INF
les, snalr.íer d'apres ¡'obfervadon, on pourra s'spperce–
VOlr qu lis
renfermen~
des idées d,fféremes, Touce
ma–
tlldie ¡"jbmmatoire
peut bien "Ippofer
I'injlammal;on
mais
iI
me paroll,
&
j'en dO\lnerai les raifons plus bas'
(lue IOUle
i"jlammation
ne doir pas
~Irc
regardée
com~
me
m aJadie il1fiaJ1lmatoire :
ainfi je ferai ce
ces
deux
"!ots deux articles féparés, trailan! d'abord de
I'injla""
t'Oll
en
g~néral
on eUérieure,
&
enfuile des
malA–
ateJ
inftarnmatoiru .
Je dQnnerai done d'abord
[0,
I'hi-
1I0ire de la maladie, c'e(l-a dlre I'cxpofé
d~
ce que les
Íens ou l'obfervalian découvrem dans 10Ule
i"jlam",a~
tion,
ce qui ell canféquernmen\ tres-cerlain
&
a
l'abri
de toule difcumon, Je pa(ferai enCuile :\ la Ihéorie, ou
a
I:examen des cauCes moills évidenles,
refuf~es ~ux.
té–
'm olgnages de nos fens , partie féconde en diCpute com–
me en errcm; enfin j'expofcrai la partie Ihérapeutique–
pratique, qui comprendra les ognes diagnolliques
&
pro–
gnol!ics,
&
la curation' proprement dite ,
L'hijloi,.e, Symplom<J, Injla",,,,,,,;on
efl un mot gé–
Dirlque employé pour dél;gner
cett~
claffe de maladie
fort élendue
&
rres-multipliée, dan! le caFa'étere e(ll'aug.
mentation de chaleur dans une partie joime o un.e dou–
leur
plus
ou moins vive.
A
ces fymplomes feuls
&
cOllflans, caraaérilliqnes
de toute
¡"jlamrnati(Jn,
foir
extériellre,
roir
interne,
00
peul ajodter la tumeur
&
la rougeur de la partie
~ffeaée,
qui ne fom vraimenr ognes ,
&
q,,'ao
n'apper~oit
qne
dans les
injlammalionl
exr~rieures,
&
qui vrai(fembla–
blement n'exilient ps, moios dans celles qui attaquen!
les
parties
internes; lorfque les
¡"jlammationl
Glnt un
peu coofidérables,
&
"Ir
tout lonqu'elle, Cont dolorifi–
ques a un cerlain poinr, la tievre ne manque p1S de fur–
venir,
&
il
f.ulremarquer qu'elle e(l plulÓI
campa~ne
de
la
doulenr,
&
proportionnée
a
fa vivacité, qU'3 la
grandeu·r de
l'in/lammat;on.
Ainfi
1'0 11
en v·,it qúi
f",nt
rres-con odérabks Cans la maindre émotioll dans le pouls,
taodis qu'ullc
infiaf?lmatirm
rres· pcll étendue, lnais ruivie
de beaucoup de douleur , un panaris , par exemple, allu–
mera une tievrc tres-violente, M als, qnoiqne dan< IOU–
tes les
inflammatioi1s
le mou vement du [ang oe foir pas
accéléré par tout le carps, on obCerve lOujonrs que les
s eres de la partie enfhmmée battent plus vile
&
plus
fort que daos Pér:lt ordinairc;
&
pour
s'en a{furer, Pon
n'a qu'a preffcr un pell avec
la
m'lin
la
partic enñam–
roé!!; le malade peul s'en conv.l"cre lui-meme en ap–
puyant celte partie COntre quelque corps dur: ce mou–
vement des artcres augmemé, peu, paffer pour uue tie–
ne locale,
11
n'ell rien mains que démomré que. la cir–
culation du fang foit pbs rapide dJUS cetle partie; c'e(l
un fait cependant unanimemenl re,u,
&
déduit Ires-peu
conféquemmene, de la rougeur
&
de la chalellr augmen–
tées dans la partie; il ne falloil que voir,
&
I'on a voulu
raiConner, D e ce raifonnement tres-hypothérique,
11
lbit
encare une conCéql1ence qui e(l tout au moins une hy–
pOlheCe, c'ell que la chaleur
&
la rougeur ne peu vent
augmenter fans que la circuladon
«)it
ac-célérée)
&
que
par conCéquent elles Com U[\
~ff<t
immédiat
&
néce(fai–
re du mouvemenr du Cl ng.
