INC
fer!"entés " COIllt'!lc du blé de Turquie
&
des chftt.igoes,
q~lI
Cont l'alimcO! commun des habitans de pluliellrs pro–
".lnees
~
que ces hommcs'l dis-je, rom
gros'l gr:lS'I pour
alOr.
dlrc
cmp~tés,
& eu méme-tems lourds, pare(feux,
foibles. .
On pellt rirer de ces obCerv.tions les conCéquences Cui–
v.antes .
Premieremenc, que les remedes appcllés
incrafrmJJ
ne
fOn! pos proprement des médicamens;
&
que puiCqu'i1s
font au contraire de fimples
&
véritables alimens , ils
¡loivent (!rre employés
a
grande doCe, & pendant long–
I,ems,
~'i1s
iont
ell effet indiqués quelquefois.
Secondemem, qu'oo évnlue tr<l'-mal leur opération
fur les hum"urs du eorps vivant, dans
le
fe:n deCquelles
ils Com introduíts par la roote eommune dll ehyle
&:
ap~es
avoir e(fuyé dive" chaogemens eonfidérables,' en
~{hmam
cette opération par les effets de ces Cubn.nces
Jna1térées fur des liquenrs morres
inertes
contenues
daos des vaiífea!lx purement paffifs/,'
;11
VitTO:
&
que s'il
n'en pas démontrable a
h
rigneur que ces prétendus
in–
.erarran¡
n'operent Cur les humeurs auenn épaiffiCfemenr
,dired
&
1mmédiat, du moins eette a(fertion efl-elle tres–
vraiCemblable : Curquoi on peut faire certe remarque fin–
guliere, que de tous les moyens
d'ineraf!ation
anificielle
propoCés au commeneemenr de cet article, le plus vain,
le plus nul, du moins le plm incertain, c'en l'emploi
des matieres appellées
incraf{a1ltn
par elcellence,
Troifiememeot, qne l'ép.imiremenr réeUement caufé
a
la Calive,
&
les Cucs
<Efopha~ien
&
flomaeal, par l'ufa–
ge des f1rineux oon fermentés,
&
Cur·tout des doux ex–
quis, o'infirme eo rien le Cemiment que nous venoos de
propoCer, pafce que ces Cucs COnt immédiatement im–
prégoés, chargés de ces fubflances immuées, ioaltérées,
Certe eonfidéralÍon en fourllit une autre qui efl immé–
di:.uement Iiée
a
(a
prcln:ere;
c'er1: qnJil n'y a que les
fues & les organes
di~eflifs
qui foiem évidemmeot affe–
aés pnr nos
i"er~rram ,
&
qu'ainfi I'on peur r.iConoa–
blemem dédnire leurs vertus médielOales, s'ils en .on[
en
eñe"
de lellr . étion Cur les Cucs
&
Cur ces organes.
Quarríememem en6n, que le mol embonpoint aes
al–
fhitúpbages,
0\1
mangeurs de farine, ne prouve rien en
faveur de la théorie vulgaire, C'"n-:l-dire de ceUe qui
fait
a~ir
ces ma,ieres daos le C'lrps eOlnme daos les vai[–
feaox chimiq\leS; cae certainement étt:e gros
&
gras,
o'efl plS la meme choCe qu'avoir les humeurs épaiires
&
"iCqueu[es .
Mais eomme un moyen euratif peu! etre tres-utile ,
quoiqu'on n'ait qu'une fauire théorie de
Con
adi"n,
&
que par conCéquem, apres avoir démonrré l'inCuf!ifim–
ce de eelle-ci, il relle a C,,'oir eocore quels Cont les "Ca–
ges des
corp~
bien ou mal nommé.
inerarralts.
Nous
dirons premiuement que l'efpcce d'aliment pur, doux,
de fac,le diJ!;eflioll, abbndao, ell matiere nutrit:ve, auquel
00
a donné le
nOln
d'
incra/Tant,
efi
bon,
&
vraifem–
blablement
a
cauCe des qualités que nous venoos d' y re–
marquer dans les eas Cuioans . '
On les doon , communément
&
avec fueces aux per–
fonnes Ceehes, exténuées, épuiCées par le travai!, ou par
un uCage
ex~emf
de l'aae vénérien; aux phtiuques, a
ceux 'lui Cqot .rtaqttés de toux opiniatre" qui Com daos
le"
maraCme, ou dans la fi evre heaique;
a
ceux qui Com
Cuje,s aux dartres, aux éretípeles, aux rhumatifmes; dans
les
oph,almie~ ,
avec éeolllcment d'humeurs aboodames
&
!eres; dans le feorbut, les
flux
de ventre colliqua–
tifs, les Cueurs abondao:es, la fievre arden
te
putride,
& •.
