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544

INC

On co étoil venu ju[qu':I cneHlfer daos le parque–

Uge des appartemeos, des perles

&

des pierres précieu–

fes .

Eo áclieiarum

per'V~n;muJ,

u& nifi

gemm1s

ca!&are

...Iimlll .

Et I'lioe dit ii ce fujet qu'il ne s'agiffoil plus

de vanter des vafes

&

des coupes enriehies de pierre–

ries, puifque 1'0n marchoit [ur

de~

biJoux, que l'on por–

toit auparavont Ceulement aux dOlgts .

Stace n'a

poin~ oubl.i~

ce trait de luxe effréné, 10rC:

'Iue déerivant. une ,!,alCon de

eampa~oe

appartename a

Manlius Vopl[eus, 1l aJo ute:

Vid;

artes) 1J!ürumqut malltlJ, variif'lllt mttalJa

f/j'V4

modis: labor

tft,

aur; memorare figuras:

AMe tbur, aue digna! 4i.gitis conttngert

gemmas.

DJ(m v agor a[pellu ,

vijuff{lte

P',. omnia

41teO,

Cnlcaba,?"

''''

opimlll ope¡.

Lib. !ylvar. Manlii VopiJ<i .

Le qua!rieme genre

d'imrujlationJ,

fur Jequel je fe–

rai court, confifloit en ouvrages de rnarqueretÍe

&

de

m ofa'ique,

opera teiJ.l/ata, mlljiva, litbof/rata ,

&

ce'

rojirnta,

dont 00 déeoroit autli les palais

&

les mai·

fon~

particulieres. Dans ces [ortes

d'l1urujlatioi1l,

dif·

férentes en Corme

&

en matiere, 00 employoit aux ou–

vra¡(es' deux fortes d'émaux, les uns

&

les autreS faits

. fur tablrs d'or, de euiv re ou autre métal, propres

ii

re–

cevoir couleurs

&

figures par le feu. QlIand ces émaux

étoient de pieees ou tables quarrées, on les appeJloit

aba<ol;

quand eJles étoieO! rondes , 00 les nommoit

iPc–

e.la

&

orbe! .

Un homme

[e

croYBit pauvre

fl

tous tes appartemens

de Ca mait'on, ehambres

&

cabinets ne reluifoiom d'é·

malH:

roods

ou quacrés ,

d'un

travail

elquis,

li

les

mar–

br.s d' Alexandrie ne brilloient

d'in&ruf/alionJ

numidien–

oes,

&

/i la m lrqueterie n'étoit fl parfaite qu'on la pr1t

pour une vraie peinture.

M.is

que Séneque avoit raiCon d'apprécier en fa, e

tous

ces

C,,)rres

d~ornemens

a

leur valeur ,éelle!

C'efl

un b¡:all m oreeau

qu~

edui de

I'lpítre

t Ij', dans I<lquelle

il

~;t

la réRexion Cuh'ante . ., Sembla.les, dit-i] ,

a

de,

"

enr~ans,

&

'plus ridlcules

qu'eox,

nous nOllS

lailfons

., enlro1oer

ii

d<s

reeh~ rches

de famaifle, avee une plC-

flon aum coóteufe qu'oxtravagante. Le, enfam Ce

pl.irem 3 amaller,

a

manier de pe!i!s cailloux polis

." qu'ils trou vent Cur le bord de la mer; oous, hom–

" mes fait! , nous Commes fous de taches

&

de variétés

., de eouleu'rs artificiclles, que nous formons fur de'

" cnlomnes de marbre , amenées ii grands frais des lieux

., andes de l'Egypte, ou des deC"m d' Afriqqe, pOllr

"

íi:>u!~oir

quclque galerie. N ous admirons de vie",

" mur, que nous av"ns enduits de feuilles de marbre,

" Caeham bien le peu de prix de ce qu'eJles cachem ,

&

.. oe nous oeeupanr que du Coin de tromper nos yeul ,

" pl1l16t que d'!clairer ootre efprit . En

in&rlljla/"

de

" dorures les planehers, les platoods

&

les tOits de oos

,;

mai[on~ ,

nous nous repai/foos de ces illur.ons meo·

" fongeres , quoiqne naus

n'ignorioLls

pas que fous cer

.. O[ il n'y a que du bois Gale, vermoulu, pourri,

&

" qu'il

(h/li

roit de chaoger contre du bois durable

&

" proprement travailJé .

