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1 N T

oblig!! de d!!cl,.ru Pompée dia.teur: 'c'ea-Ia, je penCe ,

la derniere fois Qu'i1 cll parlé de ce!!e maoitlralure pro–

vifionnelle dans I'Hifioire romaine. Elle

~omba

d'clle–

m~me

avec la républiquc , qnand les empereors fe ren–

direnr maitres de

[OUt

le gouvernement.

V?y C'L

(j

vous

vOl~lC"z, Ro{jnl1~,

lib.

l/JI.

cap. xv). Pitij'¡ Lexicon

ant"l' romo

&

M idieron

t

Traíeé du ¡Inat. romain.

(D. 'j. )

INTERROGAT,

r.

m.

('jHriJpmd.)t"mcdepa–

laj¡,

fu

dlt des demandes

00

interrogatíons faíles par le

juge ) ou comnlifi'aire

député

l

a

un accufé (H]

él

une

panie civile, lors d'un imerrogatoire.

I/oyez

I"TERRO–

GATOfR E.

INTERROGATIF, adj .

(Gramm . )

Une phrafe

dI

iltterrog"ti1,e ,

lorfqu'elle indique de la par! de celui

quí parle , une quenion plUl6t qu'une alfenion: on met

. ordin.irement

i

la fin de eette phrafe nn point f\lrman'

d'une Corte de perite

J

rerournée eo ceree maniere

(?) ; & ce point fe nomme aum poiD!

intcrrugatif;

par

exemple,

Fortunc

t

done la main

,~rlrOmtle

L~J

forfaitJ üs

plrtJ

;nol/;s,

D II

[aux Idae

f{IJj

t'en7)i,.onn~

Scro¡¡/-nolt.J

touj oflrs

éblqlúJ?

Rou{fcau.

Ol~

[¡,,¡s·ie? de Bnal nI! 'liois"'je pal le prétre

?

Quo;, filies

de D avid,

V0111

parle2:'

ti

ce traje,.e

?

Racine.

Quoi qu'en difent plulieurs grammairiens, il n'y a

dan. la langue

fr3n~oifc

anClln termc qlli foit propre–

ment

inurrogatif,

c'eU·a-dire qui défigne e(fcmiellemenr

l'interrog3Iion. La preuve en ell que les

m~mes

mOls

que 1"on

al1e~ue

comme tels,

fODt

mis fans aucun chao..

gemem dans les a{fertions les plus polilives. Ain(j nous

difollS

bien

cm franrrois,

C OM-BIF.N

coúee ce li-vre!

C OM–

MENT

'Vont

»01

affairu?

011

tu/dent ces

di¡eourI?

P

O'bl R

Q....v

O

1

! ommu

no/u

nls?

Q V.AND

reviendra la

paix?

Q.Ve

veut &el homme?

QVl

a parll de la [orte?

SNr

Q..1Jo/

-JI

fOlldl e >lotre eiPeralte<?

QVEL

bien

eft

prl–

f lrable?

Mais nous difons auf!i fans imerrogation,

je fais

CO¡.tBIEN

codee ce livre; j'ignore

rOM,MENT 'Vont 1101 af–

fat'rn ; v u/u

comprenez.

011

tendfnt

Cel

difco~t'J ;

la

re!i–

giolJ nOUJ enfeigne

P

o

'U

R!J.....V

o [

n01l1 f ommu n/.¡; ceo;

110111

apprend

!fJ.Y.AND

reviendra la paix ..

,haClln

devi-

1te

(~

!Z1JE.

'lJ~ld

cee

homme;

p~rfol1ne n~

[ait

il....1)1

a

pay-

11

de

1"

[oree; ",ola connoiffe:<. fur

fil.Y0/

~fl

fo"dle

n.–

Ire efpl rance; eh."honJ

fil.Y u

bien efl prlflrabl.c.

C'etl la meme choCe en latin;

ti

J'on exoepte la Ceule

pardcule enctidql1e

n~

1

qu'il faut moiQs

regardcr

com–

me un mot , qne

comme

une particole élémentlire, qui

ne

f.~it

q,,'un mOl avec celui

a

la fin duquel on la pla–

ce

1

eomme

alldif"~

ou

audin'?

(entende'L-vOUS)?

VOJ'

PARTICULE . Ene indique que le fens dI

interrogatif

dans la propofition ou elle fe trouvc; mais elle ne fe

trOu

ve

pas dans toutes ecHes

qui font

;nteyyogat;11u:

QttO

te

Mm,; pedeJ?

Qua erarJji'lJijli ?

Qlland;I*

vixit?

A l1

Jimieat1lm

efl ?

&c.

Qu'en-cc qui Mnote donc (j le fens d'un. phrafe

~ct

iNe"

yog .ruif

ou non?

