1 N D
l>~
/le
four,nit comme elles des
le~ons
jndireéles. JI fut
~I~giné
pour prouver aUl,rois que I'amour des
fUJ~ts
.clt ¡l'appui da trone,
&
<ju lis fo", fa force
&
fa pUlf-
.(~oee.
f/oye;¿
ECHECS
CJ'"
du).
.
.
C'tlt
au~
¡ndu
que les aneiens gymnoCophlfies
vlv~ns
dans une liaifon teodre de ma:llrs
&
de felltllllens, s é–
c1airolclH des Seiences, les
ellreign~íellt
a
.I~
)ellnefie,
&
Joullfoient de «vellus alfurés, qUI les lalHOIent élU–
,dicr
laa.s
embarras. Leur
ilmlK~n3tion
t)'é.lOit
lu~Juguéc,
Di par I'éelat dcs grandeurs,
1~1
par celUI des rlchelles .
I\kxandre fot cuneux. de VOl[ ces h.ommes rares .; lis
viur<IH ii res ordres; lis refufcrem
fe
préCens, IUI dl–
«lit qu'on vlvoit a peu de fraí, dans kurs retraites ,
&
qu'lls étOlem aill,gés de cOllnoltte un li grand plinee,
oeellpé de la !'Ullelle gloire de Mfoler le monde.
L ':\ Ilrooomie,
ehang~e
depuis en Afirologie a été
cultivée dans l'
¡»de
de teQls 1I11111émorial; on y
divil~
la rome du fuleil en dume parties; leur .nnée eon¡meo–
~oit
quand le fokll emroit
d~ns
la eonllellation '1ue nous
'nollllllons
le 131lier;
Icur, lemaines furem toaJours de
fept JOurs,
&
ehaque Jour porta le nom d'une des fept
planeles.
.,
L'Arithmétiquo n'y étoit pas [}loms perfcéllonnée; les
ehiffres dont nous· uou' f«vons,
&
qUe les A robes ont
apponés en Europe du tems de Ch.rlemague, nous vien-
nCIH
dt:
l' l nde.
.
t
••
L es idées qu'ol1t eu les lodlens d un Etre 1I1finlmenr
fupérieur au). :lucres divioités, m,arquc;Ot
au · moit~s
q.u_'lIs
n'adoroi.m autrefoi qu'un feul D leu,
IX
que
le
poltt~éllm~
ne s'ell imrodoit che', eux, que de
I~
mal1iere <lom
i\
~'cll
imroqtiit \:he7. 10US les
peupl~s
ido!!hres . Les
Br~milles fucceffeurs ces
Brachm~lIeS,
qll' I étolent cUX-me–
mes
Oc,
gymlloCo phiQes, y
Oll~ ré~andu
I'erreur
I\¡
I'a–
brutiffcmellt; ils ellgagcllt quaI1t1 lis peu veut les femmcs
a fe'jener dai" de.
bue~<:rs
all lllnés fur .Ie eorps de.leur.s
maris, Enfill, la luperllm:m
&
le
delpotlflll~
y om etuul–
fé
I~s
SeienCts, qu'on y venoit apprendre dam les Icms
reculé, .
. La nature du c\imat qui a dotlné ices peupl.s une
foibleffe qui les ren<l t¡mides, leur a donll': ?e mt!!lle
une
im~ginatio~
li yiye,
'lu~. tOu~
ks frappe a I'e.xees:
Cett~ d~lieatelle,
eeue feollb!l!té d organes , leur fal! fu"
touS les périls,
&
le> leur tal! tOUS braver.
Par la
me
me r3¡fot! Ju elin)'t, ils croient que le re–
pos
&
le néar¡t fon t le fonáemen't de tomes, chofes,
&
la till 011 el\Cs abotlliflem. Dans ces pays ou la ehaleur
<xc.m,·c
~ee"ble,
le «pos ell fi déliekux , que ce qlli
réduit le caeur all pur vuide, parolt namrel;
IX
Foé lé–
gislaleur
de
1;
¡';de ,
a fuivi ce qu'i} femoit,
lor~qu'il
a
m is les hommes dans
UI1
élat extremement
p~l!it.
Ce qU'on peut rélumer en
g~néral
du valle empire,
[nus le 'Joug duquel fom les pauvres Ilidiens , c'ell ,qu'j1
efi indignemem gOllverné par ceO! tyeans, fUUlnts a un
empérc.:ur
dur '
CIJlllme
eux,
amulli
cun;lInc.:
e~~
daos les
déJie~s,
&
qui déxore la
!~bfiance
du pcupl..
