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1 N T

qu'il pr¿tend réunir Cous la dénomination de

! articul"

& .

les

e~prellions

du ceeur

&

des termes qui n'appar–

riennen! qU'JU langage de l'eCprit ; ce qui

d I

confondre

.bfol umcllt

les

cCpcces les plus différemes

&

les m oins

rapproehé<s .

Ce n'dl pas que je ne Cois perfuadé qu'il peut

~tre

mile ,

&

qu'i1 cfl permis de donner un Cens fi xe

&

pré–

ds

á

un termo

techni~ue,

autIi peu détenniné quo I'ell

parmi les

Grammliriens

celui do!

particule:

mais il ne

faut , ni lui donner une place déja prife, ni lui affigoer

des ¡"(maions inalliables .

Vo)'c'<.

PARTIC ULE.

Prtr.::l\drc faire Un c"rrs fyfl¿ mOliQue d:s

div~rfes

efpe–

c~s d'111trrje~iol1,J,

&

cherchcr entr'elles des dirférences

fpéci6ques bien earaél érifées, e'en me Cemble, s' i",po ·

ler une

I~ehe

ou

iI

efl tres-aiCé de Ce méprendre .

&

dont

I'e)(é~mion

ne Cernit pour le Gr3mmairien d'aucll·

no

milité .

J e dis d'abnrd qn'il efl tres·aiCé de s'y méprendre,

" paree que comme un m:!rne mor

1

reJ~1I

qu'il eíl

dif~

"

f~remtnem

prononcé, peur avoir

ditf~remes

IigoitiCl"

" tlons, .auffi une

m~me i4:~r;~8ion ,

felon qu'elle

eft

" profé rée , Cen

a

« ?rimer divers Cenlimens de dou·

" lenr, de

¡oie O()

d'admiration ".

C'eCl

une

remarque

d,e

l'~bbé

R égnier ,

Gramm. fra"r.

pa,~.

ní.

J'a)otllC que le Cueces de eelte divilion ne Ceroit d'au–

cune

utiJité

pour le

gramm:lirien : en

voici les miraos.

L es

i"tui,Oiom

Cont des exprellions du C.miment di–

élées par la' nalure ,

&

qui liellnem

ii

la eon llitution

phylique de l'organe de la parole: l.

l1)~me

efpece de

(entimem doit done Inujours opérer d"lS la

m~

Ine m.–

chine le méme m IIvemem orp,anique,

&

prnduire eon–

Hamment

le

m~n"

mot fous la m eme forme . D e b¡

I'indéclinabililé effenlielle de!

interj.O/onI,

el¡

I'inmililé

de vonloir

(:0

préparer

I'ufage p:lr :1ucun

art, lorfqiJ'on

efl fúr d'étre bien dirigé par la

r¡atm~.

D'.illeurs l'é–

nonciation e1aire de la penCée efl le principal ob)ot de

la parole,

&

le Ceul que puieTe

&

doive

envifa~er

la

Grammaire. paree Qu'e.I le ne doit

etr~

chargcfe de diri–

¡(er qae le

l.nga~e

de l'.fpril; le

langa~e

do eeeur efl

[.'IIS art, paree qu'il efl naturel : or

iI

n'efl mile au gram- .

mairien de dminguer les eCpe:es de mots, que poar en

Cpécifier enCuite plus neltemeO[ les uCages; ainli n

'ay.nt

rien

il

refJ"rq u"r Cur les uCages des

il1&erj.OionJ,

la di–

niné}ion de leurs différeilces Cpécifiques efl aorolument

inmile au but de la Grammaire.

Encore un mot avan'

qn~

de finir cet tniele . LES

d CUI

mnts

lados

en

&

ercc

ram

des

interj eBionl ,

4i–

Cem les rudimens ; elles gouvernenl le nominalif ou l'ac–

cuCuif,

lcee

horno

OH

hominnn,

&.

elles

,(jgnifiellt

en

fran'r0is

'Voici

0::1

'Voila,

qui fbm

aum

~

iJ:terj'4;on/

dans notre lang\1e .

Ce del1x mors Jatins Ceront, (j l'OD veut, des

i"t,,–

;(Oip11J;

majs on auroit dO en dillinguer l'u rage:

ni

in–

-dlqu~

les ob)elS les plus élo;gnés ,

"ce

des obJelS plus

proehains; enforte ql)e pilale momrant aux

J

uifs J élits

tlJgelié, dU! leur dirc

<ce~

hO>n<>-;-m:tis

nn J nif qui au–

roit youlu ñ xer Cur ce Cpeéhele l'anontin" de ro n voi–

fi n,

auroit

dO

lui dire

en

hom:J ,

04 rnélTlt!

en

homi,

,1<m ,

Cette dillinél:on artipeielle porte tilr les

vacs

di–

"erres de l'erprit ;

al

&

(cee

{ont

done du

l~n~3g-t! d~

I'efprit,

&

ne COI1l pas

d~s

i"terjdlionJ:

ce Com des

ad verbes, eomme

hic

&

illie.

c'~n

une al)tre errem q"e de eroire qne ces mOls

gouverneot

I~

110 lTlinatif

ou l'accufluif! la 461l inariQII

de

ces

C'lS

'di

fOute!

ditf¿rt>,lce .

