)70
1 N
P
J<uneffe , dans les premiers momens de l'emhour,.fme,
pour l'ordre
&
le boau mo..l,
00
jene un regard
dé~
d.igneox fur les hommes qui lembleot fermer les ;yeux
¡¡
la
v~rité, ~
s'écartent quelquefois des roUles de l:hon–
n~te·
malS
les
conQoiffaoces augmentcm avec
1
:lge,
I'cfp.'it plus étendu v"it UU ordre plus général;
iI
voit
daos la oa,tore des étres, leur exeellenee,
&
la uéeef–
fit é de leues fautes, Alors on afpite
a
réformer fes fem–
blables eomme foi-meme, avee la d"uee chaleur d'un
int~ret
teudre qui corrige ou eonfole, foutient
&
par–
donne ,
L'envie plus eootf3riée p'ar le mérite, qu'offenCée des
defauts , voit le mal a eÓté du bien,
&
le eenfure dans
l'hornme qu'oo eIlime ,
L'orgueil' pour avoir le droit de eoodamner tOUS les
hommes, les juge d'apres les idées d'une perfeaion
a
laquelle aucun oe pem atteincre,
"
La yertu toujoors julle; pláint le
méeh.ntqu¡ Ce M –
Vare lui-meme,
&
jufques daos les fevérités
00
la trOuve
eonf<;¡lante.
I NDVLGENCE, (
/Ir, nt<mifmatir''',)
cette vertu r,
rare ehez les hommes, ell ' repréCentée daos uoe médaille
de 'G ordieo, par une perfenne .mCe entre deux aoimauJ¡
incjoinptés, 'En-ce pour marquer que la doueeur , que
l'ind'''K<I1c'e
peut adollcir les eCprits les plus f,Houches?
I?áns
un~
autre médaille ,
' l'indulgen" d'/lug,,/!<
ell ca –
raétériCée par une femme ªmCe : qui tend
l~
'main droite,
&
'qlji tie11t un l'eeptre de la gªuche; P'tr quvr'ge de
la daterie ,
L'inaulgence
préteoque d'Oaav,e n'ét'lit qu'
une politiqlle adroite, que
I~
c'loJonaure des tems l'obli–
geoit d'employen,
&
le feeptre qu'il tenoi! le rendoit
odieux
~
Ca
p~trie ,
,"
Lu
P
arthu,
1"
P
er[ans 'Vouloient d" fquveraim ,
M ais le
[",1
cM!ttlae ppuvoit plaire a"x R omai"s.
(D:
1,)
,
, ,
,
',
INDU L T , f, m,
('}urifprud,
)
i,,4ltltum,
q4i
vie~t
du verbe
indulg<N,
~glJifie
en général une grace aecor–
dée par le pape
a
cerraines perrOltl¡es,
L es
",dules
f'lot
~t1if~
ou pamfs,
On appelle
!n.lules
aa¡fs
des grªces
ae~ordées p~r
le
pape au. cordlllaux ,
&
a quelques autres cqllateurs or–
dinaires , pOllr pouvoir eonférer
1<;5
bénéfiees dépendans
de leur eollation, libremem
&
fans paú vpir
~tre '
"ré–
venus dura11t les r,x mois aeeordés par le
GOtl~ile
de L a–
tran aux colla¡,,,m qrdiqaires , , Ce qui a 'lieu
a
l'égard
des cardinaux,
roit
qu'ils confcrenr feuls ," ou avec un
el¡apitre',
~e
pri v¡lege fllt .eeordé llux cardioaux par
Panl
' 1V,
par une bulle de l'année t
rff,
' &
apres 'lui
Ces Cl)céeffenrs l:ollt pareillement
confirm~',
11 a élé
a\!m -confir mé par J es ' lettres-patentes ," enregiflrées ' au
gr~nd-c~nCei,
'
'
.
