IMP
étlens; bien-t6t P6ricl
~
1'30gmenu d'on ticrs; enfin
'lyaD! él6 tripl6e dons
lo
fuit~,
fans que l. guerrc fut
plus ruiDeufc par fa longeur, ou par les
div.rsaeciden
de la fortune, eelte pefanteur
d'impó:
arr~ta
le progres
des conque«., épuifa les veiocs du peuple qui devenu
trap roible pour réliaer i Philippe , tomol fous le joug
de fon cmpire .
Ayons dooe pour muime
fondament.lede ne point
mcfurer les
impólS
a
ce que le peuple peut doooce,
m~is
a
ce qu'il doit donner éqllitablemem;
&
fi quelquefois
on
d i
eontcaint de mefurer les
impóts
a
ce que le peu–
pIe peut .donuer , il faut que
Ce
foit du moios
a
ce qu'iI
peut tOUJoo" dooner; fans ce m¿naaement iI arrivera
(ju'on fera forcé 00 de fureharger ceo malheureUl peu–
pIe, c'ea-i-dire de ruiner I'étal, ou de faire des cm–
prunts
a
perpttuité, ce qui cooduit :\ la fureharge p:r–
pétuelle de I'impofilion, poifqu'iI faut payer les
intéT~ts ;
1inalement il en réfulte un défordre arruré d,ns les fi–
nances, fans compter uoe infinité d'iocoovénicos pen–
daot le cours d ces_emprunts. Le prineipe qu'on vient
de pofer ca bien plus eonaant, d'un elfet plus étendu,
& pl us favorable
¡¡
la monarehie, que les tréfors amaf–
fés par les rois .
Le foovcrain doit Óler tous les
;mp';ts
qol font vi–
cieux par leur oature, fans chercher
ií
en réprimer les
abus, parce que la chofe n'ea pas pomble. Lorfqu'un
impót
en vicieux par
lui-m~me,
comme le fool toUS
les lribms arbitraires, la forme de la régie, toute bon–
ne qu'elle en, oc chaoge que le oom des
exc~s,
mais
elle n'en corrige pus la e3ufe.
La maxime des grands empires d'orieot, de remet–
tre les IribUls nu>: provinces qui ont foolferl, devroit
e–
tre porlée dans 10US les
él.lsmonarchique~.
11 Y
en a
011 elle en adoptée, mais 011 en
m~me
lems elle aeca–
ble .utgot
&
plus que fi elle n'y étoit pas re,ue, par–
ee qoe le prince n'en levant ni plus ni moins tout I'é–
Ut devient Colidaire. Pour foulager
110
vil1a~~
qui paye
mal, on charge de la deue un autre village qui paye
mieox ; on ne r61ablil point le premier-,
oft
détruit le
fecond. Le pellple en défefpéré entre la néceffilé de
payer pour éviler des exécutions qui fuivent prompte–
ment,
&
le
dan~er
de payer, crainte de furehuges.
On a olé avaocer que 1, folidite des habitans d'nn
m~l1Ie
village élOil raiCoonablc, paree qu'on pouvoil
fuppofer un complot frauduleux de leur pan. Mais 011
2.-I-On pris, que fur des fupp'ofitions , on doive émblir
une chofe injun, p3r
elle-m~me,
&
ruineufe pour I'é–
ta~?
11
faul bien, dil-OO, que la perception des
impóts
fOil fi xe pour répondre aux dépenfes qui le fom. Oui
la. perceplioD des
impóts
qui ne feront pas injunes
&
rl1lOeux .
Remeue~
fans
h~titer
de tols
impólS ,
ils fru–
a i6eront immanquablemcnt. Cepeodant ne peut-on pas
faire des relranchemens fur plufieurs de ces dépenfes
qu'on nomme
fixes?
Ce que I'<nteme p<ut dans la mai–
fon d'un particulier, nc le
ponrroil~elle
pas dans 11admi–
lIiaration d'un éta!? N'a-t-il poilll de rerrources pom
6conomifer daos les tems de paix , fe libérer s'il en en–
dété, former meme des épargnes pour les cas fortuils,
les confacrer au bien public;
&
en attendant, les faire
toujollrs circlller entre les mains des treforicrs, des re–
ceveurs, en prdls
ií
des compagnies folides, qui établi–
roient des caiaes d'efcomp\e , ou par d'autres emplois.
