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INF

pro:urer, 1. n!tur. du pay' ou Pon doit ¡aire la guer–

re

I

&

l'eCpccc d'cnncmis que l'on a

i

combattre .

Che1- le, Grces , qu'on peut re, arder eomme les pre–

micrs inventcurs de la fcience miliraire

I

la

cavalcrie, fui–

vant les Tac1 iciens, éroit la lixieme partie de

I'i"f an" –

ri~

'1

c'ell-"..-dire qu'elle étoit

a

l'infa",erie

COlnlne I

eA:

a

6 . La phalJnge étoit eompofée de

16384

hommes pe–

r.mment arlnés,

&

de

8192

hommes de troupes lége–

res . Ces donx nombres tont enfemble

24576

hommes.

La e.valerie éroit de

4096

hommos' ce qui fail voir

<¡tl'elle élOit la fixieme partie du nombre précédent,

&

par eonféquellt la feptieme partie de eelm de I'armé•.

Che1- les Romains le rapport de

I'i"fa"t"i.

a

la eava–

lerie étoit beatlcuup plus pelit, il éroit

a-peu-pr~s

éom–

me

1

ell :\

20 ,

ou eomme

3

ell

a

fO. Ce rappon n'é–

toit pas fuffi fallt; aufli les R"mains fe trouvcrem-i1s

fouvem daos des cireonilanees t3ehetlfes pour I'avoit

adoplé .

Quoique le rapport de la eavalerie

i

I'i"fan,.r;.

fut

établi de

t ..

6 par les TaaicíeDS grecs, les généraux

ne s'y borno ient pas toujours; il, le varioient fuivam les

oeealioos . " Dans l'armée que les officiers grees for–

" mercnt pOllr le

f.rv

:Ce du roi

d'E~ypte,

iI

n'y avoit

" pas plus de

fOOO

homme, de eavalede pour 70000

" hommes

d''''f anuri"

Le deroler Philippe 6, la

~uer., re au proconful

Flatnininus

avec

2.000

cavalicrs Joinrs

" a

la phalan¡:e; la Thelfalie, dom on ñt le théatre de

" h\

guerre,

étoit

un

pays

monr:l~neux

,

0\1

ulle'

cava·

,. Icric plus nombrellCe allroit ét6 inutil" . ün remarque

,. mieux eetle proportioo dans l'arméc d' Alexandre le

,. grlod;

il

marcha en Ane avee 30000 homllles

d'i,,–

,.

fant<ri.

&

rooo de eavalerle.

N ote d<

M .' G uifchard,

" (tlr la 7'aé!i1'" d'Arrien .

L es Ro malns qui dans les tem' brill3ns de la

r~pu­

blique , avoient peu de cavalerie

&

beaueoup

d'in(ante–

ri<,

n'cutom prefquc plus que de la cavalerie quatd ils

furem dllns lellr d¿cadellee, ce qU t fourni, ecuc réHe·

xion a

l\Jl'.

le prélidem de M OOleCqllieu, .. q ue plus une

" cation

fe rend Cav:Jntc d3ns I'art tnilitairc , plus elle

~, a~it

par

rOH

inf lHIUrte;

eX

que Inoios elle

le

connoit,

" plus elle mu ltiplie fa cavalerie. C'ell que, ajoule ce,

'" illuilre auteDr, Caos la diCeípline,

l'

infant,,;,

pefante

."

ou

légere n'eft.

ri~n,

au liel1 que

la cavalcrie va

tou·

" jour< dans fon delb rdre meme. L'aélion de eelle-ci

"

¿onr.íl.

plus dans Con impéruofité

&

un certaio ehoe;

,. eelle de l'antre dans fa rélillance

.le

une eenaine im–

" mobilité ; e'elt plulllt une réaélion qu'uoe aélion. En·

" 6n la fo rce de. la eavalerie eil momenlanée;

l'i"fa,,–

" terie

aga plus long-tems; mais il

falle

de la

djrcipli–

,. ne ponr qu'elle pui/re agir long-tems ,

Grand.ur

do

R.omaias,

&c.

eI",p .

.Kviij.

.

C 'el} ell effi:t la bunne diCeípline qui peut rendre

a

l'inf anteri.

fon aneícn\le fu périorité fur la eavaleríe,

&

peul·

~tre

le reno uvellemeot des piques . L es Grees ne

négligoi~nt

rícn pour exercer leur

;nfant erie ;

ma.is

ils

-fe foucío;"ot furr peu du maniment de la pique; e'élOit

les évolutions qu'ou eofei¡¡noi, aur troupes, comme la

ehoCe la plus elrenlleJle, dI! un au,eur que 1I0US avons

cité dans eet .nicle;

&

M . le maréenal de Saxe en,

di,-il,

entr~

dans l'efprit des ancíens, quand

iI

me[ le

feeret de

l'e~crciee

dans les jambes

&

non dans les bras .

