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INC
On co étoil venu ju[qu':I cneHlfer daos le parque–
Uge des appartemeos, des perles
&
des pierres précieu–
fes .
Eo áclieiarum
per'V~n;muJ,
u& nifi
gemm1s
ca!&are
...Iimlll .
Et I'lioe dit ii ce fujet qu'il ne s'agiffoil plus
de vanter des vafes
&
des coupes enriehies de pierre–
ries, puifque 1'0n marchoit [ur
de~
biJoux, que l'on por–
toit auparavont Ceulement aux dOlgts .
Stace n'a
poin~ oubl.i~
ce trait de luxe effréné, 10rC:
'Iue déerivant. une ,!,alCon de
eampa~oe
appartename a
Manlius Vopl[eus, 1l aJo ute:
Vid;
artes) 1J!ürumqut malltlJ, variif'lllt mttalJa
f/j'V4
modis: labor
tft,
aur; memorare figuras:
AMe tbur, aue digna! 4i.gitis conttngert
gemmas.
DJ(m v agor a[pellu ,
vijuff{lte
P',. omnia
41teO,
Cnlcaba,?"
''''
opimlll ope¡.
Lib. !ylvar. Manlii VopiJ<i .
Le qua!rieme genre
d'imrujlationJ,
fur Jequel je fe–
rai court, confifloit en ouvrages de rnarqueretÍe
&
de
m ofa'ique,
opera teiJ.l/ata, mlljiva, litbof/rata ,
&
ce'
rojirnta,
dont 00 déeoroit autli les palais
&
les mai·
fon~
particulieres. Dans ces [ortes
d'l1urujlatioi1l,
dif·
férentes en Corme
&
en matiere, 00 employoit aux ou–
vra¡(es' deux fortes d'émaux, les uns
&
les autreS faits
. fur tablrs d'or, de euiv re ou autre métal, propres
ii
re–
cevoir couleurs
&
figures par le feu. QlIand ces émaux
étoient de pieees ou tables quarrées, on les appeJloit
aba<ol;
quand eJles étoieO! rondes , 00 les nommoit
iPc–
e.la&
orbe! .
Un homme
[e
croYBit pauvre
fl
tous tes appartemens
de Ca mait'on, ehambres
&
cabinets ne reluifoiom d'é·
malH:
roods
ou quacrés ,
d'un
travail
elquis,
li
les
mar–
br.s d' Alexandrie ne brilloient
d'in&ruf/alionJ
numidien–
oes,
&
/i la m lrqueterie n'étoit fl parfaite qu'on la pr1t
pour une vraie peinture.
M.isque Séneque avoit raiCon d'apprécier en fa, e
tous
ces
C,,)rres
d~ornemens
a
leur valeur ,éelle!
C'efl
un b¡:all m oreeau
qu~
edui de
I'lpítre
t Ij', dans I<lquelle
il
~;t
la réRexion Cuh'ante . ., Sembla.les, dit-i] ,
a
de,
"
enr~ans,
&
'plus ridlcules
qu'eox,
nous nOllS
lailfons
., enlro1oer
ii
d<s
reeh~ rches
de famaifle, avee une plC-
flon aum coóteufe qu'oxtravagante. Le, enfam Ce
pl.irem 3 amaller,
a
manier de pe!i!s cailloux polis
." qu'ils trou vent Cur le bord de la mer; oous, hom–
" mes fait! , nous Commes fous de taches
&
de variétés
., de eouleu'rs artificiclles, que nous formons fur de'
" cnlomnes de marbre , amenées ii grands frais des lieux
., andes de l'Egypte, ou des deC"m d' Afriqqe, pOllr
"
íi:>u!~oir
quclque galerie. N ous admirons de vie",
" mur, que nous av"ns enduits de feuilles de marbre,
" Caeham bien le peu de prix de ce qu'eJles cachem ,
&
.. oe nous oeeupanr que du Coin de tromper nos yeul ,
" pl1l16t que d'!clairer ootre efprit . En
in&rlljla/"
de
" dorures les planehers, les platoods
&
les tOits de oos
,;
mai[on~ ,
nous nous repai/foos de ces illur.ons meo·
" fongeres , quoiqne naus
n'ignorioLls
pas que fous cer
.. O[ il n'y a que du bois Gale, vermoulu, pourri,
&
" qu'il
(h/li
roit de chaoger contre du bois durable
&
" proprement travailJé .