Si
la fievre qui
Curvient
a
Pinfiammatjon
en
forte,
elle emraine avec roi les rymplomes ordinaires , la foif,
les iuquiétude" maux de lé,e, délire,
&c,
&
autres
dérangemens dans les diffórentes fooa ions,
Parilels ou difft!re"c"
, On a dltliogrié les
injlamm~t ion$
en externes
&
en internes fuivant qu·elles o m leur
fiege
a
I'cxtéricur, on dalls quelques
panies IOtéricures
du corps; celles-ci
a
tnaios qu'elles nc [oicnl produites
par quelque cauCe
enane)
c6nflituent les maladic5 in–
/lammalOires; elles fonr lOujours accompagnée, d'une
ficvre plus ou moins aigue, nOU5 en verrons plus bas
les différc1\tcs eCpeces,
C'ell ao);
ittflammaeioHl
extérieures que convient uni·
quement la ralneuCe divifion, en phlegmoneufes,
&
en
éréfipélaleuCes , auxquelles on a tenté infruaueuCement
&
fort mal' a-propos, de réduire lOutes les eCpeces
d'in–
jlam",.tio11f,
La premiere ela!fe comprend celles '1ui
fonc marquées par une
tomeur
dure, dtull ruuge obfcur,
une doulellc vive, ordinaírement pulCative, une réúflcll–
ce alIez forte,
&
CurlOut une circonlcriplioll tres-fen o–
ble; 00 les appelle
injlammatiom phlcgm011ellfu,
ou fim–
plement
phlej',"".'"
qui lignifie chez les Grecs,
je brd–
le,
&
qu'on omployoit du tems d'Hippocrate pour dé–
figoer
une
infiammation
quelconqui! mais qui fuc re–
ílreint Cous EralHlrate
a
l'inftai'JImation
particul iere donr
nous parlons ; les c10us ou
furo~cles
fourni(fent un e–
xemple a(fez fréq"cnt de celte
injlammation ,
Daos la Ceconde c1affe font renfermées les
injlamma–
tiOHf
qui om p.our cara.9:ere une chateur Hes-vive, une
roug~ur
tiram [ur le jaune ou couleur de ro[e, UDe dou–
T ome P IlI.
INF
leur vivc
&
tres-algue, uno tumeur tres-peu élevée,
nul1ement circonferite, ni réniteme, cédanr au c ocral–
re trcs-facilemeut
a
la preffio n du doigt
~
mais Ce réta–
bliff.ntaum-I"'t,
&
prefque toujours
aceompa~née d'~ dome , J'ai dit que cetle d,(liné1ioD ne peul avoir lieu
qu'a l'euérieur; les principaux ligaes qui érablilrent ces
diffé rences ne Cont Cenobles qu';\ 1!lJ!il,
&
au taa; ainti
quand mom: ils exi lleroiem réellemem
¡
I'inrérieu r , ils
ne fauroiont
~tre
[.ilis, mais en outre l'éréfipele dI: une
aff.aion cutané. dont le ·liege n'c!1 que dans le lilru
de
la peau , On l'obCerve principalemeO! aUI piés , aur
mains,
&
au viCage; ¡¡
y
en a une efpece qui efl fixe
aux piés,
&
qui en
emp~che
les mou ve nem: 011 l'ap–
pelle
Irlfipde f CQrb/lti'i." " Poya.
ER ÉslPELe ,
St"aa!,
&
apres lui
NeHter, J1InRer,
&
autres écleaiques, ad–
mettcmt une troiliemc efpece
d' ;nfttrmm(J~ion,
qu'ils
ap–
pellent
apoflt!",atertfe ,
dont le caraaere principal ell une
grande tendance
a
la fuppu ralioD,
-
11 Y a aufft une autre divilion de
l'inflammati'Jn
tres–
fcholaUique, mais peu uliléc, en phlogoCe ,
;,,{lamlna–
tian
proprClnent
dice,
&
in/la"ttmatioft
fiflrophique ; ces
dirfdrcnces out été lirées du degré
&
de la violeuce del
fymptomes de
l'injlam"'.tion,
Outre cene varfélé qu'on obCervc dans les fympto–
mes qui con(ljtuenr
l'i"jl.",mation,
il
Y
a des dlfféren–
ces qü'¡¡ efl Ires- important de remarquer dans la ma–
ni6re dont elles re terminent On campee ordinairement
qualro tennillaiCo>n1 différentes, qui Cont la réCvlution,
la Cuppuration, I'induralion,
&
la gangrene , La réColu–
tion a Ijeu lorCql\e
l'inflammatioll
fe diffi pe graduelle–
meltt fans ancune altération fenlible des vailreaux; on
pellt rappDrter
a
la r"ColUlion la délilelcence . qui n'en
differe que
p~r
le plus de pro mptltude ,
f.tt.
fuppuratino
fe falt, 10rCque le [ang arrt!,é,
&
les vallfeaux db(lrués
font changés en une humenr lenace égale, blanchirre,
douce, qll'OIt appdle
pUl,
au lieu de la tumeur illflam–
maroÍre on trouve un
abfces.
