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1 N D

lNDOMPTABL E, adj .

(M"",~

• . )

r~

dit d' uD

ch( \'al ou dtlln 3\ltre animal, qui, quelques moyeos qo'

on emplo'e, rerure

a~folumenr

d'obéir

i

I' b mme ,

&

r~n e

indomFlé.

Il

en

rare

Gu'on ne vitnne

piS

i

bou~

dluo animal,

qu~lque

firn. e qu'il COil, par l. priY31ioo du Cqmmeil

&.

par le beCnin .

lNDU CYTHE,

( G1ot.

411C. )

aocieo peuple

d'Afr~

aut eonfins de

la

Scytliie

&

de l' lnde, vers le eonnueol

du Cophene

&

de l' lndll!. Plolom!,e Rlace pl ll lieurs

villcs dans

I'fnd.¡'ylhi.;

mais il

1'~leod

bealleoup trop

loin, quand il I'avance jllfqu'a la mer des Indes .

(O .

] .)

INDOUS,

f.

m. pI.

(G /ag."

natiqn payenne

d~

l'lnde, qui

~emeure en· de~1t

du

Gan~e,

&

qui profdre

une religion plus

~pu,t'e

4ue les (i, ni.n, qll' ils ont eo

horreur . Les

I"dolll

adorenr un fcul Dieu ,

&

eroiem

l'immortalftc! de 1

'2.me

.

INDOU S~J\ N , (Glo~.l

cqmréc des lodesor:en–

tales, qui forme I'empire du

~rand

mogol , cmre l' Inde

&

le Gange; au!li les Géographes PerCans I'appcllent

le pays (fe '

N."d

&

de

S,,,d,

.'ell-a-dire des deul Oeu–

ves qu'on

V4lH

d¿notylmer.

Les G ,hnt'vides furem les premiers conquérans de

l'

'"dou(fa11

,

leur ,egne

eommen~.

Rar Sehekreghin I'an

367 de l'h6gire; il foulnit .Plufreurs rajas ou princos des

Inde"

&.

I~, comrai~nil d'~mbralf~r

le mahom"tiCme.

Les Ga7.llévidcs "'pre,

U 3

ans, eurent pour Cuccelfeu"

les Gaurides, qui fi rent pllce aut efclaves Turcs; la

ponérité de ces derniers polfedoit

1'/"doN[l411,

entre

1'111-

du~

&

le Gange, lorrque les Mogols , Cuccdlours de

T amcrlan,

r

formerem le nouvel empire que I'on ap–

pelle le

Moxol,

empire qui • fouffert vers le milieu de

ce ficcle'd't'tranges

&

terribles rtvolmioos .

Voy.z.

Mo–

GQL .

(O.J.)

IN' DOUZE, r, m.

(Gra...",. ,,,,pri.... )

forme de

livre

qu

la f. uille a foumi

vin~t-quatre

paRes .

Ui,,-JONZ.'

en plus ou moins gr'and , relon I'étendue de la reuille .

~NDRE,

lntu, (Glog. )

riviere de France , qoi

preod' fa fouree dans le Berry, palie a Loches eo Tou–

raine,

&

Ccrpentant vers le coucham, Ce jette dans la

L oire, . ' deux lieues au-delfous de I'embouehore du

Cher . •Grégpire de 1'ours appelle celte riviere

A"t u,

d:auues

"Angera,

d'autres

AlIdriíl,

&

Elldria,

d'ou

s'dl

formé le nom qu'elle porte aujourd!hui .

(O. ] . )

, INDUBITABLE, ad.

(Gram", . )

dont on oe

peQt dd\lter. 11

Y

a peu de choCes

induhilabln. Voy.z.

O OUTE.

INDUCTION ,

,Lo.~.

f.:i

Gr",,,,,,. )

H~c ,x

pl1lri–

¡nu perVtlliel1J

'luo vIII: ,

apptJlatNr

¡mll/lIío,

qN~

grlu

•"'."0,.. nomina/liT

t

t¡ua

p/ltrimum

tjl

11[111 ;11 ftrmollibuJ

Sotratn.

Cic. ih Jop.

10.

c'en une maniere de raiConoer , par

la~uelle

on tire

une éonelufron gt'oérale

&

conforme

il

ce que I'Qo •

prouvé dans tous les cas portieuliers; elle d i ronMe fur

ce principe,

rc~u

en Logique . Ce qui fe peuI affirmer

ou nier de

C~3qU~

individu d'une efpece, ou de ch.que

tfpei:c d'uo gence, peut

~tre

aflirmé ou oié de toute

l'eCpeee

&

de tout le' gen re .

