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j76

INF

¡,,¡Jntn

de faít, quoiqu'elles n'.ient pas el1COUru l'iufa–

mie de droir.

Voyn

ci-aprt~,

e;r

JNFA"IE.

.

CeoI qui font feulell)ent

'~fRmes

fans étre morts el–

vilemem, ne perdent oi l. liberté oi la

vie

civilc,

&

les

droits de cité qui en fom partie; ils peuvent en con[¿–

Guenee faire touo aaes eotre-vifs

&

a

cauCe de mort,

&

Com pareillement capables de fuccéder,

&

de toUles

.difpofitions-faites

a

leur profit, foit entre. vifs ou

a

cauCe

de mort .

Les

i1Jfames

ayant perdu

l'

honlleur font iocapables

de loutes fOlla¡ons de judica,"re

&

autres fonaions pu–

bliques , :\ moins qu'ils ne foient réhabilités par Icmes

du prince.

Jls oe peuvent aum pofféder allcun bénéñce .

Ennn leur témnigoage en ordinairement rejetté tam

el

jugemeqt que dehors; ou ti par

déf~\1t

d'aLJtres prclI–

ves, Oll qudques aotres cifconflances,

00

efl forcé de

I'adm tire

I

on

y

a peu d1égard;

iI

dépeod cje·

l~

pru·

denee du Juge de ·déterminer le (legré de foi que I'on

peur

y

ajollter.

Voyez ci-aprh

INFAM IE .

(A)

INFAMIE,

C.

f.

(JlIriJprud. )

efl la perte de I'hnn–

neur

&

de la réplllation. On diílingue

jl!u~

forres d'

i,,–

famí.,

celle de

f(,;,

&

celle de

droi,.

L'

infa",i.

de fait efl celle qui provient d'une aaion

de\h'lOQrante par

elle-,"~me,

&

qlli dans I'opinion de

tons les gens dlhonneur, perd de réputarillo celui qni en

efl Ilautcur, qnoiqll'il n'y ait ancune loi qui

y

ait attu–

ché la peioe

d'infdmi• .

Celle

infar"i,

de fait efl encourue par ceux qui font

notQiremem uCuriers publics, ou 'qm menent une vie

fc~ndaleufe

1'(.

infa me .

Cenx qui ayam

été

aeeuCés d'un crlme grave, n'om

~té

rcnvoyés qu'avcc nn

plus

amplem~nt

informé,

Oll

uu

har! de

cOTtr,

oe font pas véritablcrncnt inf3mes; mais

ils demenrem .touj ' urS l1,,'és jnrql1'a ce qu'ils aient tEté

déch",~és

de l'accuC.tion,

&

celle note emporte une efpe–

ce

d"inl'amie

dt!

fait.

Suivant le droit romain, Je témoignage de cenx qui

~toiént

iofames de fait n'étoÍl poim

re~t1

eo ju(lice; par–

mi nous ils ·peuvcnt étre

liénonci3teurs

&

témoins;

Jnnis

e'en au

ju~e

• donner plus ou moios de foi

:1

leurs dé–

elacarioos ou dépolirions, felon qu'i1s fom fnrpeas.

Ceux qui Com infames de fait ne peuvem etre

re~ns

,dans

a~cu!)

ofijoe de judieature, ni dans anenne aUlre ·

place honorable.

L 'infami.

de droir efl celle qui provi.m de la con–

damnation pour crime, lorfque la condamnadon emporre

¡non oamrelle ou civile, ou lorfque l'accuCé efl coo–

d~mtlé

oux galeres ou au bannilfemem a tems , ou d'nn

eerraio lieu renlemem, ou

a

faire ameode honorable, au

fouet, a la Reur-de·lys, a demander pardon

ii

¡¡enom,

all bUme, ou

:l

une amende pécuniaire en nlatlere cri–

tnioeJle ; ou

a

une

aum~uc

en matiete dvite.

Ces

Co,

k~

de eondamnoti')Ils excluem ceUK eontre qui

elles 0111 éré prononc':es, de toutes d;goités

&:

char–

ges publiques; e'e,l pourquoi Livius S.linator étam cen–

feur, nqta

d~ignominte

toutes les tribus du peuple romain,

parce qu'apres I'avoir condamné par jugement public,

elles I'avqient fait conílll ,

&

eOluire cenfeur; il I)'exce–

pta ql1e la tribu Metia , qui ne I'avoit POiAt ni cooda-

¡noé, ni élevé

3

la m.gittalure ,

.

