1 N
e
INCOltPOREL, adj.
(Gram.
(d
Mlt.•phyf,)
fub–
Gaoce fpirituell" qui n'a poim de corps.
V.y.
'ESPRIT
&
CORPS.
L'ame de I'homme en
¡ncorporel/e,
&
peu! fublifler
fans le corps.
{/"yez
AMI!,
&
hIMA¡ÉRJEL.
Les idées indépelldantes du CO"PS ne peu vent ni
~tre
corporelles, ni étre
re~ues
daos un Cujet corporel. Elles
nous découvrem la I13ture de notre ame, qui
re~oit
ce
qui ell
¡11oorporel ,
&
qui le
re~oit
au-dedans de foi d'uoe
maniere
ill,orpor~lle, exc~pté
le mo.uvement que mon
<l1!le
re~oil
quand je me meus,
&
qu'elle
.re~oíl
10UI-a–
fal!
;l
I~
11)30iere des corps. Voil:l dool' une ./1lodiljca–
tiQ.n divifible daos un fujet iodiv ifible.
INCORP0R,EL ,
{JNrif)
fe dil des chores noo·m'.lté–
nellcs, qui conféquemmeot o' oot poiol de corps,
&
que I'on .ne peut toucher corporellemem, lelles que Com
les droits
&
aa'ons qu'oo appelle
¡iroi,s íncorpor.els. Vo-
yez
DRO¡TS.
(A)
.
INCO~'pORER,
verbo aaif,
(Gram.)
c'en en gé–
Dér.1 unir uo corps
a
un aUlre ; il
Ce
dil au limpIe
&.
'.lu figuré. Ces Cubllances
s'incorporpft
facilemoot I'une
avec j"autre.
011
a
incQrpo,¡
cene troup.e
dans
celle~ci.
Les vaiijcus furent
¡",orpor/s
aUI
vainqueurs.
Le
vic~
S'¡"forpore
á I'homme;
&
iI
faut plus de tems
eo~r!,
pour
I'eu
Céparer, 'lu'il n'eo a fallu pour le prendre , '
h'CORPORER,
(Pbarmaci.)
c'ell !ier
&
dool)~,
uoe
certªine cooliClance
a
Ul)
corps pulv.érulal1l,
pour.eofor–
roer un éleéluaire, un bol, un linimenr, un onguent·
en .un mot un
remed~
inu!rne ou ,exterQe fous forme
ro:
Iide, en l'introduiC.m peu"a-peu daos un Cyrop, unc con–
fen'e, une graine ou toot aotre exdpient.
(b)
.*
INCORRECT¡ON,
f.
f.
(Gram . Litelr. Deffiin,)
S,
le fiyle s'écarte {ouvel)t des lois de Ja Grammaire,
on dit qu'il efl.
incorrr!O,
qu'il
en
plcin
d'i1}c3rr¡:l1iun.
Si une figure de(!;,¡ée peche coptre \es proportioJls re;
~lJes,
00
dit
.qu'el1~
en
inc{Jrret1~.
Le
reproche
d';l1cor–
r.tlion
fuppofe un /podele ¡¡onnu,
lIuqu~1
op compare
I'imil.tiot) ,
Vox""
CORRj': CT ION.
INCORRI G IBLE, adj.
(Gra",.)
qu! ne peul elre
corrigé. L 'imbécillilé , I'opioiatrelé
&
les paffions ren–
dem les hommes
i,,"orrigihles.
Ou i1s IIC cOll9ojveot pos
la vérité des coo(eils qu'pn leur doono, on i1s en con–
,'ieonent,
&
n'oot pas la force de les filivre. Je ne fais
pu comment on corrige;: les eofans mabnés; 'íl
Y
a
des
vices de I'efprit qui Cont
i"eor~igibl.s ,
On ne donne pas
-d~
la Cenfibililé
ii
ceu)C quí o'en ont poíot: je clome qu'on
,~aifi.
le jugemem. Si un enfanl peche par défam de
feofibililé,
iI
f.uIlui imprimer profondemenr des idées
a'ordre
&
de jullice: heurellx s'il peut les recevoir
&
les conCerver! Quand 011 trouve trop de dltliCllllés
a
af–
f.iblir uoe paffioll, il faut en Ibrtificr une antre,
&
n'a–
bandonne,
UII
enfaot
ii
Con fort,
qu'apr~s
avoir ¡OUI ¡el).-
té p"ur le corriger.
.
INCORRUPTI8LE, adj.
(Gram.)
qui n'en point
fujet
a
corruplion.
Vuyez
CORRUPTION,
11
o'y a rien
dans la nature
d'incorruptible.