11
o) .a
pOlllt-la de tes ,;rallds tribunaux
perman~n.s. , ~épolllal,"s des lois , qui protcgcilt
le
foible eontre le tOI(. Un
n'ell eonno'l aueun nI dans l' lndoullan, ou le Mugol,
ni en Perfe ', ni au Japon, oi eu Turquie;
c<pen~a\l,~
11
nous jugcuns des .utreS lndiens pae
ccu~
de I.a prelqll
tic
en-de~a
du Gange,
~ou.s
de\'oqs
fellti~ combl~1I
un gou–
vertH:rheOt
modéré (CIOIl 3v31H3geux
a la
1l3[Jon.
Lc:urs
ufages
&
I~urs
cuOtume., nous
pr~fcmenr
des peuplcs
aimables,
dou~ , .
&
Ico.dres, qui
tr~itent
lems
ercl~ ~es
comq¡e Icms elltans, qUl
001
étabh che? eux uu pem
oomb're de peines,
&
IOOJours peu féveres .
L'adreffe
&
I'habileté des Indieos dans les Arts mé–
chaniques, h it elleore I'objet de oo!re étonnemeor. Au–
cune natino ne les fu rpafie eo ce genre; leurs orfévre.
travaillenr en
tili~rame
av<e uue d¿licate1Te iofinie . Ce5
peuples favellt pellldre des
~~urs ,
&
dorer fur le verre.
ün
~
des vales de
I~ fa~on
des lodiens propres
ii
refral–
chir I'eau,
&
qui n'ollt pas plus
d'é.~aiITeur
que deux
feuilles .de p,apier eollé.s
enfembl~.
L eur
teinm.reOC
per~
rien de fa eouleur
a
la leffive; leurs émouleurs fabrl–
quem artilleqlem les plerres a
~mouler
ayee de l. la–
que
&
de I'emeril; leurs
ma~ons
carrellem les plus gran–
des lalles d'un efpeee de elmem 'qu'ils font avee de la
brique piiée
<&
de ' Ia chauI de coquillages, faus qu'il
paroille autre chofe ,\u'une feule pierre beaueou? plus
dure que le tufo
., .
Lellrs toiles
&
lems moulT.lines font fi belles
&
fi fi–
nes, qlle oous ne oous laflons point d'eo avoir,
&
de
1..
admirer. C'efi
cep~udant
aceroupis au mil.ieu: d'uoe
cour I ou fur l.
bo~d
des ehemins, qu'i1s travaiUenr
a
t;e~
belles morchaodlfes; fi yecheichées
d~n~
t"¡¡te l'Eu–
oope, ¡nalgré
I~s
lois
fri~oles d~
prinee. poor en em–
pecher le d¿bit daos leurs états . En un mot , eomme le
1 N D
di! I'hifiorieo philoCophe de ce fiecle, nourris des pro–
duélioos de leurs terres, vétus de leurs étoffes,
éclairé~
dalls le ealeul par les ehlffres qu'ils 001
trouv~s,
io–
Oruits meme par leur aocieones fables , amurés par les
jeul qu'ils out inventés, nous leur devons des fentimens
d'iotér~t,
d'amour,
&
de reeoonmlTance.
( D.
J. )
IN.DES,
(G/'/g. mod.)
les modernes moios ereufables
que les aneieos ont noromé
¡"del,
des pays ti différeus
par leur polílion
&
par leur étendue Cur norre globo,
que pour Oter une partie de I'équivoque, ils oot divifé
les
bldo
en
o,.ientahJ
&
occidenta/es,
Nous avons
d~¡a
parlé des
¡"del
oriemales au mOl
¡"de
(1') . N OllS aJouterons fculement ici, qu'elles co:n–
prennelll quatre grandes pardes <le l'Afie, favoir l' ln–
doul\an , la prefqu';le
en·de~ii
du Gange , la prefqu'lIe
au-dela du
Gan~e,
&
les Iles de la mer des
¡ndes,
dont
les principales font eelles de Ceylan, de Su matra , de
Java , de BI/[oéo , les Celebes, les Maldives, les Mo–
luques auxquelles 00 joint eommunément les Ph ilippi–
nes
&
'¡es ¡les Mariamlcs. Lorfqu'il n'eC!
queIlion que
de eommeree
00
comprend eneore fous le nom d'¡II–
des orien,a/u,'le
Tonqllio, la Chine,
&
le Japoo; roais
~
parler jufie, ces vartes pays, ni les Philippines, mnins
~ncore
les ':es M.rianlles, ne doivem poi
m
apparrenir
~ux
¡..
des
oricmg\es, puifqu'elles vom au-dela .
