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INF

voit tous les joors produire l'

i"jI"mmasion.

On

obrer–

ve que eeHes qui agitreot en ir",.oc,

&

Cur-tout en ar–

f!eant la eranfpiration, produiCent atfe... commuoé m ém

les érélipeles; les eogelures dépendent principalemem de

ectee cauCe; ceul qui Com rébelles

&

périodiques dé–

pendent d'uo dérangemenl, d'un v ice particu)ier dans

les voies biljaires

&

hémorrhoj'dales; les phlegrr¡ons

fi–

rués pour

l'ordinair~

plus profondemene dans le ¡irru

eenubire

&

les glandes, fom excilés par des caufes

m oios promples, & le plus fouvem

imern~;

i1s font

arrez fouvent dépuraloires, ou critiques.

L'il1j1ammatio"

artaque 10US les ages, IOUS ,es fexes,

tous les fujets, tou, les tempéramens; perfonne

"'di

a

l'abrí d'une

m~ladie,

dOnl leS c.ufes fom exiérieures,

Ji

mu1tipli~es,

fi

obvi<s,

Je

crois pouvoir arrurer en

géoéral, que les feqllJles y fom plus fujell!!S que les

hommes; que plus on approche de I'enfance, plus I'on

en ell fuCceptible. (Remarque... que je oe parle 'id que

de

1'Í1lflam",ati,1J,

~

non

4es

maladies

in~ammiltqires ,

011

I'u n obforve le conrraire); ainli les enfans y Conl

Ires-Cujcts . lis fom jlTlprefIj-JOale,

a

la moindre canCe,

&

~he1.

eux les

jnflal7lmat;{Jl1J

ruivaot la

p~nte

namrelJe

des humeurs, fe ponem plus

i

la tele; on ob(erve

~nlli

des aphtc:;, des légeres

¡,Ij1amm4f.ÍonJ ·

derriere les oreil–

les, aux eonfilles, aux yeux , des

i"fiammations

e,haOlht–

malique, fur

I~

léee,

~u viCa~e.

Apres eux

vi~nnei¡1

les

adoleCeeos, enCui!e les jeunes gens;

&

ehez eux les

inflam–

matiol1I

s'obfervenr pr¡ncipalemem au col

&

a la poitrinc.

A'pres ¡:eux-ei , les aqllllC< plus diCp"¡ées aux

infla",–

mallons ,

&

aux embarraS des viCeeres lirués dans les

hypoeo qres; e06n dan, les vieillards elles ' COllt Ircs-ra–

res,. & anaq\leqt plull\t les parties inférieurés, eomme

I~s

reios, & lei

",rei~qlations.

Vot<z

H 'ppoerate,

i1pbor,

¡'v.

/lf,

Le

le,?p~ramen! f.~guil)

y ell plus propra que le

phlegma!Jql1e; ceux ql11 Ol)t un

C~llg

Cec

& épais, quJon

api'elle

In!lal1J;J1ato;rc ,

rerroiv.enc tres7faailement les im–

prd lio ns

fl,,~cu Ces

<jes c,ufes éloignÚs . Le tempÚ.–

m ent bilieux mél1naolique, le plus fenlible de IOUS efl

aum fUJet

~

l'inf/".,,,,za,¡.n.

Le; perCoones hémorrho)'–

da!re.., bilieqfes, hépaticlues, Cen)bleot avoir uoe di/j>o–

fin .lI1

parueul!er~

. ux érélipcles périodiques, qui, par le

dérlU[

du

rraltt:!menr ,

d\!\'icmnem

(res-opiui~tres.

La .eh/orte.

L.l

th~oric

de

l'infiammation '

n'dl:

aurre

choCe que

I~

recherehe ou I'exameo des caufes ineon·

nues qui la produifem, o;' plUlÓr qui

I~

coolli¡uem ,

11

,'."it '¡ci Je .cene cauCe, que les feholalHques appellent

eau(e procha,;,e,

contliuntf,

dont la prérence entraine

t)é–

celTaip.!!nent

)'inflamh1atil)i1,

&

qui cc::lTant d'exitler, [cr–

minI! tout de Cuite

p;~na-nmtlt;on.

Cene

c~ure

ce chan–

¡¡emen! imérieur qu'éprouvem alors le r.,ng· &' les

vaj[~

(eau~, entlcremeo~

dérobé au lémoignage 'des fel)"

c~

par

I~

méme fon

in"c,t~in,

Ires-obCeur ;

&

c'ell ce qui

\'0

re'ldu, la «,urce de beaucoup de diCeuffions, de <ji–

(putes, d hyp theCes , & en conCé4Uetlee de beaueoup

d'erreurs. L e

ra' foqnernell~

feul pem pereer ce mylle"

re;

~ulfi

ell·jI pie

o

difficile de donner Cur eerte' maliere

riel) !le eerroio

&

c'ell un grand 'poiO! d'atteindre ' le

vr~'!I

molable; pour s'en coqvaincre

iI

n'y a qu'a jet–

ler un c ,up d'reil

Cqr

les

dilfér~ns

Cc;r¡timelJs qui 9ljl

parlagé d

~UIS tres~l()n~-tems

les M ecjecins.

