1 S L
iI
en forma un [yileme abrégé, ou l'on pdt troover
toutes 1<5 fabl", propres " expliquer le erprcffiolls fi–
gurées , tl ppOflécs dalls les
pO~ljes
de ron
PH" 1I
don–
n.
~
Con ouvragc la f"rme d'un J ialOs ue ou entretien
d'ur¡ roi de SlIedc
a
la cour des
dieu~
, L es principauJ
dogtnes de la T héolo,¡ie d s Cches,
r
ront
expoC~¡ ,
non c'a;"cs lcurs philofophes, m. is d'apri:s leurs
f<ald,¡
ou poelcs ;
ce
Ii
vre
faie
co nnalcre
les
djeux que
(our
le
Nord a "doré; . vant le ChrillianiCme ,
M,
J,
p,
ReCenius poblb en 166,
~
C oppenh.gue,
le
I~xte
de l'
Edda
en anc'en islandoi.; il
Y
¡oigllit
U:le
tr3du8ioll Iatme
&
une autre troducílion <lanOlfe , Entin ,
M ,
Mallet,
prof~rrcur
dc'S 3 <1105-
Lettres franc;oif,'s
~
C oppenh.gue , a publiJ el) 17f6
Ull~
traduélion franc¡oi –
fe
<I~
l'
Edda da IIla"doi¡;
e'ell un des monumens les
plm curieu. de l'amiquité; 11 di dépouillé d'ill\1tilités ,
&
ré li"é par
UII
homme j••dicieIl K, favant,
&
philoCo–
phe;
l'Edd"
eil
¡\
la Cuite de
[00
i1t'rod"lli."
a
l'hílloi–
re de D anemarck. N oos allons drer de ct:t
o\\vrl\~e
in–
térelr'"t les prillcipaux poin¡s de la
M
yth,,'ogie des au.
cien:; S candinavcs
I
lis a Ill1c'troi " H un
<li~u
nomlllé
Alfad~,.
OU
Odin,
qui vir ['Jt1j:lup,
qUI gOJverllc
tout
rl.lll
rOy1Ulllc ,
dt
les grandes chofes cQmme Jos petite<; il a créé le cíe
1
&
la terre; íl
~
rait los hOllltnl;S ,
&
leur a dOQllé ulle
ame qui doit vlvre
&
qni ne
te
Perdr~
j.mais, me,no
apdos que le corps fe fera réduit on
pOQnl~re
&
on cen–
dres, Tous les holllmes Junes d0ivcn, habiter avec
CQ
dieu, d'abord dans un féJollr
~opell~
valhalla
,I\¡.
enfui–
le
dans
llO líen nommé
gira/a
ou
".1;ngol[,
palais
d'ami·
lié; mais les méchans ¡rom ven¡
nela ,
la mUf[;
&.
dc~
I:i
¡¡
niflh,im,
l'enfer , en-bas dans le neuvieme m onde;
&
enCuite apres la <leClru&ion de l'ul1tvers daos lln fé,
jour appell é
naj/ra>td ,
Ce
dieu avanl q1lo de fo rmer le
del
&
I~
terre vivoit avea les géan{s ; un pocme anciel!
des pcuples du Nurd, appelló
vo/u(pa,
dit de !tli " au
" commellcemcllt
du
tl!ms, lorrqu'il n'y avoit rien, ni
" rivagc, ni rner, ni fondctnent :\U-dcff'Qus ,
011
ne vo-
"
yoit
point
de .rerre
~n·bas,
ni de
ci~1
en haue; un
va~
" tlQ
~QY..'ne
étoit tout; o n 'le voyoit de ver dure nulle
part '" D ieu orca
nif/húm,
ou le [cijour des Ccelér;ats,
aVaUt q4e de 9récr la terre, Au milieu de ce CéJour
fl1110fte
el1'
une
fontaine
qui
te
nomme
Hu~rgelmar,
d'ou
déeo\llem
le~
fleuves appe\lós I'angoifle , I'ennemi de
l~
joie, le Céj04r de l. mO[l, l. perdition, le goufre, la
lemp~¡e, I~
tollrbillon, le ru!(ilroment, le hurlement, le
V3(t~
& le brunnt, qui coulc prcs des grilles du
féjnu~
de
l~
mort, ql\i s'appelloit
N_la,
Cotte
H e/a
av!lÍt le
,gouvcrnemem dQ neuf Illondes,
po~r
qu'elle y dirlri\>ue
des
log~men~
:\
~eux
qui lui Com e,lwoyés,
c'e(t,¡\-dir~
:.