11
nous reCle
a
obCorver que naos avons dans I'art,
outre
ces
incrajJanJ
généraux, des
;1I,raj¡;.Ins
parricu–
liers, d'une humcur excrémcnr¡cielle particuliere, c'e(l:·
a-dire des
;;zcyaj[ans,
dans
le feos des
anciens; favoir,
ceuX qu'on denine
i
épaillir l'humenr b,ollehique, ou a
ml1 ,ir la inatiere des
croehat~
dans les rhumes . C es re–
medes Corit une efpeee de béchique, oa peaoral.
V oyn
PECTORA)-,
M ld.
thlr~,p.
(h)
INCRE1QU
LE,
IN C RE'DULITE',(Gram.)
LI",(rédu/it /
en: dé6nie par le d,aion, de Trév. une
!liCpolitioo d'crprit qui nous fait rejertcr les ehoCes,
a
rooins qu'elles ne nous ft,ieot bien démomrées: eo ce
fctls
l'incrldll/itl
en uoe qualité louable, excepté en m.–
,tiere de foi.
11 Y
a deux Cortes
d'iller/dulitl,
I'une réelle
&
l'au–
tre
fi mulée.
, L 'i"erldulill rlelle
ne peut etre vaincue que par des
raifoni Cupéri.ures a celles qui s'oppoCent dans notre ef–
prit
a
l~
eroyaoce qu'on exige .
11
faut abaodonner
a
Con
malheureux COrt
I'incrldu.(i–
ti
limulée;
iI
faut alteodre cetre Corre d'hypoerite au der–
nier moment,
a
ce momeot
011
I'on n'a plus la force
fI~ ~'eD jrnpo[~r
a
[oi-méme ni
aUI
~utres .
'
,
IN
e
.. 1N
e
R E'E' , adj.
(Gramm.)
qui
n'a
poin! eu de
eommcocemeDl, & conCéquemment n'aura poim de fin .
Tous les anciens Philofophes On! dit, rien ne Ce fait de
rien; aio{i la matiere étoit)
r~lon
CUI,
i1l,rll~,
éternel–
le. Ponr nous, il n'y a que Dieu qui Coit
i"erél. Voyet,
les artic/es
DIEu
&
CRÉA
nON .
• INCROYABLE, adj.
(Gram,
&
MltaphyJi'{.) •
ce qui oe nous parolt pas digne de foi.
11
faut avoie
égard .u! circonnaoces,
'\1
eO\lrs ordinaire des choCes,
a'
la nature des hommes,
,\1
nombre de eos
011
de pa–
reils évenemeos ont été démolltrés faux,
¡\
l/utilité, an
but,
ii
I'iméret, aux paflions ,
i
I'impoffibilité phylique,
aux lnonumens,
:'i
I'hitlojrc
1
aux témoins,
a
leur
C3r3.–
aere, en un
mot,
¡\
tout ce qui peut entrer daos le cal–
cul de la probabilité, avaO! que de proooneer qu'un fait
ert
di~ne
ou indigne de nOtre eroyance.
Le mot
in<royable
efl hyperbolique, eomme dans ces
exemplcs: Xerees tlt parrer dans la Greee une multitu–
de
il1croyabl.
de Coldats. Alexandre Ce plaifoit
a
tenter
des ehoCes
i"".yables .
Ce!lli qni ne tr.Ol1ve rien
d'incroJob/e
eft un hOlnme
fans expérieoee
&
C110S
ju~emem
.
Celui qui ne eroit rien,
&
a
qui tout paroll égak–
mem impomble, a un autre vice d'eCprit qui n'en
pas
moins ridicule .
I!
