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\

1 N D

ou qui (ont deue! de eommunauté , dont elle ne

pro~

tite pas au eas qu'elle renonee

á

la eOlllmuo auté , L'hy–

pothcque do la femme pour ces fortes

d'indelnnitb

en

du

JOllf

du contrat de mariagt: en

pays

cou(umicr; en

pays de droit éerit, elle n':I" lieu que dll jour de I'obli–

garioo de la fcmme,

a

moins que

l'indel?1/litl

oe Coit

fl ipul¿e par eontrat de mariage.

["delnnit!

c ue au foigneu r erl un droit en araeut qua

les gens de main-morte rOUt tmius de payer au Coigneur

de qui re\ev9OC les hérirages qu'ils aequierent ,

a

quelquc

titre que ce loit, pour

fe

déd"mma;l~r

de ae que ces

héritagos fOil[ pour aiufi dire hors du

eomm~ree,

atten–

du que les gens de main-mor¡e eherehenc raremen<

3

aliéner,

~

qu'ils ne le peuvem faire que difficilement,

.. (¡3UCe des formalités néeerraires pour de telles aliéna–

tions , au moyen de quoi, le Coigocur ell privé des draits

qu'il

rCGevroit

a

ehaque

mutatioLl.

&

au~res

drol[s ca–

fuels qu'il pourrait avoir

fi

les

héritag~s

o' étoien!

p~s

poffédés par des

g~os

de main·morte .

Le Ceigoeur • né.omoios tolljours un droit de rc!icf

a

ch3que mutadoo d'ho mme

ViV311t

&

Ini1lH 3nt.

L e droit d'amortiffen¡ent que les geos de maio-morre

payenc au roi , u'empeeh. pas qu'ils oc doivent aum un

droit

d'indemnitl , Coic

"'1

roi,

ti

I'aequilition efi daos

fa mouvaoce , ou au feigneur p3rtieulier daos la mou–

vance duq.uel

d}

I'hérieage;

&

s'i\

y

a

un

autre feigneur

qui ait la Juftice, le droit

d'in:lemnitl

fe partage entre

cux, de

manier~

que aelui qui a la junice prend la di–

xieme partie

'¡U

droic

d'in:l.mnitl,

poor le dédomma–

ger des droits de deshé renec , eQufi Celtion,

~

autres

droirs que donoe la jufiiee ; le Ceigneur de 6ef prend le

furplus du droic.

.

Qmor

~

la ñxation du droit

d'indc,mlitl,

elle en dif–

f~rente

felon les pays

&

les eoutllmes,

Au p"rlement de Paris on rC):Ile ce droic au cioquic–

me du prix de l'hérieage; on ohCerve la meme chofe

daos toutes les eoutumes qui 1)'0l1t point de diCpofidoo

cotttr:tire .

La eootume de Seos

re~le

ce droit

a

la

valelle des

fru its de trois années ge 1 hé rit3ge , o u nu I1x ieme du

prir de I'aequifition, au ehoix

&

oprioo des gens de

main-morte.

-

En Normaodie

I'jndcmníttf

e~

.du tiers pour les 6efs

&

du qua" pour les rOtures .

Bn Dauphiné 00,

I'évªlu~

i

uo qroit de lods de vloge

3ns en vipge ans.

M ais ordin.iremcne les gens de maio-m"'te oot foln

de préveoir le feigneur du deffcin qu'ils 001 d'aequérir

&

de compofer avee lui.

Ce poycmene du droit

d'indemnitl

ne peut

~ere

de–

mandé' aux I(eus de mam· n¡ )ete

qu'apr~,

qo'ils 001 ob–

tenu des lettres d'amortiffcmeot,

ét~ot

ineertain juCques-

1iI

s'ils ren«ont po(fcffcurs de I'héritage .

Qu~nd

¡lO

héritage en donné par tenament

a

des gens

de mait1-morre, e'cCi aUI héciders dll tefi,teur

a

payer

le droit d'

indem"itl:

on r.' ppoCe que le te/lateur et1 leur

d\lnoant I'hérita¡¡e , a eu imencioo que Ces héritiers flffenf

tout ce qui Cer

'le

oéeeff, ire

FOur

les metere en étar de

le pofféder

<

Cuivan\ la r"'lle ,

'{lIi "Hlt fi"'''''' , 71" lt

&

media ;

mais quand I'hérica,\e en donné encre-vifs , e'efi

IUX

gens de maio-morte

a

payer le dr"it

d'i"demnitl:

on ne peut pas dans ce eas admettre la men¡c préfom–

ption que daos le préeédenc, parce que fi le dooatenr

avoit voulu payer le droit

d'indemnitl,

iI

l'auroit faie

lui-meme de lo o vivant .

