1 N D
SeloD eUI I'origille de I'ame étoit
c~lene;
elle
~toit
é!maoée de D ieu ;
~
elle
y
retourooit. Dieu reeevoit
daos fon fein Ies ames des bons qui y féjourooiem é–
teroellement . Les ames des Il'Iéchaos en étOiem rejet–
tées
&
eovoyées
a
diJférens fupphees .
Outro uo pr¡:mier Dieu, ils en adoroieot encore de
(ubolteroes .
Leur morale cOIIGlloit
a
aimer les hommes,
3
fe haic
cUl- mémes ,
:l
évircr le mal,
a
faice le pien,
&
:l.
eha!)–
ter des hymnes.
.us
fairoieu~
pell de eas des (eienees
&
de
I:l
philofo–
phle norurelle. larcha répondit
a
Apollonius, qui I'in–
terrogeoÍl fur le n}onde,
'W'iI
étOiJ comporé de I=ill'l.. é.
lémens , de terre, d'eau,
Q..~
feu, d'.ir
&
d'¡!rher. (,lue
les
dieu~
en étoient ém3nés; que les étres eOI))"pófés
d'air
~ojent
morrels & périlfobles,
&
que les
~rres
I=0m–
poJi!s d'é rher étoiem immortels & divins; que les élé–
" v ..m.
avoient tous exi(lé el) mc!me tems; que le mon–
de etoir un gr3nd
aoim~)
engendram le relle des
~ni
Inaux ; qu'iI é tOir de D ..rure ¡nale & femelle,
&e.
Q uant
a
lenr philorophie morale, tO\II
Y
éeoÍ! grand
& élevé.
11
n'y
avoit,
felon el1X, qu'ulI feul
~;!!n ,
¡o'ell
la
r."\gelfe. Pour faire le bien,
iJ
étOie ¡outile que lo loi
I'órd
JOn~ e.
La more
&
la vie é!oient également mé–
prtCoblei. Cetre vic
1l'~toi~
que le ¡:o/J)mencement de
nOI):<I exillenee . T our ce qui artÍve
:l
l'homme o'ce¡ ni
bon ni mauv"is .
11
étoit vil de fqpporrer la mala<!ie,
dont on pouvolt
fa
gllérir en un n}Olllcm.
11
ne
f~l lp'it
pos palíer un joqr fans avoir Fair quelql)e bOlllle aaion.
La vaniré b oit la
dert)~re
choCe que le fage dépoCoit,
ponr fe pré renter deval)' Dieu . L'hOlntne portoit en
~ui-
1l1~ mc
une mu ltitUde d'ennemis. C 'ell por la défaite
.:te
ces c" nemis ql¡ on fe préparoir
un
acces favorable
¡¡U–
pr~,G
de
Di~u .
Q uel le djfféeence
~ntr~ e~tte
philofQPhie & I;elle qn'on
prot~Oe
3ujQurd'hui dans les lndes' Elles font infe4ées
de
la doa rjne de X ekia, j'e.ttcnds de fa
doéhin~
eCo–
térique ; ear les princip'es
d~
I'cxqtérique fom alfe? con–
formes
:l
la droÍte ralfon . Dans celle..ei ,
iI
¡¡dl}ler la
,dillill ltion du bien & du mal; I'immorulité de l'ame :
les pei¡tes
~
venir; des dieux ; Un dieu
Cl1prem~
qu'il ap–
¡¡elle
/lmid.. ,
&e. Q uant • fa doél:rinc éfotérique, e'ell
1I(1~
efpece de Spino(j Cme alfez mal eotendu. Le vuide
ell le principe
&
la fin de toutes choH:s. La cauCe ulli–
vatlelle n'a ni veril! rri emendemcnt . Le repos ell I'é ..
[l e parfait . C'eíl au repos que le philofophe doir ten–
d'Q ,
&<.
Voye?
lel
articl"
PHtLOSOPRIE
."
g(nlra/?