L" tlterd,aion perp6tuclle d' nne fonaion publique rend

.um incopab1e de toute autre place honorable .

. Le decret d'ajournemeot per[onnel ou de prífe de

corps , émporte autJi interdiélion conue l'olEcier public,

&

con[6quemmem une exc\nrton de tOule autre place

hon 'ra!)le; mois eelte inrerdiaion

&

exc\ufion

celfe

lor[–

que l'a(cu(6 obtient un jqgement d'abColulion, ou qu'il

efl renlemem condamné

a

une peine légere

&

BOO io–

famanre.

Le

rémoi~nage

de ceUl qui om encouru

I'i"famie

de

droit en reJellé , exeeplé pour le crime de leze-majeflé ,

ou I'on

re~"it

la dénonei"ion

&

le témoignage de tou–

tes Cortes de per[onnes.

On

re~oir

meme 'luelquefois la dépofitioll des infa–

mes qe druit, au fUJet de crimes oedinaires ; mais le ju–

ge o'y a d'6gord qu'amant qu'll convient.

II

Y

airoit certaines aaions ehez les Romains qui étoient

infotnantes, telles que eelles du vol, de la rapine, de

Pinjure

&

dtl dol, le\lemeO! que ceUK qui avoient tran–

ti~é.

fllr uoe telle aaioo ,

acc,plfÍ

pectmiá ,

étoient r<'pu-

. tés

toA

mes ;

i1

Y

avoit

tn~mc

quatre aaions

I

qui quoi–

Hue procédantes de Contrats

&

quilo· contrats, éloieO! in-

famantes , du-moins quan·1 a I'"élion direae .

'

En Fraoce les aaioos , ni les traofaaioos pour cauCe de

délil, ne COn! jamais iofamantes; il o'y a que les con–

damoations pour crimes

&

délits, tendames a quelque

peine

~?rporcllc

ou

ignominieuf~ , q~i

emponem

in¡ami.

INF

de droit

Voy.z

u code , le tito

.x '{"iblt t caufiJ iufa–

m.il

'

irrogatNr',

&

ci-dtvant

INFAMES.

( A )

INF ANT , adj. qui Ce prend anm fubfl .

(Hif1.

",. d.)

titre d'hol1nellr qu'oo donne aux enfans de ql1elques príu–

ces, comme en Erpagrie

&

en Portugal.

Voy"'-

PNtN–

.CEÓFILS.

n

di[

ordinairement que ce tirre

s'd1:

introdull (n

ECpagoe

a

I'oce.fioo du

maria~e

d'Eléonor d'Angl<.tcr–

re, avee Ferdinaod

11.

roi de CaOille,

&

que ce

prt~ae

le donna pour la premiere fois au pt ittee Pnuche ton

ñls; mais Pélaoe éveque d'Oviédo,qui vivoityan

1 l OO ,

nous appreild dans une de Ces lemes, que des le regne·

d'Evremond

11.

le titre

d'i"fa"t

&

d'infant.

étoit aéja

ufité en

Efp~gne.

Dil/.

de

7'rI"Oltx.

INFANT

:\DO, (G/og.)

cnnrrée

d'Erpa~oe

avee

titre de duché; elle en compoCée des villes d'

AI~01.c.

,

Salmeron, V aldéolivas,

&

de plufiel11 s bourgades. Ceue

Gtlotrée fUI nommée

In¡an'ado,

parce que pluocurs co–

f.,ns 61s de rois I'avoient poffédée. Ferd.inand

&

Dona '

rCabel la I'érigerem en duche le

11

Juillet

147$,

pour lé–

compenrer les fervices de don D ié!l0 H urraJo.

(D.

1·)

INF ANTERIE,

r.

f.

(Are mtlit.)

c'Ca dans les ar–

mées les " oupes qui combaueO!

a

pié,

,1.:

qU'01\ nommc

au

m

¡a,,'aff'nJ

&

pil,om.

L'in("nter;e

fait

la

partie la plus importgme

&

la plus

confidérable des armées en Europe. Elle combat dans

toUlOS

Cortes

de rerrett1'; olle feu le défend

&

prend I.s

villes; daos les batai1les elle n'en pas moins utile que la

c:lvaJerie, qui agit Gmlcmcnt daos les el1droits

oo\'crlS

&

fpacieux . La rafe-campagne, dit

V

egece, efl propre

pour

II

cavalede; les villas, les plaines

&

les lieu, cfcar.

pés Cont propres pour

I'infanteri•.