Peu
,jo
lems apres que les Ponugais eurem
trouv~
la
route qes
¡"des
par le cap de Bonne-Efpérance, ils dé–
cotlvrircnt lo
Brétil;
&
cOlnme on ne connoi{foit pas
alors dillinélement le rapport qu'il avoit ayee les
¡"du,
on le b'ptif. du
m~me
nom;
on
employa feulemem
pour le diílinguer le
furllom
d'occidentaJn,
paree qu'on
pre~oit
la ",ute de l'Orient en alla nt aux véritables
in–
des,
&
la rome d'üecidcnt pOllr aller au Brélil. De-la
vinr I'ur.' ge d'ap¡>eller
¡"des orimtales,
ce qui efi a 1'0-
rient du cap de .!:\oone-ECpér1nee,
&
Indel occidmtales,
ce qui efi a I'oecidcnr de ce cap.
Un a <lICnite ill1propremenr éteudu ce dernier nom a
toute l'Amérique;
I\¡
par Ull nouvel abus, qu'il n'etl
plus poffible de corriger, on fe fen dans les relatioos
du nOlTl d'
¡ndiens,
pour dire
/u Am/ri'luains.
Ceux 'luí
veulem
p~reol]rir
I'hifioire anciellne des Indiens pris daos
ce deroier feos, peuvenr conCulter lienéra; le o'ai pas
befo,in d'indiql\er les auteurs modernes, tout le monde
les eonnolt ; Je dirai feulemem que déja en
1602,
Théo–
dore de Bry fit paro!tre
~ Fr~ncfoct
un recueíl de de–
feriptions des
¡'tI/u
orientales
&
occidemales, qui for–
moit
.8
vol. in·:ol.
&
eelte eolleétion complete étl re.
c~erehée
de nOS jours par fa rareté.
L e
pe~ple
a fall une divitio'l qui n'efi rien moios que
¡(éo~raphique;
ji a pelle
granda ¡"des,
les
¡"des
oriema–
les,
&
pet/tn Inda,
les
Ind.s
occidentales.
(D.
J.)
INDES, CO."PAGN IE
FRA,,~o"E
DES
(eomm.
Dro;1
poli<.)
Lorf'lue la France étoit obligée de reeevoir des
autres nat¡"ns les
mafch~nd¡fes
des
¡" des,
e'~toi\
elle qui
fourniffoit a
I~
dép<nfc de.
vaiffea.uxétrangers qui les lui
portoicnL Voila la eonfidératioll, qui engagea
M .
Col–
belt, dom le gtoie fe tourl\a princlpalemr.m vers le Com–
merce, a forqler en t664. une
Compf{~",e
des ¡ndes oc–
cid~"taICJ,
&
une 3utre
des
lndn
flri~nealeJ .
Le Roi
donna pour I'établiffement de eette deroiere plus de
fi<
milllons de notre monnoie d'aujourd'hui. Qq inVita les
perfonnes
rich~s
a s'y iméreffer: les reioes, les priI1ees,
&
loute la eour fournireqt
d.Cl\~
millions
num~raires
de ce tems-Ia; les eours fupérieures
d\lnner~\I\
doule
cens mille
livre~ :
les financiers deux millions; le eorps
des marchands 6)0 mille
li
ues; en un mot, lome la oa–
tion
\ecC?nd~
Ion ma'tre
&
Colb.ert.
O~
con,ut d'.nord la plus naut.e idée de cette com–
p:u¡nre
orieot~I<,
&
on en efpóra les plus graods
Cue~
ces; mais la mort des plus habiles direéleurs envoyés
au~
btdes,
I'intidélité des autres, leurs divifions, la faute
de
iI{1 .
CoJbert d'avoir confié la gefiioo
~
des fina nciers
plus qu'a
d~s
négoejans, la guerre qe
\667
pour les
droits de la
rein~,
ql\i n'étoíem den moins qu'income–
fiables; 'eeHe de t
672
eontre la lioll_nde, que L ouis
Xl
V. 1(ouloit détruire, paree qu'elle étoit riche
&
fie–
re; la
pert~
<les eCea.dres en1(llyés_aux
¡"del
daos ce tems–
la; eolit¡, les guerres ruineufes pour la nation depuis le
commen,ccO)em du fieele
jllCqU'~
la paix d'Utreeht , re–
dllir,rem les chafes en un tel état , que
ce
qui • fubliOé
de celle eompagni'e, ou platOt eelles qui fe formerent
de Ces
d~b~is
en diverfes fois jufque
e,, " 7t9,
n'en one
été
prop~emem
que I'ombre
&
le fquelete.
Metton,s dans ce raog la eeffion que la Compagnie tit
de fon commeree
&
de (es
privil~ges
en t 710
ii
de ri–
ches oégocians de
S.
Malo, qui fe ehargerem du né–
gQce des
btdes
oriemales, moyeonam dix pour eem qu'jl¡
doonoient
du
total de Ja vente des marchaodifes qu'ils
ea,