E.GYPTlE~S ,
CH I!'!OI:1. ]APON N01S ,
& p.
" INDIFFE' REN <;; E, f. f.
(Grm17.
&
Philo"
fophie
mqMlc. )
é tat tqnq'uille datn lequel I'ome pl,!cée
vis ..ª-vis d'un obje!, ne le delire, ni
o~
s'en éloigne,
& n' ell
pos
plus offeél éc par
f."\
JO\!iO~nee qu'~lIe
'le
I~
feroir par
(a
privatiolJ .
f.}",diff/ ren«
ne l
'rodu.ir'pos loiljours
l'ina~iop.
Au
défaut d' intéret & de go/lt, on fqit des
ill!pr~flions
é–
frlfl
eres
1
&
I'on s'oeGl!J>e !le
ehoCe~,
1IU
CJlcees def–
qllelles on
en
de Coi ..meme trC$-indifférenr .
L'
indiff/renfc
peur
Ilaitr~
de trois
fOllrce~,
la nalUre,
la raifolj & la foi;
&
l'on p'eut la diyifer en
indiff/rm–
f'
nat'"ella,
indijflr<,!&"e
philoCophiq\!e, &
inJ ijf{rm–
f e
religiellCe ,
L'indiif1rmcc
narurelle ell I'elfet d)m
temp~raIt!en!
froid. ,"-"ee des
organ~s
groif¡ers,
Ul!
lang épais, \lne
imagin:¡rion lourde, Qll
110
veme pos; on Commeille aq
m ilieu des etres de la nature; qn !l'en ees:oir que
de~
imprelliQlls l'lnglliO!lmes; o,¡¡ re(le indiftl!rent
&
lIupide .
Cepeudallt
l'inJijf<!"l!fe
pljilofophique n'a pem..étre pas
d'aurre bafe que
I'indiff/renfe
narufelle.
.
Si
I
homll1e examine attel1tivemelll fa oature
fx.
eelle
des ob]9rs; s'iI reviem fm le palfé,
&
qll'íl n'eCpere
pa~
m ieu¡ de I'avenir,
iI
voi! q'le le
bQ!lh~ur
ell un famo–
m e ,
II
fe
refeQdit dans lo pourfnite de fes dcCies ; il f,
di!,
nil admirari
prope
res
d~
um"
Numiá, f 4il'lue,
'1/1<1;
poffit
fae,,"e
&
jfr'Jttre
beatltm;
Numici'ls ,
il
n'y
a de vrai bien que le
r~pos
de
l'¡"dijfl renee.
.
, L lindiffiren«
ph iloCqphiqlll! a !rois objets principaux,
!'\
g)pire; la for\lIne
!lt
la
vi~ .
Que oclLu qUl prQreud
~
c~lte
indiff'ércltf:c
s'ex"amine, &
"Qu'iI
fe juge. Crainr-iI
dtétr\: ig'1oré? d'ctre ¡lJqigeOl? de Illourir? 11 fe croit
libre, mais il ell clClavt;. Les
gr~nds
fantomes le
fé~
¡juiCcnt eneOre .
.L.!i>uJiff.érmce
philofophique nC differe de
l'indljfl rm–
" religie'l!e que par le motif ,
~e
ppilQCQphe e(l .iodif–
férem Cur les obJers de la vie, paree qu'¡¡ les mépri(e;
I'homm~
religieux,
p~rce 9u'iI · att~",d
de fon
peei~ C~cri"
ti"c
Ull~ réGomp~nfe
mtillle.
Si
I'·i"dijflren"
naturelle, réfléchie, ou religieufe ell
exeeOi"e~
elle
relieh~ \~s
\ieDs les plus
f~crés.
Ql;lI1'e(\
1 N D
5)7
plus ni pere attentif . ni lIIere tendre, ni :lmi , ni amant.
ni
.épou~'.
