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1 N D

Jou rs de f.ire on f:10I pas . Ce n'en jamai. la ra,CoD,

m ';i, la dreon(lanee qui les d.,ermine. C'ell le demier

qu kur parle qu'ils eroyeo, . Si I'on pOllvoi, eompa–

rer les mouvemen. de l'ame qui délibere o eelui d'uo

pendule, eomme

00

di.lingue daos le mouvement du

pendo le

I'innallt ou

íl

commence

:i

fe monvoir, la

du·

rée de Ces o(cill1tions,

&

l'inllan, ou

iI

Ce 6sc; dans

le m ouvcme", de l'eCpri, qllí délibere,

iI

y

auroi, le

mmnent mi I'cxamen commencc. la durée de rcxamen

ou

1

'i1Zdr!cijion

,

&

le:

moment

ou

l'indl,ijiorJ

ceU"e ce-

lui de la ré Colu,ion

&

du repos .

'

1

N D E'e L I N A BLE,

adj.

'"me de Gram",,';re.

On a dillingue!

a

l',,,iele FORMATtox deux (ortes de

dériv.,i~""

l'une philoCophique,

&

l'autre grammadeale .

La dérlvodoo philo(hphique

Co"

a

I'expremo n des idées

aeeefroires propros

a

la na'ure d'une idée primitive . L.

dériv.ti

'ln grammatieaie

(eet

a

l'expre!lioo des poinrs de

vlle Cous leCquels une idée prineipale pem

~tre

envira–

gée

d.ns

l'ordre anal ytique de I'énonciation . C'el! ladé–

rivatio" philoCophique qui forme, d'aprcs uoe

m~me

idée

priIn:t¡\lc,

des

mOlS

de différentes

efpeces

l

00

\'011 rClrouve

une me",e racine eommune, fymbole Oe l'idée primiti–

ve, avce les additions différ<nt<S dellinées

a

repréCenter

l'idée Cpécifique qui la modifie, eomme

A.'Vlo, AMor,

AMicitia

~

/lf'd'cIIJ; A IWanter ,

AMotor;;, A.Wir; ,

&c.

C'eft la dérivation grammaticale ql\i fait prendre

a

un

Jn~rne

m.:>t diverfcs infle ..

iolH,

Celoo le'i divcrs aCpeas

COL1S leC'luels

0 0

env¡fa~e

dans l'ordre aoalytique la me–

me idée principale annt

iI

eft le fymbole in variable ,

comme

AMICtu, Af1¡IlCi, AlIlICo, AMICum, AMI–

Conon,

&c. Ce o'el1 que

rel:uivement

a

cccte

feconde

• Cpeee que les Gratl1mairiens

emploi~nt

les termes

dl–

clinab/e

&

indlclinabl•.

U

n limpie eoup d'reil jetté fur les c:\ifféremes efpe–

ces de mots

1

&

r

Ur

I'unanimité des urages de

lontes

les

languc

a

cet égard, conduir naturellemcm 3

le~

parta..

ger en deux elaUes généralcs, caraaéri(ees par des dif–

fércncl!s purement

m2térielles,

mais pourtam clfentielles,

'lui

Com la

d/c/inabi/i,1

&:

l'indl</i"ahi/i,l.

La premiere eI.fre eomprend tOUtC;S les eCpeces de

'mots qui, dans la p\¡lpart des langues, re,o/vent des

inflexion~

dellinées '" détignq les

div~rs

points de vúc

i ous leCqucls l'ordre anal

y

tique préCente l'idé. plÍncipale

d leur fignifie'lÍon; ainfi les mots

dlcli"ab/e.s

fom

l~s

no¡ns, les pronoms, les adjeél:ifs

&:

les verbes .

La feconde e1afre comprend les efpeces de mols qui,

en

qurlque langue que ee CO!I , gardenl

d.ns

le diCcours

u n~

f<>rme ,immu.b\e, p.,ee que l'idée principale de leur

li~l1ifieatinn

y ell tnuJours enviCagée Cous le

m~me

.Cpeél:; ainti les mQts

indlclinabin

CO,nt les p,,!politions,

les adverbes, les conjOl\éllons

&

les /nter¡ea/ons .

L <5

m OlS

c..nfid.érés de eette mmier. n,n,

.ffe lltic/–

/ement

J¡dinablcr,

ou

~:J't"titllc:"u~t

inalc/inabln;

&

fi

l~unan;mité

des ufa.!es combinls dec;

lal\~ues

ne nous

trompe pas Ii', ces deux propriétés oppoCécs, elles naiC–

Cent

eff~él:ivcmcnt

de la nature des eCpeees de mots qu'

elles différencl<nt,

&:

l'exam,.n "i¡-"nné de

c~s

deul el–

raélcres cloít nous eoncuire

¡,

la eonr\Oi(faoee de 11 oa–

ture meme dt!s mot$ , comme

l'cx.,ame"

des

cffet5 con–

duit

la eonllo'france des cauCes.

f/oyet.

MOT.