SOll vem

&

dans le laogage ordioaire la couclufion

feule s'lppelle

indul1io". •

Si I'on peur s'arrurer d'avoir obfervé tous les cas par–

ticuliers, de n'avoir omis

aUCl1Il

des jndivid\Js,

l';"du–

l1io"

en' completre,

&.

I'on a la certitude; mais malhctl–

reuCemeht les exemples en fom rares: iI n'ell que trOP

aifé de I'irrer 6chapper qudques obrervatioos qui feroient

oéeelfaires pour avoir une énumtrotioñ eJldere.

]'.i fait des expéricnces fur le, métau

n

j'ai obCervé

que I:or, Ilarg<m, le cuivre, le fer, Pétalo, le plomb

&

le mercure étoienr yefans, I'en concl us que tous les

_méraux fonr pefans . Je pu;s m'alfurer que j'ai fait une

;ndlll1io,,'

complette, parce

qu~

Ce! rept

corp~

rom Irs

feuls auxquels on dohne le nom de métau¡ .

, j'ai été tr'ompé dlx fois conCécluivemem, fuis-je en

droit dI! conclure qu'il o'y a poiot d'homme qui tic fe

(alfe un plailir"qe me !romper? Ce reroit-Ji une

il1dN-

8 ioN

bien imparfaile; eependam ce

fOil!

<tello. qui rOn!

le pI", en urage.

,.

Mais peut-on s'en parrer,

&

!outes iDeompleues qu'el–

les Cont, ne fom ·ell.. pas une forte de preuve qui •

beaueoup de for.:!e

~

QUt

peut dou er que l'empereur de

la Chine

n~a¡t

nn creur,

~es

veincs, des

art~res,

des

poumons , íondé fur ce prin,eipe, que 10ut hOlllme ne

E.CUt

vjvre qu'autant qu'i1 a tootes

C(s paTties inférieures?

Et eomment s', n en-on alfuré ? Par analogie ou par

unc

;"dulfion

tres imparfairc, puifqur le nombre des per–

fonnes que I'on a ouvertes ,

&.

por l'inCpeab o deCqDeI–

les on s'en convaineu de cetle vérité , en incomparable-

ment plus peril que celui des aurres homm". '

1

N P

nans l'

ur.ge

ordiDair<,

&.

m~m<

rouvent en

Lo~iquc,

1'00 confond

r i"d"8io,,

&

I'anslo.: c .

1/0\'~Z.

SALO–

G

J

E .

Mais

1'0 0

paarcon

&.

1'00

du!l

les

diltioguer, ea

ce que

Jli" d.l1i."

en fuppofée compl.ette . Elle éruJie

tous 'Ies

individu~

Cans exeepuqD; elle emocaCfe tous \es

cas poffibles, fans en omenre uo fcul,

&.

alors C.ule–

ment dIe peur cooclure

&

ell. coneJut .vee une eOll–

Doilfance Cure

&

certaine; mai, I'analogie u'eil qu'une

¡nJR8i~.

incomplette qui élen:! fa conc\ulíon au-ddi

des principes,

&

qni d' un oombre d'eKemples obCerv és ,

conclut généralemenr pow loule JlcCpece .

A I'ncc.fion du rapport que ces deux mQts 0111 I'UI\

avcc I'autre, nous pourrons

Iljo'6ter ¡el

bien des

chOice

qui nous paro!lfenr ellemiell.s ,

&

qui ont t'ré emife '

i

I'article

ANALOG'[,

on ce mor Cen¡ble

~voir ét~

príi

plus parúculicrem'<Ot dans le fens grammatieal . C'etl

d'ailleurs une des fources de nos conooilfance;

(Vo)'""

C

0)1)1

o t SS"

C E

S . ) ,

&.

par aela

m~mc

uo fujet

~f­

Cez

imérciram pOllr qu'il Coit perrnis d'}" revenir.

Nous aimons les p"'pofitions Mnérole,

&

univerCelles,

parce que fQus ulle cxpre!lion fimple , elles renfermene

un nombre iofini de propofitioos particuJier.s ,

el(

qu'er–

les fav oriCem ainn égslement norre dclir de

f~voir

&:

notre parclfe. De peu d'ercmpl<6, d!un quclquefoi••

nou, nutls prelfons de tirer une cQnclufion g6nérale ;

Quand 00 alfure que les plan«.. Com habittes, ne

Ce

fonde-r-on pas principalemeol fur I'etemple unique de

la terre? D'" u favons-nou. que loutes les pierres tOn!

pe!!tmes? Quelle prruve avonS-DOUS de I'CIillence parti.

culiere de notre eflomac de ootre caeur, de nos vifce–

res ? L'analogie . L'oo fe mocqueroit de qllelqu:un qui

dnuteroit de ces vérité.; eependant s'il or"it demander

que I'on eIpont le poids des raifoos que I'on a de pen–

fer ainri, je erais que

1'00

pourroit

5'y

trlluver

~mbar

...

raCf" ! car ce!te eonCt'quence,

ala

(.

fait d'."".

lell.

md,

lIitr~

che::; ItI

IInl , d01le

u/ti

fo

fa;1

ár Ja

mClllt

nta",t ..

rt chez

I 'JIU /el alltrtl,

n'dt poim une conféqucnce

t~gitime; jamals on nc la rédnira

aUI

loís d'ul1

raifilnt\C¡

ment sdr; on n'en fcra jamais une preuve d6moll}lradve .

