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IMP

des

e31l'1pa

nes, que poar achever de rEpartir les

;M

_ts

de la

f3~on

la plns couforme

~

b

Jufliee dinribullve;

cene

fa~oo

con li/le

a

les étendre fur le

lu~e

le plus

grand, comme le plus ooéreox

a

l'érat. C'en one vc!ri–

lé incomelhble que le poids des tributs fe fait for-toat

femir dans ce ropame, por l'inéj(alité de fon ailiene,

&

que la force tOlale da eorps pr>litique e/l prodigieufe,

Pa(fons

a

la 'aJe fur les .erres, taxe tres-fage quand

elle en fai.e d'apr!!s

UD

dénombremen" une enimalÍon

veaie

&

exaae;

iI

s'3l{it d'en exécucer la perceptioo

i

peu de frais, eomme cela fe peauque eo AlIgLeterre. En

Fraoce l'on foit des rOles ou l'on me. les diverfes

claf–

fes de fonds. 11 n'y a rien

a

drre quand ces e1alfe. font

dininguées avee Janice

&

avee lUlni. res; mais il en dif–

ticile de bien conno?tre

les

difrérenees de la valeur des

fonds,

&

encare plus de troover des gens qui ne foient

pas imére(fés

a

les méeonn01tre dans la eonfcaion des

rOles.

lJ

Y a done deux fones d'inJuniees

a

craindre,

J'injuniee de I'hommc ,

&

I'injun;ce de la chofe. Ce–

pendam

ij

la taxe en modique

a

l'égard du peuple, quel–

ques inJulfices paniculieres de gens plus aifés ne méri–

teruieM pas une grande attention. Si au eomraire on ne

hi(fe pas au peuplc par la laxe, de quoi fuboOer hon–

D~.emem,

l'illJunice deviendra de plus eriames ,

&

de la

plus grande eonfé4ucnee. Que quelqucs fujels par

haf.rd

ne payenl pas a(fez dans la foule, le mal

el!

tolérablc;

mais que plurieurs citoyens qui n'oOl que le néee(faire

payent trop, leur ruine fe touroe contre le pubJic. Ql1alld

J'érat proportionne fa fortune ;; celle du peuple, t'airan–

ce du peuple fa't bien-tOt mODler la fortune de l'état.

II ne faut done poim que l. porrion des taxes qu'on

m er fur le fermier d'one terre,

iI

railon de fon indunrie,

(oit forle, ou ,cllemem déeourag"4mc de fa nature, qu'

il eraigne de défricher un nou veau champ, d'augmemer

le nombre de Ces belliaux, ou de momrer une nouvel–

le iuduOrie, de peur de voir augmenter cette tue arbi–

traire qu'il lIe pourroit payer. Alors

i1

n'auroit plus d'é–

mulation d'acquérir,

&

en perdant I'efpoir de devenir

riche, fon

intér~t

feroit de fe momrer plus pluvre qu'il

n'dl rée1lcmenl. Les gens qui prc!lendem que le payfan

De doir pas

~rre

dans I'aifanee, débirem une maxime

3Um fau(fe que eomraire

il

I'humani.é.

Ce feroit " ncore une maunife admin;{lration que de

taxer I'indun, e des

artif.ns

; car ce feroit les faire payer

i

l'élar,

précil~ment

paree qu'lls produifem dans l'érat

unc yaleur qui n'y exiltoit pas: ce feroi, un moyen d'.–

néantir I'indullr'e , roiner I'état,

&

lui couper la Couree

des fubfides.

Les

;mpó's

modérés

&

proportionnc1s fur les con–

Commations de denrées, de marehandifes, fom les moins

onéreux alr

peupl~,

ceUI qui rendeUl le plus au fouve–

rain,

&

les plu junes. 115 Com moins onéreux au peu–

pIe, paree qu'ils

Cont

payés imperceptiblemem

&

jour–

nellement, fans décourager I'indunde , d'autam qu'ils

(ont le frUlI de la volonté

&

de

la

faculté de confom–

mer. lis rendent plus au [ouverain qu'aueune autre eCpe–

ce, paree qu'i1 s'étendent Cur toure, choCes qui fe con–

Commen! ehaque jour. Enfin ils fOn! les plus junes,

part'c qu'i1s foOl proportionnels, paree que celui qui pof–

fede les riehc(fes ne peut en jonir fans payer

a

propor–

tion de Ces facultés. Ces vérités, malgré leor éviden–

ce, pourroient etre appuyée, par l'expérienee eonllante

de l' Angletcrrc de la Hollande, de la Pru(fe,

&

de

quelqlles villes J·ltalie,

ti

lant en que les exemples Coiem

propres • perfuader.

