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IMP
1Uf< des hommes . paree que l'igoorance des auditeur.
l'r~re
lIne
b~lIe
&
large eaniere , D 'ou
i~
arrive q,uo rieo
n'en
!i
fermemem cru que
~e
qu'on fal< le mOln.,
&
qu'i1 n'y
a
gens li a(Túrés que ceux qui nous content
des fables, eomme alchlmi{les, progoofiiqucurs, iudica–
~eurs, chiromJ(~Hiens ,
medecias,
id
~~nlu
omne,
3QI·
quels je joindrois vOlontiers , fi ]'Of01S , dit fvJ.omag<le ,
su
tas d'interpreles
&
eGmrólcurs des Gclfeins de D ieu ,
faiCam érat de trouver Jes eauf<s de chaque aecidem,
&
de vair dans les fecrets
d" 1.
volonté divioe
le~
motif.
iucompréhenlibles de fes <Euvres;
&
qlloique la vlriété
, &
difeordanee contiouelk d,es événemclls les rcjetre de
~oiu
en coin
&
d'odent eo oecidem, i1s ne laitrem p.our.
fam de fuivre
l~ur
erleuf ,
&
de m¿me erayon
peiodr~
le bla,Re
&
,ooir , Les
¡"'pojl.urs
qui er.tratoem les hom'
mes par des merveilles, en fom rarement examioés de
prcs;
&
iI
leur efl toúj0urs facilc de prendre d'uo fae
'deux t'(Ioutur.s,
l/oJez
la Jiliu d"
xx~j,
chap,
aH
l,
li'Vre des eJ!ais ,
IMPoSTUR~,
tlJ
maladie ,
eR
tIRe
rure
Oll
artitice qu'
00
p,atique pour parottre attaqué d'uoe maladie qU'OR
n'a pas, Les Medeeios
&
les Chirurgiens , dlOS les
t'3p,
ports qu'il! fom obligés de ¡-"ire en juCliec, doivem etre
tres-a~cntifs
a
ne fe po¡m laitrer tromper ,
11 Ya
dans les
cuvrages de Galien uo petit "aité fur ce fujel, Jcan-81-
ptifle Sylvatiells a eomi>Olé une diíTertation dans laquel–
le
iI
doone aos regles pour découvrir les maladios fimu–
lées;
d.
iis
'1/ú
mcrbrm. fimltlaltt deprehmdendis,
Tous
les auteurs qoi' ont éerit a'Vce quelque attention for la
pledecine légale, n'oo,t point ollblié fes rromperies ima–
gioées pour paroltre malade, Forrnnalus Fidclis, qui paf–
fe poor le premkr qui ait écrit des queClions medieales
relativos
a
la
J
orifprudenec,
a
c)onné f!lr eette mati"re
des principes aUlquels Zaeehias, medccin de ROJne, a
IIjonté quelqlies dé(ll1ls, M ais i1s om tOUS été devaneés
daos
eCHe
carrierc par notre famelJx cz:hírurgien Ambroi–
fe Paré, qui a fpécialemeot écrit fur les
impoflures
des
gueux qui feigo9nt d'etre fourds
el,:
muets, qui eontre–
ront les' ladres, fur les ar,rifices des femmes qui paroif–
fem avoir des eaneers
~ª
la mammelle, des defeentes de
matriee,
&
autres
mau~
¡
pour exciter l. compaffion du
peuple,
'&
en reeevoir de plus amples aum6nes,
11
en
cntré de
l'ar~
&
de l'induClrie jufque dans les moyens
d'abuCer le publie par les voies 'les pl,!s Rooteafes , En
général,
iI
Y
a trois motifs auxq¡¡els on pe!'t rapporter
touS les faits dont les auteuts ont fa;'t mention; la
er.in–
te, la
pude~1f
&
l'intél~t.
C'e{l par la 'l:rainte du ftlP–
piice qu'un crialin!,l eQuitefait l'io[eofé; pu pudeur, une
DlIe fe plaint d'hydropifie, poor cacher uue groffeffe ;
par inrér!!t, une femme fe dit eneeinte,
&
prend las pré–
eaotions qui peovem !e faire eroire, afio di: poul'oir Cup–
poCer 'un enf:mt,
&c,
JI
y a
be~ueoup
de cireooflanees
délicares
o~
iI
faut u[er d'une grande prudeoee,
&
~tre
eapable de difeernemenr
po~r
aller
a
la reeherehe de la
vérité,
&
reodre
~ux
ju&es
UI1
témoignage lidele
&
éclai–
ré,
Le morif préfumé conduit
ii
!'examen des différen–
tes
impll" fes
qu'oo a raugécs fous tr" ls' geores, qúi ont
chacuo leurs regles générales
&
partieu"eres , Le premier
genre eomprend les maladies door la
natur~
ne fe
t1!.,
ilifeCle pas ,
&
qui n'onr d'autres lignes de Ieur
~xiClellec
fllppoCée que 'les plaintes
&
les crjs de eGUX qui s'en di–
rem
auaqué~ ,
011
met dans le feeood genre des tpala–
dies réelles , inais faaices
j
&
[ous le troifieme , les ap–
parene"s polilives de mal.aies qlli n'exiflcnt point, eom–
ine des éehymofes arti6cielles pom
sl~lre
flOtté de mine
de plomo, des erachel1)ens de fall!) fimul és,
& c,
JI
faut
voir ces détails
-aan~
les livres qUt en "aitem, afio d'élre
en garde centre efe pareilles [upereheries, par
le[qu~lIes
on
p~ui~oil
étfe l'oeeafion de tom fort
préjudiciabl~s,
'par des Jugemens portés avee légereté, faute de eOl1noiC–
ranee ou d'atrention fu ffifaore ,
(Y)
IMPOT, f,
m ,
(Droit ¡oliti'l'
&
Fi11tJnc<s, )
eon–
triburion que les panieuliers fom eenfés payer
a
I'état
pour la confervation de leurs vies
& '
de leurs biens,
Cette eQntribution efl néeetra:re
a
I'Fmretien du goa–
vernemem
&
du [Quverain; car ce n'er! que par des Ii1blj–
des qu'q
~eu¡
r roeur<r ,la ¡,r nquillilé des citqyens;
&
pour lors
li~
o eo
r~urot}'nt
refufer le
p,ay~meQt
raj(o!l-
nable, fans
tra~ir
leurs proprcs
int~r'ts,
'
M.¡s
eommenr la petception des
impóts
doit-elle
~tre
faite? Faut-il la porter fur les pérfo.noes, furles tertes, [ur
la c onlommatioh, fur les marehandifes ,
011
[ur d'autres
obJets? Chaeuoe de ces qucflions,
&
eelles qui s'y raR–
ponent daos les diCeu ffions de délails, demanderoiem un
traité profond qqi ((It eoeore adapté aux différens pays
d!áprcs leur pofition, Iour 6tendue, leur gouvernement'
leur produir
~
leur commeree : '"
~
IMP
Cependant nous poUVOIlS ét1blir des principes décilifs
ti"
cene impoctunte matiere, T irOlls-les ces priocipcs
des éerits lumineux d'exeelle"s cito ens.
k
faifons-le;
p.ffer dans
un
ouvrag ou I'on refpire les progres des
conooiOaoees, .I'amuur de l'humanit.!, l,a gloire des fou–
,'.:raios,
&
le bonhenr tles fujets,
La gloire du Cou.erain ell de ne demander qne des
fublide's juCles, abColumem néeetra¡res;
&
le bonheur
des fujets ert de n'en payer que
de
pareils,
Sí
le droit
du ,prinee pour la pereeption des
i"'póts,
ell tbudé
rllr
I<s befoills de l'ét1lt,
iI
ne doit exigor de tributs que eoo–
formémem
i\
ces beCG>ins, les remettre d'.bord apres qu'
ils follt [atisfaits, n'en employer le produit que dun'
le,
mc!mes
vd:s,
&
ne pas le détouroer
a
fes uragos parti–
euliers, ou en profulions pour des perf01lnes qui
ne
eoo–
tribuem point au bien public,
Les
impóts
(om
d~ns
un éta< ce que fOAt
les
voile,
<dans un vaiífeau, poor le conduire, l'alIurer) l'amener
au pon, non pas pour le eharger, le tcnir tolljours en
lIler,
&
finalement le fubmerger_
eomme les
impóts
[out établts pour foumir aux né–
cemtés indifpenfabies,
&
que tuus les fujets y eontri–
buem d'uoe portinn du bieo qui leur appartieot en pro–
priété,
iI
eCl expédieut qu'ils foienr
pe[~us
direaemem.
fuus frais,
&
qu'i1s reotrcat promptemcnt daos les
~oi
tres de I'état, Ainfi le (ouverain doit veillcr
i\
la eoo–
dulte des gens eommis
a
leur pereeption, pour
cmp~eher
&
punir leurs
exa~lions
ordinaires ,
N
éron dan, fes
beJlux jours fit "" tJit tres-fa!)e ,
11
ordonna que les m.–
gillrats de Romo
&
des prOVIOGeS
re~uffent
a
toute hcu–
re les plaimes eOAU.e les fermiers des
¡mpÓI!
publi€S,
&.
qu'lIs les jugealIear Cur le chalnp, Trajan youloit que
dans les cas dout€uK , on
protlOl~h
contre fes rece-–
vellrs.