Nous favons d'allleu" que I'analogi. pom nuns trnm–

per; mais en convenam qu'elle nnus conduit tres-Cou–

vem

&

prefquc tol1jours

1

b vérité ; qll'elle etl d'unll

oéceffité abfolue, foit dans les ferenees

&

dans les arts

dollt elle di un dos principaul fondemens , foil dans ,.

vie ordinair., ou I'on ell

obli~é

d'y avoir reeours

1

ton$

momeos, nous cherchons feuloment

a

en faire connot,

tre la oamre, a la rt'duire

il

ce qll'elle ell, c'ell-o-dire

• un prineipe de probabilité, dollt

iJ

impor

t~

d'eumi"er

la force d'ou elle tire Ca folidité ,

&

quelle con6ance 01)

pCUl

&

on doir avoir eu uoe preuve de cetle eCpece .

Pour ceJa parcourons les diverCes Ccienees ou I'ory ea

fair ufage . N nus les diviCons en trois e1alfe, , relatlve–

mem a Icur objet:

(Voy",

L'O

R

o

R E E N

e

Yo

e

L

o

P

6~

1) 1

Q

u

ro .)

en Cciences

"1,,.o4i"I,

telles ue la M6ta–

phylique,

le.

Mathémadques, une boone partie de la

Logique, la Théol0i?ie oaturellc, la Morale :

~I'.

CIl

fClences

(oÑt;"g~nlu ;

Pon comprendra

fous

ce titre

la

rcienee des erpritS créés

&

des corps:

3°,

en

arbilraire~

&

Cous cene deroiere clalfe I'an peut

ran~er

la Gram–

maire, cetre partie de la Logiqtle

J

qul dépend des mOls,

ligoes de nos penfées, ceue

par.ti

. de la Morale ou <le

la J"rifprudence, qui el! fondée fui les n,erurs

&

les

coutumes de, nations .

.

11 t' mble que les Ccience, donl l'objel ell

o~celfaire,

&

qui ne procedenr que par démonllration, devroiem fe

palfer d'une preuve qui oe va qu" la probabil;té;

&

v¿–

ritablemem il yaudroit mieuI' en chercher de plus eu–

aes; malS il

fn

pourtam vrai de dire que. fqlr p,r. né,

ceffité, foit par une foiblelle oalurelle, qui nous rair pré-

, férer de. preuves moio, rigides

&

plus , iCé<.

a

celles,

~ui

reroiem plus démoonrativ.. , mais plus emba...If¿es,

I on oe

pe.uI

guere fe palfer ic:i de I'analogie . Dáns la

M~raphyfique ,

par exemple,

&

dans

1 ..

Mathématiqucs,

ks premiers priucipes ! 'les akioores font fuppofés ,

&

n'ont d'ordjDaire au¡;uoe autre preuve que celle qui

¡¡,

ri–

.e de

1',i¡''¡"lIiolf.

Demandez

a

un homme qai a boau–

eoup v¿eu'·/fáos 'ré8tehlr

,ji l.

t.ut

<tI

1'1111 tra"J

I{'"

J"

part;.,

11 r6poodra que olli, CaOl héflter . St vous inr..

Ilez,

&

que vous 'voulie?, fayoir

Cui

quoi ell fondé ce

principt, que yon. r¿poDdra-l-iI

~

finon que Con corp3

ell plus grañd que' Ca

t~te,

Ca t1lain qu:Un Ceul doigt,

C.

maifoo qu'une,ehambre; fa bibliottieque qu'uo Iivre \

tlt

apies p.lulieurs elemples pareili, il ¡rouveroi! fOrl mlU–

vais

qu~

vous tle fuflie'l. pas conyaincn . CepenJam ces.

eIemple¡

~

cem aUlres oe fom qU'UD.O

¡>jJuñi."

bien

légerc eo eQmparaifon de tant

d~autres

ca<

ou I'on "p–

plique ce

m~me

3liome. Saos noos

arr~ter '··exalnin~r

Ii

ces priocipes fOn!

eul-m~mes

fufcepJible\ de,déo,nor,"

, "

. . - Ura-