Mais il

I1C

mul pas ajouter des

;mpóts

Cur la eonfom"

nlalion, " des

;mp!ju

perfonnels déJ' con1idérabies; ce

feroir éeraC.r le peuple, au lieu que !ilbOimer un

;mp;'t

(ur la confommation,

~

un

impót

perfonnel, e'en tirer

plu~

d'argeut d'uoe maniere plus douce

&

plqs imperce–

ptible.

II faut obCerver el1 employam eel

impfit,

que I'élran–

ger paye une grande portian des dtoits ajontés 3U pdx

des marehandiCes qu'il achete de la nation. Aiori les mar–

ehandifes qui ne fervcllt qn'au luxe,

&

qui viennent des

P'ys étrangers, doivem foulfrir de grands

;mpóts.

On

en rehau(f.,a les droils d'emrée, lorfque CeS marchan–

dICes eononeronr en des chafes qui peu vent eroitre, ou

etre égalemem f.briquée¡ dans le pays ,

&

on en en–

eomagera les fabriques ou la cultore. Pour les marehan–

difes qu'on peut (ranCporter ehez I'étranger, s'íl en de

l'avamsge public

qu'ell~s

fortem, Qn levera les droils de

rorti~,

ou '1léme on en facilitera la Cortie par des grn.i–

l1eallolls.

Enfin les

;mpau

fur les denrées

&

les marehandife!;

qu'gn confomme dans le pays, fom ecux que les

~eu­

pIes Cenlent le moins, paree qu'on ne leur fail 'pas une

demande formcHe. Ces fortes de droits peuve\ll etre fi

romeVIl/.

IMP

fagement méllagés, que le peuple ignorera prefque qu'¡¡

les paye.

Pour ect efret, il en d'lIne «randc eonféqou:nee que

ce foit le vendeur de

la

marchan.!rfe quj paye

le

d roit .

"

f~ait

bien qu'il ne le paye p" ponr lui,

&

I'ache.eur

qoi donne le fonds , le paye, le eonfond a...ee le prix.

De plus, quand e'en le eltoren qui paye, il en réfulte

toutes CorteS

d~

genes, jufqu

:l

des ",eherches q,,'on per–

met dans fa maitpn. Ricn n'en plu; eon!rairc

a

la Irber–

té . Ceul qui étahli(fem ce, fortes

d';mpóts,

n'om

pa~

le bonheur d'avoir reneomré la rndlleurc Corre d'admi–

ni/lrotion.

Afin que le prix de la chafe,

&.

l'imporirion fur la

chofe puilfenr fe eonfondre dan. I'clprit de celui qui

paye,

iI

faut

qu'il

y

air quelque '"ppor< entre la v.kur

de la marchandiie

&

I';mpó';

&

que Cur une denréc de

pen de valeur on ne mctre poine un droi. exccmf. 11

y

a dSS pays ou le dreit excede de quinze 3 v'ngt foi§ 111

valeur de la denré.,

&

d'une

d~nrée

elfclltielle • la vie.

Alors le prinee qui

met

d~

'pareilies tuc< (ur Celte den–

rée, Ot< l'iI!ulion

a

fes fUle:s; 11

"oyene qu'ils Com im–

pofés

a

des droits tellemeot déraifoonables, qu'ils

11~

feneent plus que leur míf"e

&

leur fervitude. D'ailleu rs,

pour que le prinee pui(fe lever un dro;t

Ii

diCproportion–

no!

¡¡

la valeur d'une chofe, il faur qu'il la melle en fer–

me,

&

que le peuple oe pui(fe I'acheler que de Ces fer–

miers, ce qui produit mille deCaOres.

La fraude éram dans ce eas tres-Iucrative, 1:\ pdne

naturelle, eelle que la r..fon demanóe, qui en la eon–

ñfcalion de la marchandife, devicm incapable: de I'arre–

ter;

i1

faur done avo;r reCOUTS 3 des peines japoonoi–

fes,

&

pareilles

a

~el1cs

que I'on

inJli~e

aux plus graods

cnmes. Des gens qu'on nc í.'lurojt rej!3rdcr

c.lInmc

des

hommes méchaus, Cont pnnis eomme des Ccéléra!s: lou–

te la proportiou des pcine§ en Orée.

