IND
<\uelquefois les juges
a
ordonoer un plus amplemem in–
formé meme quelquefois
:l
condamner I'aecufé
it
iubir
la
qoeflioo 5'1]
s'agit
d'Ull
crime
C3pilt\l;
ce
qui ne
doje
lIéanmoins
~tre
ordooné qu'ayee beallcoUp de eireon–
fpeaioo. anendu que les
indutf
les plus forts
Com
fou–
vem trompeurs . On eo a vu des elemples bito feolibles
dans les afi":tires de L ebrun
&
du fieur Langlade. Ch.–
rondas,
l. /X.
,hap.
l.
rapporre auffi le ca. d'un mari
'1De In Cour étoit (ur le point de eondamner
it
mort, eom·
me .yam !\té fa femme , laquelle heureufemeot pour lui
fut alor<
rcpréfent~e.
(A)
INDICTION, f. f.
(Littlrat.
&
Chron./o{. ) I'ill–
JiOi.1I
en
en Chronologie un eercle de quinze anoées
julionnes aeeomp!ies.
JI
faut fayoir que ce terme a d'a–
bord fignifié un tribdt que les Romains pereeyoient tOU–
ces les années dans les provinees, fous le nom
d'mdi–
l1i. tributaria.
11
efl vralfemblable que ce tribut "étoit
levé poor la fubfillanee des
C"ld'15,
&
particnheremenr
oe eeus qui .yoient feryi pendant quinle aos la répu·
"Iique. Quoi qu'j) en f(,it, lorfque I'écat de I'empire ro–
main ehallgea de faee
COIIS
les deroiers empereurs, on
conferya le lerme
indiOi.,
mais on I'employa firnplc–
ment pour marquer une efpaee de quinze
atlOéeS.
00 chercheroir inutiJemem le tems ou ¡'on commen–
~~
de fe feryir de
I'i"diai.n
nans de dernier fens, on
l'ignorera toujours. Ceux qui diCem que Conflantln ,
apres
a
voir aboli les jeux féculaires
&
yaineu M Ixen–
ce,
introduilit I'époque de
l'i~diOi.,.
au mois de Se–
ptembre
312,
deyinent fans doute, puiCqu'i1s ne peuvent
pas rapponer la preuve.
On o'a pas mienx
d<:m~lé
!'origine
&
le cotnmen–
cement de
l'i"diOiQn
romaine, ou fi 1'0n Vel1l pontifi–
cale; ce
f~~ol)d
p'Jint d'hifl"ire efl encore un des plus
obfeurs . Le
P.
Mabillon s'efl donné des peines inuti–
les pour l'éc1airair,
&
Du9ang~
n'a pas c!lé plus oeu–
feur d3ns fon Glorraire.
Ce q\I'on I:'ir de yrai, e'efl que les papes, apres que
Charle'Dagne lel cm
r~nrlus
(Ouyeraens, commencerenr
ii
dater Ien,s aaes psr I'année de
l'indiOi.n,
qui fut fi–
lOée 3U premier janvier
313
de l'an de J. C. auparoval)t
ils les dnoient par les aunées des empereurs;
&
enñn ils
les
001
datés par les 20née5 de leur pontificat, eomme le
prouyc le ¡"vnade que le pape Jean
X V.
tillt en 998.
.-'.. ujouTd'hui la eour de Rome, pour empecher les
fau(fctés q"i pourroient Ce eomme¡tre dans les ?roYifions
de~
bénéliees, dans les bulles
&
autres elpédltions, en
y ehangeaO! les d.tes, • imaginé de les multiplier, d'y
en ajoater de
peti~es
aux gr3odel,
!i?
d'y rappell.r cinq
ou
hx
fo.~
la
rn~me
date en pluOeu.s mOl)ieres, ce qui
eO uoe pré"uti"n exeellenre; ear
Ji
le faulfaire n'altere
qu'une partie des dates, il fera refllté par tOutes les
~u
tres,
&
s'" les altere
ti
\\tes, il fera faeiJe de découvrir fa
foorbcrie, en
y
re.~ardellt
de pres.
.
L es gr"ldes dates de la
chaneel,~rie
font I'année cpu–
rante de
N. 5.
&
c<1le du pape régnant . Le. perites da–
tes
tom
les
3nnées
cnurauteS de
l'lndiélioll,
du
nombre
d'or,
&
du eyde f(,ioire .
.
.
Pour emeodre la date de
l'indi!1;.n
romaioe aauelle,
iI
faut fe rappcller qu/elle o été fixée au prem1er J1n–
v ier de I'an 31j de I'ere eocnmüne, dloa il fllit que I'al)
312
aY<lit
do~ze
d1indiOi.H,
qr divifam 311. par IJ"
iI
reil,
,¡
i
par, cQnféquent un a lilppofé
qué
le eyde de
J'inai{lion
cOlDmeneeroir
~
'.ns ayant la naimlllee de
J.
