1 N
e
íes organes qU'il ne pellt
emp~cher,
&
cOntre leque! fa
raifon réc\ame inutÍ\emem.
*
lNCONS1DERE' , adj .
~Gram.)
iI
fe dit ou des
aaions ou de; di(coms, 10rCqu'on n'en " pas peCé les
conCéquences . On Ce perd par un ,propos
i"conJi.dlr~ ;
00
s'embarra{fe par une
prolnerfc
tnconfidlrle;
on le
rU1-
ne par une largeffe
inco"fid!r!,.
JI
fe dit aufli de; perronnes. V ons
~tes
un
¡nconjl–
Jlr!;
vous vous eteS déch:uoé comre la galanterie su
milieu d'un cerele de femmes .
*
lNCONSTANC E,
r.
f.
(Gram.
&
M orale . )
lndifférence o u dégo(lt d'uu objet qui nous plaiCoit;
ti
ceue illdifférence ou ce dégo(lt nalt de ce qu';\ I'exa–
men
DOUS
ne tui
trouvons
pas le
mérite qui
nOl1S avoit
fédu it,
" ¡f1confla,,«
eft rai(onnable ; s'il nalt de oe que
nous n'éprouvons plus dans Ca poffeflion le plaifir qu'íl
nous faiCoit; s'i\ eft le méme, mais s'i! ne nOU$ émeut
plus; s'i\ ell ufé pour Dons; s'il ne nous faii plus
cette impreflion qui n"us enchalnnit;
(j
la fée a per–
du fa baguette, il faut q"e le charme ceae ,
&
I'i,,–
conjl'a,,,e
eft néceaaire. Celui qui fait des vreox qu'i1
ne pourra rompre; celui qui prononce un Cermeot qui
I'engage :\ jamais, eft quelquefois un homme qui pré–
fume trap de fes forces, qui s'ignore lui-méme
&
les
chafes du m onde . Je ne connois qu' un remede
¡¡
l'i,.-
-
~o"fian
.. ,
c'ell la Colitude
&
les foins aflidus. Fuir la
diffipatiotl qui nous répandroit fiu trop d'objets, pour
q ue nous puffions demeurer
il
un feul. Sur-tout multi–
plier les facrifices . Vous vous rendrez tous les jours
)'un
a
l'autre plus agréablel, ti tous les jours vous vous
rendez l'un
a
l'autre plus néceffaires. Je De bUme point
I'i"confla""
qui nous fait abandonner un objet de prix
pour un objet plus précieux encore, daos toutes ces ba–
¡¡anelles qm ne Couffrent poim , qui ne Cemem point,
&
qui fom notre bonheur fans le p.vrager. Mais en ami–
tié , en attachement de caeur, ti
1'00
permeuoit celte
préférence ;
00
quiueroit, on feroir
quitt~,
&
la porte
feroit ouverte au plus étrange déréglement .
• f
N CO NT ES T A BLE, aaj .
(Gramm. )
qui ne
peut erre comellé . 11 Ce dit d'une reme, d'uo fair , d'un
titre , d'nll droir:,
&c.
INCONTINE NCE, fubft . fem ,
(Morale . )
vice
oppofé
a
la
p"dicit!,
a
la
conti"ence . Voy.
CONT
J
NENCE .
N ous ne déeriroos point les diverfes cfllecos
d'il1con –
ti"",.. ,
elles ne fom que tra p connues ,
&
quelques–
u nes trOP hv!lteufi:s pour que la pude"r ne ftit pas .1-
!armée d'un pareil détail . 11 nous fuffiro donc de qucl–
ques rem1rqnes fur ce déréglcment dans la recherche
des plailirs de I'amour .
L . corrup'¡"n qui en réCulte eft double, parce qu'el–
le fe porte d'ab lid fur dcux perfonoes,
&
que d'ailleurs
fes
m~uvais
effelS fe ré?andant enCuite fur plutieurs,
coofondent les droirs des familles
&
ceux des fucceC–
von,; par conréqucur tout le corps de I'état en Couffre ,
&
la Jépopula,ion de I'efpece s'en re([em
a
propon ion
que le vice prend faveur .