L e payen10ut du droir

d'indemnitl

ert fujet

a

preferi–

ptioo par trente aos eontre un feigneur cemporel,

&

par

quarance aos contre l' EgltCe .

Les gens de maln-morce qul ont payé le drolt

d'in–

áemn;,1

ne lai(fcnc pas d'etre telluS q'aeqnitter lel cens

&

remes dds fur

l'héritag~.

11

o'efi poiO! du

d'i"demni,¿

po~r

I'aequífition d'un

hérita)(e .1I0di.\.

Les gens de main'mórle n'en doivem p3\ llon-plus

10rCqu'ils ae<¡uierent de la

m~in

dn feigneur ou de Con

conC-eotemeot .

Vo)'e>:.

D umoulin fur

l'

art .

j'

r.

de la

IfOU7I.

coAt. d.

P arí" ;:/. xj. n.

68 ;

la dlclara,ion du

2t

Nov.mbre

1724;

l'

aTrit dlt confeiJ du

9

Q lumbre

1727; Baeque/,

da amortiffmlCl1s, ch .

1m.

&

IIV.

D 'Ol iye ,

li7l.

Ir

fh.

x i;.

&

f lliV..

Bonifaee,

tome l. liv.

/l.

eit.

31.

eh_ xxj.

Salvaing,

de I'ufa!, e des fie{s,

el<.

Ijx .

Hevín-Cur-Fraio,

pago

2f9 ; Du fait,

li7l.

l . ch. ccx;/j.

&

li7l.

IIl.

eh.

ccxlix .

Vo)'<t.

tfUffi

AMOR TlSSEMI;;>IT, HOMME. VIVANT ET

MOU RANT,

&

MA IS · MoRTE .

(A)

1ND E'P EN D A N C E,

f.

f.

(PhilofOph. Morale . )

la

píene pl¡iloCopl¡ale dI!.

1'9rgl1~il hllm~iu;

la el¡imere

T ome Vll/.

I'N D

553

apr~s

laqud!e I'amour-propre roure eo avellgle; le ter–

me que les hommes fe

propoC~ot

toujours,

&

qui em–

p~ahe

I'!UFS entrepriCcs

&

leurs · deurs d'.e" avoir j.mais ,

e'dl

l'indl pe1ldaJ:C< .

Cette perfc;élion

.fl

f:lns doute bien digoe dos eff,1fts

que nous faifoos pour I'atcaindr.e, puiCqu'elle renferme

néecffairemcnc coutes les :lutres , mais o1<-la

m~me

elle

ne p¡:ut

poine

Ce rcncontrc:r &ms l'homme

aITentíellclnl!nt

limité par

C.

propre exifieoee : 11 ,,'e11 qu'uIJ Celll etre

indlpmdane

dans la nature; e'en fon auteur .

Le

relle

en une aha1ne dom les anneaux fe Iiem mmuellamellr,

&

dépcodene les uns des autres, excepté le premier, qul

en daos la main

m~me

du eréateur. Tour fe ¡ieut d, n;

Jluniv~fS :

les eGrps célefies aóiffenc le. nns fur les au–

tres; Ootre globe en efi attiré,

&.

les atlire

a

fon cour;

le ftux

&

r~!!uI

de la mer a

C~

cauCe dans la lune;

1!1

[ereilité des campagAes dépeod da la ehaleu r du Coleil,

de l'humidité de la t<rre, de ¡'abondanee de

Ces

Cels,

&c_

Fllur qu'qn brin d'herbe eroi(fe, I1 faut pour ainr. dire,

que la uacure cntiere

r

conaou.re

;

cmnn

il

y

a d:ms I"or–

dre phyliqu, un

eneha"l~m!Ot

doot I'é/raoge eomplic.–

tion 13ir un

qllos

qu~

l'oA

~

eq tan¡ de paine

a

dé–

prQuilJer,

11

en en de

m~me

daos l'ordr. moral

&

politique.

L'lme dépend du eorps; le eorp' dépend de I'ame,

&

de

~ous

les objets

e~¡érieurs ;

commenr l'ho 'OI)le , e'en.

'-dire l'afleml¡lagq sle deux partie, li Cubordooaées, f,,–

roit-il lui-meme

indlpenJantl

L .

foci€té pour laquelle

nous fommes nés nous donoe des lois

a

Cuivre, des de,

voirs

a

rcmplirr ;

quel que

roie

le

ran~

que no'.lS

y

te–

nie ns

I

la dépeodan o

en

[oujours notre

apln:l~C ,

&

ce..

lui qui cofum'lnde

a

toas les aurres, le

rouverain

lui:oo

m~me

voit au-deffus de fa Cete les lois dont

il

n'ell que

J~ ~remier

fUJet.

