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Efebin
nOOl
apprenrl qlU' le< Amph;élions
$'obl~e
r~n(
par one amere
;",pr/~4Ji(Jn
t
non·!"eultmeu[
i
oc
p ..
m.1is cuhiver,
mah
m~me
a
oc Jam3.
i
s permenrc:
qu'on
euil
V'I
le, ,erres de> Cyrrh.!ens
&
des Acra¡:allides ,
qui :lvoirnt prophané le lemple de D elphes,
&
".!Ioie,,'
gor~é>
d" butin de. off"," es d,lnt I'avoit eonehi la pié–
té de. peuplcs:
voici
les propres rormes de
l'i171prl«(f–
ti.n,
its
conl
bien curicux,
" Si
quelqu'un, foil particulier,
roir
vilte,
Coi[
nalion
coriere: , l'iole cet
cnga~emco[ ,
qu'on les dfrcfl e
com~
me eriminels de IC:-Le-mlJeOé divine eove" A pollon,
t,
L2tone, Diane
&
M incrvc; que leur\ rerres oc don–
licor point de "ruin; que Icur; remlnes n'enfanrenr
?:l' des hommes , mlis des mon!! res; que lrors trOU–
pe.o ne projuifent que d"s m.ffes con"aires
ii
I'or-
.. dre de la oat\lre; que r:lns eerle de tel, gens fuecom –
" bent d.o. toute expéditi:ms de guerre, dan. tou, JU–
" gemem de tribunol, dans ,oute dtlib.!rotion d. peuplc ,
qu'cux, leur famille
&.
leur race , periff. nt por une
" enerminalÍon totale; qu' enfin aocune vi8 íme de
Icur
.. pan ne ,rouve groce devaO! les qu.tre divinit.!s of–
" fenCé.. ,
&
qu':\ pmai. elles rejelleot de remblables
racriñces.
Commr:
tomes las
¡,uprlcatioll.l
3voicnc
pour
bU( d'st–
,irer la cnlere des dieux r",
b
t~,e
de eelui coO!re qui
on los pronon.;";t, les
dlvini,~s,
qui
d.n~
la M ytho–
logie prólidoicn,
a
la ven¡¡eaoae, entre lefquelles les Fu–
rjes
tenoiene
Je
remier rang,
étoient eclles
qu'on
iovo–
qunit le plus généro1eOlcnt dans le<
imprlroei.", _
L es vreux qu'on Icur adrdf"i, ront appellts indiO in–
~em~n( , rx~'ratiQ,,(J , exar~tioll(tm carm~n,
JirIC ,
J~pr~cat:ontJ, dtvol;o1(~J.
Voltt fera/;fI,
tt rmes
qoi mar–
quenr qu'on ne les in voquoi, que pour en obtenir quel–
que chofe de funelle;
&
ann de répandrc une fnne d'hor–
reur fur les C1eriliees qui faifoien t portie de la c.!rémo–
nie, on les offroit ces f.critiees, non rnr des alllels é–
'evés, mais dans des fo!fes prpfondcs que 1'00 creufoit
exprcs _
L e promier but de ces príeres vengereffes é,oit do met–
Ire les dívinitl!s infernales en polr.ffion du coupable, qu'on
kur abandolll1oir;
e'dl
ce
qu'on
cntcndoÍt
par les deux
mots
dC'l)otlrr~
Jir;J
o
Ceux
qui avoient
élé
ainfi devoués
étoien¡ re¡:ardés comme des ennemis publics,
&
comme
des hommes exécrables. n .nnis de la flleiét6, ils n'a–
,"oiem plus de pan aux .fpedions qui fe fu:toieO! 'vee
'es cifolls foerés trempés daos le fang des viélimcs _ lis
n'avnie", plus la libert.! d'offrir des lib:llions dans les
temples, ni d'.IIjOer aux
~ffemblée&
du peuple _ Chaffés
de leur patrie, ils n'y é,oklll pos meme
re~us
. pres leur
mOr! : on ne vouloll pas que leurs vetemens fu([eO! eon–
fondus avee ccux des citoyens , ·ni
qu~
li
t~rre
notole
qu'ils avoient
dcshollorée,
rervit
a
les couvrir
~
a
m )ins
que Cur des preuves bieo authemiques de leur im10eenee,
ils oe fuffent r4habil ités . L a réll1Qilimtion fe faifol ' en
¡mmolaot quelqucs viél:;mes
a
I'hunneur des lnemes dieux ,
dOn! on avoit imploré I'amllanee por leS
i",p,·I<nliu11s.