L'inflammation
fe termi–
ne par l'indllration, lorfqu'elle
I~ilte
apres elle
u~e
tu–
meur dure , Indolenle, puremelH lymphadque, eonnue
fous le nom de
J~irrhe;
&
enfin la Icrminaifon [e fait
par la gangren.: lor[que la partie enflammée meurt, les–
fymptomes inBammalOires celrent tour;; coup, on ob–
f<:rve
une couleur plombée,
1iyid~,
noiritre , un fenti–
men! fort obreur,
&
une odcur cad,vércuCe , deC.gréa–
ble. Le dern ier degré de Inordfication
OH
de gangrene ,
s'appelle
fPha cde;
ra
fuppuralion
&
I'induration font les
tt!rmioaifons les
plus ordinaires des
in{l :lmm4·tiunJ
phleg–
moneuCes, elles fe réColvem cependant quelquefois,
&
fe .:angrenem aum, mais moins rouvent que les éréfi–
peles, o qlli ce deuI terminaiCons Cont principalement
affeaées :
iI
peut areiver,
&
j'.i meme vu un exemple,
que l'éréfipele fe termine en redeme , c'en-o-dire qu'il
la¡(fe apres lul une tumeur molle , i"renoble, cédant
il
l'jmpreffion du doigt,
&:
en
conCerv2.ntI'empreime; j"ai
vu auffi
bCaUCQl,.lp
a'éré(jpele~
s'ulcérer,
cecte termina¡ ..
Con n'ell pos rore,
Caufa t!vidmta ,
L es caules dOlU
iI
ell: ici quellioll,
COl1nues Cous le nom de principes dans les écrils de nos
aureurs m inut;eufelnem
exac1s,
&
rígoureux, foot cel1es
qu'une o brcrvation co nll:ante nous a fait voir,
produi–
re,
concourir
a
la
produétian
de
l'inflammtJtio/l ;
les u–
nes diCpofent le fang
&
les humeurs ;\ cel élal;, on les
' appelle
prolt"menCJ;
les autres [urvenam exc'tellt
lL
meneot en Jeu cette dirpoGtion; on les nomme
¡rota–
tarti9lUJ .
Suivant
cela,
i1
n'en
point
de caure qui ne
puicre
concribuer
a
produire
I'iílftammation;
quelque er–
reur qui
le
Coit commiCe d,ns l'uCage de ce qu'oll ap–
pelle dans les ¿coles ,
la
fix
ch.fol non-nat"",/I"
, pellt
donner occafion
a
certe maladie; aino I'ar froid ou
chaud I'excile quelquefois ; ce meme air peur aum pro–
duire cet effer :\ raiCon des parlic\lles hélérogenes, dont
il el1 guelquefols rempli, ou par une difpofitjon ;l1con–
nue, J'ai obCerv¿ I'aulomne pa(fé
a
Lyon, que prerque
toures les perrannes qui re(loieO! a ra campagne, élOienl
couvertes
de
furonclts . 2,0.
Le
illOl1Vement trap rapi–
de ,
les
cxercices violens en font une cauCe fréqucme;
3°,
les errenrs dans le régi me diélétique y di[po[em
beaucoup; 4(i. la fuppreffi on des
cKcrérions
1
fin-tout
Canguines, ell
tres-fouvenc
fuivie
d'inflammation;
1'° .
011
a vu quelquefois Curvenir an' pamons d'ames , fur-lOut
vives , comme
13
colere, des ér¿opeles ;
6°,
enfin les
veilles trop long-tems continuees, [onr tres-propres •
jener dans le Cang la dirpofil ion inftommatoire,
A
ces
caufes on peut ajodler l'appl ication topiq l1c de lOut corps
¡rritallt,
comme le
fell,
le
frold
vif, les
c311n iques,
les
ble(fures , fraaure" luulions, compremons, dillorlions ,
Ii~atures,
les corps étrangers,
&c,
Les morCnres, ou
plqures d'animauI venimeuK , fonr
aum
des caufes qu'.o0
E
e e e
VO!t
•