00
ell iodifférem
.a
rout . On n'eíl rien, oa
I'on ell une pícrre.
INDIGENAT, f. f.
(JwifPrttd. )
terme u uté en
Pologne
&
daos qaelqoes autres pays pour ligoi6er
,naturalir/ .
Douner
l'i"Jig.:gat,
c'ea
naUlralifer
quel –
qo'.,m. ·Ce mor viem du latín
indigena,
qui ligni6c
na–
I-I,r.t
d"
pavs.
(./J)
IND
1
G E:NE,
(G/o.r.)
on lIe trou
"e
pas dans les
,diétiunnaires le
fllO(
¡"dig¿J'u ,
m ais il de-vro it, ce
me
f••nblc ,
~tre re~/I
depuis" long-:ems daos neme langue .
On
appcJloit
illdig~1Jte , che~
res anden latins ,
les
pre–
miers
habit.nsd'uI.
p.ly; que I'GO croyoie
n'~ tfe
point
ven
liS
s' y ét. blir d·' uQ au rre lieu .
¡ndigma
e(l fonné
d'indll,
employé
anclennemeOt
ponr
in.
COffi 111C on le
,voit ql,\Clquefois dans L ucrece ,
&
de
gen. ,
:lU Jien du–
quel 00 dit
gigao,
mais d'ou
!.mtu
&
,~",iet<S
fo)lC for–
més . .Ce
mOL
s'~xprime
en grcc par
4',.,,¡C' ,
'1'1;
a
lel
,engendr¿-I
ti.
'Le; payens ignororu leur premierc orígine ,
fi,
ti~ure
..
rem que les prem:.rs h01)1 mes avoien¡ ¿ré engendrés por
la
rerre~
&
en cooCéqllenee, ils [e f rurent .une produ–
élioo de cene
I~rr~
qu'ils habitoien! .- Les
Gennain~
ne
donooZem
a
leur dielO TuiCeon, pere de M anolOs, l'Ull
&
I'outre fondareurs 4e leor tl<lrion, qu'une
ori~ine
"um–
.mune :;l'ee les arbres de lell rs forets. Les Arhéniens,
qui affeétoient
ac
Ce dir.e
dUITQx &n}c "
OU
,,/$
ti'
e
llx-mi –
mes ,
ne fe prenoi.o!
pas
d. ns un autre feos . M ais fans
nous arrerer
a
réflltcr leur,
e.r~urs,
c'ell olfez eje dire
que par le moe
;ndi.f{f"c
JlOUS
cntendo n,s les n:\turels d'Ull
pays , Cf!lX quí
y
fonr nés , pour les
dill ill~tlCr
de ccuo.:
qlli vienncnr enCuite
s'y
érahlir . C'ell ainll
qu~
les Ho–
~elHQrs
t tOient
i"d\e¿"'cs
par rappo"t 3m: Hollandois ,
qui ont Qommeneá lo clllonie al! cap de l3onne-ECpé–
ranee ;
&
la pollérité de ces
m~mes
H ollánduis
en
de–
" enue
i"digene
daDs ce pa)'s-I<i pij r r.ppart aux 1I0uvcl –
¡es [¡l1nrlles qlli iront
I·~u~ment~r.
(D.
J. )
*
INDIGENT, adj.
( Gram.)
homme <¡ui 1l1.l1tlue
des cRores nécefloircs
ii
la vie ,
¡lU
mili<u de Ces fembla–
bies , qui jouilfem avee
un
ta íle qllí l'inú1I,e , de tou tes
les (l'P9rfloités pom" les .
Ull~
ocs Cuite.s les plus f;l cheu–
Ces
de
1)1
mlluvaiCe adminillrorioll , e'en de di"¡¡¡'r la ro–
ciété en deux clalfos
d/homn)~s .
dOn! les lOn
«lllt
d·ms
J'opulence
&
les
a~tres
dOI); la milere.
