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,

INF

!/<z

IOENTlTÉ.);

&

eeUe coneord.nee M6¡:ne

I'.ppli–

cadon du lens v.gue dn verbe 3U rens préels du fUJet:

Si dOijc

l'j1ffinitif

oe

rC:~l)it

dans

3Ucune

langue

ni

ioBeXIOI1S numtriques . ni inftexions

perCc.mnc~les

'.

ctefi

qu'il

di

dan

s

la nature de ce mode de

n'~tre

Jama" ap–

pliqu~

• uo fujet

pr~~is ~ déten~iné ,

&

d~ ~oorerver

iovarilblement l. Ilgm6eatlon g':lIc",le

&

onglnelle du

verbe.

11

n' y. plus

qll'~

Cuivre le eours de;

eonC~quen­

ces qui Co rtellt muurellemem de eeue vérité.

J.

Le principll uCsge du verbe el! de Cervir

a

I'ex–

preillon du j ugement imérieur, qui ell la poroeption de

)'.(illenee d' un Cujet dans notre efprit Cou, tel ou tel at–

tribut ( s'GraveCsnde ,

J,,'rod.

,)

la philo! ll. vi;.);

ainfi

le verbe ne peut exprimcr le jugcment

~u'aut.m

qu'il

ell appliqué au CUJet ulliverfe1 ou particuller, ou indivi–

duel, qui ex itle dan, l'eCprit, c'en-o-dire

iI

un Cujet dé –

terminé.

11

n/y a d,mc que les modes perronllel, du

verbe qui puirfem onnnituer la propolition ;

&

I¿ mode

;" fi"ilif,

ne pou,vam par Ca nature etre appllqué • auelln

fujet déterminé, ne peut élloneer un jugement, paree

que tout jugemenl CuppoCe un Cujet détwniné . Les uC.–

ges des

I~ngues

oous

~pprennent

que

l'i"fj/filif

ne fait

oa"s la propofition que I' uffi ce du nom . L'idée

abnrajt~

de Pexillenee intelleélllelle Cous un artribut, cil la fuule

idée déterminati ve du Cujet vague préCenté par

I'i"finitif;

loe

ceue idée abllraite devenant la lellle que 1'.Cprit

y

confidéré , ell en quelqlle maniere I'idée d'une nature

commune

l

tous les individus auxquels elle peut eonvo-

Jlir .

f70yn

):)l

o~

.

.

D aos les lan\lues modernes de

l'Europ~,

eette eCpeee

de nom efl emplo yée eomme les autres noms abnraits,

&

Cert

de la meme maniere

&

aux memes fins. 10. Nous

I'employmis , omme fnjet 011 grammatical, ou

lo~ique.

N ous pifons,

M ENTIR

4/

U"

tri"",

de meme que

l.

1IunJong (

11

un

,r¡m~ l

f'ujet

I~giq\le ;

FERMER

les

)'eltx

4NX prell'Utl

¡dal,JnUJ

dtl

Chrijliallifl1U

eflllnt

extl'(Jva~

t ance iHconClvah/e,

de mémc que

l'u'l.'t!u~/ernelll

'lJrJ/on–

t"íre [lfr la

preH1JtS ,

&c.

ici

ftrmtr

n'ell qn'un fujet

,rammatieal ;

fermtr

le!

ytUX

aux ,rtu1JtS Idatllntes

du

Chri(limtif"",

efl le Cuj"et logique.

1 0 .

L'infinilif

en

quelquefois eomplément objeélif d' un verbe relatif:

I'bo'r

.he

homme

nt fait

pal MENTIR ,

comme

I'honnlu hom–

me

1J.

CO"".;I ptIJ le menJonge .

3".

IJ

etl rOUVent le Qom–

plément logique ou gramm&tieal d'une prépolition :

la

/¡on' c de

MENTIR,

llomme

la I" rpi,,,de

dI<

mmjbnge ;

(,,–

jd ..