E cce bomo,

c'ell-3,-dire

(t'ce

1

4de(l

homo;

uu

hQi11;n~m,

c't:(f-a:-dire

ecce 'Pide

Pl

vi–

Jete

bominem..

Le t}I)rnill3tif doir l:rre Je fujet d'un ver-

¡

be perlo"nel,

~

I'. eeul'tif, le e0l11plémem ou. d' u"

I

verl¡e ou d'uue prépO li¡ion : qoand les apparences fulll

eontraires, il Y o ellipfe .

I

:eqtio, e'ell une troióeme errem que de eroire

qlJ<

voici

&.

voi/a

roíem etI

fratl~ois

les

correfppnd~ñs

iles

mots

lacios

e1l

&

n u

t

&

que

ce foit

des

i'lurjellionr .

N ous n'avon' p" en

fran~ois

la valcttr nUmérique de ,

ees mots lalins,

ici

& /;,

Cont les mots qlli el) 'ppro–

eheOl le plus.

V.h·i

&

.,oil.i '

fom des m'ltS eompoCé,

1

qui re"fQrment ces mémes

~d v~rbes,

&

le verbc

vo;,

dom

iI

y

3

rouVent ellipfe en

lat:n,

'voic;

1

'VD;

¡ti

i

-v oi–

la,

vui

ia.

e 'ell

polIr cela que

e~~

mOls (\: eonf!rUiCent ,

comrnc les

verhes

avec lellrs

compl~mens:

vqilA

I'hDm–

Me., .

'Voirí

e/u

(;"!r~J;

1''hfJ.

"III1.me

fU:

'Uo!/~~

ItI

J~vrn

9

rle

i

vatel; 1'10111

voz/a ,

J1U VOl".

Atoh

VOICI

&

VOd4

ne fon t

d'aueun. efp.e. , puiCqu'ils cOlJÍprennem des mOt$ de

pln(jeurs efpeees, c

O

l1)l)1e

d",

flul figniñe

de

",

dtl,

1

qni yeut dire

d,

/<1 ,

&c.

(B . E . R. A1.)

I

NT

E R JET TER, v.

o~.

(GrdY,..

&'Jllrifprffd.)

iI

oe fe dit gue(e qu'au palais

lI¡:

¡jans eelte pbrafe

¡

on

;"Jerj tJt<

appel d'une fentenee I'collue .

00

'voit

que

~e\[e

,

1 N T

oppofition doit

~tre

formée entre la Cemeo:e

&

Con eté–

C\1tion; c'efl pour cettC' rai10n qu'Oll s'ell f((vi du

IDoe

d'jnt~rietttr

.

• IN T

E'R

l

E U

R, ad j.

(Gram.)

Son corrél.tif

ell

cxtlriC/lr.

l:a

Curf.ee

d'un eorp' efl

la

limite de Ce

qui lai en

i"tlri."r

&

e>térieur . Ce qui appartknt •

cetle fu rfaee.

&

IOUt

ce qai ell plaeé au-del, vers ee–

lni qui regorde ou touehe k eorps efl e uérieur. Tout

ce qui efl

au-c:Jd~

de la furface, dans la profonde"r du

corps, efi

intl"ítur',

L es: mots

intlr;ellrtJ, cxtlr;curn,

fe prennent

1U

phy–

tique

&

au m" ral;

&

l'on dit dans l' Arehileaure mo–

derne : on s'efl COrt

occu~é

de la dinribUlion, de la com–

modité

&,

de la

décoral1on

intlr;turu,

mais on

3.

lout–

a-fail négligé eenérieure. Ce n'efl pas affe? que l'ex–

lérieur Coit eo mporé ,

i1

faut que

l'¡"tlric"r

foit iono–

ccnt. L e

chaneeli~r

Bacon

~

intitulé un de Ces ouvra–

ges rur

l'í"Jlritll.r

de }'homme,

de la

caverlU:

ce

litre

falt frém ir .

.

INTE' RIEURE, VIE,

(Mm.".)

e'erl un com–

merce Cpirilue1

&

réeiproque qu;' Ce fait au-dedans de

I'ame emre le e réateur

&

la erb ture par ks o pératioDs

de D ieu dans I'ame,

&

la coopération de I'ame avec

D ieu . L e peres diflinguent trois différens degrés par

IcCquels palfe I'ame ñdele , Oll trois Cortes d'amours aUl–

qllels Dieu éleve I'ho mme qui s'ell occupé de lui. 115

appellem le prem:er

am.ur

dc prlfl rrl1C<,

ou

v;,

pur–

xa1i'Ve ;

c~en l'ba~

d'une ame que les louches de 13 gra–

ce divine,

&

les remords d'uue eonrci.nce ju(Jemen t al–

larm~e,

ont

pén~tré

des · vérilés de la religlon,

&

qui

oceupé. de l'éternité, ne veut plus rien qai ne tende

vers ce terme. l.,'homme daos

cetle

fituation s'occupe

tou t entier

a

mériter les biens ineffables que la rcligion

prom~t,

&

:i

é viter les peines éternelles dunt elle me ,

nace . D ans

Ce

premief état l'ame

re~le

Ca conduile rur

Ces devoirs,

&

d" one (oujours la préfe renee ou créueue

Cur tom ce qui efl eréé. L'eCprit de pénilenee lui fait

embraffer \joe mortiñcation qui affervil en meme tems

les pallioos

&

les fens, alors lOutes fes penCécs étant

élevées verS Dieu, ehaqae

a~ion

n'a d'.arre prineipe

n~

d'autre fin que lui feul; la priere deviem habituelle .