10.

Dans

tomes

ceHes

ou

I'on trouve quelqu'un de

ces motI répmés

interrogatifs

en eux-mc!mes, on y re–

eonnOlt ce

fel1s, en

ce que

ces moes' lnémes

érant

con–

jona lfs,

&

Ce

Irouvall! néanmoins

:i

la tete de la phrafe

conll ruilc !Cla n l'ordre analytique, c'en nn (jgne ./fiué

qu'i1 y a cJlipfe de l'antécédem,

&

que cet améeédem

dI le complémcllt grammatical d'un verbe aum fous–

entendl1, qui cxprilllcroit direElement I'ituerrogadon s'il

éwit énoneé . Reprenon. les mémes exemples fran,ois,

qui fcroO! a{fez emcndre l'application qu'H faudra falre

de

ce principe

.rt3ns les autres

laogues .

CaMBIEN

eo¡íte

c~ li'lJY~ ?

c'dl-a·(Ure,

appreJuz-moi

le

prix t¡ue

coúf,1!

ce livre .

C OMM

E.NT

'lJont

'VOl

affairn ?

c'dl-a-dire,

di–

ta-moj

t omment

(01(.

la

maniere

lelon laqrulle )

'lJont 1101

4ifaircI .

011

tUldent ceJ

diftoui"1?

c'c::O -a-dire,

fnitu–

m oi connoítre

I~

but 01; ( aut¡llet) tt!lIdcnt

tel

di[eour!.

II en efi de méme des autres

~

pourqJeoi

VCllt

dil'e

la

,.ai–

f un, la eauf' , la fin pour laruelle ; ruand, le tems

alt–

'1ueJ;

3vanr

t¡lIe

&

t¡Hoi,

Qn

Cous-emend

la

~hofi:

Oll un

autre

ant6cédcnt maitlS vague

1

indiqué par les circon–

nances;

avanc

-'lui

1

fous-emcnJez. la

pC1Ifonne)

/'hom mc ,

&c.

'1l1el,

c'en

I,,{ltel

doO! on a lupprimé 1'. r!Ícle

i

caufe de la fupprelfton de

l'alJl~céd<nt

qui fe trouve

pounollt apres ;

qlte!

bien ,

c'ell-ií,dire

le bien,

"que/

/lien.

2 0 .

Dans les phnCes ou il n'y a aueun de ces mots

ooojonélits , la langne

frau~oife

ma,que fouven! le fens

<fome 1//11.

1 N T

inurrot atif

par un tour particulier. Elle veut que le

pronom perfonnel qui indique le fujet du verbe, fe me!!"

Immédi:ltemenc

3pres

le verbe , stil ell dans un rems

(jmple, & apres l'duxiliaire, s'il en dans un tems com–

pofé;

&

cela s'obferve lors

m~me

que le I'oJee en ex–

primé d'ailleurs par un nom foit (jmple, foit acco mpa–

gné de Inóditic:uifs:

V iendyeZ-'lJ'Jru ?

Avoir-j~

clJmp,-il?

Serion~-nolu

partir?

L es

P hilofopheJ

ont -'/I

bien

pe,'¡I ?

L a

raifon

tl'u

v o/u al/Iguiet.

aUT?it-dle

¡tI flltfi(atlu?

11

fa~~

cependan! obfervcr , que (j le vcrbe étoit au 1"uh–

Jooéh.t,

f!~[(e

invcrfion

du

prono m perfonnet

oc mar–

querOlt

pO~ot Pimcrro~.uion,

mais une limpie hyporheCc,

ou un de"r doO! l'énonciation explid te en Cupprirnée

J:lar ellipCt!,

~inf1lez-'Volu

ti

1J0ut

de TJot ye deIJon

1

pour

Je

Jreppofe

meme 'lite

110111

'lJinffiez

J

bOltl

de

'lJotre

áej–

feiu.

P~;/lieZ-110UJ

I,.:tre conttnt !

p::>ur

je (ouhaiee -'lite

'lJOtt/ p.lIffiet.

étre ClJl1te1le,

Quelquefois

melne

le

verbe

écant

:i

l'indic:l[jf ou

3U

fUPPOlitif ,

cene in vedio n n'cfl

pas

ineeryogativc ;

ce

n'efl

qU' un

tour

pluli élégant ou

plus

affirmatif:

l1iJrji

confeyv ojfJ

nOJ J YO;IJ;

en

'Vail1

J OY '

meriollJ-nr.llu

lel

pluJ

vaftel projetl;

il

le

fl'ra ,

d;t~ i/.

3°.