Mais les meurlricr , les anilmn ,les parricides oe pou–
voien! j.mais re R.,er ¡le cel avannge. e'ell aiofi que
le <léda,e CJd ipe dons Sophoele '. lorfq u'il prononce fes
violentes
;mprllfll;OHJ
col1trc le meurrrier de
Larl1s
o "
Jc
défends, dit-H, 'lu'en .ueun Iieu de mes état, , ce mal–
heureuI roit
re~O
dans les faerifices
&
dan les eom-
"
p3~oies :
je défcnds qu'on ait rien de
CQmmUI1
avec
1m, P's 'neme la participation de I'eau lull'nle;
&
j'ordolloe
qu'on
le b¡"nnicre
comme
un
m anfire ,
de
tomes
le
lllaifon
ou il re retireroit
I
Pu;{fe
le crimi
" nel éprouver I'cltet des m.lédléHoos dom je l',ecable
...
ujourd'~ui
_
Ql1'iI
traloe une vie miCéroble , rans feu ;
Cans lieu, Cans CeGours,
&
fans efpoir d'etre jomais
" réhabil ,é .
L es
,mprl,a,io,,¡
fureot originairem.m étoblics p" le
concours de la religioll
&
de
la
politiql1e , pour exclure
de la fociété
&
de l.
p~rticipation
aux avo0!1ges ql1i y
font :lttoehés, ceux qu. reroieot e.pable d'ell
d~t.
uire
I'ordre
&
I'.dminillration _
00
regarda les
imprlrrrtio11'
r o171<
V /U.
{J!e
Ld~ W~~~e~:iJ~b ~~~¡;~te:O}~I1~¿itu[::ee~~~~.l~:: j~~f'(o~~ ~~~
re ['Iu",
frcquenu
dan.
cdui
del
preaume.
o
Léon
do::
Modenc ,
rapo
pone que le,
!ulrs
rnodcrncs,
(e::
(cr...oicnt
tl°¡mprC:Colt¡on~
d.tn.t
Icur.
u comllll1ni¡:.luoft,
o
L'
Egli(e
.1.
~OUJQUrt
f:lÍceJ
de: femblaltle,
impn~.
callon.
d;¡n,
le.s ExcommuaiColtiqnt,
&
Cur_tout lorrqu'dle fulmine
ce
qu'on
o\ppcllt" I'es:coromuoicaú n· majeure: mal! elle n'a :¡,Iou
t:a~cr~t~II~~~;.i~~~m~~!~:mt~Q~¡::II~ !~~fcQjed~a ~;a:d~:~: rt~l~
r~normiu!
de leurs
f~u~e
• .
Afin qtl'cn rcftechiffant (or le, abomi–
flarioru ,¡ue me, ite
la
(-auce
qui
la
a
faít
fep;trer
dc
'Oeglife.
l!c
.-
IMP
499
con: e one Cuite
n~turelle
du droit commoo, duO! Jouit
[ UI
gouvcrncment,
de pt")uvoir reuanchcr de fco
tt~in,
ks membres qoi le boole'-err. nt
&
les IiIJets rebelles _
Je
n'ex3minerli
poinr
6
l'u(->lgc qn'on en a
fah
dans
I'ao -qo-t.! en divers te-ns
&
en pluficurs ?:lYS, n'l p35
quelquefai.
dé~éntré
en abu ;
&
ÍI
la
p~ffi"n
fe cou–
v"o! do voile de la rclil(ion
&
d~
b'en puoHe , ne les
- a pas quelquefois inJullcmellt
.ppli~uée
_ Je Cli, qu'on
leS"
emplOyllil
tre.s·r3rcment,
&
fe:utemem
dJlls de') cns
e~lrc:m
-s. Cepcndanr o n nc (suroir oier que le"
r'urmu–
les n'en farrent bll mables,
&
qu'w mEme (cm< elks
c:toienc
accomp!~née~
de
cér~Jnonie
inflmanres
~
qu'tl
iJ.lloir
rerr:mcher
o
M ai3> les abns de; e
~('(lm'nunic:uions
qui oot
fucced~
:llU
imprlmti." ,
d:s Payen ,foil! bien
"lU(remr:nl
cOl1dt1mnablcs
o
11 n'y
en
a
que
rrop d' xcm–
pies daos las derniers liceles _ .. D ieu , di! M _ I'.bbé de
" Fleury, o permls le, Cuites .ffeeures de< f.uffes idée.
" qu'on
a
eu
(j
lon¡:;·rems
rue
I'cxcommunie:uion pour
" nous
en
dcT:lbu~r
:l
jamais ,
dU
9
01Jin plr Pexpérien–
" ce
H ~ '/Qy~l:. Exco~t~USICATIOSo
(1)
On peut
m~me
aJGu,er,
:l
l.
déch.r~e
des
imprlca–
t;Q"l
des ancieos,
qu'dlcs
n'écolcO(
plS
toujours
melée,
de fortn.lit.!s odieures,
&
qu'clles varioicm Cuiv:J1II
h
mture du crime qui
y
donnoit Iieu,
&
fuh·'nI les idé..
que les peuples en .voiem. LorCque les Cré,ois , chC1.
cui
la
déprs v.lÍon des mmurs étoit regordée cOlllme
I~
fource de touS les dcrordres, chl ffQiem d. lem j le \In
citayan
corrompu;
¡Js ne
formoitnt CQlltre
lui d':lutrt:
vreu, finon qu'il fa!
obli~¿
de paaer fa vie hors de
f.
potrie, dans lo
eO'l1p.~nie
de geu qui Il1i
rélrembl"ff~I1I,
¡mor/calion
bien
digne:
d'uo
pC1Jpte
qu1 :lvoit eu Minos
ponr Idgi,lateur .