Quelqu'ulile que Coit

I'infant"ie

dans toutes les .ainns

de la guerre, nous ne memons point

~'?

ql1eflion ti une

armée do;t etre compoCée feulement d

rnf"ne<r¡e

ou de

cavaleríe. L es armées doivent erre par-tO\¡t eu état de

eomb",tre ; i! ruit de-la qu'elles ont be[oin des deux

eCpeces de troupes néceffaire,

a

eet effet.

Une armée qui D'auroit que de

I'infan'erie

~u d~

la

cavaleríe, fe trouveroir privée de l'avamage qUI rélulte

du concou rs de ces différentes troupes. Si dans un pays

de bois

&

de momagues, la premiere efl plus otile que

13

c3va!erie, certe

dernierc a auffi quelqu'avantage en

plainc; C.r quoíqu'i! [oir potJible de gagner des barailles

en (erroío uni avec de

}'jnfanttrie,

camme

0 11

I'a vo.

du tems des Romains,

&

du tems que

\es

piques éluicot

en uC3ge,

la

viaoire ne Cauroir etre complcltc

ii

cauCe

de la tacilité que la cavalerie a de s'éloigner de

I'infan–

teri•.

C'eft ce que Xénophon obferve

d.ns

la fameure

retraite des di, mille: comme !'armée des Grecs

n'~voit poínt de cavalerie,

(/I~

ne pouvoit ,

dir eet

30[CUr,

rien gagner darJJ la

'lJlélu;re,

&

elle perdoit

tOllt

da"l

un. ¡¡¡fait•.

La cavalerie di encare treS-mUe pour Coutenir

l'i»–

¡ant.r;•.

Si I'on fuppofe qU'l1ne Iigne

d'infan'erie ,

der–

riere laquelle eO une ligne de eavalerie, foit battue ou

poulTée, la cavalerie peut, en tombam fu r les Iroupes

vi–

aorieufes, que la charge ne pent manquer d'avoir

dé–

raogé , leur en impo[er, fi

elle

ne peut les rompre

&

arréter leur pourCuile ..

11

en en de meme d' une ligne de

cavaleri~

Coutenue par

de

l'infanurie:

c'eCt ainli qu'un

f~'rrific

une arme par I'autre; mais

00

nc le fai( point

lorCql1'on partage la cavolerie

é~alemeni

am

a¡les

6

&

qu'on met

I'i"fd!,«ri.

au centre

.

.I70y.z

ARMÉE

&

¡t–

D ME DE

DATAILLE.

11

ne faue p.s s'épui[er en longs raiConnemens pour

démonrrer I'mililé de la c.valerie dans les armées; un

p~u d'~ltention

&

de réflexiol1 fur les différentes .aIOn,

de la gucrre

rutEt

pour s'cn convaincre; mais

00

ne

doit pas conclure de-la qu'on ne Cauroit la rendre trop

nQl11breuCe. Ce o'eO pas ron ufage que

M.

le chev.lier

de Folard

a

bIamé dans plufieurs endroits de Con com–

mentaire Cur Pol.Ybe, mais I'abus du trop grattd nom–

bre. L a cavalerie en fon comeuCe; la dépenre de mille.

Ijommes

a

cheval, dit

M.

le marquis de Santacrux , fuf–

tit pour payer

1fOO

h0mmes

a

pié . Cene dépenre n'eel

pas le feul inconvénienr qui réCul le d'une trop grande

quamiré de cavalerie. Elle ne pellt Ce maintenir long-rems

dans uo camp qu·il cOllviendroit qllelquefois de conCer–

ver,

a

¿auCe de la difetre

&

de la diffi culté des four–

rages; d'.ilkurs ¡'artnée ne peut s'éloigner des rivicres ,

on en a beCo;n pour ¡es chevaux;

&

qualld on défcnd

UD camp retranchó, il pem réfu lter de gr,u'lds incon"é–

nieos d'avoir trap de cavaleric

&

peu

d'infanterie .

1L

fau t donc qu'il

y

ait une juflc peoportion Clllre

l'i4fl11'–

teri.

&

la cavaleri•. Ce qui pem fhvir

a

la délermi–

oer, e'en I'examen des différemcs aaions proprc

"c/,.–

~un

de ces corp.s, les recoues mutllels qu'ils dp ivelu fe

pro-