C. fup'putation
tiaive
qUI n'a
~ucun
rapporl avee )es
mouvcmens
eél~t1es
.
MJintenant dOl).e fi vous voulel fayoir le nombre de
)'indi.'li."
rqmaine qui
répond~¡¡
une année donnée ajoa–
te~ ~
a
I'année donnée, diyifez l. romme par
1
J", ce
qui relle apres
la
di"yilion
I
fans 'a"oir égard au'quotieot,
"fl le nombre de
I'i"didio"
cherehée.
.
•Si I'on YOUS ' demnndoit par exemple le nombre de
l'indiOio;,
papale qui 'répond
a
'I'am)ée '700, vo'us ajotl–
terel 3 ¡¡ t700, vous diyirerez la tomme de 1703 p3t
J
J"' le reOe de la divifion donnera
8,
qui eU le nombre
de
l'i"diO;."
de Jlan 1700.
. De méme pour trOllyer
l'indiOi."
de I'an 17f9,on
a¡otl,era
3
a
17J"9 qu
i
feront 1761.; on divifera 1762
par t
f,
le rene de la divifion donoera 7 pour le nOmo
bre de
l'indi
{li.IJ'
que I'on ehorehe' meme opération
a
l'égard de tou!e autre
~noée.
'
L'indi[li.n
dan~
Con origie!e I)e défignoit point, eom–
~e
on ) a
d~Ja
dlt, une époque ehronologique . Ce mot
vlent
~ll
latiq
i,!diélio,
qui fignifie
dlnonciation
t
ortion–
pan«.
Le tems de
!li'f.dtOiM
des empereurs romains
él.oit
~elui
0\1
I'on avertiíTqii le peuple de payer un' cer–
tun trebut,
&
eClle
indilfi?n
iropér,ale avoit !iell vers
13
fin
de, Sepfembre ou au eom¡neoeemenr d'Oélobre,
paree qu al.urs la
rc!eolt~ ~'"nt
taite , le peuple pouvOlt
payer le
trt~~t !l~donné, ~TlbUI,!~
¡lIdiau,,". (D.
J.)
IND
INDIENNES,
r.
f.
(Com",,'«.)
nom fous lequd
on eompreod générslemem ,.. lCile, pe,"tes qui nous
viennem des lodes.
Voye~
I'artide
TOtLE
PEI"T~.
INDIENS, PHILOSOPHIE DES,
(Hrfl.
de
la
Phi–
lofopbtt .)
On préteod que la
PhilOro~hie
n
ptfU de la
éhaldée
&
de la P<rfe
nUi
Inde,. Quoi qll'il en foit,
les peuples de eerte eourrte éeoieot en fi grsode répu–
tatíon de fagelfe parmi les Grees, que leors philorophes
n'om pas Mdaigoé de I<s vilieer. Pythagore, Démo–
erite, Anaxarque, Pyrrhon, Apollonius
ti.
d'Jutre,.
ti–
rent le vOy3ge des Indes ,
&
allerenr eonverfer avec les
br3ehm3nes ou gymnnfophe!les
i"JttllJ .
L es fages de l'lnde ont cié
~ppellés
brachmalltJ
de
Enehme iond:ueur de
13
feéle,
&
gymnofoph,fJtJ ,
ou fa–
ges quí marehent ouds, de leur ""temeor qui 111i1roit
ii
déeouverl la plus grande partie de leur eorp .
00 les diyife en deux Ceaes, I'une des
brarhm.•"tJ,
&
1':turre des
fomalllolJ;
que(Ques·uns funr
mentio1l
d'u_
ne Irolfieme Cous le nom de
l),a",na .
N ous ne fom–
mes pos arret inilruits fur les caraa<res partienli" qui
les dillinguc,ieOt; nuuS fovons feulement en générll
qu'ils fuyoíen, la fociéeé des hommes; q 'Hs habitoicnr
le fond des bois
&
des cayern< ; u'ils meno'em la yie
13 plu aultere, s',bflenant de vin
&
de la ehair des ani–
maux, fe nourifT.1nt de fr"its
6<
de léllumes,
&
C,) U–
chane fur la eerrre nue 00 fur
des
pe.ux; <\u'ils étnient
fl
fon anaehés
a
ce
genr~
de vic, que
'luclqu~s'unl
.p–
pell<!s aupres du gr3nd roi, 'répOllditcnr qU'll
p
'uvoir
venir lui-rn o>me s'il avoit quelql¡e ch"le
it
npprendre
d'euX' ou
ñ
leur commallde r
.
