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151

reg.rdte comme

la

mere

&.

11 nature des choCu

I

com–

me le plOuve l'ioreriptioo de Capoue ;

r~,

ti.;,

U""

'1

M

.e

.{l

""..

I

D...

/lis,

Arr;ItJ

Babl11Us .

y.

e,

C haeuo eonno;! l. belle inferi?tion ql,e Plularqlle rap–

porte

I

&.

qo'il dit avoir été rur le

pav~

du temple de

S."Is: " Je fui, tout ce qui a élé, ce qui

dI,

&.

qoi fe–

" ra,

&

oul d'<:mre les mortels n)a encQre !evé mon

.. voile ". Apolée au

li...

l/.

do

mlt ba",o,.pb.

illtro–

duit

lfis

plrlant d'clle·m':me

&.

d~

Ces anribuls, dans

de.

lermes qoi ne COOl p", moins [ublimes que eenx que

Salomon clllploye pour f. i,e l<:i éloges de la Couverai–

ne (agelre .

Ol! ne eonvien! p"

d~

l'origioe d'

lfis;

il ell impor–

lible de

dém~lcr

aueuoe apparenec de vé,ilé dans des

(ujets

IlU

le principal nlé ri,e élOit de la voiler fons une

multitude de flbles

&.

de

r~veries

poCitiques . C'efl

a

l.

f.v eo , de tooles ee$ idées

Ii

peu liée, entr'elles .

&.

Coo–

TeOl IIl001l1?atibles, qu'nn • eru trOllver l'

lfis

des Egy .

pliens daos

p,cC~ ue

tOutes k'S dédres du ? gaoiCme ;

m.is

il paro; r p1r le eulte qu'on lui rendoil,

&.

les di.

verS Cymboles dOn! 00 ornoit Ces flalues , que les Egy–

pliens regardoielll leur

lfis Cm

le meme pié que les Gree.

Jeor Ceres,

lfis

fut partieulierement hooorée en Greee ,

eomme il

dI

aifé de l. voir par le s raod oombre de mo.

lIumen. qu'on lui

trí~eoit

daos ee.pays ,

&

plr les figu–

tes

d'/lis

qu'on voil Cor les médailles greeques. Le eul–

te

d'Ilis

&

<les autres dicux éllyptieos, eut d'3bord beau'

coup <le peioe

~

s'élablir

a

ROllle , quoique

la

!Oléran–

ce flll

extr~me

pour les opioions

&

les eultes

~traogers

que

~hacun

pouvojt librelllem adopter

&

Cuivre doos le

paniculicr . Le culte

d'lfis

no fUI inco rporé qu'alfez lard

dans la religioll des Romains par

arr~t

du Cénat;

iI

pa–

foil onéme 'qu'il fue rejetté plu"eurs fois, fur-tom par la

ferm cté des eonCuls Pilon

&

Gahioins qui

,\U

rappor! de

Tertulie'o , 'oppoCcreut fonemem

a

13 célébralion des roy–

Ocres d'

lfis.

Le Cenae ren uvel la fouveol les

rri~mes

dé–

fen Ces;

m~is

I'empereur Commode (Lamprid'us) eue

tam de paffion pa ur ces myllercs, que pour les hOllo–

rer

d~vantage,

il fe /il rorer,

&

portO

lui' m~me

le limu–

lacre d' A Ilubis .

On voit par les médailles de l'cmp:reur Julien,

&

Jluelques aulres ou elle

p~ro7(

portlllt un navire Cur

fa

maio, que, comme le dit .'\puléc, elle prt"doit

a

la

mer,

eomm~

" elle eilt é,t la premiere qui edt trauvé

J'art de naviger, Oll du Illoins de fe fervir de voile

a

eet

e:ffet,

Son culte

~

palfé de

l'

Egypte dms les Gaules; mais

ce Ceroie

'peul'~lre

trop donne< aUI eonjeélure" que de

voulair dérivor le mOl de

Paris,

de

~J,&

'"''

a

cauCe

que eette ville n'étoit pas éloignéc du fameux lem?le de

la

d~elfe

lfis ,

&.

d'élablÍr que ks Paríliens om pris un

nav ire pOllr armes

d~

leur ville, paree que ectte déelfe

J

6(oit venue

d;ll1S

un vailfeau; mais on ne

pelle

ráiCoD–

nahlcmel1t domer qu' il o'y cdt en

effá •

París O" dans

Con

voilioage, atl village d'l(fy, un famc;ux lemple dé–

die!

a

la grande décíre des Egyptiens . Les aoeieones

ehareres des abba)'es de (aime Genevieve

&.

de C.iOl Ger–

m~in

eo fom InenlÍon,

&.