Do
tems du méme Paul
1V,
vers l'an
I
roo,
fur les
gralíc¡d plainres
'de
tOUL le
eolle~e
des cardinaux , il leur
fur'" 'encure accordé
pe,. contraélum indultum
&
&om–
p~um,
j"ram",l. [ol<m"i
.orroboral~m,
que le rape
, Le m!me S, e nrien nous en(eigne que les Evéque. [om le. di(_
t,en(~teurs
& .
inJulgenccs, &,'qu'en I..:s accordaot,ils delivreat des
ame.t d.:tenac\ daM le
Purg~uoirc
des
o~tlacle~
.qul peuvent empe.
cb'Cr, ou
I~our
mictlx dlre quí n:tardcnt I'heur(ux moment,
o~
ih
dOlvent juuir de la gloire du 'Cicl : ce
s,
Evéque.
~
Mart)'r
fe plai:u avec rai(",n de ce que certains prétres . s':ubmoient de
fe charger des
billef-Í des S, M3rtyrs,
Be
d'accorder. eux mémes les
indulgences aux
í'éf}jteD~,
'
\ ,.
': '
I
Mai.s corome' lJudques I!.véqlle. proJiguoknt le tréfor
~e~
indul–
gence. (;uis
~x,lmi'ncr
")1
y
avoir de julles raj(oos pour
le,
accor–
Jer. on Icurs
~"l
reftreim 'ce pouvoir :' le Concile de Latran, Canon
cb' a
nomrncmene refc!rYé au (ollv(tuin I'ontile (eulement la faculté
de pouvoir
plUS
ou moios
difflt!n(~r
le cré(or des indulgen'cc:s.
3.
proportipn
des
cau(e, .
&
du be(oin de I'égli(e . (ans limiter' leur
pouvoir .
,,'ou
il rd'¡llte qll'on oe doit pas accorder les indulgences
(ao,
c.1u[~ J~gítimes.
Le
mérne concHe de Latran ,
CAMII. , ..
m
lit
I~
,
¡n[eré' da?,s 'Je corps 'Ju droit canon ., decb r6 (uperftues. nine• •
&.
inutiles,
le,
iqdulgeoces
q4i
poqroienr: étre, ou avoir 6té "lccordées
fans jufteJ
&.
legitimes cautrs ,
l e
Concile
de
Trente
:I~olue
que
de tclle',
in~ulsences
lie (ervenr qU'Q énerver la rigúeur (alutatre
ue la réniteoce,
&.
ñ
enrrelenir
la'
tiedeur,
&::
memc j'inatl:ioó des
6deles d.1"' ce 'qui regárde les Q!lIvres du (alut ,
'
11 Y
a de ' "eux (urtes d'lndulgences , lés unes [oar liO'loitées
&:
aff'l!él:ées pour la remillion.
~
pour le (oLilagcmenr.
de,
peines pen_
dant un nombre /Íxe .
&;
dérerminé de JOllrs ,
&.
d'années ; les au–
tre_~
(one totAles ,
1SC
pleniete" On ne doit
pa.
cependant
anur~r.
• ni
donner eomme uoe chofe ceruine que Dieu a.ccepte ¡oujouu les
indulgc!nce. · en entier.
&
:lvec la méme extenfion que
If'
Papes
y
ont :machée , paree qu'encore que le trMor Jes indulgences (oÍ(
infini ,
Sr;.
inépui(abJé
-3
jamaic, comme A,'lexanJre
YJ.
I'a expliqut!
dans )'extf¡wagamc
J,
,,,,,j,
6'
rtltljjf.
&
qui commence par le mot
V,,;:",;,., ;
iJ
n' y a ;¡ucone convention (;¡itc: entre Dieu
&
le. hom'–
mes pour' la
diminutio~
des peiaes temporcHes que ' la
J.¡~jne
jafti..