11, foulfrniem al'ee une égole eoní!onee la ehJleur
&
le f",id; ils era gnoient le commeree des fcmm.s;
li
el–
les font méehanles, diCoit nt·ils,
iI
fau, les fuir parce
qll'elles 10m méeh'n!es
¡
{j
elles fOil! b'>OlIes,
iI
fau t
eneore les fuir de peur de s'y .mehor .
IJ
nc fam pos
que eelui qui fail (on devoir du mépr s de la douleur
&
du plairtr, de la mOTt
&
de la vi< / s'.xl'o'ce
it
deye–
I)ir I'erdaye d'un autre.
II
Icur éroit indilférenr de yivre
0 1
de mourir,
1'+
de
mom;r 011 par le feu. ou par I'cau, ou par le fer. lis
s'.ifetDbloient ¡ellnes
&
viaux aurour d'une
m~rne
I3ble;
jls s'imerrogeoiell¡ récipro,!uer¡¡cnt fur )'crnplo; de
\3
jouroée,
&
I'"n ju; eoit indigne . de mO[1<:er eelui qui
n/avoit rieo dlt, l":ti[ ou penré de
b.en.Cenr qui avoiem des femmes les reuvoyoient
.11
bout
de cinq ans,
G
elles
~toient
Oériles; ne les a?prochoient
que deux fois l'.nllée,
~
re croyoiel)¡ qóines
eoy~r
la
nature, lorfqu'ils en
3voieut
c,!u deL1x
enf~lJs,
l'un pour
elles, )'autrc pour eux.
Buddas, D alldamis,
Cal~nl1s
&
Jarcha, fom les plus
e~lebres
d'entre les Gymnvfophifles dont
I'hi(loir~ ~n
ciellne
nOl1S 3
conlervé
les notns.
BIlJdas fonda la ftae des Hylobiens, les plus
fauy~
ges des GymnofophiOes.
Pour juger de U,ndamis ,
ji
faut I'cntendre parler
i
Alexangre par la bouehe d'Onélierit<, que ce prinee
dont I'aaiyilé s'étendoit
:l
toUt, envoya ChC2 les Gym.
nofophifles , " Dites
it
vOlre maltre que Je le loue du
" goüt qu'il
a
puur la flgelfc, au mllieu des alfaires
.. dont un a!!tle feroit accablé; ' qll'il fuie la mollelfc;
"
qu'il ne
conronde
pas 1:1 peine avec le era vail,
&
..
puif~ue
Ces
philofophes lui ticnllent le m';me
l.nga~c,
.. qu'il les éeoute. Pour vous
&
vos
Cemblables, Oné–
n
fierite" je oc defapprouve yos fencimells
&
yotre eoo–
" dui,e qu'en une eh ,fe, c'efl qlle vous préfériez la loi
.. de I'homme
a
celle <le lo nJ[ure,
&
qu'~yee
toutes
.. vos connoiifances vuus jgnoriez que la meilleure de–
.. meure ell !OdIe,
mi
il y a le moios de loins" pren–
" dre " .
Calanus,
a
qui I'envoyé d'Alerandre s'.drerra, lorr.
que
ce
'prinee
s'avau~a
dans les Jodes, débuta avee eet
eovoyé par ces mots ... Dépofe c({' habit,
e~s
fou)iers,
" affied·wj
n~d
fur ceue pierre,
&
puis nous
con
ver"
.. feroos " . Cet homme d'abord
r,
fier, Ce lailfa per–
ruad" par
T~.ile ~e
fuiyre Aleundre,
~
il en fut mé–
priCé 'de route la nation, qui lui reprocha d'3yoir aeeep–
té un autre maJtre que Dieu .
A
Juger de Ces mreurs
par fa mOr!, j)
ne
paro!t pas qu'elles fe fuf[ent amol–
lies. Eflimant pqnteux d'atteoqrc la ll10rt, eomme e'é–
toit le préjugé de Ca Ceae
~
il fe
tir
dreífer
un
bucher,
&
Y
monta en Ce félieitant de la liberté qu'il alloit Ce
procuror.
AI~xandfe
tO!lehé de cet héroiTme in/litua en
fon hOllneur des
eombat~
équertres
&
d'autres ¡eUI .
Tout ce qu'on nous raconte d'Jarcha efl fabuleul.
¡'es Gymnofophirtes reeooqoiífoient un D ieu fabri–
eateur
&
a¡lminirtrateur ' du monde, mais eorporel:
\1
avoit ordonoé tout ce' qui eC},
&
vcilloit • tOQ¡.
. . .
Se19!l