<liCem que Clovis

&.

Childe–

bert IeltrS fondateurs lellr 00! a(ligllé les dépouilles d'

/fu

IX de Con temple ;

&.

noos aurions Ulle preuve fans rl!–

plique de ce lai, , Caos le zelc un peu véhément du bon

eardioal B¡ilfonet , qui abbé de

~aint-Germaio·des-Prés,

I'an

Ifl~,

fi,

ródlúrc el1 poudre le grand idole

d'lfis

qu'

011

avoit par co"ioli,é cQl1fer\' 6 dnos 00 colo de ladite

ég\i(e de í:,inl-Germaio, Les

I~olloclalles

lam aociens

que modornes o nt dé"ui! de belles ehoCes; le zele aveu–

gle ell preCque lOujours deOr"aeur.

Tache dan;; ron

traicé

do moyi(nu

G~rmallorllm,

nous

apprcnd que le euIte d'

lfis

.voit pénlÍtré

jurqti~s

che"

les Sucvcs , peuple d!Oingué parmi les aneieos Germaios;

il avoue q u'" ne eomprend pas eommem

iI

avoil p.rTé

<jans un oay' fi éloigné; mais ", comme l'établit Culi–

doment DOlll PC1.ron

I

les

Suev~s ~toiQnt

Corlis d' Afie,

il

ne Ceroit pas élOIlnanr qu'ils eolfent

3ppOrt~

avee eux

un culte qui do l' Egyple avoi! pané dans preCque tons

les P'ys qui .voien! qoelqu: communiealion avec la

Méditérrao~e ;

il Ceroit auffi

tres·

probable que le "ulle

<l'/fil

eut

o,é

pocté dans la Germanic par les Gaulois

qui

l'

en \'oyerem des colooies,

&.

qui

.0ier.1 reqt1 eUK–

memes

le

enlte de "elle déelfe, ou par les Phéniciens

qui .lIanl in (<¡ ,,' a Gades

O"

Cadix. s'étoienl Couvem ar–

r~t¿~

fbr les

~6te< d~s

Gaules, ou pa,r lc:s

Can~il\oi~

'bmt VIII,

1 S 1

711

qui rucnt loog-ttms eo commeree avee

1<1

Gaulois,

~

lem porterenr, eomme on le rait, le eulte

<le

Saturno

&

de quelques autres divinités grequcs.

Ce qui confirmeroit ce dernier [emimene, e'efl qU'3U

rapporl du mtme Taeite, les Sueve. hoooroiem

lji,

Coos

la figure d'uo vailfeau : or, comme l'a(fure cel illuOre

autear, il n'éloie

po.

permis aux anciens Germains de

peindre leurs

dieu~

Cous ane ñllure humaine, pou..n!

d'ailleu" les hooorer

Coos

d'autres repréCentotioos; ils

prirem le vailfeau pour le Cymbole d'

lfis,

voulant mar–

quer p:u-li de quelle maniere le culte de cene dée(fe

av"ie palfé daos l'oecidem ehez les Gaules,

&.

de eeUI–

ci ehez eux par les colonie, qu'ils y avoiem envoyées.

Dom Bernard de Montfaucon dans Coo bel ouvrage

de l'

.lIti'111itl

oepli1"1t par les jigu,,,

,

a

donné une

belle colleélioo de marbres ancien" de pierres gravées.

de mt!dailles, de ubles,

é!I, .

ou Cont diverCe, 6gures

d'

lfis,

avee

Ces

amibllls,

&.

les hieroglyphes d'Egypte

door elles Com aecompagnées ; il les a expliquées la pld–

part f"'t heureuCemeOl; on doit lui teoir compte de Ca

modeflie, dans les cas

OU

oe voyaO!

I

ien

iI

a ero

de~

voir

Ce

laire

&.

épargner

a

Ces leaeurs les Ceolallique5

r~veries dont Com remplis les eommen"ire,

&.

les remar–

qu<s des critique. du 11}0yen l¡:e; 00 ne peul, par exem–

pIe, que trouver ridícule l'expliealion qoe Leonard Augu.