Le tapport de la eavalerie

a

I'inf_nt"i"

qui parott

~tre

le plus eommltnémellt fniv i alljourd'ñui dans les

:trmées ,

e(1

!i

pell-preS celui d',

a

2,

ou de

2

ir; en–

fone que la cavalerie en environ le [ie," ou les deux

fep[iemes de l'¿rmée . C e rapport s'aecorde aah exa–

élemebt avee celui que M . le mar¿ehal de Saxe érabli[

dans

res

rev er;eJ

OU

mé moires

rur

la gucrre.

Mais

cet

ill u(lre général diflingue la cavalerie en deux efpeees ;

[avoir, en grolfe cavaleril:

&

en

dra&on~ .

"

Do

la pre–

" miere qui, dit-il, en la vé(itable, I1 en faut peu, par–

" ce qu'elle eoUte bcaucoup " .

\1

allime que quarante

efc.drons de eeue eavalerie font fuffieans pour une sr–

mée de <¡uarame

a

cinquante mille hommes; mais qu"

I'tgard des dragons

iI

en faut tU moins le double .

C es quaranle efcadrQns ;\ 'ro hommes ehaeun, fonl

6000 hommes ; r. on leur ajou,e le double de

dra~ons,

c'eíl-a-dire douze mille, on aura

18000

hommes ponr

la eavalerie de l'armée dont il s'agiL Celte armée élam

fuppofée de quorante

i

cinquante mille hommes, 011

pelll par eonféquent la regarder oomme de qua..nte.

GÍn<¡ mille; dans cetle fuppolilion <\ix-huir mille en les

deux cinquiemes. On voit par-la que M. le maréehal

de Saxe met

a

peu-pres les deux Ceptiemes

de

l'armée

en eavalerie

&

dragoDs. C'eíl le double de la cavalerie

des Gtecs .

M. le marqu!' de Santterux ne demande point. une

cavaterie aufli nombreufe .

U

!,r~tetl¡j

'l..ue

fi

le pays 011

7'(",.

VIl/o

INF

1'0n ¡,it la

~uerre

eil un pays de plaines, il fuffit que

l.

eavalerie, en

y

compren...t les dragons , foit la quatrie–

me

0 0

la

cinqllleme partie de l'armée; que fi I'armée

doil agir dans un pa)'s de

monta.~nes,

cmreeoupé de bois

&

de rovins, la

e~valcrie

peut

~tre

rédui,e

á

la r.xieme

partie de l'armée. Ce Cemitnem paro!t

m~riter

d'aulant

plus d" ltcolion, que eet illullre atllCUr, en diminuam le

gtOnd nombre de eavakri. qu'on emploie aéluellement

aans les armées , fe rapproche davanta¡(e de l'ufage des

Grees , qu'on ne pellt fe dilpenfer de regarder comme

nos

m3itre~ dan~

l'

art

milir'lire.

A l'égard des différence, manieres dont on a

form~

l'in/a/ft"i.,

&

des différens eorps don< on l'a eompo"

fé,

voya.

PHALASG!:, L ÉG I'.>N, COHOIlTE, MAS'–

VULE, RÉGIME NT, BATAI LLON, BllICAD!:, COMPA–

GNIE,

&,.

INFANTICIDE, f. m.

(Jurifpru'¡ .)

eil le erime

de celui ou eelle qui procure la mor< • Con enfan< .

Tour homme qui tue en général méritant la mo rt,

¡plus forte raifon eelui qui tUe fon enral\[, une telle

a!lioll faifant frémir la nature .

Les femmes

&

tilles qui font pétir leur fru it durant

leur grolTelTe par l'avortemcnt, foi, par des breuvoges

&

illtrei

mauvaifcs voies ,

cornmeUent

auffi·bicn

UII

i,,–

f~"ticid.,

que eelles q ui font périr leurs eDfans par le

fer OY

3utrcment

aprcs

Icur acc('Iuchement .

La 101 de .M one dillinguoil; fi l'enfanl dollt la fem–

me

te

fai fo:t

avortcr

écoit formé, ou vivant

&

anitné.

elle

étoit

pUllie

de

morl ;

s'il

n'éloit pojm

encOre

aní–

m~,

la loi ne prooon,oit puint do peine calme elle .