A,.

relle,

iI

ne (<lut pas fe m¿prendre CUf' le vérita–

ble Ceos dans lequel on cloit ent<ndre la.

dlclinabilit/

&

l'indle/in ,I,i/ill <ffcntie/le.

C es deux expreffions oe vcu–

lent

dir~

que 1, po.ffibilité ou l'impombili,é abrolue de

varier les infl.exions des mo.!s rel.tivemellt aux

va.es

de

]'ord,re a"alytiqoe;,

m.a.is

la

dtclinabi/itl

ne CuppoCe point

du roll.t que la varia.tion aél:uelle des in Hexions doi'le

~tre

admire

nécerrairemenc, quoique

l'inde&lill4bilitl

l'exclue nécerr,iremenl;

c'eO que

la non

exinenc~

eO

utle li.ite nécclraire de l'impoffibili,é; mais l'exiflenee ,

en CuppoCant la. pa ffibilité, o'en ell pas une fuite tlé–

eefraire.

En effet, les molS efrentieJlemenl

dlclinab/"

ne Con!

pas d¿elin.'s d.1ns toures, les langu,es.

&:

da." celles ou

ils [00: dée:inés , ils neol'y fon t pas aor m<1mes égards .

Le vqbc, par

ex(mpl~ ,

décliné pre[que par-tout, IIe

l'dl poi", dans la langue fran<tue, qui ne fait uCage que

de

I'inúnit¡f~

la. place qu'il o.ccu?e

&:.

les. mots qui l'ae–

eompagnent déterminent les divec.fes 'peliGations dom

il etl fufeepliol",. Les noms qui' en gree, en latio, en

~lIemand,.

re,oiveot des numbres.

&,

des ea,S, ne re,oi·

vent que dc.:s nOlnbres en

franc;ois,

en itaJien, en efpa–

gnol

&

en .nglojs, qU'Jique m.ints Grammairieos ero '

yent y voir des

Cll$' ,

au moyeo des prépollJipns qui les

remplace", effeél:ivemeQt, mais qui ne le (onJo pas pour

cela . Les verbes larios r¡:<>nt que trois, modes. perCon–

nds , l'indicatif, l'impératif·

&

le Cubjooélif : ces trois

modes fe trouvem auffi eR gree

&

en

fran~ois;

mais

IND

551

le; Grecs ont de plus un opt,tif qui lenr ell propre,

&

oous a"oos

llll

m ode Cuppo(i,if qui ,,'ell pas dans le¡

dcuK autrO< langues,

11 Y

a dalls les diverfes longu« de la 'erre mille va–

ri¿,és femblables, Cuites naturclles de la licené de I'ufa–

ge, décidé quclquet()is par le génie propre de ch.que

.diome,

&

quelquefois par le limpie hazard ou le pur

c.priee . Q ue les noms ayent eo gree, en latin

&

en

alkmalld des nombres

&

des eas,

&

que dans nos lan–

gues

analo~ues

de l'Europe

iI~

n':\yent que de

nombres,

c'eO génic; l1lais qu'cn lalin, par exemple,

ou

les l10ms

&

les adJeaifs

Ce

déclinem, il

Y

en ait

~uc

I'ufa¡:e

a

privés des inHexions que I'aoalogie leur deUinoit, e'elt

onard ou caprice.

11

me

femble que e'ell aum caprice ou hazard, que

ces

noms

ou ces

adjeaifs

3nomaU);

foictlt

les Ccuis qu'il

ah pHI aux Grammairier.s d'appel ler Cpéeialement

indl–

dinabln.

J'aitr.crois

bC!lUCOUP

mieu:\" qoe

eeHe

dénomi–

,,"tion ea, été réCervée

pe ",

déligoer

la

propriété de

tonce

unt efpece, en

y

3Jo-fttaot

1

ti

I'o n

cut

voulu,

la

dillinaion de

l'indldinnbi}itl

o:uurellc

&

de

l'tndldi–

nahilitl

ulbelle:

dans

ce cas, les

3nOmaU );

done

iI

s':tgit

id,

3nroient

du

plutÓt

re

llQlnmer

;ndldinlJ qu

'in.lé

dinaMo,

parce que leu r

indl clinabilitl

efl un fdit par–

ticlllier qui

déroge

a

l'analo~ie

commune par

:lccident ,

&

Don

une fu ite de cette analogie.

Quoi qu'.l en Coi, de la dénolllination, ces anomaux:

indlclinahln

n':tpPOrlenc

d3.llS I'élocmion latine 3ucune

éql1ivuque;

&

i1

en

d'un

II

rJ¡;C

bien

ent~ndu,

'luand on

fair

l'analyre

d' unt"

nhrare l::nint!

ou

il

s'en trouve , de

leur a[[ribuer les mc!mes

fl)na"ons

qu'su,.

mOlS

dle/inls .