•
J
N D
ne
derog~roit
poillt '" la regle des
loO
jours
a
leur pré–
Judi",. ,
cé
qu~
DumoJio appelle le
compilO,
C es forr\!s
de graees ne Cont qu'une réduaion au droit eomm!lfJ,
&
conCéquelllment elle [c,m
favor~bles.
Les
i"d"les pa¡Jifs
lont aum des graees aceordées par
les papes
a
certames peri'onnes , pour pouvoir etre p ur–
vaes de eertains bénéfices li elles Com c3p.bles de les
poiléder, ou de préfemer des clercs
A
leur place, pour
~tre-
eoCuite nommés par le roi
3
un collateur de Fran–
ce ; ces Cortes
d'i"du/es
Coot propremem des graoe,
<x–
pd!ativ<" l'itJd"I.
de MM, du Parlemellt ell de oette
qualité ,
On fubdiviCe l'
i"dult
aaif en
;"du/J ordi"air.
&
,x–
traoráj"aire .
L'inj"lt
aaif ord'inaire ell dnnné aux cardin3ux
&
autres
eclJat.ur~ordiJ1~íres,
leCquels en ,'ertu de ces
¡,,–
¡I,¡ltl
0 01
droit de conférer, nommer ou prtCeoter dans
tous les m oi., meme dao$ les r,x moi. rél• •vé au pa–
pe dans la Bretagoe, fans pouvoir étre pré\'cJlus, ni
erre aíTuJettis aux réferves apollolique<, excepté eelles
qui font
in (orpfJre Il1rl/ ,
[elles que les vacances
i"
cu –
TitÍ r or,:al1á.
II el\ rare au Curplus que le pape affranchiffc los col–
lateu,! ordinaires non-c:lrdinaux de la pré vemion
a
fon
égárd, mais Ceulemeot 3 l'égard des légats
&
viee-
légats,
'
L es
;"dulti
aaifs extraordiD3ires Cont des bulles ac–
."ordée~
par les papes
.\lX
eardinaux
&
autrC$ ecelélia–
(tiques, rncme
au~
p,rinc!s féculiers, comme au,; em–
perelltS, rois de Franee , <Jues de Savoie,
3
I'cftet de les
confirmer
'd~os
le 'droit de oommer aux bénénees dan.
les mois apofl.oIiques
&
atltres .'
L'ind1t1t
du
Parlem.ntde París ell un
inJul•
•
aif
a
l',égard du roi , '
&
paffif
a'\
'é~ard
des eoll.uurs; c'eíl:
une graee puremen,t e,petlatÍve accordé. au Parlement
par les papes : L es hilloriens diCem 'loe ce fUI le
pap~,
Eugene
IV ,
qui
l'~ecorda
en
1431,
a
la prier< de Char–
les
V II.
Cepend.O!
0 0
foutient que la bulle d'Eugeoe
I V, ' ne Ce trouve poiot,
&
qu'elle n'aj..i'lais PllfU¡ 'lU'i!
nlen • poiilt donné de'perpétuelle , ou au moios qu'elk
D'a point tU d'exééution , 'Quoiqu'il eo
¡¡'ir,
ce droit fut
eO~J ~rm~
p9r ga!!l 111 , en 15'38,
a
laprier,e de Fran–
~OIS
1.
&
depuis por Clémem
IX,
Cur les mllances de
L ouis
XIV , ,
'
En vertu de cet
i"d"lt ,
chaque roi a droit
pend.ntCoti regne de placer une oominat,on fur chaque eollateur
ordioaire ou patron, de maniere que r, pendJnt le meme
regne
il
arrive
pluliel1rs
mUlations
de:: collacell rs
()u pa:
trons "
clhaqu~
fuceeíTe!!r doit au rOl une
~"lIa~iun lÍl~
un
tneJU
t ,
, L q officier! qui participenr
a
ce droit
d'i"d"lt da
Parlerocni', 'Coot au Dombre de
3$1;
C.voit, M , 'le
ehanceJier
&
M , l"gardo des
rcea~x ,
L orfque ces deux
fonélians COD! réunies, on donne deux
i·,d,,"s
a
M , le
ehaocelk r, Les
'lttr~
offieiers 'Ca n! le premicr prélident ,
les neui' préúdens-a-mortier, trente-trois conreillers de
la grand'chambre, trois préfidells,
&
lrente-deu,
con~
•
' "
,
fcill~rs
~e
exige.