Ajoulons que plus on met le peupl<; dans la n.o.cem.

té de frauder ce fermier, plus on en"ehlt ceIUl ' el,

&

plus on app.auvrit celoi·13. Le fermier avide d'arrcter

la fraude,

rif

eelfe de

íl:

pldindre, de d. mander, de fur–

prendre, d'obrenir óes moyens de vexari >os extraordi–

naires,

&

10UI cll p<rdn .

En

'lO

mot Irs avanlagcs de

I';mp¡',

tur les conCom–

ma.ions, eonlillent dans la moMration

~cs

dro;" fur

les denrées .(femielles

a

la y'e, dans la "bcrré de con–

tribullon

:l

leur confommalion,

&

dans l'uniform;lé

d'impolition. Sans cela, eetle efpece

d';mpó'

admirable

dans le príncipe , n'a plus que des ineonveuiens .

l/oJe:!;–

en la preuve dans Pexcellcnt ouvragc ionnt lé

rt!ch~rC'ÍJes

& ..

"jiJlrot;olls fur les finanr<s,

17r8,

ín-4°.

2

vol.

L'imp{jt

arbilraire par rére ell plus conforme

it

la fer–

vilode que tout alltre.

L';mpót

proportionnc1 fur les ler–

res en conf,'rme

a

la junrce.

L'imp.t

fur les marchan–

difes convienl

a

la liberté d'nll peupl. commer"ant.

Cet

;mpóe

el1 proprement payé par l'acheteur, quoique

le marehand l'avance

&

a

l'acheteor

&

it

l'étar. Plus

Je gOllvernemem en modéré , plus I'efpri! de liberté re–

gne, plus les fortunes om

d~

sureté , plus il el! facile

aux négoclaos d'avancar

a

l'éta.

&

aUI panicoliers des

droi" eonlidérables. En Anglelerre, un m.lfchand

pl~te

réellement

a

I'élat cinquanle livres Oerl ing ,

¡,

chaque

tonneao de vin 'lu'il rc"oir de Fflnee. Quel el! le mar–

ehand qui oCerolt faire une chofe de ce "eme daos un

pays gouverné comme la Torquie? Et qualld

il

l'ofe–

r011 faire, comment le pourroit-i! avee une fonuno

fufpeae, incenaine, roinée 1

La plllpart des républiques penvent augmen:er les

im:.

poi!

dans les pre(fans befoins, paree que le cltoyen qUf

croit les p"yer • lui-mllme, a la volonlé de les payer,

&

en a ordinairement le pouvoir, par I'elfer de

lo

nalU–

re du gOllvernemenr. Daos la monarchlc miti)!ée, les

;mpots

peuvem s'lugmenrer, paree que la (ago!!c, I'ha–

biler~

dll gouvcrnement,

y

oe!)t procorer des roche(fes;

e'el! eomme la récompenre .du prinee,

ii

eaoCe du re-

(pea qu'iI a pour les lois .

..

Cepenoan! plus il les refpeél't,

plu~

11 dotl borner. les

;mpóts

qu'il ell forcé d'étabhr,

le~

dlOnbuer proportlon–

nellement .ux facultés, les faire percevoir avee ordro,

fans eharges

&

faos frais. L'équité de la levée des tri–

bots de la ville de Rome, renoi, au principe fondamen–

tal du gouvernement, fondé par Servios Tullius,

&

ne

pouvoit

~tre

enfreinte que la répoblique ne fUt ébranl6

d\l meme Co,up, eomme I'expérience le j\lnitia .

L'impofili'," mife par AriOide fur touce la Greee,

pour foutenir les

frai~

de la guerre eomre l.s PerCcs,

fot

rép~"ic

avee tam de douceur

&

de junice, que les

eomribuables nommerent celte care

I

'hmr.ux

Jort

dr

1"

Grec.;

&

c'en vrai(femblablement la feole Fdis qu'une

\llxe \\

~I)

eelte belle

qu~lifieation .

Elle momoit

a

4fQ

~

{r

.

talens;