1 M P
ment f.vorable, le moyeu de s'év.der, ou quand on loue
fon deffein,
&
qu'on l'cxcitc
ií
le [uivre,
&(.
N e ¡.ourroit-on pas meUre d3m la
m~me
c1a(fe
1'0-
ilion 'un juge, qui au Iíeu de s'oppo[er
a
un avis qlli
a tous les fuffrages, mais qu'lI croit mauvais,
s'y
ran–
geroit par timidilé ou par eomplai[anee? Le mauvais
exemple ne peut .um etre mis qu'au rang des
e.ll[es
(¡¡bahernes, paree que ceux qui le$ donnent ne contri–
buent d'ordilllire qne foiblemem au mál que
1'0n
fait
ell
les
imit.nt. CependatH
iI
y a quelquefois des exem–
pies
(j
effi caccs,
a
caufe du coraaere des per[onnes qlli
les donnelll,
&
de la difpofition de ceuI qui les [ni–
vent, que
fi
les premiers s'étoient abflenus du mal, lcs
alltres n'auroient pas pen[é
a
le eommeme;
&
por con–
féquent ceux qui donnem ces mauvais exemples, doivenl
~tre
conr.MréstantÓt comme ,,"u[es principales , tam6r
COll)me cauCes eollatérales, taorÓt comme cau[es fubal–
teroes .
Uapplication de ces diflinaions
&
de ces principes
fe
fai~
d'elle-mc!me; toutcs chofe; d'aillenrs égales, les
cau[os collaléral.s doivent étre tr.itées également;
m.isles eau[es principales méritent r.,ns doute plus de louao–
ge
00
de bla ne,
&
un plus hauc degré de récompenCc
ou de peine que les caufes Cl1balternes. J'ai dit, toutes
chafes
él:lI1[
d'ailleors égales; car H
pellt
arriver
par
11
div~dité
des circonflances , qui augmement ou diminucm
le méme
01'
le démérite d'une aainn, que la eau'
fe fubalterlle agilfc avee un plus grand degré de
maHcc
quc la
C311r(!
prillcipale,
&
qu'ainli
l'
imprttation
foil aggravée
ii
COIl égard. SuppoCé par exemple, qu'un
homme de [ang froid .(Jamn"t quelqu'un
i\
l'inO igati"n
<Cun
autre
qui fe
trouvoit
animé contre
Con
ennemi;
qUQiquc l'infligateur foit le premier auteur du meurtre,
on trouvera ron ,aioll faite dalls un tranCpon de eole·
re , mojns
indigne
que celle du
meurtrier
1
qui
1':1
Cer\,j
dans Ca pUmOIl, éunt lu;-meme tranquille
&
de [ens mms.
IMFuTATloN,
(rh<,.to~i<.)
<11
un terme dogmatiquc
fore ulité che'/. les Théologiells, quelquef"is dan un
bon
&
quelqucfois dans un mau v:;js fens. Lor[qu'il fe
prend en m3nvai(e I'lrt
iI
fignifie l'altribution d'ull pé–
ch~
qu'llll aurre a
CO fOITIIS.
U impu/a,ipiI
du péthé d' Adam a été faite. Ca po–
flérité, paree que par [a chOte
toUS
fes deCecndalls
[0111
devenus eriminels devant bicu ,eomme s'ils étoielll lom–
bés eux-melmes..}
&
qu'ils ponem
la
peine de ce premier
crime .
f7oy~~
t'ÉCHÉ OR JGINEL .
L'imptttati.n,
10rCqu'on la pred en bonne part, eO l'ap–
plication d'une jufliee étrallgere .
Voy.
jUSTIFtCATION .
Uimputati",
del mérites de j eCus-Chrifl ne Ggnifie
autre ehore ehet lel réforrnés, qu'une jufliee extrinCe–
que, qui ne nous rend pas véritablernent jufles, mais
qui nous faie fenlemem paro¡rre tels, qui cacho noS pé–
ehés, ma;s qui ne les cfface pas.