!liol daos Con oovrage

l.

ba>lme antich. jigN,,,.e,

noul

doone de

la

peche

&

des feuille; de péeher qui orneot aC–

Cez

CouvGm la téte d'

/jis;

il les preod pour un eitre de la

vérité, paree que ce fruit a la 6gure du cceur,

&

les feuil–

les eelle de la I.nglle, qui ré..oies enfemble eompoCen!

la vérité> aocienne divioilé honorée des Egyptieos, danl

le tems que ce fmit I'uo des plus beaux, ne déligoe Cans

dome que la parl

qu'lfis

(la nature) a aUI diverfes pro–

duélions de la lerre; " l'on veue ainli dooner elror

a

Coo im.ginatiou, les roquai1les, les alles de ebauves-[ou·

ris fi fort

a

la mode aujourd'hui, touS les ouvra,ees ad–

mirables de Germain

&.

des aUlres eIcelleos maures de

Part ,

./Iu" Sallmaif'l

¡uturs

prlpar.,,' "el 'orlNres.

Is,~,

¡it.

¿u v

aijJ.au

J'

(Littlr. )

f~le

aanuelle que

les

E~ yplieos

célébroieot au mals de Ma" en l'hooncur

du vaitleau

d'lfis,

depuis qu'ils eu-rene

quilt~

l'averlioo

ridicule qu'ils avoiem pour la mer.

Cclte fameuCe féte fut

~[3blie

par les EgYPliens, eom–

me UI1 hommage qu'ils rendoient

a

lfif ,

aio" qu'i la

reine dQ la mer, pour l'heurcux Cueces de la navigalion.

qui

recommell~oit

i

I'elllrée du prin-Iems .

Voule-t-vous en Cavoir quelques délail5? écoutC't ee

qu'lfi, en appril

elle-m~me

a

Apulée, lorrqu'elle lui ap,t

parol dans

lOute

Ca majdlé, eomme le feiot agrtable–

mem cet anteur, Mes

pr~tres"

lui dit-elle, doivenc m'of–

frír demaio les prémiees de

la

navigulion, en me dédiant

uo navire lout neuf,

&.

qui n'a pas encare Cervi: e'en

auffi prérentemeut le lems favorable, paree que les lem–

p~les

qui regnem pendaO! l'hyver, ue COn! plu.

a

crain–

d.e,

&.

que· le, flolS qui [onl devcnus pailibles, permel–

leO! qu'on puilfe re meure..-eq mer,

A pulée 1I0US

él.le

enCuite toute

11

graodeur de eelCe:

Colomnité,

&

la pompe avee laquelle on Ce rendoit au

bord de la mer, pour eonCa.r.r

a

la

d~elfe

un oavire

cooClruil tres-artillemelll,

&.

Cur lequel on voyoit de

lomes parts des earaéleres égyptiens. On puri/ioit ce bA–

timeO! avee uoe lorehe ardenre , des a:ufs

&.

du [oufre;

Cur la voile qui étoit de couleur blanehe, Ce IiCoieo! eo

grolfes lemes les

VIllUX

qu'on renouvelloie toas les Inl

pOur recomml'nccr une hcureuCe navigation.

Les

pr~cres

&

le pe"ple alloient enCuite porter avec

1.ele «an, ce vallfeau, des eorbeilles rempIles de parfums,

&

tOUI ce qui étoit propre aUI Caerl6ees;

&.

apres avoir

jetté daos la mer une eomp06tion faite ave<: du lai!

&.

aulres matieres, on leyoir l'aocre pour abandonner en .p'

p.renee le vai(feau

a

la merci des vents.

Celle fEle palfa che? les Romaios qui la Colemni–

rerem CODS les empereur, avec une magni6eeoee liogu–

liere. L'on fail qu'il

y

avoit un jour rnuqu6 dans les

falles pOllr Ca eélébraeioo; !LuCone en 'parle en ee5 termes:

./Idjiciam

<IIftltS,

p<-rtgrin4'fUt f4cra,

Natalm. htTt

ltl.um

, v el

ratis iliaez,

Le vailfeau

d'lfis

qu'on

f~loit

pompeuCemenl

a

Ro–

me, s'aopelloil

na'IJigiNm

IfiJis;

opres qu'¡¡ avoil t!1t!

laocé

a

' l'eau, on reveooit daos le temple

d'/Jis ,

ou l'on

faifoil des vreox pour l. proCpérité de l'empereur, de

l'empire,

&

du pellple romaio, ainli que pour la con–

[c:rvalioo des navigateurs pendant le cour, de l'annte; le

C e e e e :.

re!le: