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1 G N

• IGNAME,

r.

m.

(Hifl. nato Bot)

plante d'A–

mérique; c'ell une eCpece de parate ou de couleuvrée.

E lle vieo, de boucure; Ces ,iges Con, quar.'ées

&

ram–

pantes, elles s'anachcm :\ la (erre

&

au¡

haJ~~;

les

rellli–

les en Con, plus grandes

&

plus fo".s qu a la parRce,

d'un verd plus brun

&

plus luir.n t ,

&

la forme en cceur ;

elles vknnem deul

a

deux fllr des

pédicul~s

quarrés,

&

h;ífenc emr'ellcs

u~e

grande dillanec. Les IIcurs (ont

jounalres,

&

ramarrées en épi; les racines groífes, lon–

!lue , couvertes d'une petite peau cendrée, obfcure

&

rres·libreufe

&

d'une chair blaochc, (uccllleme, fari–

neufe,

&

me

me

vineufe; on les mange caítes, elles

tiennem lieu de paio.

L'txname

croh aum en Afrique,

en Guinée,

&c.

On a

f.ir

d'igniame

&

d'igname

deu.

anieles dans le diélionnaire de Trévoux, qU<lIqu'il foit

é videm que ce fom deux noms de la meme plante, qui

peut+ctre en a enCOre un

~roifieme.

Cene imperfc:aion

de la nnmenclature eu hilloire naturolle, multiplie . les

eeres

a

l'lnlini,

&

jette beaucoup de confuGon

&

de

difficulté dans l'étl1de de l. fcienee .

IGNARE,

r.

m.

( Gram.)

qu; n'a point de lettres

V oyez

IGNORANCE . Les élus om été qualifiés en quel–

ques édits de gens

ignarer

&

non lettrés.

Voyez le Dill.

tie 'Lrlv.

11

vieot du latin

ignarlu.

l G N E'E, adj. mar.

&

fém.

(Phyl. )

qui appartient

au feu. On appelle la matiere du feu,

ma,iere ¡gltle .

Vo,'"

FEU

&

CHALEUR.

1G N lCO LE,

1".

m.

( Gram.)

adorateur du feu .

17o\'('z

/'nrticlr

GUEBRE.

'IGNIT ION,

í.

f.

(Chirnie.)

état d'nn corps quel–

conque, échauffé par un degré de chaleur qui le reod

éelatant

&

bn1lant, c'e(l-a-dire capable de porter I'in–

cendie dans plufieurs matieres combllllibles .

On emploie quelquefois auffi le mot

d'ig"ition,

poor

dé rigner I'.élion de porter un corps

a

I'état que uous

venons de déerire.

.

Le mot latin

candefallio

exprime a(fe1- bien le degré

extreme

d'ignition,

ear la pHlpart des cores qui font

é–

ehauffés par le plus g'rand degré de chaleur qu 'on puif–

fe leur commnniquer rom véritablement éblouilfans,

Jeltent une lumiore tres-vive

&

trcs-abondame,

&

par

conféquem paroilfent blancs. L e degré fnQyen

d'igni–

lion

qui fait paroltré

les

corps rouges, pOllrroit s'appel-

lec en franc;oís

rottgt /Tement .

.

.

L'ufage ordioa;r. 'au mot

d'ignitio"

exclut

lo

Aamme

de I'tdée du phénomene qu'i1 exprime. Cetle aceeption

ell a(fez nrbitraire; le mot

;gnit;on

pourroit

tres·bien

exprimer I'état générique de tout corps en reu, enfor–

te qn'iI ell uo:

Ignit;ol1

avec Ratnmc,

&

\loe

ignition

fans flamme; mais e'ell tolijours la derniere cfpece que

cetle exprdijon déligne,

&

la premie:e ell toüjours

nommée

infiammation .

.

L'i~~nition

proprement ou

comm:t11lmrl1t

dice

pellt

ré–

/ider ou dans un corps cOl11buOible, ou dans un corps

incomounible; dans le prem'er cas elle s'appelle alllfi

embra.fement,

&

elle nc fuqíllle dans I'air libre qu'aux

dépens dll corps meme dans' lequel elle e,ille, elle

y

cOl1fume un des principes de ce eorps, fa matiere com–

buflible; le meme degré de chaleur pCllt

y

etre cntretenu

long-tems par le dégagemem

&

l'

ignilÍon

fuecem ve de

cetle (ubllance, qui rourn't, ce qu'on appelle d,ns le

langage vulgairc dc¡ éctlles, un

alimtnt:lu

feu;

&.

felon

la théorie de ce phénomene, que j'ai propolee

a

I'are.

Calcintltiun, (Voyn

CALCtNATlON.) la motiere d'u–

ne Aamme Cenr.ble ou in(enfible.

L'ignieio>J

des corps

combl1l1ibles n'a pas be(oi" par conféqllcnt, pour

~"C

excitée, de I'applicat'on d'un reu cxtéricur auffi fort

que eelui qui la eonfli,,,. elle·meme,

&

encare moios

de I'applieat'on continuelle d'une chalenr exténcure quel–

conque.

Ui~,,;tion

des corps incomb'lniblcs

POli!

fub–

fifier au c.:mtra:re

tres-long-teros, meme

a

l'air libre

fans altération du c"rps qu'\'IIC"¡échal1ffc,

&

dem"nd~

nécerr.,irement pOllr eere excitée

&

e"tretenue dans ces

corps I'appllcltion •

"mlcldent.

&

cominudle d'nne cha–

leur extérieuro, au 100ins égale

a

celle du corps

mis

~n

ignttion ,

que l'l1fage ne pérmet p2.S cucore d'appel–

ler

ignl.

'

C es deuK phénomenes font

Ii

réellement dirlinéls,

&

cependant fi généralement confondns par les plus grands

Phyliciens, p3r N ewtnu lui-meme,

('Voyez

fon idée r."

l'i~J1ition

00

fllr

I~

ftl( ,

r:lppnrtée

&:

réfmée,

arto

OH1-

MI F"

p,

34M,

col.

ii.)

qu'il me paro" tiécerr.,¡'e de les'

déflgoer par denx nllms dilféreos ; de cOIICaerer le mot

d'

ig¡¡ition

pour les 'corps incombullibles,

&

de n'emplo–

yer que celui

d'embrnfcmmt

'ponr les

comhunible~.

La

cOllfotn!na.tinl1 Oll

comfomption

de l'aliment du

feu, ou du

prlllclpe

combufiible

por

I'ignition,

deman ...

ele

le concOUrs de I'air, du moins n'a point tieu lorf-

1 G N

que ces mstieres fOn!

a

I'abri de I'abord libre de

I'sic

de I'atmo(phere.

Vove::.

CALCISATION

&

CHARBON .

L 'e(peee de foufre 'formé par I'union de I'acide nitreux

&

dll phlogillique, parolt reul exeepté de c.ette loi '.'

'~)'~Z

NITRE,

Le~

matiores combullibles nufes

ell

tgm–

t'01l

dans les val'feauy f<rmés, (001 douc exaétcment

alon daos le cas des corps incombullibles, Toutos ces

norion, qui fom vraiment fondament.les

d.ns

In théortc

.du feu combiné,

0\1

du

phln~illique,

ferom ult<!rteure–

ment dévetoppées

ii

I'ar' .

PHLOGISTlQUE.

11

rom

eU–

core confuller les

ar,icles dlja titls,

CHI~I1E,

CHAR–

DON

&

CALCINATION,

&

In

articles

CHAUX Mt–

TALLIQUE¡CENDRES, CHIMIE, COMBUSTION, FEU,

FLAM"E, NCOMnu TtnLE.

(b)

• lGNOBLE, adj.

(Gram.)

