1 N D
LOonllrations mathém.'tiques; on pen! en voir '111 erem–
pie dans
le
f'lmeux théorerne d'Arehimede, qu'",,,
fph.–
,.~ ~fl
lel
deux
turJ . d/t
'ylitldre
'lui.
j,,¡
~/l
ciyconfcrit.
Suppo(ons un eylind,.." uoe deml-rphe;e, & nn eÓ–
no reuverré
(PI.
'"
Glom.
fig.
99·),
tous de méme
haCe
&
de méme hautellr, & coupés par un oOlnbre in–
fin! de plans P3rallelcs
q.
la bafe, & que
dg
(lit
UII
de
ces plans; i: e(J .évidem qu'en quelqn'endroit ql"on la
prenne; le
quarr~
de
d h
(era égal all qnarré dl1 rayon
de la Iphere, que Je quarié
e
¡,
=
le quarré
eh;
.inli,
puirqoc les cereles fOllt entr'eu. comme les quarrés de
Jeurs rayoos,
&
que I'on trouvera P:H-tO\1(
q\1e
le ql1ar–
ré de
e
k
00
de
b
ti,
myon du cylil)dre, égale la fom–
me des qu. rrés de
b k
&
eh
ou
eh
r'yons de la
del~i[phere & du c6n., on voit que le cetcle du rayon du
cyllndre Vaut la fomme des cereles correCpondans des
rayons de
l~
demi-fphere & du c6ne, par conléquem
tous les ¡:erelos qui eompo[ent le cylindre, c'dl-a-dire
tout le eylindre e(J éga)
a
la fomme des eereles qui con–
/lituel}t la demi-[phere ,& le eÓne, e'e(J-a-dire que le
cylil)dre e(J égal a la Comme de la demi-fphete & du
e6ne, ainfi le cylindre moins le c6ne vaut
la
demi–
[phere; mais on Cait d'.ailleurs que le e6ne n'eil que le
tiers du' cylindre, done les deux autres tiers du cylilldre
[Qnr ég:lUK
¡¡
11
demí-Cphere; & en preMnt le cylindre
total & la fphere elniere, 00 yoit évidellllllenr qu'une
[phere ,cales deux tiets dI! cylilldre qui lui e(J cireonrcrit.
11
f'\!le avpuer q\\'il n'y' a rien de plus aiCé ni. de plus
61é&"m, que cette dérnonllration; e'e(J
domnpg~
qu'el –
le alt belOin elle-m4me d'une :lUcre dtmonllration, ainfi
qu'on
le,
trOuve pro\lvé d'une lnaniere invincil>le (&
a
laquelle les Géometres qui y aroient le plus d'intéret
n'ont oCé répliquer)
d~ns
un ouvrage itltirulé
¡,,{litu–
lio111
J<
Glomctrie,
&e. imprimé a Paris
eh
el. pebore
J'ainé e\l
I74<?,
en 2 vol.
in-go.
voici
ce qu'on
lit
i
ce fujet
pag.
309
du fecuna tome:
La feule maniere
l'
dOJ1,t 00..
pourr-oic
COlJCC\loj.r que
des
furfaces' vien..
;, drolcllI a eomporer , un [oltde, e'ea qu/elles fo(feot
" porées immédi.lte01ent les unes [ur les autres: or il
,f
ea im;offible de diCpofer de cette
fa~on
plus de deul<
"
t'llrfaces. Prene1.-eo trois; mettez. ¡'une des rrois entre
" le. deux amres, eeHe du lnilieu rouehera I'inférieure
,¡
par-deIf0us,
&
la Cup6rieure par-de(fus:
~He
fera d?ne
" c<llllpo[ée de deux
Curf~ces,
qui auront entre
ell~s
" quelq,ue di(lance; malS
d~ux
fmfaees auachées enfem–
" ble q\\i
l~i(fent ~ntre
eHes quelque dlCl<l/1ce compo–
"
reltt
UI1
vrai
Colide, en
regardant
comme
un
[0Ut
ces
" fo.f.ces
~
la di(lanee qui Jes fépare. 011 a donc fup–
" poCó I'impoffible quand
'ln
a demandé que I'on mit
" qt,\e furfac:e
immédisremellt
entre
deux
furfaces:
or,
" Ii
1'011 nc peut pas . rnqftre uno Curface imméJiale–
."
mcnt entre dellx Curfaces., eo o'eLl
pourra
Jam,is fai–
" re rérulter un
Colid~,
qllj n'eO
autr~
cho[e, ain!; ,!ue
,,/ le
prttend~nt
les
¡"¿,ui/ibi/l{l,,,
qu'un a(fe;nbJage de
" Curfaces pofé,es immédiatcmem les unes
CU!
les au-
• tr<:5 ..." ,._
4
Cepundant m.Igré eetle abfurdité & bien d'autros,
que,
1'00
p~ut
vmr . daos-
I'ollvrage
méme,,,
les
lndi–
"
1.újib,li/lu
oc fe rcndent pas, pourruit
l'alltCUr;
au Heu
" de tranch.s Cllperfici"lIes, avec IcCquelles nous pné:
'1
¡
tendoas eogcodrer ou conllj[ucr lei foltdes, vous o'a–
" ve.. q\l'i! Cupporer, dirent-íls,' des [olides d'une ' épaif-
Ceur intiniment pelile, & vous (erel. pleincmem fatis–
" faits. car 'des Cohdes póurront apparemmont compo–
" 1'"
UIJ
[olide.
,1
Depllis cetre réponfe il paroit que 1'0n n'a plus in–
" quiété les
partiC.nsdes
i,,,/ivifibles,
& que leufs prin–
" cipei ont acquis [oute l'autorité des premictS axio–
" mes. Ce¡le autoricé s'e(J d'
aut.OIplus fortifiée, que
les
i"divífibl",
ab ,nri(fent
a
des conelufions qui Cont
démootrées á
lo
dgueur par des voies incooteaables.
U
o
ra~po~r
Ji
J~ae
pourroiHI étre
!a
produaion d'un
" faux prl'l1c:pe ".
Reprenon, la méchQde, des
I"divijibilill.s.
QIll0d ils
v.ulent délnnnrrer, par
e~"mple,
que le, 'pyramides de
me
me bale
&
'c).e mame h.tUeur fum é,¡oles, ils' imagi–
nem que ces pyramidcs foienr eoupc!éS par . un 110 mbre
infini de plans paralléles a leur
b.Ce,
&
oOlnme le nom–
bre de ces plans e(J mefuré par la perpendicul3ire qui
déCign~
leur h.utellr commuoe, il 'enfuit qué" ces py–
" ramtdes ont uo m4me 110mbre de cOllpes ou de :ran–
" ches; on I'aeeor¡le.
JI
é(l démotlt,é gé0métrique–
" ment que coutes (es traoches de l'une ("ot égales "–
" tOllteS
les tranches de l'autre, chacune
a
(1.
co.rre–
" fpondanre; on en conviont encore: or les pyramides
[OOt compoCées de ces !'ranches. \1 e(J bon de s'ex':
pltquer: Cont-ce des tranehes CuperfieielleS', c'ell-a-di,,;
l'
re, ces tranches !le [ont-elles que des furfaces? les
1 N D
" défeofeur-s des
inaivifibles
en ont reconnu I';mpoffi–
" bili_,é. 1I filut done que ce C"ient
d~s
traneh"s 1;,Ii–
des qui eoltlpofont les pyramidcs; ai\< li
ji
rene
a
dt–
" Inan[rer
!lue
ces trancbes
[)Ijjes Callr
é~a.lei ,
chacu–
ne a Ca eorrcCpondante: ies
I>lJi ,.¡fibili{la
le Ct'?PO–
" Cent. Leur déquolhation
ef~
dOllo
un~
pétit'O,' de
prinGÍpe
.
" A la vér¡té ils prOllvenr a
-la
rigueur que les bares eo–
H
tre
Jerquellcs CQnt
comprires les
tr3l1ch::s é :émemai–
" res, ou les periet's
py ramidcs
trqnquél.! ... ,
one
ulle
é–
" gal ité correfp "janre; mlis
¿~(J eh,o~er
¡"tUt
orle
la
" quellioo. j e demande que 1'9n m'élabli¡ro
UAe
ég.l i–
" té .le Colides,
&
I' on n'aboutit qu'i
l.neé,¡.l ité de
" furfaces. Q\lel
par,\19~iCme!
" Je cOtlvicudrui ,
[3m
qu'ou voudm, que ces tran–
" ches
éléme
ltJ.ir~s
correfpon!lantes
oar une
épa.' Oc:.lr
n
intinimel1t petite; ol:lis
la
difficul[é qui étoir d'a
lord
" en grand revient ici en petit, la pelirelfe oe
f~
ir.nfpas
" I'ég.llté. Que I'on me prouve done que chaque tran–
" che in6oimont petite elt égale en folidité
a
fa corre–
" fpondante,;
<:~r
c'eCl-la préciCément l'cxpof': de la.
" pro polidon.
" On ;voit maintenant pollrquoi la méthode des
i,,–
" divijibles
fal! parvenir a des vérités démolltrées d'ail–
" leurs, e'ea
~u'il
ea fort !lieé de trouver ce que I'on
" (upP?fc.
.
.
" Amo cenK
qUl
[e condu'lfeot par cetre méthode rom–
" benr dans uoe pétition' de príncipe ou dans un para-
10i\iiine. S'i1s CuppoCen! que les petites traoches¡ élé–
" mentaires eorreCpondanres ont une égale Colidité, c'ea
prédrémenr Ilét.t de l. qu,Uioo. SI apres .voir
dé–
mnOlré I'égalité des Curfaees qui cermioem ces trao–
" cheS par-dellus & par-delIous, 00 en dédui, I'égalité
de' ces petits folides, il
Y
a un paralngiCme incooee–
" va!?le ;on palIe de I'.égalité de qOj!lques portions de
furraces a l'éga)ité eotiere des folidités ".
S'il n'tto,t pas honreux de reeourir
a
des .utorités
dans une fcíence qu1 ne reconnoit
pQur
maltre que I'é–
videnee ou la conviét(on qUI en
p.lt, on citeroic
M.
lCaae Newron, que l'oR oc
Coup~onnera
pas d'avoir
parlé [ur cerle matiere d'une man:ere illconfidérée:
eon–
traOioTu,
dic·!l,
redduntllt"
d~moJl(fraei(Jnu
per
metbo–
rJum
indiviCibilium;
fea 'fltoniam dunoy e[1
indivifibilium
hYPQthefiJ
1
&
propterea Yl1e,ho4HJ
¡/la mií1!11
geomuric"
ce"fctuy, mall(i,
&e.
Vo)'e>; la fea. prem.. d" prem. liu.
des Pr¡nc.
de M. Newton,
au fehol. dI< lem. xj.
Au 'relle
¡
Cavalleri e(J le prenúer qui air imroduit
cette mélhoae daos un de Ces puyrages intitulé
Geome–
tria
¡ndiv;fibili~m,
imprimé en
~~3f'
T I)f.rieelli I'adop–
ta dans quelques-uns de Ces ouvrages, qUI parurem en
1644;
& Cavalleri Im-méme en tit un n6uyel
ufag~
dallS uo autre t""ité publté en
1647,
&
anj ourd'hui me–
me un alfez grand nombre de Mathématiciens COI1VleU–
nellt qu'dle ea d'un excellent uClge pour abréger les re–
eherches & les démoo(Jrations mathématiques .
V.ye:/;
GÉOMÉT'RJE.
(E)
.
*
lNDOCIL~,
INDOC1LITE' ,
(Gram.)
ils fe
diCent de I'animal qui fe refufe
~
l'inaruCl¡Qn, ou qui
plus gén6ralemenr fuit la liberré qne la nature lui a don–
oée, & repugne
a
s'eo déparrir. Les
peo~les
fan v.¡¡:es
fOllt d'uo narurel
i"doei/e.
Si uous ne brilions de tres–
bopne heure la volonté des enfalls, nous les trou verioos
!'l'!'
indo/i~es
10rCgu'i! s'agiroit de les appljquer
~,
qncl–
que occup.riQn.
L'i"doci¡'tl
nait ou de l'opillii>treté,
de ' I'orgnell, on de la COlliCe; 'e'cll ou un vice de l'e–
fprit qtli n'appers;oit pas I'avamage de l'lllaruéti!>!], ou
u~e
férocité de .el1'ur 9ui I'a
·rej~tte.
11 f:auc la dillinguer
d ul1e autre quahcé moJOs blamable, mals plus ineorri–
gil¡le, qu'on ponrroit ap¡\eller
i"d,ucibilitl.
1,,'lIIdocibili–
té, sli! m'ell permis de palier ainli, ell la luite de 1;\
Ilupidité. La fOil iCe des
mairr.esf.it
Couvem
I'i"d.álitl
des eofans. rai de l,a peine
a
concevQir qu'\!ne 'jeune
tille quj ,P<lIt Ce (oumettre a des exercices tres-frjvole<
lit
\te., pénibles, qu'un Jeune homln" qui
p~ut
Ce liner
it
de~
occupatioos rrcs-difficiles
&
tres·fuperflues, n'dlt
pas tourné fa patienee & Jes tate)lS a de
m~iHeuré~
cho.
fes ,
fi
l'on avoi[
fu
les lui fa;re :timer.
lNDOLENCE,
f.
f.
(Moral•. )'
c'ea uoe
priv~tinn
de fenlibilité morale; l'homme
ind.I""
n'e(J tQllché ni
de la gloire, ni de la rép¡ltaticin, ni de I¡J. foitnn.! ni
pes noouds _du
f.n~,
ni de
,I'a~i~ié,
ni de
I'~mollr:
ni
des ;lrtS,
111
de la lIature; 11 Juult de fon
r~pos
qu'il
~illle,
& c'ell ce qui 'le dj(liogne de l'indÍfférence qui
pellt avoir de l'inquiétUde, de! I'ennui;
c'elt a
ce cal–
me
dellruéteu~
des taleos,
des
pl~ilirs
& des vertus, qlle
nous ameoent ees prétendu,s fages qui attaquent fans eelfe
les paffi<>Ds. Cet état
d'indolence
e(J a(fez I'ét" nnrurel
de l'homme fauvage,
&
peut-etre eelui d'un efprit éten-
du qui a rout
Vil
&
tout comparé.
. •
IN -