L es R," nains t"llb ient une aUlre diilintlioo eOlre cel–

les

qui

défaifoient

ICllr fruit, ét3ttt corrOUlpues par 3r·

gem ,

&

eelles qui

I~

eommeltoient par haioe

&

aver–

fion eoolte leur mar¡, Oll pu quelque autre morif d.

paflion; au premier cas on les eondamnoit

i

mOr! . EIl

eflct Cieeron dans l'oraifon

pro elllentio,

fair mention

d'une femme miJér.cnne qui fut puoie du dernier fuppli–

ce pour avoir , apres le déces de Con mari , faie périr

}'enfant dom

elle

~to¡t

enceintC!, moyconant une fom·

me d'argent qui lui 3voie

é,~

donnée par les héritie<,

que fon mari avo:t fubllllués

i

ce pof!hume; au fe–

cond eas elles ¿,oiem

f.uk

ment banni.s pour un certain

tem5, fuivam les rcfcri" des empe«urs .

La religion ehrétienne plus pure que les lois des ]uifs

&

des Romain" rieot pour homieíde eelle qui délruit

ron

fruit

avant qu'il Coie vivallt, :lUffi ...bien

q1.le

cel le qui

le dérruil apres lui avoir dOllné la nailTanee;

iI

femble

néanmolns que dans ce deroier eas le erime foit plUi

g..nd, paree que l'cnf'nI el! ptivé du

b.pt~

me .

U

11

and en

arr~1

du

u

Décembtc

14~O,

eondamna

une femme qUI 3Y01[ futfoqué

ou

autrerncUl tui

Illll

en ...

fam,

ii

~tre

brúlée vive.

La peine n'ef! pOllrlant pu fi rigourellfe fuivant I'é–

dit d'HeDrl.

11.

de I'année Iff6, donné eontre les ti l–

les

&

femmes qui celem leur grolfelle

&

leur enfante–

mem; cer édlt veut que eelles qui fe rrou verOnc dans

ce cas fans en nvoir pris

témoi~n3~e

fu ffi f:ltlt,

m~me

de la vie

&

de la m" rl

de

leur enfam lors de l'i{fue

de leur veotre,

&

l'eDfant ayant é,é privé du

blpt~me

&

de la fépul tu,e publique

&

. ccoueu mée , elles foienl

tellues pour avoir homieídé k ur enFaI1',

&

pour

rép~ration publique, pUlli:s de mo n

&

du dernier fupplice , de

,elle rigl\eur que la qualité paniculiere du cas le mériter•.

On

ren"uvell~

de tem' en tcms la publication de eet

edi"

&

d~puis

il

y

a eu plur.eurs exemples de femmes

pendue~

pour ,,'

o.ir

mé leurs enfans .

Voy. z

ENF ANT

&

EXPOSIl'ION D'ENFANT ,

&

SUPPll ESSI0N DE

P.".ll

T .

(A)

I N

ro

A T I G A B L E adj.

(Gr..mm. )

qu'on ne peue

1.lTer .

Vo ya.

FATIGUE .

I

INFATUER,

i"f'''',a-.,

(Hifl.

all'.)

prénccuper,

pr.!venir tellemeol quelqu'un en raveur d'unc perfonnc

ou d'une chofe qui

n~

le mérite P", q b'on ait de la

peine • l'en

def.bu

(br .

Ce mot viellt du latin

;/ff aluar<,

qui

(j~ni6e

r,,,dre

fo/,

meme llne perfollne hors de fon bon fens. Ce ver–

be vienl de

f4(""1

fol,

dérivé du verbe

fari,

qui eíl ti–

ré du

grec ....}'...

u. .."

d'ou

vient

.,_,...

t,

qUl

figoitie

la

m~me

chofe que

V dt61

en latin ,

&

devin en fran,ois;

~

caufe que les devios I!tolcttt l.itis d'une cfpece de fu–

re\lr ou de folie, quand ils allolen: prononcer leurs I'ré–

diélions

&

leues o.racles .

V"l-(Z

f'ROPHtTU:S

&:

EN–

THOUSIASME ,

Les Romains appellorent

i"fot"b, i"falllat;,

eellX qui

eroyoienr :lvoir des

V'i(ion~,

qui s'imagiuoienl .voir

vd

le dieu Faune, qu'jls appelloient

Fallll>S'.

Voy....

FA–

TUAlllES.

Ditli.n

de

Trlvo.Jt

.

lNFECOND,

V'y,z.

Ftc:.OXD

fS

FtCONDl1:É ·

Del

ci

Ii

lNFE--