(D.

'J. )

~

INCUBATION, f.

f.

(Gram .

&

Hifl.

nal.)

il

fe .lit de I',aion de la fe melle des oifeaux, 10rfqu'eJle

fe

met

&

demenre Cur Ces

<EU'S

pour les eouyer. La

.durée de

l'i",,!bation

n'eel pas la meme pour tous les

oireaux.

INC U BE,

f.

m .

(Divinat. )

nom que les Démo·

oographes donnetlt au démoll quand

il

emprume la figu–

re d'un

nomme

pour avoir

comtnt:rce

avec une femme

.

Delrio , en

trair:lOt

de:

cene

matiere , pore

po~r

pre–

lnier axinmc

illcontef}able

que

les

forcieres

ane

cauru–

me d,'avoir eo mmelce ellaroel aVeC les démom,

&

bla·

m e COrt Chylrée, W yer, Biermann, G odelmau, d'avoir

été d' une opinion eontraire , aolli-bien que Cardan

&

]eao-&.iptifle Porta, qui ont regardé ce commerce com–

me une pure illutioll.

IJ

efl vrai qqe Caiot] lI!lin martyr, Clémem Ale·

:randr,n , Tcrtullicn, Gaint Cyprien, taint Auguflin

&

(,ir t ] ér6me o n! penCé que ce commeree étoit pomo

pie ; ma;s de la pombiJité :\ Pat1e il y

a

eneore une

grande diflanee . D elrio prouve ee!te potlibilité, parce

que les démons peuvent prendre un corps

&

des mem–

bres phalltafliques , les échaqffer ju[qu'a un eertain de–

gré. Quaot

la femenee néeeffaire

a

la confommation

de l'aa" vénériell, il ajoute que les démoos peuvent

enlever Cnbtilemeor eelle que des hommes répandem dans

des iliuflons hoauroes ou antrement,

&.

eo imirer l'éJa–

Gulation dans la matrice : d'on il conclu! qúe les

ineu–

Iltl

peuvent engeudrer , non

p~s

de

I~ur

propre

natur~ ,

INC

pulCquc ce [",ot des efpt'Íts ,

m.is

parce que la f..menee

<¡u'iI om

ai\lo

enlevée cOIlCerve eneore a(fez d'eCprits

vitaux

&

de chaleur pour contribuer ii la géllération .

Pour appuyer ce [enciment, cet auteur cite féricu/e–

mont ce que les Pl.tOoiciens ont peDCé du commeree

des hommes avee les génies; ce que les Poetes ont dit

de la naiffanee des demi-dieux , telS qu' Enée, Sarpedon ,

&

c.

&

ce que nos vi.iHes chroniques raeontent de l'eD–

ehanteur MerJiIl. L es faits de

[or~eHerie

qu'il ne rejette

jamais, vienDent autli :\ Con Ceeour!. On peut Juger par

la Colidité de ces preuves, de eelle de l'opinion qu'j)

C"urient,

&

que le leaeur pellt voir en fon eotier dans

les

dif'fttiji,io1l1 magir'''s

de cet auteur,

liv.

11,

ruejl.

IS',

p"l(·

1j'9·

&

¡"iv.

Il

efl bien plus raiConnable de peoCer que [Oul ce qu'

ou raeoote des

incrtbu,

&

ce qu'en 00[ dit elles me–

mes les Corcieres daos leurs dépofltions, efl l'eñet d'une

imaginatioo ardente

&

d'un tempér,ment fougueux. Que

des femmes abandonnées a la dépravatioo de leur coeur ,

embraCées de der.r, impurs , ayeO[ eu des Conges

&

des

ilJ llfions vives ,

&

aycnt cru avoir commerce

ave~

les

démolls, il Il'y a rien-I:\ de fl étonnaot qu'ii s'imagi–

ner qu'on d i traoCporté dans les airs [ur un maDche :\

balai , qu'on dau[e, qu'on fait boone chere, qu'on ado–

re le

bouc ,

&

qlJ'on a commerce avec luí ou avec fes

ruppllts. T out ceci eependaot tIe paffe parmi les eCprits

[enCés, que pour des effets d'une Imagination vivemem

frappée; il lui en cOllte encure mOlns d'eHorts pour

fuppoCer des

i11mb.l .