Ccpendanl la COrrl1pllOn
De
Ce
dit gllere que des Cubnaoces aoimales
&
végéta–
les. On
reg~rde le~
Cels, les pierres, les métaux,
(dc.
eomme
incorruptibles.
Les
Cel~
fe dilfol vem, Ce décom–
poC.m, les pierres IOIl\bent eo poudre, les métau" Ce
r'éduifem eo chaux, encore faUI-il en exceNer I'"r.
["c~rruptibl~
Ce
dit aq figuré. Un juge
incorruptible,
11 Y
a peu de gens dont la probité [oil
incorruptIble.
INCORRUPTIBLES,
f.
m .
pI.
(Thlol.)
nom
d~
feae .
Les
i"c~rr"ptibln
étoien! un rejellon des Eutychlens.
lis diCoieot que le cQrps de J , C . étoi¡
incorr1lptible;
par-I:l. i1s entendoienr que tles qu'i1 fu! formé dalls le
fein de fa IT\ere,
iI
n'éfoi¡ fuCceptible d'aucun change–
meOI, oi d'.aueune altération,
P"~
meme des paffions n.–
turolle,
4
intJoeontes,
comm~
la faim
4
la Coif; en Corte
Qu'avaot fa mOr! il mangeoit Cans beCoín, comme apres
fa
réCurre~ioll.
00
voit
par la d'oi! leur venoit ce oom :
00 les appelloit au(fi
incormpticola . D¡a. de
TrlVOtt.L
INUR,ASSANT,
utt
EPAISSIS5ANT,
(Médeei–
tu
th¡~t!.P!.ut;t¡He)
Les
M~qecins
'lppeilent
incraffation,
ou
IpalffiJJ<ment
procuré aux humeurs par des remedes,
le chlogemen¡ de ces humeurs trop ftuides, trOP [ubli–
les, eo une confillaqce plus denCe, plus lenace, plus
groffiere .
La plus grande
fluidit~,
qu'on a auffi appellé
la di[–
foltttion
do
hKmeurJ
l
a
é[~
un
vice
tresTaoci~nnelnent
oHervé;
&
la vue de la
eq~riger
par des remedes, en
comptée parmi les
illdicatiqn~
médecioales dés le com–
meocement de la Médecine
r~tionnelle.
Mais les anciens,
les Galeoilles fur-toul n'oot conlidéré ce vice qlle dans
les humeurs exerémenticielles.
&
principalement daos la
bile,
lis
le regardoient' comme un obflacle
á
I'é'lacu~-
INC
54
1
tiOD fuffiCame
&
\uile de
ces
humeurs, comme les cm–
pcchalll de céder a I',aioo de
la
fmce e.pultrice, ou
comme propre
a
une humcur p3i"ticuliere .. qui
é[:lrt[
mt!–
tée
a
13
maífe du fang
l
lt
1lJ
(i[()jr , le rarétioit)
prOd l1l(iJit
l'orgaCme .
Vuyez
ORGASME. Wedel
&
Juocker auteurs
modernes
l
-qlli
foo t mi, ave,e rallon au premier raug
pour la théoric de l'a.:1:oo des médicaroens, nc donneol
point d'aulre idJ!c de rétat des bumeu,s qui iodique
l'in–
cr4jfatíoJl .
e'en une iovemion,
&
vraíifcmblablemenl
\10
préJu–
gé de notre !iede, que l'opíoion d'une diifoludon de la
malfe eolÍeJe
d.eshumeurs, du Cang pl'oprement dit,
ck
la Iymp,bc,
&c.
&
que le projet de
les
.épaiffir par les
feeollrs de I'are.
La Medecioe moderne .emploie , produire l'
ino·a.!T"–
tiol1"
eotendue en ce dernier fens, des remedes de d,f..,
féremes vertus . L es évaeuans de toutes les ef,,<ces, par
le moyen de[quels ou charre du coro la partie la plus
Iiqllid$! de
la
marre du fanl¡; I'excrdcc pour fonifier les
org.\loes qui [oot n)is par-IJI
en
~Iat
de
condell("r les
hu–
meurs;
tes
remedes toniques
.ac:dts,
acerbes,
aufi:.cres
dans la meme vae; les '.lflringcns (lyptiqucs vul¡¡aires,
<lu'on eroit alrérer direaemellt
&
immédiatcmel1t la con–
fillane.e des hllmeurs;
le~
aoodjns,
&
anrirpafmodiqlles,
amorgaCmi!jues, qui fOil! cenCés agir
en
calmant leur (bu–
gue;
&.
enlio les
¡"cra.!Tans,
propremem dits, qui funt
I~
Cuje,! propre de cet anicle ,
Vo)'e"
filr I',aion des au–
tres
remed.esque nous venDos é1'iodiquer leurs .nicles
paniculiers:
EV~CUA)<'l',
EXER(:jCI!, STY)'TI–
QU,I!,
&c.