L orfquc daos un éCat tous les partieuliers [ont cito–
yens, que chaeun y potfedc par ron dom.ine ce que le
prinee y poffede par fon em!,ire,
<'11
peur mettre des
i",–
pót-s
fur les perCooncs, fu r les terres , fllr la eonfomma–
tion
1
[ur
les marchalldiCes, fqr une
011
fur deux de
ces
eholes eOlcmble, fuivaot l'urgencc des cas qui en re–
quiert la néeeffi lé abfolue,
L'i"'f"t
fur la perConne
00
[ur fa tete, a tous les in–
convénlens de I'arbitraire,
&
fa méthode n'en poinr po–
palaire : ccpendaot elle pcut fervir de reffource lorfqu'on
a
uo be[oio enentiel de fommes qu'il faudroit iodifpen–
fablement rejerter
C\Ir
le eommeree, fur les terres ou leur
produi!. Oette tage ell eOGore ad milTibla, pourvú qu'el–
le foit proportionnelle,
&
qu'elle eharge daos une pro–
portlon plus forte les gens airés , en ne portaot po;nr du
tout fur la dorniere c1a/fe du penpl., Quoique tous les
(¡¡jets jouitfenr
é~alemenr
de
la
prOteétioo du gouverno–
mcm
1\(
de la
sarct~
qu'i1 Icur procure, l'inég.lité de
Icurs formoes
&
des avamages qu1ils en retirent, veut
des impofitions conformes
a
eerte inégalité,
&
veur que
ces impofitions foient, pour parler ainti en progremoo
géomátriqu6 ,
deux,
quatre,
huir,
fei7.e, fue
les aiCés ;
ear eet
impót
ne doit poim s'étendre fur le néeelfalrc,
On avoit divifé
3
Athenes les citoyens en quatre c1ar–
fes ; eeUK qlli tiroient de leurs biens cinq ecm
mcCn"e~
de fruits Cees ou liquides, payoient au publie un talent,
e'e{l'a-dire foixante mines, Oeux qui eo roriroiel1t troi.
cene rncfures , devoient no demi-talent .
Ceu~
qui avoient
deu~
ecm mefures, Plyoiem dix mines , Ceux de
la
qua,
trieme c1affe ne payoiem rieo , La
t~xe
étoit équitable:
fi elle nc fuivoit pas la proportion dos biens , elle fuivoir
la proportion des befoios, On jugoa que ehacun avoit
un néceaairo phytiqlle egal ; que ce néGetraire phyliquo
ne devoit poim élre laxé; que l'abondant devoit étr.
tax é;
&
qne le fuperrlu devoit
l'~tre
eneore davamage,
T am que les
i",póts
dans un royaume de IUlie ne fe–
,om pos affis de maoiere qu'on
pcr~oive
des partienliers
en raiCon de leur aiCanee, la condition de ce royaume
oc fauroit s'améliorer; une partie
oes Cujees
vivra dans
I'opulenee,.&
man~er3
dans un repas la nourriture de
eem
famil
les , tandis que l'autre n'au," que du pain,
&
dépérir3 journellement , Tel
impot
qui retrancheroit par
au einq, dix; treme, cinquante louis fur les dépenCes
fri.
voles dallS ehaque famille aiCée ,
&
ce retraDehemen< fuit
a
propordoD de l'aifanee de eette' famille, fuffiroit avee
les revenus eomaos pour « mbomfer les eharges de I'é–
tat, ou ponr les fhis d'une julle guerre, fans que le
1.–
bonreu," en emendlt parler que dans les prieres publiques ,
OD eroit quIen Fraoee une taxe impofée daos les vil–
les feulemen[, fur les glaces., l'argenrerie, tes cochers,
les laqnais, les earoffes,
le~
ehaifes a porteur , les toiles
peimes des Indes,
&
autres femblables objcts, rendroit
anouellemem quinte ou viogt miUions; eUe ne Coroil pas
iPoilJs néceIT,4e
POUl'
mettre
Ull
frein
a
13
dépopulJlion
des