Lurher, qui le prem'er a voulu expliquer la juflifiea–
tion par eerre
i"'p'lta,io"
de la juflice de je[us-ChriO
prélendoit que ce qui nous juflifie
&
ce qui nous rend
agréable
au~
yeux eje Oieu, ne fut rien en nous, mais
que nous avom été juHifiés, paree que Oieu nous
im–
puto;t
la juflice de jeCus-Chrifl eomme
fi
elle eut été
la nÓtre propre, paree qu'en effel nous pouvions nous
J!approprier par l. foi. A quoi il ajoutoit qu'on étoit
juflifié dés qu'qn eroyoit JI"tre avee certitude . Bo(fuet
hiPo deJ 'Unr;o'. tQm.
1
/i".
J.
pago
10.
'
C'efl punr cela que les Catholiques ne fe [ervent point
¡ju terme
d'imputa,ion,
&
diCellt que la graee juflitiaOle
qui nom appliqlle les mérites de j e[us-Chrifl, Couvre
non-Ceulel11en[ nos péehés, mais méme les
etfae~;
que
ceue graee eH ilHrin[eque
&
inhérente, qu'elle renouvel–
le entie["mem Jlinréfleur de rhornme,
Ik.
qu'elle le rend
por, jufle
&
Cans tache devam Oieu,
&
que eerre juOice
inh~rclltc
lui eO donnée
a
eallCe de la juflice
d~
].fus–
Chrifl, e'.f1-a-dire par les mérites de fa lllQrt
&
de Ca pomon.
En un rnot,diCent·ils,quoique ce[oit l'obéi(fanee de]eCus–
Chrifl qui nous a mérité la graee Jufllfi,nte, ce n'efl pas
eependaOl certe obéilfance qui nous rend formellemeOl
jUlles . Et de la meme maniere, ce n'efl pas la deCobéiC–
fanee d'_"'d,m qui nous rend formellemem pécheurs,
quoiqlle ce Coit
eWe
deCobéilfanee qui nous
3
mérité
&
arriré le péché
&
les peines du péehé.
L es Prote!tans
c!iCen~
qlle le péché du premier hom–
tT).c ell
imputé
3 fl!s
deCcend:ln~,
Pllrce
qu'ils
rOnt
re–
gacdés
&
punis eomme eoupables
ii
callCe dll péehé
d' Adam. L es Catholiques prétendent que ce n'efl p1S en
dire
a(fe~,
&
que
nQn-Ceulemen~
nous [ommes r.egardés
&
punis eomme eoupables
1
m:lÍs que nous
l~
fommes
en effet par le péché originel.
Les ProteOans diCem aum que la juflice de ]e[lls-Chrifl
nous
~il
' Il'.Plft<.,
~
que notre jullifi9tiQn pe fe fait
1 N A
que par
l'ímputation
de la jufliee de JeCus-Chrífl, pare.
que
Cos
fouffranees nous tiennem Iieu de juflifieation,
&
que Dleu accepte Ca mort eomme r. nous I'avions Couf–
ferre. M ais les Catholiques en[elgnent que la jufliee de
] cCus-Chrill eO non Ceulemem
imputle,
mais ac1uelle–
ment communiql1ée aux lideles par l'opération du Saim
ECp: it; enlorre que non-Ceulernent ils [om réputés, mais
rendus JuOes par ta graee.
IMPUT ATtO'"',
(Jurifprud",ct.)
fignilie l',equiuement
qui fe fait d'une [omme due par le payement d' une au–
tre fomme.
Celui qui efl débiteur de plur.enrs Commes principales
envers la meme perfonne
&
qui lui fait quelque paye–
mem, peut l'
imputer
(ur telle Comme que boo lui [em–
ble, pourvu que ee Coit
a
l'inOant dtt payement. .
Si le débitour ne fai, pas [ur le eharnp
I';mputa,ion,
le erbncier peut la faire 3Um [m le ehamp, pourvl1
que ce
foit
in duriorem
cnrlfam,
c'efi-a-dire
fllr la
det–
te la plus onéreu[e au débiteur.
Quand le débiteur ni le eréancier n'ont poillt faít
l'im–
putation,
elle fe
falt
de droit, auffi
in dllyiorc:m.
Lorrqu'il el1 dü un principal portan[ imér2t,
l'imptI–
tdtion
des payemens Ce fait Cuivam la diCpofition du droit
prilu i" "[lIraJ;
cda
Ce
pratique aino dans w us les par–
lemens de droit éerit.