Aiofi eo analyfant eeue propolition inlerjedive de Vir–

gile,

eo,.,tu

f<rlt

i/le,

iI

ell fagc de dire que

cornil

eft

:i

I'ablatif eomme complémellt de la prépolitlon Cous–

entendue

~lIm

(3VCC),

quoique

eornu

n'att réellement

aucun

CllS 3U

fin!.!ulier : c'efl faire allufion

el

I'analogie

lat'ne,

&

c'eO comme

(j

1'00

d¡{hit que

~O'·l1U

:mroh

~t~

mis

3.

l'ahlatif,

Ii

1'"faJe l'e(¡t

dle/inl

comme les

SUlrCS

noms. J'avoue eepend;nt qu'iI

y

auroi, plus de juflc([e

&

de vérlté

fe fefv ir

plttt(\r

de

re

tnllr eoodít:onoel

que de l',ffirmation pOlitive;

&

j'en

ufe ainli quand il

s'a ..... it de l'infinitif qu;

en

un vr3 i nom

ind~cliH"b/~:

dat~s

turp,,: e/l.

m~;tiri.:,

par

exel1lple ~

je dis, que

l'infi–

'l¡lii'

mentir;

ell le

(ujet

qu verbe

~fl,

&

qu'il feroit

au

naminatif s.'iI

étoit

.dlc¡;nab/~ : dan~

dam.arc

e~plt,

que

c/omare

ell le complément objeél if de

'!Epi;,

&

qu'¡¡

fero;,

it

l'aecuCatif s'il étoit

d¿c1inal:i<, &e. l/oJe<.

Ix–

F IN1"T' F.

M ais

~e

qui en rl(fonnable par <"pport

a

la phraCe la–

tioe, Ceroi, rieieule

&

fa", dans la phrafe fra n\=oiCe. Di–

re

q u~

daos

,'Gbli¡

aH roi, OH

roi

~ll

au dalif,

c'ell

in–

trOd\li1:e daos

nOlre

lan~ue

un

Jaq~un

qui lui ell écranger,

&

Y

CUppofef uo.e aDalagie qu'clle oe eonnoit

pa.~,'

/1"1.

'.,;e ..,

.

(' B . E . R. M.)

IN DE'F 1NI, adj.

(Glamb.) f/oJe<.

INF tXI.

h <J;tÉFtS',

(Gramm.)

ce mot ell encore un de eeux

que les Gramm3icit.-nc;

E;tnploicm

camIne

techniques en

diverres

occa¡'ions.;

&

il lignifie 13. meme chofe

qu'in–

determiné.

O.n dit

fens

inalfini ,

anide

indéfini ,

pro–

no m

indlft,,¡,

tems

indlftni.

le.

Sem indljini.

" Ch<\que mot,

di,

M. du Mar–

"

f~is

(Tropef, parto

Il/.

arto i¡, pago

2.33')'

a une

"

certaine fígni6cation

daos.

le.!

difCQJus,.

autrement

il ne

" fignifi eroit

rlen;

mais ce fens,

ql10ique détcrminé

(c'ell-a-d;re, quoiqnr; fixé a ':tre

,<\ ).

no marque pas

"

t~mjou~s

préciCé'ment un

t~l indivi~u,

un.

tel pa:ricu–

her;, alllfi on appelleJem

",dl ter.m",lou mdljj.m,

ce–

lui qui marque uoe idée· vague. une pcnCée gé'néra–

l~,

qu'oD, ne fail poinl lomber

Cu~

Ul1 obiet partieu–

I¡er""

"

Les .¿jeélifs

&

les verbes, conlidérés en

eu.-m~mes,

n'ont qu'un feos

¡"dljini,

par rapport

a

l'objet: auquel

leur lignifieadon eft appliquable:

grand, durable ,

expri–

ment

a,

la vérité quelque

~tre

grllnd,

quelque objet

dll–

rab/~;

mais..

cel

erre,

cet objer ,

e.ll-

ce un efprit

00

11~

eorps? e!l.. ce. un. eorps animé ou, inarumé'?' ell- ce un

homme ou; u,ne brute?

&e.

La, n<unre d.e l'ctre ell

in–

dlftnie,

&

ce n'e.!l· que par des

ap~licalioos, partic.uliere~

que

ces mots

fortir:onr de ce,ne

indéterminadon.,

pour

prerulre uo Cens

dlfini,

du..moins,

a

quelques

~g;¡[ds;

un

grand

homm~, un~

gr.an.de

entreprife,

1tn

oll'lJ.r;ag~

au"

r.ab/e

, une eJlime

dur.ab/e

'. C'en la me me chpCr; des ver–

bes eooudérés hors de· toure applic3tioo.

Je di.. que: les. apRIiGatioos, partieulieres lireot ces. mots

de leur indéte,mioation,.

d,,-moin¡

'1'''/'11(<[

/xards.

C'eft q)le, lout<: applicatioD qui u'c.!!: pas abfo.lum.eot in–

dividueHe

00.

fpéci6que, e'ell-o-dite qui oc rombe pas

précifémeot Cur un iodividu ou. fue toute: une efpeee,

l,i{fe

\