tQQ~
ceux q'li meurem de;
mal~die
ou de vieillelfe;
'elle pQlfede
da~
I'enfer
d~
vailes appartemens,
d~fe;th
dus
p~r
des grilles; fa [",lIe ell la douleur; Ca table efl
fa fa mine; Coq coutea4
l~
faim; fon valet le retard; fa
fervame la lenteur;
C,\
porte le précipice; fon vellibule
la
1~l1gqeur;
Con lit la maigreu r
&
la maladie, Ca tente
la
tTl~lédiaio.n:
la moioé de Con cnnps eil bleue, )'au–
tre tllQitié cil
r~"~1l1e
de l. peau
&
de la coulenr bu.
main~;
elle a un regord effrayalll : mais aVan! .JOl\tes I
chQ{e~
exi(tuit
\\'1
lieÍl nommé
mllfpelheim
i
~'QIt
un
monde
lumin~llX,
ardent, inhabitable aux étrangers /imé
3
I'~xfrémité
de la tene;
Surtnr
le noir
y
tiem Il\n em–
p irQ;
d~ns f~s main~
b,rille une épée Bamboyantc; il vicn,
d'r~
a
la 'fi;¡ du monde; il vaincoa tous les diellx,
&
Ii–
vrera
Punivers
.en
proic
tlux
fllJnmes.
Ces
'"Qrcc.n~ tiré~
ele
l' f;d:la ,
font connollre quell.;
<!ro;t l'irnllginatiQn de ces anckns Celtes,
&
lellrs idées
fur la furmat 'Q'l dl\ mOllde & i'ur ra derlrucri"\l, qui de–
voit
el1tt~iuCf
les
dieu~
&
les hommes,
0,\
~'oit
RUm
quc lel1rs dogrnes tendoient
;¡
exciter le courage, puiCyu'
jls affiS'lOie.1t <les places aux eufers pour
ceu~
q\\\ mou,
roienr ele vie¡lIelfe
&
de maladie; 'luan! 3 cenx qur pé–
rilroier¡t danl les comb.alS, ils alloient
.ll
Corrir de ce,
m onde dans uq 1«10U[ nommé
va/halla,
011
le
pala;~
4'04iu,
ou ils
palfoi~nt
leur tems en feClius '
&
el\ ba–
tailles . VoyUO OtN,
I\¡.
voy"-
VALHALLA ,
Sui"ant eette mytllologie,
iI
Y
avoit tro's grl\ods dienx ;
04i",
qni s'appellQit le pere des dieux & des );Iommes;
IX de tqu!es
I~s choCc~
prodllites par Ca venll l,
Fri,gga,
' la terra, éroi, fa filie
&
Ca fcmme ,
&
il a cu d'clle le
dieu
Th~r;
c'éwienr-la les trois grandes divinités des
peuples du
Nor~,
lis recounoilfoicnr olltre cela
I"llfi.;ur~
-autres dieux fl\balrernes
¡
,Bald"
éroit
le
CeeoJJd fils
d'Odin; on croit que c'el!
Belen,,¡
ou
le
Soleil,
Niord
é tuit le Neptune des Scal)dílla\'cs; il ellt un
fil~
&
une
filie
nomm~s
Fuy
&
f"ya;
le prcmi<r étoil le dieu
qui
p¡~f\doipux
foiColls
¡
/lr,y!'