.

L..ts anClen penCc

idllt

que

l'rnjlnmmat;r)1;

Ce

formoit

par

UII~ ftuxio~

r.pide d'une lmmeur ehaude

~

agitée ,

~ans

ulle partle,

&.

fur-Io'!e

¡ja!1S

les

vairreall~ delliné~

a reofenper. les eCprils. C 'efi

~1Or.

q,,'ils appelloienr les

)'rtcres, q 'lIs

UIlI

cru )ufqu'. Galleo qUI eombat

vi~

\'e.meut

ce(t~

eFrenr, entierement

vujdes

de fang;

(j

c'é–

tO'1 uo

fall~

pur

~

médioeremelll épais, dil opres Ga–

Iien Paul

d'E~ine,

I'i"flammation

étoie phlegmoneuCe

le mé lange du

f.og

&

de la bile feule ainli ramarrée'

occaiionnoit

les

dart res,

'&~.

., ,

0'1

voit a-Havers les fauces qu'entrolnoit nécelfaire–

men~

le

d~faut

d'anatomie, I'ignorance

de la

circulation

du .lang , le .mauyais éeat d

7

la

phylique,

&,.

que les

,-nClens falfOleur

confjfler

Prnfiammatíon

.

daos

l'arrc!t

&–

I'accqmuladoo du fang, d'un fal1 5 agité dans les extré–

m ités des !!reeres . Ce feotimelll a éeé renouvellé, apres

a,voir été

lor¡g-I~ms

ridieulifé' & m is en oubli, & on

la donné cOlOme 'louyeau, de meme que bien d'.ulres

opinions des anciens.

Pend~nl

l'eCpace

~e

dix-hllil

1i~c1es

que les Medecins

ne·. lurolem que par Galien

&

par ¡'¡ippoera¡e,' & ne fa–

vo,em pas

petlC~r

Cans leur Ceeours, on I)'a rien innové

dans

13

dqaritle des aneiens; & eetre théorie la feule

<¡u'i1 y cut, écoil gélléralement adoptée de tout ie monde:

.

Lor~qu'all

commelleemen¡ dq xvj. lieele la ' Chimie

1IU

fornr

~u

berceau. eornmen9a a Aeurir & a domioer,

elle ébloUlI alors

10m

d'éelairer ; tqut le moude

l~i

rep-

I-N F

dir les ormes,

&

1!l-f:Je< dc l. Medecine fUI cutieremeor

cbnog~e;

les écolcs

De

reremirent plus que des noms

impolans

&

mal définis de fel, de foufre, d'elpril,

& ,.

Do mél.morphofa le corps humain en alembic;

l~

Cang

fU! re¡¡ledé eomme un mallalin dc dtlférens Cels, de

Coufre,

&

aurres príncipes eh,miques l on pla9a dans rou–

res les p3rties

&

dans

10m,

le couloirs, des fermens

particuliers dellinés

:1

choque fecrétion; en un moe,

00

penf. que les etferveCccnees, fermencuions,

&

"ptres

phénomenes ehimiqtles qu'on obfervo dan le laboraloi –

res, devoient fe remarquer aum dans le corps humain .

11

fut décidé que loutes les maladies devoient leur ori–

gine

it

des com bioaifons eomre n"tlJre des diíférens prín.

cipe¡ qui eompaCem le

ran~;

aiali papcelfe déduifi¡ 1_

fievre de

l'injlal11mation

d'un principe nitro-iulfurenE"

qui fe formoil dans le Cang, l"rfque des mueilage!, des

erprits Calins & nilreux fe meloielll

a

un «>ufre ,rr¡pur

& félide lorCque ce l)lélang.: éroie cOnlidérable

&

ré–

pandu da'ns totlt le eorps, denrs qui reCul, icm de

r..,

progémin'lion, acéeeufes,

fr()i~es

&

lT)ercurie~les.,

eoCui–

te

~r1rres,

inBammables, & fulll!reuCes, prodUlCnlene flle.

Ctl1i

vcmem le froid

&

le ehauJ fébril. Ce mélang e re–

Ilreinr & concentré dJns une pRrtie , & toOJours entre–

lenu par un abord continuel des mémes maeieres, for–

moient

I'¡"jlammatiun

t

Un t:Ulg abondammenr ehargé de parties huileuCes &

fulfureuCes, dit Wolfanaus Wede)ius , veuaot a s'arré–

tér

dans

les pores

1

cau&ra

l'inflatn.",(Jtion,

fur·tout

éré–

fipélaleuCe, paree que

I~

partles Calioes

fulruceuf~s

ve–

nont

3

Ce

dilater &

a

fe

r.réli<r, cauferol\( une irri¡a–

tion qui dérerminera les efforts de l'arehé" (urvcillant .