L'ame n'efl pltlS ·Imerrompue par les travaUI extérieur¡

qu'el le embraffe eependan! autam que ks (jevoirs parti.

euliers d. rOn <'tat ou eeux

d~

la charité

I'y

oblig~ot.

M ais l'eCprit de reeueillement les filit eorrer dan.

]I~rer­

ciee meme de la priere. N éanmoins la médltatlon Ce

fuit encore par des aéles m éthodiques. L'ame s'occupe

d'une maniere ré Réehie des paroles de l'Eeriture-Cainte.

&

d'aéles didés POl" re t<nir ,dans la prérenee de Dieu_

D'ns I'orgre de; choCes 'rpidmelles. les biens

augm~n­

tellt ;\ pro?ortioll de

la

ñdéliré de I"me;

&

de ce pre- '

mier état el le palrC bientÓt l un de¡lré plas élevé

&

plus.

parr~i~

appeJlé

1J;e il/uminat;'Vt

ou

amo/u"

de

lontpla;....,

['1

n

«.

En elfet l'ame qui a eontr2été l'heureuCe habitu–

de de la yenu aequiert un 1l00VC3\j degré

d~

f¡lveur .

elle go",e dans Ca pratique une

fa~ilit~

,&

lIne C.tiSf'b

a ion qui lui rend précleuCos lOutes les oc,;aljnns de

C~erifico,

&

Quoique les acres de Con amour roient enenre

diCcurlifs , e'efl.'-dire, C.mis

&

. é A"chis,

~II~

Ije

cl~li­

b<re plus entre I'iméret temporel,

&

le devoir qu'elle

doi¡

~

Dieu ell alors Con plus g rand

il)lér~t.

Ce I)'elt

pltls . ffez pour elle de

f~ir~

le bien , elle .veut le pius

gr3nd

I¡i~n,

enCorle que de

del]~

aaos bons

~n

eux-mE.

mes, elle

.~eo,nplil

100ijouts le pllls parfail, parco qu'

e!le ne Ce

regard~

plus elle-mome du tQoil)$

volonlair~.

mem, ma:$ l.

gl,)ir~

el¡

la plus grallde gloire de D iou.

<;:'ell ce degrt d'<Imoar qui fair

e~~rir

aux Coli!aires

le

I! leljee, la morufication,

~

la

c!ép~ndanee

de; cl01"es

"11

QPpof~$

:l

lo

nat"re,

&

en apparenee fi eontraire

a'3

r..Con, daqs lefque!s

cepe~dam

ils goutent des CClltimeDi

ph,1S dQlIK

1

des pla;(jrs plus renlibles, des traI)Cpor!s. plus

réels, qae ¡al)[ ce·que le

nlQ~de

offre de plus

I~duiralll;

ces .véiités COpt 'dlcKpérienee,

&

e·euI · gui nc les onl

pratlq,!ée~

I)e peuvcnr ni ne doivent

I~s

compren–

dre , comme le

<lit

le <;ardinal

~ona;

elles Conl a"ellées

pa! Dne fuhe eO!lflat.lte

d'exp~riene~,"

depuis j'ap6tr.

Call"

paul JQfqu"d Pdlllt

Fr~n,ois

de

5 .1 0

$ .

R ien n!apprend mieu. a Ilhomme

e~

qu'il

cfl

que la

eonnolffanee du

Qi~u

'lui

l'~

forrJlé;

I~

grAndeur du

'Gré.¡eur lt¡i

donu~

uqe jqf\e ideg de la petitetrc de

la

eréa ture ; la diCprQp'Qnion

i~tinie

\lu'il

appcr~oit

entre

I'~lre 'Cqpr~ll1e

Il¡

les

~ommes,

lqi apprend ge gul;ls Cont,

&

eombien Cont mcprifaQlcS les

vlnit~

!jui les di(lin–

guent ,

&

les friyo1i¡é. qui les oecupeR t, I\ inli

t~s

gra–

ces que D ku n' allcorde qu'<Iuí

~IHT!QIeS

reudent en00re

"Ieur 'humilité pl¡is prQfp.'1de , 'e'eH l. difpor¡tion ou doit

-érre I'ame tidelle poqr

~rriyer

BU·

!railj~me d~gr-é

de

¡JI

"1Ji~

'Inflfitlire

-2ppéll'ée

'lJit

¡J1I,S;fU

ou

Q",o~r

¡i1lln;OIl:,

& . ~