INCUBO, gen. NI').

( Littlra'.)

Ce mot, qu'oo

I n~

peut rendre que par périphraCe, figifioit chez les La–

tins, uo démon familier, un génie gardieo des tré[OH

de la terre .

Les geos du petit peuple de Rome croyoiem que les

tréCors eaehés dans les eotrailles de la terr", étoient gar–

dés par des eCprits, qu'ils nommoient

il1mbon'l,

&

qui

avoient de petits ehapeaux, dont il falloit d'abord Ce

Caiflr, apres quoi,

{j

on avoit le bonheur d'y parvenir ,

0 0

devenoit leur maltrc,

&

on les eontraigoou: ii dé–

clarer

&

ii

découvrir on étoiem ceS tréCors: on appd–

loil ce chapeau du

~énie,

/e chap."u d. Fortunatltl.

Pent- élre que le; direaeurs des mines des R o mains

avoient répandu ces cantes pour mieux caeher la ma–

uoeuvre de lems opératioDs .

(D.

'j.)

• INC ULQUER, v. aa .

(Gram.)

enfoneer ell

frappant avee le pié. Je ne Cais s'i! a jamais été ulité

au fl mple , mais ' il ne l'eft plus qu'au figuré. On dit

d'une maxime,

qll'on nc

pem trop

l'incll/t¡/lcr

allX

hom–

mes; d'u ne vérité,

qu'on l1e

peur

l'iJlcul'lHtr

de trOP

bonne henre aH enfans.

• INCU LTE, adj

(Gram.)

qui o'efl pas cultivé.

Des terres

il1(ulen.

II

"fl /é "ontré qu'en tout pays on

ji

reJle des terres

illmlttl,

iI

o'y

a

pas alfez d'hornme.,

ou qu'ils y fom mal employés.

¡neu/te

fe di! aum au fi guré; les hommes de cetle

province om de l'efprit

~

malS

¡»,u/u.

IJ

Y

a pell de terre'

inculttl

en Fraoce, mais elies

y

iont ma!

culdvées .

INCURABLE,

(Mld.)

Ce dit d'uoe maladie, d'une

icomfllodité, d'unc infirrnité qui ne peut

~tre

guérie.

f/oy.z

aux anicles particuliers des diverCes maladi.s, quel–

les fom eelles qui font

in(ur"bltI,

Coit par leur nature,

foit par leur d<gré, roit par quelqu'autre circou flance .

Le~

ancaioos

inmrabl'l

admetlent eneore quelquefois

un traltemenr

pal/iatif, (Voye::.

PALLIATlF.)

&

domon–

dellt aum quelquefois un i égime particulier .

Vo)'tZ

RÉ–

GIME.

( ~)

INCURABLES,

f.

m. pI.

(GoN.,.;.,,.m .)

tmiCon

fundée pour les pauvres malades d On! la guériCon efl

deCeCpérée:

Ceux qui n'adoptent pas les établiffemens perpétuels

foodés pour les fecours pa(fagers, couviennent néallmoins

de la néeem té <\s:s maiCons publiques hoCpitalieres, con–

facrées au traitemem des malades;

&

comme dans la

multiplieité des maladies, il

Y

en a que l'art humain oc

peO! guérir,

&

qui fum de nature

a

devenir contagieu–

fes, ou

ii

fubr,fler tres-long-tems Caus détruire la machi–

ne, le gouvernement a eru néeeffaire dans la plup3rt des

pay' policés , d'établir des m.iCons eIpreaes pour y re–

eevoir ces rOrteS de malades,

&

leur donner tOlls les fe–

eours que dic1em les Cemimens de la eompamon

&

de

la charité . Un particulier d' Ang lererre afondé lui Ceul

dans ce fleclc ,

&

de Con bien , légitimemenr acquis par

le comOleree, IIn hllpital dé cet ordre . Le nom de ce

ilgne citayen, immonel dans Ca patrie, m érite de pa(fer

les mers

&

d'étre porté

á

nos deroiers neveux. C'ea de

M .

Thomas Gay, libraire

ii

L ondres, que le parle; l'é–

difiee de [011 hllpital poqr les

i"&lIrnb/es,

lui a coGté

trente;