lodbrog ,

pree

a

mourír de fes ble!rures s'écrie,

nOUl n oUl

[ommo

á'–

truil!

a

,oups d'lplu

¡

maís j.

[Ni!

pl,i" d, joie

m

ptn[" NI

'1"e le fePi»

[.

prlpare dans le p"la;s d'0

DI N .

N.us

6oirollJ

J~

la

6i~r~

da"l

leI cránn

d~

n Ol

~nlumlJ:

Hn

homm6

brafJ~

He

redouu

p,,¡nt la m or!;

j~ n~

prononurai

poml du parolu d"./frqi." mlrAII: dan! la [alle

tI'~ DIN :

Enlin, I'hirloire de ces pellples cC! remplie de traus qQ'

prouveut le mépris de la vie

&:

une joie finoere aUI ap–

proches de la mort ; 3U contraire ils fe lamentoient d.a!ls

les maladies, por la crainte d'.nne tin honteuCe

&

mIre"

rabIe;

&:

Couvent les malades fe faiCoient

port~r

dans

I~

m~lée

pour y .mnndr d'u!)e fayon pll!S gloricuCe,

&

It,

~rq¡es ~

la mau] ,

JI

n'er!