L'i¡¡d~~m<c
n'ell
pas un vice, (!'cfl pis . On
acc116111e
le
vidCllX , 00
fuit
)'1i11d igt!3t .
On ne
le
voic
jalnais
que la muin ouve.rte
f¡(
tendlle .
11
n'v
¡l
poin~
d'indig,·"t
parmi les fa u,·ages .
JNDIGEST~ ,
adj.
(D ie"' )
Ce dit d' un alimem
10-
capable d'erre digéré,
&
qui feroie
p~r
c" nC¿quene plus
proprement appellé
i"dig~[l/blc
ou
;ndig"rtl(l!e .
Un pn–
..eil alimem
,,11
~neor\!
appelJ é-, dans le Illogage ordioai -
re,
lour-d,
pefa"t
&
FbargclJnt.
'
Ce mOt ne fe prend poin!
a
la rigneur
&
dans luí fellS
abrolu, paree que les ma¡icres abfolU1!lent incapables d'é·
!re
dig~rées
fom rejenées de la dalle
d~s
alhncns, lor5
~l1eme
qu'elles comiennem une Cubllanee !lurritive. Ainli
canune
00
ne s'avife point de
11l311gcr
les os dllrs , les
cornes, les poils , les facines Iigneufes,
&<.
quoique ces
¡nariere. foien¡
indigefles
par e¡¡eelleoee, ce n
'<11
p~,
da1l5
celles de cet ordre que les Medecins tWllfiderem eeHe
qualité . Ain" dona un .limem
in"'f,fjle
n'en qu'un ali–
ment de diffidle digeOloll.
II
n'y a point d1alimem ¡(éoérolemem & . bColtlment
i>tdige[le¡
c'e(l-ii .. dlre, dont la di!:e(lion foir dlffieile pour
tous
jos
fujets, Ceree eonlidératioll
l'11
nÓecfT. iremem liée
a
la
pr~eédente:
car une matiere quí feroÍ! c;onl!am–
meO!
&
uni,,~rfelle1l1em
difficil
e •
digérer, fcroir aufli
inf.illiblement cxclue de la
clalf~
des alimcns qu'ulle mo–
tiere abCQlulllellt iocapable de digellion . Un .Iiment
i,t–
digd!e
eíl done eelni qui
~Il
diffic\!ement digéré par le
pll1S grand nombre de
Cuj~t~
fains, ·ou par uo ordre en–
tier
de
fujets faios .
Voy.z.
la
Ji"
de
cet m·lide .
On a remªrcjué
a
l'a,1
ALIMKNT
~
a
¡'are.
Dl\lE–
STlO}¡
(Voy'"
ces arlicles .),
que les dlvers e(l?macs oe
s'aeoolll1lloJoiont pas égalemellt
d~
memes ahmens, &
q.ll'Ol1 obCervoit communémen't
i\
eet
~gard
.des
~fli\rre·
rtes
fur~
fingulieres , Or eomme ce bl(ár¡ee!cs font tel–
les
que les alimens
I~s
plus parfalrs, les plus
g~néralc
mem propres
a
lIne digeflion aiCée
&
10llable ,
y
fom
[oun1is eomuw les plus
i"dige[leJ ;
iI
ell clair que ces ae–
cidet\~
pe
doiven~
poim Ctre
mi~
(br le eotn?¡e des ali–
mens .
.
L~s
alimens réellemel1t
imi/gepa
en Coi ¡>lIe Icm con–
!litu~ion
"¡>ropre, fom de deux cCpcees , C, ,,,,ir eeux
q.uipar leur rilru denCe, rerré, mell\brallellx,
fibrcl1x,
eoe–
neux,
co~iace,
viCqueux, oppoCent
allX
or~nnes
&
anI:
fues ·dige(lifs une réfi(lence trop
(ort~ .
Ce fom parmi les
alim~ns
qu'on tirq des animault
ICi
cartilag<h
lo
ch~¡r
,
~~
\
/'