JI
Y a eem prolets pour rendre I'"tal riche, Contre
un feQI dont I'objet foil de fuire jouir chaque panieulier
de la richerre de l'état. Gloire, grandeur, pui(fanee d'un
royaume o Que ces mOls foO! vaios
&
voides de fens,
aupres de ceux de liberté, aifance,
&
bonheur des fu–
jels! Quoi donc, ne feroit-ce pas reodre uoe narion ri–
e~e,
&
puiIT.,ote, que de faire participer eh«eun de res
rnembres aux richerr.s de I'étal? Voulelo-vous y parve–
nir en France? les moyens s10lfreot en foule a I'efprit;
j'en
~iterai .qoel.ques-un~
par lofquels je ne puis mieuJ¡
!ermmer cet arucle.
IQ.
11 s'agil de favorifer puillammcnt l'Agrieulture,
la populalion
&
le
com~rce,
folltces des richerfes du
fujet
&
du foqverain.
2°.
Propollionner le bénéfice
des alf.ires de finance
a
celui que donne le négQce
&
le
d~frichem~nt
des terres eo général; car alors les en–
trepnfes de finances feront encore les meilleures, puif–
(j~'elles
font fans rifque, outre qu'i1 ne faut jamais ou–
bloe! que le prQfil
de~
financiers en
tolliour~
une dimi–
nutlon des reVenus du peuplc
&
dll roi.
3°.
Renrain–
dre I'ufage immodéré des riche(fcs
&
des chaFes iOlI–
tiles. 4°·
A~olir
les mooopoles, les péages,
l~s
privi–
leges exclofils, les letlres de ma1trife le droit d'aub:ti–
De, les
~roilS
de frane-ticfs, le
110mbr~
&
les véntions
des f.rmoers.
f .
Reecancher
la
plus graode partie des
f~les.
({>.
Corriger les abus
&.
les llenes
~e
1a latlle
~
IMP
de la milice
&
de I'impofirion du fel.
q.
Ne poiot fli–
re de t",ité eXlrlordouaire, oi d'lft:'i 1iI1emem dsns leS
monnoies. 8°. oulfrir le tr:lOl""'''1 des efpeces,
pltC~
que c'en une chofe IUne
&
avanta~eufe.
9°.
T enir I'in–
térel de I',qent 3Um
b3.s
q e
le
pertll"t le nombre com–
biné des pr';eeurs
&
de empronteurs ruus l'émt.
10°.
Enfin , al1éger les
impots,
&
les «!partir fuivant les
principes de la Jullice dillribulive, celte juaice par 1,–
quelle les rois fOn! le; reprtfeotans de D leo fur la ler–
re . La France feroit trop puirr.ote,
&
les F'ranyois fe–
roiem Irop heureux, fi ces m yeos éloiem lDis
el)
ufa–
g~.
Mais I'ourore d'uo
Ii
beJu Jour ell-clle
pr~le
a
pa–
rOltre?
(D.
J.)
I"por ."
fa'UUlr tln
rhIJtr< ,
e'e dan les 2ndens
aUleurs un
;mpüt
qu'on levoil fur le peuplc par voie de
taxe, pOllr payer les frais des repréfentalions théatules,
ou d'nutres fpeél.eles.
Voy",-
SJ'ECr
e
LE.
11 Y
avoit plufieurs queHeurs ou Irefuriers particuliers
pour
cet im
't ;
il
fut ttabli par une loi d' ElIbulos, que
ce feroil u crime capital de dérourner
a
d'aUlres uCa–
ges l'argoDl denioé aux frais du ththre ,
&
m~me
de
s'en fervir pour le befoios de la guerre .
Parmi oous on tire du Ihéitre m';me une eCpece d'iIM–
po,
en faveur de< pauvres. C'en le quart de la fomme
qu~
produit chaque reprMentalion ,
&
on I'appelle
1<'l1t4rt
d... h,;pitlltlx
a
l'entrelien defqud cel argenr ell affeaé.
00
aeeepte l'aumÓne du
eom~dien,
&
00 lui refufe
des pricees.
,. IMI'RATICABLE,
(Gr4mm. )
qui nc peul
~Ire
prntiqu~,
11
fe dit des chofes
&
des perfonnes. Ces che–
mios font
impraticables.