L'u rage d..
imprl<ation¡
p~([~
des
G r~"
ehC'¿ les Ra–
m.ins; elles , 'éto'ent gliffées
~
Rome, des 13 naillanee
de la républiqHe,
&
ell.s
y
fubfiflerent d!\ns
le;
tcms
ponériours _
Valcrius
Publieol~,
aUloriCé por
la
pellplc,
dévou:J.
aux
dieux
inferu:'llu
la
\'ic
&
h:s
bitOS
de ,
qui–
conque oforoit arpirer
ii
l. royau,d. Croau , ce R o–
main fi famcnx plr res . ichefles , ' yaO! t,,,mé le denein
d'.lIer conquérir le pay des Ps"hes, fortn,nta par l.
ravenr
de Pompée ,
I'oppofi:ion
que Ics
poutit~s
met–
toicnt
:l
cetle
cn[rc~rire;
mais
le
lribnn
.Atéiu s'étant
f3ic o.pponer
dans
l'cndr0it
r3r ou
C13(fus
dt\loit
palTC!r,
un réahaud plem de feu, y
¡cm
'lu.lqu.s parfullls , ti!
des afpcdions,
& pronoll\2 une
fornllllc
COIJ~ae
eH
tt:r-–
mes
ti
cffr:1yans, qu'()n
h
Ilomina
carmen defperatron.
Telles élOiont la plup"rI des
imprl,t1tiOJ"
p:lrllculic–
res· je les détinis, des prieres qu'oo adreffc
a
Ul)
!lre
Íllp~cme,
pour l'engager
:i
fe
poner
veng¡:ur
de)
¡oJu–
res, dont ra proteaiOo n', pas garanti)
&
donr 00 en
hors d'ét1t de fe veoger_
Rien n'ell plus naturel
ii
l. foiblclTe
:lee.bl'::e , que
d'illlplorcr
I'amll:}n~e
litun ptJuvoir
fl1périeur
a
eCllX qui
l'opprimel1l _ Les homOles daos tOUS les terns ont .dreffé
le
IfS "o;U% all'
dieux
prOte~Clm
de l'humanÍlI! .
L'id~e
de tiret vengeanee des
mallX
qu'on
a
rouff~rtS p~r
!a ma–
!ice
0\1
l.
violene~
des
ªutre~,
ell une Idé. plellle de
doueeur
&
d~
conCol1tiol). Les m.lheureu¡ ne defirent
guere moins 13
veog~nee
¡je leurs ealamÍlés, qne la
protetliC1n des dieux,
pour la
conO;rvarjon
de teUl s
re–
pos. 1I re fOn! toujours adrerTé :;
I~
junice divine, pour
la punidon de. offen res dont ils ne peuvem Ii: R:lter d'ob–
tenir
I~
fatisfaaion d'une aurre m'l1iere.
Le~
VQ)lIX
com–
maneem ou I'erpolr viem
ii
ee(ler .
11
en
beaucoup parlé dans I'antiquité des
imprlulio'1f
célebres, doO! I'effe, a rempli également de ,erreur
&
de pitié, les théarrés de l. Grcee,
&
quelquefois les nO–
tres. 11
~n
vr.' que c'eO par le canal des pu¡hes. que la
~onnoiffanec
de ces
imprl<ation,
ell parvenue. Jufqll'l
nous; m:1is
il
n'ell: pas
moins
vr.aique
les
poetcs
f~nt
les hilloriells des tcms les pl"s éloignés ,
&
les l':molOS
d'une vicille
tradition
dollt
le fouvenir
qU3nd ils écri–
voiem, n'"to;t pas
e~cQre ~ffaeé
de
I~
mémoire des
hommes .
R
r r
l
Oc
qai les rcnd néceR::aircrnen; cxpofé.
:UIX
ch:uimeDs terrible••
l'c
::lUE.
peines
done elle
les
rnenacc
l';¡r f-.:.t
cxccutioru
o
Ih
procurent
.;1.&&
plut6t
de
,'en
aftunchu.
&
qu'íh
fc meuenr
en
étae de
(e
faire
relever de 'OC:lcommunicn ion .
Ce$
c:II:commuoic:uion. rervCnt
aot'li l
ill,imiJer
les
fidelcl
(lile
le. difpofc 1 fe tcnir éloigncz de ce, b.IHCI ,
8(
de ces pecbé, qae
J't'gli(e pun!e
or4inaireroenc
par
,oc:II:cornrnunic,uion;
on
doit
b re-–
guder colDrnc unc pcine
medicinale
:
c·("ft ce (':01
car3tlc.rcJe
,ocxcommuDic.1tl0D
q!Ji
doit faire.comprcnJrc le motif
de¡
Imprl!c::a–
tiolu
done
nou. vOyOD' que
nglirc
fait
orace touua
le, fois qó'dlc
el\'
obli~~e ~e.
b..ncer
le foudre de:
1·exconun~nic3~¡e.
o
(.A)