Y
a uoe telle diverliré dans la connitution généra–
le des hommes, qu'il n'y en a pas deux
a
qui un me:–
me fait paroino égalemem croyable
00
i".roJable,
Fai–
tc')·en l'expérieoce,
&
vous
verrez.
que celut·ci vous di–
ra que
la
vrai(femblanee que telle chofe en,
a
la vraiC–
Ce:nblanee qu'elle n'efl pas, efl dans le rapport de
1
a
10,
&
l'autre dans le rappOrl de I 3 tooo
1N C R E' M E N T, dans la
GI.mbrie
Ce dit de la
qoantité dom uoe quantité variable augroome
0\1
erolr ;
fi la ql1aotiré vari.ble déerolr ou diminue, Ca diminu–
tion ou Con décroilfement s'appelle encare alors
i"erl–
mm';
mais
l'inerlmCllt
en nég.tif.
Voyez.
DtFFÉRE"–
TlEL
&
FLUXION .
\ M. Taylor a appellé
in&rlm<11s
les qu.ntités <Jifféren–
tielles .
VUY'"
Con ouvrage intitulé
M.thoduJ i"eremen–
lomm,
&e.
(O)
INCRUSTATION,
r.
f.
(Hift.
nato
Míltlralo.c·) ,
On oomme ainfi une crol1te ou cnveloppe de pierre qui '
re f,,,me peu
i\
peu autour des corps qui on
t
CéJourné
p<rrdant quelque tems daos de cerraines eau!: .
L'",au–
./la,ían
ne doit pas etre eonfondue aveo: la pétri6eation;
cependant elle pent contribuer beaucoup
a
oous faire con–
no!tre
la
maniere dont elle s'opere. Les
ineruflatiol1s
variem avee la oature de la rerre qui a été di(foutc, ou
du moins divifée par les eaux; mais les
i7lcr1lj1atiol'lJ
les–
plus ordinaires Com ealeaires , paree qu'il n' y a point de
terre qui ft)it plus dirpofce
a
~tre
miCe en diffolution
que la terre calcaire.
I!
Y
a aufii des
il1r.ruflati
u
ns
ochra–
cées ou couleur d'Qchre, paree que la terre dom les
eaUl écoienr chargées étoi, melée de porties ferrugioeu–
res qui Ce Coot dépoCées avec elle fur les corps qui Cé ·
jOl1rnent dans ces eaux,
&
ont formé peu-a-peu
uo~
eroure ou enveloppe autour d'eu.: de ce'te derniere e[–
pece
COnt
les
inem{1ations
fameuCes qui
Ce
fom dans les
caux thermoles de< bains de Carlsbade en Boheme;
el–
les
Ce
formeot tres-promptemellt,
&
prenoeot a(fez ex.–
a emem
la
figure des plantes, des bois
&
des autres eorps
qu'on y l.iire tremper; elles Cont d'un beau rouge pour–
pre ou foneé. Les eauI d' Arcueil, prcs de Paris, ont
aulli la propriété de former tres-promp,emeot uoe erol1-
te autoor des corps qu'on y lai(fe Céjourner,
&
elles bou–
chent .u bout d'uo certain tems les tuyaux de plomb par
0 11
elles pa(fent.
11 Y
a aufli des
iner'!fiatio11J
métalliques; telles fota
eelles que l'on voit (hr cerraioes pierres, Cur leCquelles
on remarque un enduit ou uoe crol1te de pyrite ou de
euivre; mais eelles-la Com formées par les eihalai{ons
miné"les.
Voyez.
MI NES .
00
appelle auffi
inerll{1ations
I'enduit qui Ce forme
peu-a-peu Cur les parois des grottes
&
des caveraes: ces
deroieres doivent leur origine aux eaux chargées de Cuc
lapidifiques, qui fuintem au-travers des rochers
&
X
dé–
pofent la partie terreuCe, qui fe dureit
a
l'air,
&
torme
une crol1te que l'reir peut aiC¿mem difliuguer de la
ro–
che ou pierre
ií
laquelle elle s'efl a¡raehée: e'en ainti que
fe formem les flalaaites.
Voye:t.
STALACTITE.
Daos les ehambres graduées des.
C~lines ,
011
l/on flit
pam,r l'eau chargée de [el pgcdelíus des fagOts ou des
épines,
iI
Ce forme aum au bOll! de 'luelque-t"ms au–
tOur de ces corps des
iner1iflationJ
qui Ollt
~xaGtement
la figure du corps autour duquel elles Ce
Cont
incr"/l/u _
L 'qn voit quelquefois des nids d'oiCeaux, des b.ranches,
& f,
q\ti COllt ain"
incmflés,
~
ql\e los perConoes peu
ioami-