(D.
'J. )
~
INCUBATION, f.
f.
(Gram .
&
Hifl.
nal.)
il
fe .lit de I',aion de la fe melle des oifeaux, 10rfqu'eJle
fe
met
&
demenre Cur Ces
<EU'S
pour les eouyer. La
.durée de
l'i",,!bation
n'eel pas la meme pour tous les
oireaux.
INC U BE,
f.
m .
(Divinat. )
nom que les Démo·
oographes donnetlt au démoll quand
il
emprume la figu–
re d'un
nomme
pour avoir
comtnt:rce
avec une femme
.
Delrio , en
trair:lOt
de:
cene
matiere , pore
po~r
pre–
lnier axinmc
illcontef}able
que
les
forcieres
ane
cauru–
me d,'avoir eo mmelce ellaroel aVeC les démom,
&
bla·
m e COrt Chylrée, W yer, Biermann, G odelmau, d'avoir
été d' une opinion eontraire , aolli-bien que Cardan
&
]eao-&.iptifle Porta, qui ont regardé ce commerce com–
me une pure illutioll.
IJ
efl vrai qqe Caiot] lI!lin martyr, Clémem Ale·
:randr,n , Tcrtullicn, Gaint Cyprien, taint Auguflin
&
(,ir t ] ér6me o n! penCé que ce commeree étoit pomo
pie ; ma;s de la pombiJité :\ Pat1e il y
a
eneore une
grande diflanee . D elrio prouve ee!te potlibilité, parce
que les démons peuvent prendre un corps
&
des mem–
bres phalltafliques , les échaqffer ju[qu'a un eertain de–
gré. Quaot
ií
la femenee néeeffaire
a
la confommation
de l'aa" vénériell, il ajoute que les démoos peuvent
enlever Cnbtilemeor eelle que des hommes répandem dans
des iliuflons hoauroes ou antrement,
&.
eo imirer l'éJa–
Gulation dans la matrice : d'on il conclu! qúe les
ineu–
Iltl
peuvent engeudrer , non
p~s
de
I~ur
propre
natur~ ,
INC
pulCquc ce [",ot des efpt'Íts ,
m.isparce que la f..menee
<¡u'iI om
ai\lo
enlevée cOIlCerve eneore a(fez d'eCprits
vitaux
&
de chaleur pour contribuer ii la géllération .
Pour appuyer ce [enciment, cet auteur cite féricu/e–
mont ce que les Pl.tOoiciens ont peDCé du commeree
des hommes avee les génies; ce que les Poetes ont dit
de la naiffanee des demi-dieux , telS qu' Enée, Sarpedon ,
&
c.
&
ce que nos vi.iHes chroniques raeontent de l'eD–
ehanteur MerJiIl. L es faits de
[or~eHerie
qu'il ne rejette
jamais, vienDent autli :\ Con Ceeour!. On peut Juger par
la Colidité de ces preuves, de eelle de l'opinion qu'j)
C"urient,
&
que le leaeur pellt voir en fon eotier dans
les
dif'fttiji,io1l1 magir'''s
de cet auteur,
liv.
11,
ruejl.
IS',
p"l(·
1j'9·
&
¡"iv.
Il
efl bien plus raiConnable de peoCer que [Oul ce qu'
ou raeoote des
incrtbu,
&
ce qu'en 00[ dit elles me–
mes les Corcieres daos leurs dépofltions, efl l'eñet d'une
imaginatioo ardente
&
d'un tempér,ment fougueux. Que
des femmes abandonnées a la dépravatioo de leur coeur ,
embraCées de der.r, impurs , ayeO[ eu des Conges
&
des
ilJ llfions vives ,
&
aycnt cru avoir commerce
ave~
les
démolls, il Il'y a rien-I:\ de fl étonnaot qu'ii s'imagi–
ner qu'on d i traoCporté dans les airs [ur un maDche :\
balai , qu'on dau[e, qu'on fait boone chere, qu'on ado–
re le
bouc ,
&
qlJ'on a commerce avec luí ou avec fes
ruppllts. T out ceci eependaot tIe paffe parmi les eCprits
[enCés, que pour des effets d'une Imagination vivemem
frappée; il lui en cOllte encure mOlns d'eHorts pour
fuppoCer des
i11mb.l .