Le parlemem de Paris di O-ingue fi les intéréts [ont
cHis
~x
J'/aturá rci,
ou
ex oflicio jlldieis:
au
premier cas
les payemens
s';mputeo,
d'abord [ur les imérets ; au fe.
eond elle [e [ait d'abord [ur le principal, enCuite [ur les
iméréts.
V"yn
le
reclJeil de ({tlejlionJ
de M. Broton–
nier, au
mot
INTÉRETS.
(A)
1 N
INABORDABLE, adj. (
Gmmm.
)
qu'on ne peut
aborder .
Voyn
ABORD, AceE's , ACCUEtL,
AnoRDER.
INACCESS IBLE, adj.
(Gramm.)
dom on-ne peut
approeher. 1I fe dit au fimp le
&
au figuré. Les torrens
qui tombent de eelte momagne en rendent le COOlmee
inacuffible.
Les grands [om
inncceffib/n ..
I!
Y a peu de
• crems
intlcaffibln
a
la flaterie.
INAecEssIBLE ,
(Glom. )
une hauteur ou une dirlan–
ce
;na(ce.§ible
en celle qu'oo ne peut me[urer immédia–
tCOle!'t,
a
cauCe de quelque obOacle, telle que I'L"3u,
ou autre
ehoCe
femblable.
Voyez
H
AU
T
E UR, D
1-
STANCE,
&c.
.
1N
!\.
e TI o N, f.
f.
(Gra",m .
&
T hlolog.)
ee(fation
d'agir. On dit
il
préfere le repos
a
tout,
&
les plus
grands imérers ne le tirerom pas de
1'¡"aOian.
Aior. il
en [ynonyme tamÓt
a
.indolcnee , tamllt
a
pare(fe o u •
indifférence; trois qualités ennemies de I',aion
&
du
mouvement.
Les M yOiques appdlent
i"aOion
une privation de
tllon "emem, un ané.nri(fement de toutes les facultés,
par lequel on ferme la porte a toUS les objets extérleurs,
&
l'on fe procure une e[pece d'extaCe durant laquelle
Dieu parle Irnmédiatement au eccnr . Cet érat
d'inaOion
efl le plus propr.. felon eux,
a
recevoir le Sainr-ECprit.
C'cfl dans ce
re~os
&
dans eet a(foupi(femenr que Dieu
communique :\ l'ame des graees [ublimes
&
ineff.blrs.
Quclques-uns oe la fom pas confiner dans eerre e[pece
d'indQltnce flupide, ou eetle CuCpenlion générale de tOUS
Ccmimens. Ils di[cnt que par eette eclration de delírs,
ils enfendent Ceulement que l'ame ne Ce détermine poim
a
certains aéles pofitifs,
&
qu'elle ne s'abandollno poine
a
des méditadons rlériles, ou aux vaines Cpéeulations
de la rai lon; mais qu'ede dcmande en général tou' ce
qui penr tÍtre agréoble a D ieu, Cans llli rien pre[erire .
Certe derniel e c!.nariue efl eelle des aoeiens Myfli–
ques,
&
la ptemiere eelle de Quédrles.
Voye::.
M
y
STI-
QUES,
&
QUÉTtSTES.
.
11 ell vr:!i cependant,
¡¡
parler en générol, que
I'ina–
Oi""
o'eO pas un fo[[ bOll
moy~n
ponr réumr aupres
de' Dieu . Ce [om
1l0S
.aions qUt nous attirent Ces fa–
veurs;
iI
veur
que nnus 3giffions,
c'dl-a-dire
qu'avec
Ca
grace nous defirions
&
nous fJmons le bien;
&
notre
inaaion ne r:mroil lui étre agréable.
lNAOMISSIBLE, adj.
(']JlriJpm d.)
e'efl ce que
1'0n ne
doic pas
recevoir ;
il Y a des
cas
1
par
exemplc ,
ou la preuve pa, témoins el!
inad""ffiblc,
e'efl a-dire
qu'elle oe doit pas erre ordonnéc . Certains fairs eu par–
tÍClllier ne [ont pas
admiffib/a;
[~voir
cellX qui ne [om
pos perrinens.
Voye>:.
ENQUE:rE,
r
AtTS, PERTlNENT
&
PREUVE
PAR
TÉMOINS.
(A)
t
INADVERT ANCE,
e
f.
( Grnmm.
&
Moralc.)
aaion on faqte eommiCe Can attention
¡¡
[es Cuites.
l\
.
.. faut