Willis lOur-a-lOur fameux analomille, graod mede–

cill, exr:ellem chimi(\e,

&

(\,,-toa r

Ii

zelé fermentareur,

qu'il fouhaitoil, peut-etre pas Caos f"ndemene, que les

Medecins rerremblarrem a des vinaigriers , pla9a dans

tous

I~s

eouloirs, dans tous les v'Cceres , des fermens

particuliers; il eompofa le

Cao~

humain de fes cinq prio–

cipes uoiverCels, fa voir d'eCprit , de phlegmes, du Cels,

de

rO'Jfre,

&

de

rerre, ou

caput

m uytuum ;

&

comme

s'il opéroit

d~ns

Con

laboralOire,

iI

procede ai"li

a

ceele

compolition;

iI

enahaine les eCprírs dans les corpuCeules

grc¡tIiers

&

lerreu";

p~r

eettc falle préeautioo,

iI

t:

ré -

viem leur dimpalioo: <j'ailleurs ces efprils re¡eous

~oot

de cominuels etfortS poor s'éehapper; ils

melte~~

en

mquyemenr, dilatem fubliliCeot leurs tiens, volatlhCellt

les fels, diffolvenr le; Coufres, les relldem mifcibles

a

I'eau, briCent la terre ,

&

enfin

m~len'

il1lit1)ement ces

principes emre

CltX.

D e ce

mél~oge

iI

reCnlte un eorp.

Buide

~uquel

les foufres diffouts donnent uqe cquleur

rouge; ce A"ide

~inli

formé, el1 le Cang dOD! les par–

ties lom !o ujours dons un moqvemel1t i"tellin de fer–

memation, ou d'effervoCcenee, dlt W ill is ; car il con–

f'>nd Couyem ces deux mouvemens que la ehimie ¡no–

derne a réellemenr dill ingoé,. LorCque ce mouvement

imellin Cembl.b!e • la fermemation ' vincufe, el1 réduit

a

un jufie milieu, il établit la f¡\l1té: orrété, diminué,

ou augr¡lcnté par ditférellles eaqfe" il ell la fouree de

différeDles maladies;

fJ

les partles Calines & CulfureuCes

(one plus abondames, ou plus dével ppées

<j.os

une

partie

1

elles

emb:lrrafT~rol1t

It! m Jllvt!'ment dQ Cang

1

l'em–

pecherom de

alreul~r;

d' ou il reCultera un chae plns

grand

~

plus Cljbi, des parties ditférentes; & de·la nat–

tront 3\'CC

l'inflarnmatjon

tnus les diftén;ns fymplOmc:s , -..

la lumenr, la rouge"" la ehale,!r & la douleur , & la

fievre fu rviendra : fi quelque principe, (ur-tour aaif,

comme les eCprils

&

le Coufre, prend le delfus,

iI

s',x–

citera une

(<;\rte

d'efTervefceoce

1

comrqe

ji

arrjve daos

un lonneau <je Vill, )orfque quelque pareie " fur-tout le

tanre, prédomine; cene

effervercct')ce

Ol1

la

fiev re

du–

r

7

ra juCqu'¡¡ ce que le fang enllammé par le feu fébril

3It

dc~agré.

Chirac, illLJllre profelfeur de M ompellier, hOlJlme né

avee

Ul)

génie hardi & eréatenr , doué de taleos Cupé–

rieurs

1

&

renornmé p3r

le)

chan~emtllS

confid¿rab1.:s

qu'il a apporlés dans la théorie

&

la prarique de

la

lVIe–

decioe, penCoit aum que le fang élOte comporé de fels,

de Coufre, de terre & d'eau; que les Cels qui cnrroiellt

dans fa compotition élOienr de dlfférente n'lUre , les

'IIIS

acides ,

<1<

les autres .lkalis; ils enrretenoiem par leur

chqe mutuel uo mouvemenf de fermemation, ou plutÓt

d'effervefeenee, oéeerraire a la coaion des humeurs

&

¡¡ leurs ditférFntes fecrétions;

(j

quelques callfes qugmen–

toienr l'éncrgie

de

ces f'els, leur ehoc deveno'l plus fon ,

la chaleur plus

viv~,

la fermcnratioll

~ugmentoir.

Si cecte

cauCe avoit liel! dans tour le corps, la fie"re écoit exci–

tée;

(j

e)le étoit rellrainte a Ulle partie,

&

fur-tout le

fang étaOl déja eO'gulé par les "cides, ce n'étoi¡ qu'ulle

lievre topique, ou

injlammation.

Quel-