~
qui dépenrfent de Oieu mérne , On peut (roire qu'¡
';it~e~~li\~~:~~:~~rn g~~rnJal.1~'I~I~~i:c: .dQn,~ni~~~\;~~je:fan:::~;
de I:qblig.ltioq de (ausfaire
a
13 divine julb ce p'ar des Q!:uvres
ri.
pales,
Dt:u
pellt aq{ij
(e
Iainer Aechir par
tI!!
mcme. C3U[t!.\ qui
auroient
ddermí'1~
ICJ (04ver.1lru PontireJ
3.
a~or4er
-d1:$
indul~ences:
Les jubilés ne lont auncs que
de.
cQnceffion. d'indulgt'nce:. ple_
nieres, 3VC:C la faculté de pouvoir dan! ce, ' (ainu (ems érre ab(ous
de tOUS cas rc(crvé., '
~
des
cen(ures qu'on pourroit ¡tvulr cncou..
rues ,
&:
d'éere
ai(pen(és
de qud qLlcs vb.:Ult G.mplcs , ou .I'en obre_
nir la cocnmutatÍon ,
&
de pouvolr enlio Jouir
de:
diver[c.
&,
(cm.
blables guces (pltirueJles,
'
'
1'
o
11
IIC
'm'ap~lttient
pa. de parler contre les
~bus
introduiu dan.
la
dif!:ribution des indulgences .
&::
dont
on
(.:m
pompc
'd;tn,
(OUt
!~ f~~:e?,~tr~~u~:s( ~~.~~ da~~ 1~!~%i~ft~:d~~n.v~n~:~J
1
1
:
e
r~~~p:?:~
des (acremens dont 00 ne sOapproc:he que trop par halJitude plurót
que pAr
de~otion,
8f
par :trnour,
&:
puur nou,
purifi~r
de piu,
~n
"lot
~ :~y:c~b~;s ed~~:l:le~~~~ru:sd~~~it~~ls :':~~u~~;c~Je:~~:trieJqu~~
pieti:. ,
&
de r.:ligion, m:,lis qU'ón doit remedier
a
rou.t ces
ahu.
~omme
on ::1 'fait pour
h:s
indulgencc:~ :
("'cA: le:
(ouv~rain
paftcu[
dc l'tglife
'luí
les di(RCn(e pou'r
l'av3n~ge
(piritud de l'éCli(e, Me
(eroir-iI permis d'ajourcr que le pechO:=llr vraiernent contrit .
&
ab(ou,
Jegitimenu:nt par
le
iacrcment de pénilence . ne doit. ni (e pre_
valoir des indqlgcnces plenicres .
~
des
auues pour (e di(pen(er
de
f.lire pénieence de
Ce,
(auteS p¡\(ft cs. paree qu.:
, 'jJ
n'cn a
p:u
befoan pour lui mEm.: , clle {erviroit
a
lui ::1c9uerir
&.
a
lui mé_
riter une rccofJl?C=ncc: dans le ciel:
iI
ne dOlt pa. auffi néglige[
de (... roeure en'
ét.:u de
t;tlgner le1 inJulgences . (an. rien ornet.
tre de rout ce qui e!t comrnaodé
la
cet égard, par
ccUx
eles (ou–
verain! Pontifc" qui peuvcnt avoir accordí! cel inJulgeocef,
&:
par
(el
paneau
1é~i~i(Qe~
o
(.A~
l