"toit' l. déelfe de ¡'Amour,
ou la
V
énus d'es <;;tltes,
Tr,
éloie le diet\ .de la gue(-
I S L
7 57
re,
trcs-réyér~
par des peuples chez qui la valeur étoit
la plus haute des vertus,
11';",áall
éroit UD dieu puiC–
fam; on
l'app~lIo:t
le gardkn des dieu, ;
iI
défendoit le
poor de
Bifrof} ,
c'cil-a-dire , l'arc-en-eiel, pour empe–
cher les
géal)t~
d'y palf<r pour aller attaquer les dicuJ:
dans le ciel. L e dicu
H~á"
é,oit aveugle, 'Pais eItri:–
memeO! fort;
Viáar
éroit un d'eu puilfant;
Vali
ou
Vil.
étoit nls
d'Oái"
&.
de
Ri"da; UII,r
éroj¡ le gendre de
T IJor; f'"r(ete
étQit fils de 13alder; c'éroit le dieu de
la
réeonciliatiOIl,
&
il alfoupilfoit routo
les
querelles,
Ql\elques-Ulls meltellt
L o/u
au rang des dieux; ma;"
il éroit tils d'un géant,
&
l'
F,dd4
l'appelle
le
ealomnia–
teur des dienx, l'arriCar¡ des !romperies,
&
l'opprobre
des dieux
&
des hommes;
iI
paro), que les Scandinaves
v~lIl~iem
defigner Cous ce nom le diable Oll le mauvais
prtno.pe,
Ges
d~elfes
dont
iI
eil faif memion dans l'Edda, fOl\t
Frigga,
femme d'Odin, c'en la terre;
Saga .Eira,
dédfe
de la Medecine;
GIfiOM,
déeffe de la Chaileté;
ryl/.,
cOlnpagne
&
confidente de
Frigga; Frey4
la déelre de
PAmo\lr,
a
qui
00
donnoit
3uffi
lt:
I\om de
J7at1adiJ,
déelfe <le l'ECpérance;
Si.na,la
d~C(Ie
qui cudamme
les
am.lOS
les
uns
ponr les
autres;
Lov~a
réconcilie les
amans
brouill~s;
Vara
préfide aux formens
&
aux pro–
melfes de< amlos;
Vora
déelfe de la Prudence;
S)'nia
efl la gardienne de la porte dl1 palais des <lieux;
Lyna,
délivrc deS
dan~ers;
Snotra
eil la déelfe de la Seience;
Gna
efl la mé,iagere de
Frigga; Sol
&
Bil,
étoicn! en–
core; des déelfes,
11
yavoi¡ outre cela les déelfcs nom–
mées
f/alkyria:
elles choififfoien! ceux qui devoiem avoir
la gloire d'étre més dans les combars; cnfin,
Jord
&
R;nda,
fOllt au
m
miCe au rang des deleiles, Outre ces
dédfes, chaque homme a ooe divinité ql1i délermine
la durée
&
les évenemens de fa vie, Les trois princi–
p~les
Cont
Urd ,
le palfé;
¡f/erandi,
le préCem;
&
Stu)–
dI!,
l'avenir ,
Tous ces dieu.!
&
ces déelfes palfoiellt leur tems dans
le Céjour ctleile :\ boiee de l'hydrome1,
& •
voir 1 ..