INCUBO, gen. NI').
( Littlra'.)
Ce mot, qu'oo
I n~
peut rendre que par périphraCe, figifioit chez les La–
tins, uo démon familier, un génie gardieo des tré[OH
de la terre .
Les geos du petit peuple de Rome croyoiem que les
tréCors eaehés dans les eotrailles de la terr", étoient gar–
dés par des eCprits, qu'ils nommoient
il1mbon'l,
&
qui
avoient de petits ehapeaux, dont il falloit d'abord Ce
Caiflr, apres quoi,
{j
on avoit le bonheur d'y parvenir ,
0 0
devenoit leur maltrc,
&
on les eontraigoou: ii dé–
clarer
&
ii
découvrir on étoiem ceS tréCors: on appd–
loil ce chapeau du
~énie,
/e chap."u d. Fortunatltl.
Pent- élre que le; direaeurs des mines des R o mains
avoient répandu ces cantes pour mieux caeher la ma–
uoeuvre de lems opératioDs .
(D.
'j.)
• INC ULQUER, v. aa .
(Gram.)
enfoneer ell
frappant avee le pié. Je ne Cais s'i! a jamais été ulité
au fl mple , mais ' il ne l'eft plus qu'au figuré. On dit
d'une maxime,
qll'on nc
pem trop
l'incll/t¡/lcr
allX
hom–
mes; d'u ne vérité,
qu'on l1e
peur
l'iJlcul'lHtr
de trOP
bonne henre aH enfans.
• INCU LTE, adj
(Gram.)
qui o'efl pas cultivé.
Des terres
il1(ulen.
II
"fl /é "ontré qu'en tout pays on
ji
reJle des terres
illmlttl,
iI
o'y
a
pas alfez d'hornme.,
ou qu'ils y fom mal employés.
¡neu/te
fe di! aum au fi guré; les hommes de cetle
province om de l'efprit
~
malS
¡»,u/u.
IJ
Y
a pell de terre'
inculttl
en Fraoce, mais elies
y
iont ma!
culdvées .
INCURABLE,
(Mld.)
Ce dit d'uoe maladie, d'une
icomfllodité, d'unc infirrnité qui ne peut
~tre
guérie.
f/oy.z
aux anicles particuliers des diverCes maladi.s, quel–
les fom eelles qui font
in(ur"bltI,
Coit par leur nature,
foit par leur d<gré, roit par quelqu'autre circou flance .
Le~
ancaioos
inmrabl'l
admetlent eneore quelquefois
un traltemenr
pal/iatif, (Voye::.
PALLIATlF.)
&
domon–
dellt aum quelquefois un i égime particulier .
Vo)'tZ
RÉ–
GIME.
( ~)
INCURABLES,
f.
m. pI.
(GoN.,.;.,,.m .)
tmiCon
fundée pour les pauvres malades d On! la guériCon efl
deCeCpérée:
Ceux qui n'adoptent pas les établiffemens perpétuels
foodés pour les fecours pa(fagers, couviennent néallmoins
de la néeem té <\s:s maiCons publiques hoCpitalieres, con–
facrées au traitemem des malades;
&
comme dans la
multiplieité des maladies, il
Y
en a que l'art humain oc
peO! guérir,
&
qui fum de nature
a
devenir contagieu–
fes, ou
ii
fubr,fler tres-long-tems Caus détruire la machi–
ne, le gouvernement a eru néeeffaire dans la plup3rt des
pay' policés , d'établir des m.iCons eIpreaes pour y re–
eevoir ces rOrteS de malades,
&
leur donner tOlls les fe–
eours que dic1em les Cemimens de la eompamon
&
de
la charité . Un particulier d' Ang lererre afondé lui Ceul
dans ce fleclc ,
&
de Con bien , légitimemenr acquis par
le comOleree, IIn hllpital dé cet ordre . Le nom de ce
ilgne citayen, immonel dans Ca patrie, m érite de pa(fer
les mers
&
d'étre porté
á
nos deroiers neveux. C'ea de
M .
Thomas Gay, libraire
ii
L ondres, que le parle; l'é–
difiee de [011 hllpital poqr les
i"&lIrnb/es,
lui a coGté
trente;