OEB/T ER

du fa bla,

eomme

[ujet

,;

la fiev," ;f'ans

1)

E'

G

U

I

S

Ii

R

l. "Vlrit/ ,

eomme

fans dlgui[,menl,

&e.

Quoique la langue greeque alt

donn~

des eas aux au–

~res

noins, elle n'a pourtam poim atrujetli Ces

i"finitill

i

ce gence d'inRexion; mais les rappom

a

I'ordre analy–

tique que les e. s délignent dans les autres noms, Cont

lndiqnés pour

l'i"fi"'ti(

par ·les c"as de I'articlo neutre

dont il en aceolllpagn¿ , de meme que tout

~utre

nllln

neutre de a meme langue : ainfi 1<s Grees diCent nu 00-

min3tif

&

3

1':\cCl:l1 ratif 'r5

,i/X.:?1.,

(

le

prier)

'1

COlnme

ils

diroienr •

IUX,,j,

pre~atio ,

01.1

tr~,

lUXo"' ,

prc(ation~m

( la

prierc); lis diCem au génitif ..

" x.,.1••

( du prier) ,

&

Ou

d3tif

-r,¡'

,v;tlIJ1.u ( au pricr)

'1

camine i1s

diroiem

rrir

.üx."t,

prualioniJ

(de la pricrc),

&

"f'f

.üxi

'1

pruaeioni

( 3 1:1

priere) . En conféquenee

I'i"ji"iúf

gree ainfi ¿écl iné ell

employé comme Cujet ou eomme rógime d'un yerbe,

on eomme

compl~ment

d' une prépefi tion ; & les exem–

pies en fom fi fréquells dans les bons auteurs, que le

manu.1 des Grammairiml (Trai,. de la

jjllt.

gr. ch.

j .

..gl.

4 ) donne co"e putique com:ne un urage

élé~am .

La

ditf~re'lce

qu',1 y a .done • cet

é~ard

emre la lan–

gue greeque

&

la n<'Jtre , c'e(1 que d'une par!

I'i"finitir

en Cotlvent

aceompa~n¿

de Particle ,

&

que de I'autre 11

n'en que qicn rarement <mployé

.,'ee

I'artiele. Ceue

différenee tient

a

celte des prneédés des deux langues

en ce qui concerne les noms .

N0us ne faiCQns uCage de Parlicle que pOllr détermi–

ner I'éteñdue do la fignifieation d'un nom ' ppelladf, Coit

au

fen~

Cpécifique, Cuit au Ceos individuol ; . infi q\land

nous diCons

les h. mmu finl morlelI,

le nom appeltatif

bomme

ell déterminé au Cens [péci6que ;

&

quand

110 US

diCons

le rai

41

jn(le,

le nom appellatif

roi

en

d~tcrmi­

né au Cens ifldividuel . Jamais naus n'employons l"reiele

I vam les poms propres , paree que le fons en ell de rc,i–

m~ me

individuel ;

peut-~tr~

ell-ee par une raiCon eontraire

que

no~s

ne I'employons pas ava'}t les

i"finitif l ,

pr~ci­

fément

p~ree

que le Cens en ell toílJours

Cp~cillque;

MEN–

TIR.

e.fl

1111

'(rime- ,

c"efi-a-dire,

10111

ceux 'Tui

tn("ntull

c~m­

m(tlene un " ime ,

ou

toul

m~nfo.nge

efl un

,rjm~

.

L es G recs

1

al!

contraire

1

qui

emploient

fouvrnt

l'ar–

t,cle par emphaCe , mi!me avam les noms propres

(V1y<Z

Id

mlrh /!,r. d. P . R. liv.

V IJl.

eh.

j " . ),

Com d. ns le

q~

d'en uCer de

m~m. av~nt

les

infinilifl .