Cependant los hommes Ce eonCum<nt eo des cftn rts

eomiq\)els pour arriver acetre

indlpmd,,"cc,

qlli n'exine

nulle part. lis eroiem touj'mes I'appereevoir dans le rang

qui en au-dcffus de eelui qu'ils oeeupenc;

&

lorfqu'ils y

Cent

parveous , homeux de

oc

Py

poine

(ro~vcr ,

&

Il.:>n

gu¿ris de leur folle envie, ils eominuent

a

I'aller eher–

cher plus

h~ut.

Je les eO'11parerois volomiers

a

des geos

gromers

&

ignoraos qui aurolen< réColll de ne fe repo–

Cer qu'a I'codroit 011 l'a:iI borné en forcé de s'arrecor,

&

011 le ciel Ccmble tOucher

a

la te"e . A meCure qu'

ils

avancem

l'horiro n Ce

recule ;

mais commz

ils

Il

unt

toujours en p<rfpe&ive devant eUK, il, ne Ce rebute/u

poiO!, ils fe oatene Cans ceffe de ¡'atteindre dam pou,

&.

apres avoir marché

(oute leur vie ,

apres avoir parcouru.

des eCpaecs

immenC~s,

ils ton¡beO!

ellftn

aec.b!és de fa–

cigue

&

d'ennui,

&

meurent avel! la douleur de ne fe

voir pas plus pres du terme alhquel ils s'effor'i0ient d'ar–

river ,

qu~

le Jour qu'ils avoient eomm. neé a y cendre.

IJ

efi' pourtam une eCpeee

d' indlpeifdancc

a

hquelle

iJ

erl permis d'aCpirer ! e'efi eelle que donnc la PhiloCophie .

Elle o'lIte point

a

l'homme touS fes Iiens, mais elle oc

lul laiffe que ecux qu'il

g

re~us

de la main meme de la

raiCon. Elle ne le rend p.s abfolument

ind¿pmdant,

mais elle ne le fait dépendre que de Ces devoies.

Une pareille

indlpendanee

oe peut pas etre dlngereu–

Ce.

Elle ne touehe point

i

I'autorité du gouv.rneme'lt,

• l'obéiffance qui efi dde aux lois , au reCpe<lt que mé–

fite la religion ! elle ne eend pas

a

décmire tOute Cubor.

dinatioo,

&

ii

bouleverfer I' état, comOle lo publient eer,

tai"es gens qui erienc

á

I'anarch,e , des qu'on refuCe de

reeooooltre le tribunal orgueillelIx qu'ils

re

Coot e,lx–

memes élev': . N oo,

ti

le philoCophe efi plus

ind¿pell–

dan~

que le rerlo des hommes , e'en ql\'iI

fu

torge moins

de ehaloes oouvelles . L. médiocriré des defirs

le

déli–

vre d' unc foule de beCoins auxq uels la cupidité affujettit

les autres . Renfermé {Out emier en lui-meme , il Ce dé –

,ache par raiCoo de ce que la malig"/té des hOlllmcs pour–

roit lui enlevor . C ontene de Con obCcurité , il ne va poiO!

pour eo Cortir ramper :\ la pone des grands ,

&

ehereher

des mépris qu',1 ne veut rendre

a

perConoe . Plus iI efi

dégagé des préjugé"

&

plus il en attaehé aux véntés

de la religion, ferme dans les ¡¡r. nds priocipes qui fone

I'hoon~te

homme, le 6dele CUJec

&

le bon citoyeo . Si

quelquefois il a le malheur de faire plus de bruit qu'il oe

le voudroit, e'en dans le monde lilléraire

vii

quelques

nains effrayés o u en vicux de fa grandeur, vculeO! le fai–

re paffec pour un T itan qui eCcalade le eiel,

&.

t~ehent

ainO par leues .ris d'at!Írcr la foudre Cur la tete de ee–

lui dont lem, propres dards ponrroiene

¡,

peine piqo:r

légéremeOl les piés. Mais que I'on ne fe lai(fe pas étour–

dir par ces acouC.tioos vagues doO! les auteurs re(fcm–

blent .ffez a ces enfans qui erient au feu lorfqlle leur

maltre les corrige . L'on n'a j..Cqu'ici guere vu de phi–

lofophes qui aiem

cxcíe~

des revoltes. renverfé le gou-

A

a a

l\

ver-