C'e un homme
impratictlb/<.
Tout ce qoi f3il un obaaele iofurmomable
i
I'exercice
de nos faculeés, fur-tout
COI
porelles , s'appelle ou peut
s'app~llcr
Imprl:ticflÚ't:.
IMPRE'CATION, f. f.
(1I11';q.
~rtf{.
&
rom. )
exccrtaio, dct1oeio,
dl1pr~catio,
ob(ecYtJ#lo
~
c'cn-a-dire
malédiElion.
Ce
terme dans I'aceeplioo eommune, dé–
figoe .propremenr des vceux formés par la
coler~
ou par
la hamo .
On appelle de ce mo! les erpreffions emportées, que
le delir de
lo
vengeanee n"u. arrache , lorfque ooos feo–
laD! trap foibles pour nuire par nous-memes
a
ce que
nous hairrons, nous ofons réc1amer le feeours de la di–
vinité,
&
l'inviter
a
époufer nos rerrentimens.
Mais
i1
s'agil ici de ces
;mprlealions
lingulieres des
anciens, qoe leor religion
&
la eroyance des peuple,
alllorifeO!. Ce fujet vralmeO! curieux pour on IinlSca–
teur philolbphc, a fait la maliere de ploÑeues favao,
mémoires inférés dans le recueil de l'ac3démie des Bel–
les- Lemes : il en flUI Mlacher les généralités les J'lus
importantes
&
les plus a(fortirr311tes au plan de cet Ou–
vta¡¡e.
Commenyons par
dillin~uer
les
imprl<a,ions
des an–
ciens, en
imprlcati."s
publtques, en
;mp.-leations
des par–
tieuliers,
&
en
imprleations
eontre
foi-m~me,
lort"qu'on
fe déveuoit pour la patrie; mais nous ne dirnos rien de
ees dcenieres, paree que nOllS en avons déja traíté
a
t'artidi
DÉVoUE~{ENr,
(Hip.
&
Littlr.)
J'enteods par
imprl<aeio1ls
publiques , celles que l'au–
toritf publique ordonnoit en cerL1:ns eas che? les Grecs.
chelo les Romain. ,
&
che? quelqucs auttes peuples.
Les ciroyens impies, mais fur-toul les opprerreurs de
la liberté
&
les enncmis de I'ét. t, furent I'oblet le plus
ordinaire de ces fortes
d'imprr/catiu,¡i .
Aleibiade en fubit
la ¡Jeinc, pour avoie mUlilé les lIatues de Mereure,
{oc
pour avoir profané los facrés my!lerc:s de Céres .
Des que les Athéniens eurent fecoué le joug des Pi–
fi/lratidcs , uo deerel du fc!nal ordonna des
impréeaúolls
contre PiGflrale
&
fes defeeodans. Un pareil dcercl en
ordonoa de plus fortes encore contre P hilippe, roi de
Maeédoioe. Tile-Live nous en a confervé la [encor
que voiCÍ .
Le peuple, dil-il, obtint du
fén~t
un decrer, qui por–
loit que les nallles qu'on avoit élevées a ec prinee, fe–
roien! renvcrfées; que tous fes pOltraits feroieo! déchi–
rlls; que foo oom
&
ceux de fes
anc~lres
de I'un
&
de I'autre fexe, feroient .lfacés; que les Utes établics
en fon honneur feroieot réplltées profanes,
&
les Jonu
011 on les célébroil, des JOUtS malheureux; que les Jieux
011 1'00 avoit placé qoelque monument
a
fa gloire,lfe- /
rniem déc1arés des Jieux exéerables; enfio. que les
pr~tres dans toutes Icurs prieres publiques pour les Alhé–
niens
&
pour leoes alJi6s, fcroient
obli~és
de joindre
des malédiétions contre la perfonne
&
la ramille de Phi–
Iippe. On illféra dcpnis dans le decrel, que lout ce qui
pourroit etre imaginé poor fiétrir le nom du roi de
Mactdoine, feroit avoué
&
adoPlé par le peuple d'A–
Ihenes;
&
que fi quelqu'un ofoit s'y oppoler, il feroit
regardé pour enuemi de \'éla\ :
Efchi-