D',illenrs

INF

I'inverlion autoriCée dans e<tte laollue,

i

estlCe des cos

Qui

y

Com a:l ni. , exi e quelquefois qne

I

s r.l

~..,rts

de

I'inji,,;,if

i

I'ordre an·alytique y ¡o icOI clClélérilcS d'uo.

maniere non équivoque: le< eas de I'artiele auaehó :\

l'infiNilif

fom alors les Ceul;

fi~nes

que I'on pllitrc . m–

p10yer pour cette

défi~nation .

N

Oll , aH conrrair. , q ui

fuivons

t'ordre

an::tlytique, ou qui ne nnus en

~cartnnc;;

p.s de m. niere

:l

le perdre de víl. , le Cecours

d~.

i:1-

flex ions nous en inutÍle ,

&

I'article au [Ílrplus o'y Cup–

pléerojt pllS , qlloi qu'en dilent In pl/lport des

G rolll –

tn:.jriens :

nous De

tllarq~tons

Pordrc

lln:\lyrique que p:lr

le rang des mots ;

&

les rapports analytiques , que par

les prc!politions .

L . I. ngue latine qlli,

~n

admeu ant auffi I'inverfion ,

n'

nvoit pas le feconrs d ' un anide déciln.lble

pnur In ir–

quar

les relations

de

l'illji"iJij

a

110rdrc anJlytiql1c .

3vnit

pris le partí d'affujcttir ee ycrbe-num aux

mcm~s

méta–

morphofes que les antres nom. ,

&

de lui donner .les eas .

It

el! prouvé

(articl.

G ÉRONDIF) qlle le, gérnndir f.,nt

de vérllables eas de

I'i"f"itif;

&

( artie"·

S U" , ,,) qu' ll

en en de mi!me des Cup"'s :

&

les aneiens Gf3mmairiens

défignoiem indiflinélement ces deu¡ Corte d'inOexinn

,"crblles par les Iloms de

ge"",dia, particip"lia

&

[1I. i–

na;

(Pril;'ian .

lib.

V III.

de modiJ. )

Ce qui prouve que

les unes eomrne les alltres telloient la place de

I'i"fin" if

ordi"airc ,

&

qu'el1es en étoieor de véritables aas.

L'infinitif

proprement dit

Ce

trouve néanmoins d, ns

les a"tcurs , employé

hti-m~me

pour

diff~rcns

eas . '1

nomin3tif :

'Virl NJ 'f1 vitium F1J G

E

RE

( Hor. )

c'en-a–

dirc ,

F

11

GERE l1ittutll

ou

fugo 11i:;; efl tJ;rtHJ .

1\

n

gé–

nitif :

ttmp"J ep j am bine

.A

8

I R E

me ,

pOllr

me.e hinc

abit;oniI

(

Cíe.

r ll{clIf.

l . )

A

l':lceur:,tif:

110"

t tV/t;

~m(t

p

o

E.

N IT

f.

R E

(PTaut. )

pOl1r

pUMiftntltltn;

e'cH le

COlll–

plément

d'emo: introii,

v /O EI/ l;: ,

( T er, ) pOllr

ad v r–

o

E 11 E ,

de meme que L lIcreee dit

ad

S

E D .... R

F.

ji,i",

fiuvii

f()1t/~PI'U

Votl1b.'1nl

;

e'.:!l donc le cOl11pkmcnr d\l –

oc prépofiriul1 .

A

l'ablatif :

altdito

rt,~~m

;n

Siciliam

TE N OE R E

( Salull .

'Jugnrlb.)ou

iletl évidentq ll'au–

dilo

en

en rapport

&

en concord:lI1ee

a\'ce

U l1d,rl'

qul

tiem lieu par eonCéquent d'un

ablati~·.

O n pounoit prnu–

ver chaclIn de ces eas plr une infi nité d'exemplcs: " . n–

étius en a p:cueil li

~n

grand nombre que 1

1

0 11 pclU

e

)11-

fulr«

(M",u"V.

Ul.

"Vi.)