11 la prend néceOairement avec le
lu~e
qu'¡¡ accom–
p'gne t011jours,
&
dont
il
eft toujours ac(;om pagné'
c'ett ce qu'oq vi[ a Rome Cous les
emperel1rs.
COlnm~
leurs lois ne tencoiem ni
a
réprimer le lUJe , ni
a
cor–
riger les mee,us, on afficha fans craime le Mbordement
de
!'¡'uol1tintn,t
publique.
11 !l'efl pas yrai qu'dle fui ve les lois de la nature,
eHe les viole au contraire; c'efl la nlodeOie,
eefl
la
(erenue qui fu it ces lois. M ais I'exemple, les converfa–
tions IÍcenrieuCes , les imJges QbCccnes, le ridiculc qu'on
jette Cur la venu, la mauvaife home qui a tant de for–
(;e, útabliffem la liceoce
&
la cormotion des m reurs
dans tout' un pays : le n6rre en peut érre une atIh bon–
nc- preuve....
-Cependam perConne n'i"nore
i
quel point ces fortes
d'exces (o m funeaes,
&
le nombre des hommes
incon–
tinml
ea,
affet grand pour en donner des etemples'
plulieurs om péri d'épuifement dans leurs plus beau'¿
jours,' tels que de tendres Beurs privées de leur feve par
le vent brulant du midi. Combien d'autres qui om pris
des' leur 'enfanee les germes dlune malaaie honieufe
&:
fouvem incurable? La 'nature, qui n'a voulti
aGeo~der
aux individus que de courts momens pour fe pe.pétuer '
ag!t pour le,!r c';>nfá,:ation avec la
plll~
'grande '
écono~
m le,
&,
pour alOfi dlfe, avee la derniere épargne; elle
n'opere qu:avee regle
&
meCure . Si on la précipite ;
ell~
tombe dans la languem . En un mor elle emploie toute
la ["rce qui lui reae
~
fe foutenir e'ncore '- s'iI
ea'
por–
fible; malS elle perd abfolumcm Ca venu produarice
&
fa
puiffance générative.
(D .
'J.)
INCONTl NENCI!
n'UR INE:.
~1Ifedui", . )
L '
inCOl1/i–
n,nce ¿'"rin.
eft une incommodité fuffifamment détinic
1 N
e
par le nom qu'elle porte ,
&
auquel les Medecin5 o'at–
tachem d', mre fens que
Con
Cens naturel.
Cette incommodité eft propre
a
la veffie: elle ne Cup–
poCe aucun vice dans les organes deftinés
a
féparer l'uri–
ne , ni daos celte humem excrélJlenticielle. Auffi l'uri–
ne rép.ndue par les Cojets attaqués de la maladie doO!
iI s'agit, di-elle, tour étam d'ailleurs ¿gal, pareille
a
celle que rendem les fuj el' Cains; :\ cela pres feulement
qu'elle peur erre un peu plus cme, c'eft-a-dire privée
du ton de eouleur qu'elle .cquiert dans la veffie par le
féJour naturel. C'eft par-lA que l'
i»contin,""
¿'
ur;nt
ell diflinguée du diabe,e ou
tlu~
d'urine .
Voyez
DI
A–
DET
E.
L 'inco"tinence d'"rine
efr enCOle appellée
pif!ement
invIJloflta;rt,
millul
involtentarilll .
Ce quí
fUlt
en
tiré
du pl tci, de la Médecine-pratique de M .
Lieut.ud.
L'i ,,–
continence
d'
ur;»e,
fans caure manifefie, efi
fami¡iere
.Ull
enfans
&
aux vieillards: elle n'a lieu dans les pre–
m;ers que pendam le fommeil; mais les vieillards y 10nt
expurés dans touS les tems. L'abus des diurériques, l'ae–
couchement laborieux, le calcul, les chutes, l'opéra–
ti,," de la taille , le trOP long féjour dans l'eau froide,
l'apoplexie
&
les affeéHons Coporeufes; le plus haut de–
gré de toutes les maladies aignes,
&c.
peuvem donner
liel! :\ l'écoulemem involomaire de l'urine. L';1ge
&
l'éducation en délivrem les enfans; mais on la guéd t
"r"ment dans les vieillards, comme dans tolls les cas
oü olle r.connoir pour c.uCe un vice dans les organes.