Ce

n'ell

fOllvenc que le

rOl)

OU

les

circonftanct:5

du difeours, qui déterminem une phrafe

"U

fells

i"ter–

r~atif;

&

come l'écricure

ne peot 6gurer le

ton

1

c'eft

alors le polO!

intlrr~(atif

qui y décide le fens de la

phrafe.

(B. E. R . M.)

INTERROGATION,

f.

f.

(Bellu-L.ttru ,)

fi–

gure de RhétOrique, p.r laquelle celui qui parle avance

une chofe par forme de quellion. L'apoilropbe qu'il fe

faÍ[ alors

a

lui-meme ou qu'il fait aux nutres, oe donoe:

pas peu de poids & de véhémence

a

ce qu'il dit.

U o–

ratcur peut en plu(jeurs occafions employer eelte figure

avec aV3nragc. 10_

q113nd il

parle

d'une

chofe

dtun (on

affirmatíf,

&

com:ne

oe pouvanc fouffrir

aucun

doutc;

2°.

quaud il vem momrer les abfurdités ou l'on tom–

beroit en emreprenam de comb:l!!re fes Cemimens;

30.

lorfqu'il veut déméler

les

réponfes captieufes ou les fo–

phifmes de fon ad verCaire; 4°. quand fouvem preaé

lui-mc!me, il veut

i

fon tour pre{fer vivemem fon an–

tagonifle . De ce dernier genre efl ce bel endroit de

l'oraiCon

de Cíceron pour

Ligarius,

ou

il s'ad reíTe

3\'ec

un. impétuofi ré, pour aioli puler foudroyame, :l. I'ae–

eufateur Tubéroll .

0úd

mim ,

Tu~ero ,

·tH/U ille diflri–

aus in acíe P harfalica gladiu, ageball CHjRS latus ille

mltcyo

petchat? R.!ei fonflu erat

armorum trlorl/.m?

Qu~

tua

menl?

ocrtli?

manru

~

ardor

tJrrimi? Q.Nill

~upicbal?

'{Iúd

optabas

¡

11 ell évident que de pareils trails do–

voient embaralfer un homme qui, ayam porté les armes

contre Cefar, faifoit

!

Lr~ari\ls

un crJme de ce qu'il

avoit tenu la mérne condurte .

Ce!!e figure en tFos-propre

a

peindre tolltes les paf-

(jons vives, mais fur-tout l'indignalion.

QlIoi ,

R ome

&

l'

rt!Jlie e" c"ndres

M e

feront honor" Silla ?

l'

admi,.erai

dllífJ

Alexondre,

Ce

'fU<

j'abhorre en Altil,,?

INTERROGATOIRE ;

r.

m.

(']ltrilPrfld.)

en

Ull

aéle qui comient les demandes qu'un juge ou commif–

faire délégué pour interroger, fait

a

une partie au fujet

de certains faits,

&

les réporrfes qui

y

fom faites par la

partie, pour tirer de la bouche de celui qui cll inter–

rogé l'é·claircilfement de la vérilé,

&

fcrvir de preuve

dansl la cauf., inflance 0\1 proc"s.

Les

i11terrogtlt ,ircs

fom ditférens dcs

cllq UC(CS

&

ill–

formztions,

en ce que

ce

Com les panies

que

ron

in–

terroge; au !iou que ce lont les témoins que l'on cn–

tend daos une enquete ou

inform~tion;

iI

en

m~me

défendu pour les informatioDs d'y falCe d'autre interro–

gatiou

aux t<!moins que Cur leur

nOln

1

furoom, qUllité ;

& s'Hs fom parens, fervileurs ou aHiés des parties .

On

fait

des

inurrogatoiyt'/

en maticre civile

&

en Ina–

tierc

criminelle_

En madero civile,

les

interrogatoiyu

s'appel1ent

or–

dinairement

inte,yogatoiyes [ur faieJ

&

arei~/eJ,

lorCqu"

ils fe fOn! fur des faits & anicles li¡¡nitiés par une partie

a

l'alltre. 11 fe faft cependan! aum d'," tres

i"ter rogatoi–

res

fur le barreau par le juge aux pardes qui fe trou–

vent préfemes

a

l'audience,

&

l'lC-tout dans les juriCdi–

aions conCulaires ou la procédllre efl fommaire: 'lorf–

que 1'0n en en dome de la vérité d'un fait arlieul!! en

plaidam, les confuls ordonnent qlle la partie qlli l1'a pas

comparu • l'aud ienee fera ouie par ra boume, .infi qu'il

ell dlt en

l'"reíde

4

du tito

16. de 1'0rdonnanoe du mois

d'Avril 1667.

En matiere criminelte, il Y a plutieurs Cortes

d' int<r–

rogaloirn;

favoir

le

prelnier

ineerrogatoir~

qui

re

fait

S

s S

6

lorfque