Je lile

Clllltel1t~rai

d'en

a~lll­

ter un pllls frappnnt tiré de Cieéron ;

(ad

Altie. X iU .

28. )

Qttam tllrp's

di

a1[el1:olio, ( ttlH VIV

E.

R

E.

ipJUI1f

tlir~

p<

jil 1Iobis!

11 el! elalr qu'iI en ell iei de

••

iv."

COtn–

me

d'a./felltatio ;

l'un efl

fujet dan" le premicr

m~mbrc ;

I'autre eil Cujet dans le feeood; I'un ell féminiu , I'.utre

ell neutre ; tons deux rOnt nnms.

11. U ne autre conCúquenea import.ore dc

l'indé~lil\.bilité de

I'i"fi"itif,

e'ell qu'iI etl faux que d31lS l'ordre

analytiqne il ait un CUJet, que

l'uCa.~~

de

I~

longue lati–

ne met

i\

l'aecuCatif. C 'en pour!am la doélrine eommu–

ne drs Gramm.iriens les plus célebres

~ I~~

plns phi–

lofophes ; & M . du

MarC~;s

1'3

enC~igné.

,]ans l'Eney–

d opédie mllme, d'apres la

mlthode I",i".

de P.

R.

V Ol'.

ACCUSATrF

&

C ONSTRUCTrON. C 'ell q ue ces

gralld~

hommcs

n'avoiem pas encore pris,

de

la nntUre

dll

vl!r–

be

&

de

Ces

modes , des n otions la ille< : & il ell

.iCé

de

voir

( ar:ic/u

ACCl OF."T , CONJUGAtSO N) , que M .

du MarCais

<1,

parloit eomme le v" lg.ire, & qu' il n'a–

voit pas eneore porté Cur ces objets le "ambeau de la

M étaphylique, qui h¡i avoit fait voir ,ant d'antres vé –

rités fond' memales ignoré.s des plus habiles qui I'avoieot

préeédé

dan~

eerte e.rriere .

PuiCque dans aueune langue

I' in{jnitif

no

r~~oit

' "Cll–

ne de.s terminaitons relatives

il

un CUJet; iI re>nble que

ce COlt une aonréquellae qui n'auroit pos dO ¿eh'ppor

aux Grammairieos, que

I'i"finitif

ne doit point Ce

ra~porter

a

un Cujet . C e principe Ce confirme rar

un~

nn,.l–

velle" obCervation ; c'eil que

I'infi" iti[

ell nn véritable

nom , qui en du genre neutre en gree

&

en latin, qni

dans tOUles les langues en employé eo rnme C"j et d',,,,

\lerbc , ou comme complémcm,

tb u

d' un

verne,

foír d'u–

nc prépofition, avec loquel enlln l'adJeél;f Ce met en

conaordanee dans les b ngues ou les adje8 ifs ont de.

ioRexions relatives au rnjet; tont cela vlem d'ctre pro·l–

vé : Or ell-iI railo nnable de dire qu'un nom . it nn Cnl« ?

C 'eil nne choí\: inouie en Grammaire

&

eomraire

i\

h

plus Caine L ogique.

'

!I n'ctl

p~s

moios com raire

¡¡

I'analogie de la

lan~:tc

laune, de dICe quo le Cu)et d' un vorbe do't Ce >ncme

.1

I'aceuratif : la Cyotaxe latine

exi~e

que le (¡,jet d'lI l1 ver–

be perConnol fo't au norninatiC; pourqu' ,1 n'ailll¡nerniH'n

pas le meme ellS au Cujet d'ul1 mode

imperrnnn~l ,

ti

0 '1.

le eroit appliquable

¡¡

un Cujet? Dell' prinoipes

r.

opon–

ft!s n'auront

QU

1

3

concollrir,

&

il en

rérulrer::t

infai H–

blement qllelque eontradiélion . E ffayons de volril1er eot-

fe eonJeaure .

L e