T our le monde Cait eneOre combien ce fympt6me eft
rednl1tnble dans les maladies aigues.
L'incontinence dlu"ine
venant le plus fauvent du re–
lilchcment ou de la p'aralytie des or 6 anes, on juge que
l'ouverlUre des cadavres ne doit pas nous (ournir beau–
eoup de lumieres : on a vii cependam I'hydropifie de la
moelle de l'épine,
h
groffeur des reins demeCurée , des
pierres
&
des ulceres dans ces vifceres (l'aurcur de I'ar–
tiele obCerve eonCéquemment
a
I' idée qu'¡¡ a donnée de
l'incontinence d'ur;ne,
que l'écoulement qui a
été
oc–
cafionné par ces vices des reins 610ft un vrai .diabete,
don le piffemem involontaire n'étoit qu'Ul1' fympt6me), '
on a trouvé la veffie racomie
&
incapable de dilatation ,
ulcérée, !ivide
&
gangtenée, comenant des pkrres
&
des abCces, c'lmprimée par la rumcur de la matrice
&
autres parties voifines .
00
a ,encontré les urerheres ex–
rrememeot dilatés, fuppl éanr
i
la veffie qui étojt rres–
re([errée,
&c.
fans faire mention de différens deCordre$
qui donnent !ieu aUI urines de couler io\'olontairemeRt
par le périnée, par le fcrotum, par l'anus, I'ombilic ,
&c.
Les . ftriagens, tels que I'eau dans laquelle on a éteiot
des briques rougies au fdu, de vin rouge , les roCes de
Provins, la grande conCoudo, la prele, la noix de cy–
pres, le cachou, le maflic, les martiaux,
&c.
Cont les
remedes les plus propre,
:l
forrifier les organes relachés •
On peut dopncr encore dans la
m~me
vue les aromati–
ques, tels que 1" menthe, le ralamem, le peivre , le gi–
rofte , la Doix mufcade,
& c.
C'eft aum pour la memc
raifon ql,'on préfere la rhubarbe
&
les myrobolans aUJ:
alltres purgatifs, lorfque l' état des premieres voies en
demande . On propoCe encare les injeélions aromatiqu<s
&
forti6antes, ainti que les cataplaCmes, les fomentations,
les linimeus, les demi-bains
&
les lavemens qQi
On!
la
meme propriélé: on a meme vd en cette occation de
bons eñets des bains froids. Tout le monde a emendll
parler de la poudre de fouris
&
de quelques autres re–
medes de bonnes femmes que le degré de confianre gu'on
y
auache peut rendre effieaees. (L'auteur de l'anicle
oCe
encore avancer que dans ce
ca~
les Medecios , doi–
vent avoir peu de confiance , eeue confiance.) On Cait
enfin qu'o[J a illlaginé divers inllrumens qui, en com–
primant la verge
&
l'uretre,
cmpechoien~
l'!!rine de coo–
ler, mais peu de gens peuvent eC! fupporrer l'incommo–
dité . On
~
ufé auffi pour les femmeS"'q' ur¡ peaaire qui
produit le
m~me
effet, mais on rencomre de leur part
la m et1]e difficulté. Je De parle pas de différens vafes
de cuir, de verre on d'argeot, propres 3 recevoir
I'uri~
ne, que ceUI qui veulent fe garantir de la mauvaife
odeu~
&
de la
malpropret~
porteo! fau$ beauc:oup de répu–
gnance.
• INGO!,!VENIENT,
f.
m.
(Gram.)
il
fe dit de
tout ob{!aele qui
f~
préCente dan, 'la conduite d'une af–
faire,
&
de toutes les fuites
defavantageuf~s
qui naiaent
de fa
~oqc!uljon .
11 n'y a preCque rien gu[ o'ail fes avan–
lages
&
Ces
¡"col1v!"i,,,,.
L ' homme prudeor, qui voit
dans l'avenir , fe garde bien de pefer les UDS
&
les alllres
relativement au' mament .
Incon,,!,,;ent
Ce dit aum d'une opinion, d'un Cylleme,
d'ulle démarche ,
&c.
rNcoR~