Les ,remedes appellés
¡l1era.!Tans
par exeellenc" rol1t
des fublhnecs fouroies par le regne végétal,
&
par le
reg'oe 3nitn31, fadc."s, iuodoreg, collatltcs, fo!ublcs d311S
les liqllellrs aqucufes , qu'elles épaililfeut
&
qu'cllcs ren–
denl gluantes Ceoliplcmeot;
&
qui étam digérées
&
por–
lées daos la maife du faog, Cont eenfées y produire le
mc!me etfet par une vraic mixrían
l
inr::crpoli[íon, iotro–
ruCceplioo de
I~ur
Cllbfiance emiere
&
inalt¿rée,
imme–
diat4
&
fq~fo"neltJ/j
fui mifcala, interpojitiol1c , intJ'o–
fufccptiofU, follltione.
Les médicamel1s auxqnels o n aecorde émincmrr.el1t
ceuc propriété, fOn! la plt'\part des filollances muquolt–
Ces, vég!!t.les, & aoimales,
&
príncipalemcllt les émul–
tioos
ordilt.ir<s [uerées, le Cuc
&
les décoél:íons de
ré–
glílfe; les décoaiolls ou tir..ones de citrouille, de ca–
rouoc,
de racine de guímallve, de
gr~nde
confollde,
quinefi bien plus mllcil.gineull: que Oyptique .
(de.
I'or–
ge, le rh;, l'avoille, le r,'gou,
&.
prefque IOU.
I~.
rari–
neu"
Voyez
FARINEUX, Coil en décoalon, COII pré–
parés en creme, ou en pOlage avec I'eau, le lalr.; les
émuLfions végétales, COmme le lail d'amande,
&c.
ou
11'
bouilloo; les déc"ainns,
&
le Cyrop de ehou rouge,
&
de
n~vet
i
les
ch~taignes,
le chocol'l appellé de
Jan–
tI,
le$
C\lCS
géhtinellx animaux, tels que la gclée de
eorne do ccrf, les bOl¡illons de
Iima~ons,
de gr"noltil–
les, & ceux de jcunes animaux; comme poulets
&
veaux, les prollels, OU b"uillon, légers de ces dcroieres
viandes
~ppellés
cornmunémem
~(I1t d~
p"J,lee, eau
d~
VfU1lt,
les
bO\lillons
de
veau :lU
bain·maric
fort
u(jlt:s
a
lVlompellier, les <ellfs, le IBit
&
les lalluges ,
(d
C.
\
Pour éyaluee exa&emem les venus réelles de ces fub–
f1ances,
iI
fam obCcrver ,
Premierement, que ce fool íci des véritablcs alimens,
des alilllens purs
&.
propremenl dits
aq"ijie" ,
des ali–
mens
quí
ne (o n[ point du
(out
médicamenrcu x.
f/U)'CZ
NO;;RRISSA>!T
&
MÉDl<;:A"~ST .
.secooQement,
qll~
tOUl"S ces Cubltallces,
&
en géné–
ral
",ut~s
les fubllanee, ptopres a n0U1 rir les animaux,
COn! [ujels
a
ur¡ changemcnt (pl1ll1ané, appdlé
["m",–
tatio>/ (Voy'z
FI!RMESTATIOll.),
&
que le premier
effe¡
d~
<;c
chaogcment el! de détruirc la viíCofilé de
ees C\lbflaoces, qui ne leur eQ enCuite JOmai, rendue par
aucune altération ulléricure.
. Troifieinement, q\le ces fubflances éprouvent daos
I'eflornac
&
dans
1 ..
iot~fiihS
une altéral!on qui détruit
eqcore plus pllilfammcm Ieur coofi{buce, leur viCeoli–
fé,
&
qu'elles ne foufniifont coollamment lU
C~ng
qu'une
liqueur toujours Ires-Huide
&
trcs·tén"c, 6votr, le chy–
le lequel recevam <les élabora¡ioos ultérieures dans les
organes de la fanguilleation, en ablolltmeQt différenl,
dégénéré de la malÍere quí
1'.
f"uini,
~vam,
d'.!tre vé–
ritablemeol incorporé, affimilé avec le Cang.
,
Qu~tr¡ememeot,
qu'¡¡ n'en en pas !noill' vtai que 10rC·
qU'9n mange des corlls
farineu~
&
des doux non fer–
mentés, la r..live,
&
vraiCembl3,bleJlt~lIt
les hume"rs
""Co–
phagiene
&
gafiriqu" [oot épaiffies
&
rcndues gluantes :
Ci'lquiemement,
iI
en obrervé
cncor~
que ceuX gUI
tirem Ieur Ilourriture ordinaire des corJ>s farineux oon
fer-