combars des he ros admis avec eUI dans le
ValhalJ_;
fouvem ils alloient oux-m2mes qhereher des avantures,
donr quelquefi,is ils fe tiroient trés-mal; ils comballoient
des ¡¡éa"lS, de< génies , des magíci<ns,
&
d'autres
~trcl
imagmaires , dont cetle mythologie eil remplie ,
L'Edda
parle enCuite d',un tcm< appellé
ragllaro¡'Rr,
ou
le <r'p¡,(t"le do dieux:
ce tems ell .•nnoncé par un
froid rigourellx
&
par trois hivers
affreu~ ;
le monde en–
tier Cera en gucrre
&
en dircorde; les freres s'égorge–
rQnt les uns
les
1\utres;
le
fils s'artnera
contre Con
pere
•
&
les malheurs
¡¡,
fur cé<leront jl\fqu'iI la chate du moo–
d~,
Un loup
mODilrl1eu~
Qonlmé
FenriJ,
dévorera le
fo~eil;
lln 3utrc monflre emportera la lune;
l~s
c!toiles
difP1\roltror¡t; la te",;
&
les mOlltagl1eS Ccroo\ violem–
¡nem ébranl.ées; les géallls
&;
les n;lOnflres déclaroot Ja
gl1erre a,ux dieux réunis
¡
&;
Oái"
lui-m~me
finit par
~,re
Mvoré, Alars le monde íCra emb.raCé,
&;
fera place
~
uo Céjour heureux appellé
Giml"
le cíel, ou
iI
y
aura
un palais d'nr pur : c'eQ-U, que feront
ceu~
d'earre Jes
diemt qni a,urom Cunvéc.u
a
la ruine du monde,
&
qn'
habiteron! le$ homme; bons
&
jnfles ; pQl1r les
méchau~.
ils
i~ont
daos
le
,Naflra"áe ,
b~tif\lent
vaQe, conilruit de
oadav,es de Cerpens, 01\ coule un fteuve empoironné ,
lur lequel lIoneronl les parjures
&
les meurrriers, D'ou
l'on voit qUe ces peuples di!linguoient
deu~
deux, le
Valhalla
&
le
Gimle;
&
deux enfers,
Nij/hei>n
&;
N,,–
/franáe,
L es iclées de
~cs
peuples fur ,,,, formatlOn de la tcrre
&
la cró.tion de I'hof\lme, n'étoient P',S moiAs Ilngu–
Iier~s
que le
r~Cle
de leur
do~rine,
V
oici commc en
parlen! Icurs poetes : " dans l'a"rore
de~
/iecles,
iI
n'y
" avoir ni Oler, ni
riv~e,
ni
'lépoi,rs
rafraichiUa.ns;to,ut
" tI'étoit \lu'un vaile
ab~me
fans
herbc~
&
f,ns
cem~" ces, Le foleil n'avoít poim de palais; les étoiles ne
" connoif(oient
poil1,t
leurs demeures: la lune iglloro it
" Can pOl\voir; 310,rs il
y
avoil un monde IUlV,illeul\
&
"
~nllammé
du c()t'; dll mldi; de ce <non,de des lorr<,n$
" de feux étincelans s'écouloient
C.nscelf<;: daos I'ablrne
" qui
éto~t
Oll Cc;¡>tenrrion,
él}
s'élolgnan! de leur Copr–
" ec,
ces torrens:
Ce
congcloient daos I'abime,
&
le rec;n ..
" plilfoien t el.e Ccories
&
de
glace~ ,
Ainfi l'ablme Ce
" comh)a;
tn.isil
y
reQojt au-dedallS, un air le?,er .&
" immobile,
I\¡.
de~ ~apcurs
glacées s'en exhaloienr; a–
"
lo~s
Utl fOllfle
de ch.leur étant venu du m'el.i, fondit
" c;:es
vap,eurs
1
~&
en forma des.
gOlltCS.
vinotes
1
d'o~
"
n~quit
le Bé3llt
rm,r
'"
De la [lletU de ce gé'allt 11
na~ult
un m'lI..
&
une femelle, d'ou (buit une racc de
géans meehans, aino que
leu~
auteur
rmer ,
11 naquít
auffi une au!re race meilleure qui s'allla avec cell..d'Ymer:
cette race s'appella la famille de
Bar,
d. noll,l du
,Rre ~
mlcr
\