iI

fe dit de I'air, des

maoicre~ ,

de reotimens, du difcours

&

du Ilyle . Uair

efl

i~wobl. ,

torfqu'au premier afpeét d'un homme q\\i

fe prérente

¡¡

nous , nOus nous m6prenoDs (ur fon érat,

&

nous rommes temés de le reléguer d3ns quclquc con–

ditiQI1 abjeéte de la fociété. Ce jugemem Dalr apparem,

ment de la conf.>rm.tion

acaidem~lIc

&

coonue que les

arts méchaniques donnem aux membres, ou de quel–

ques rapports déliés que nous attachons involontaire–

mem entre les pafions de I'ame

&

I'habitude eXlérieure

du corps. Si I'hornme s'eflime, a de la con6ance en lui–

mt!mc, ne Ce fait aucun reproche

recret,

&

Il'en

crainc

poiot des au'tres, rem fes anmagos naturels ou aequis,

ell réligné aux évenemeos,

&

ne f3it des dangors

&

de

la

perte de la vie, qu'un compte médiocre; il annon–

cela comn¡unément ce caroétere par fe; traits, fa dé–

marche, fes regards

&

fon mainucn,

&

iI

nous laiíf<fa

dans l'erDrit une image qui n11m fervira de modele. Si

" noblefTe de I'air re trouve joiote

¡¡

la beaUlé,

a

Is

jeuncfTe

<':<

¡¡

la modelli" , qui el1 -ce qui lui réfillera?

Les maoieres [om

ignobles,

10rn~tJ"elle,

décelcm un

intér~t

r",did.; les femimens, lo,(qn'on

y

remalque la

vérité, la juflice

&

la Vertu bielfées par la prél'crenee

q\\'on accorde fu'- elle

tou' autre objet; le Ion dans

la cooverCation,

&

le flyle dan, les écrilS, 10rlq\\e les

expr<mons, les

compar~irons,

les idées Cont empruntées

d'objets vils

&

populaire~;

npis il n'y en a ¡¡uere que

le génie

&

le

gnl11

ne ptiilfent annoblir .

. • IGNOMINIE,

í.

f

(Gram.

&

Moralc. )

dégra–

dation du carhClere public d'un h',mme; on y ell cun–

duit 00 par Ilaéhon

DU '

par' le'

ch~timent. L'inl1ocenc~

ieconn'ue effacc

t

l'lgnomintt'

du

chfturnent.

L"gnommir

de I'.étton en une rache qui ne 's'Cfface jamai,;

it

vaut

mieux mourir 3vec

h'lnneur

que vivre avec

tgnomiHic.

L'h,lInme qui en lombé dans

t'~~nomi"ie

ell condamné

a

marcher fur la terre ia téte baiífée; il n'o de relf,lU'–

ce que dans I'impudence ou 'la mort . Lorfque I'équllé

ces !iecles

~bto'!t

un .homme

~e

I'ignomin!<,

elle retom–

be fur 'Ie peuple qUl I'a lié",. U o

lé~lsl:lIeur

tc,alré

n'auachéra de peines

~r:n(Jmin;e/lfn

qu'lll1X

aétiuns, done

la mécnanceté rera avouée dans tooS les tems

&

chc~

tomes les nations

o

o

1

G N O R

1}

N C

1:;,

í.

f.

(Mltapby/irtlr) \'ignoranco

eonfi(le proprement dans la prtvation de

l'

dée d'une

chofe, ou de ce 'qui (en:\ former un jugemeilt fur ce,–

te chofe .'

It

Y en

a

qui la 4e6niIJent

priva';.n

.,.

nlga–

t;OJl

de fcitnce;

mais cornme le reTine de

fcience,

dal1s

filll

Cens précis

&

philoCophique, emporte une conooif–

rance certaine

&

démontrée, ce feroil dqnner uno dé–

tinition incomplette de

I'ignortlnpe,

que de la rellretlldre

au défaut des. connotlfances certaines : On n'ignore p"int

lIne infln ité de chu(es qu'on ne f.uroi, démontrer. La

définition' qne 'nous donnons dans cet artiele , d'aprcs

M . W olf, efl donc plus exaéle. N ons

i~norons ,

ou

ce dom non' nlavohs poinr abrolumenl d'ldée, ou les

chofes rur lefqtielles nons n'avons pas ce qui ell né er–

r.,ire ponr former ún jugement, quoique nous en ayon,

déja qnelque idé• . Colui qui' n'a jamais vii d'hulrre, par

exemple, ell dans

I'¿~"ora"ce

dI! (uJet mémo qui porte

te nOIll;

m.is

celni

a

la vae duquel une hl,ltre Ce PI

é–

fente

ell

acquiert I'idée, mais il ignore qnel jugemenr

iI

en

doir poner,

&

n~oferoi[

afflTmer que

ce foir un

ll1ets

man~eable,

be,"eoup moin. que ce foil un met déli–

cieux . Sa propre

e~périence,

ni celle d'autrui, dans la

[uppofition que ' perfonne oe I'.it inflruit' I.-delfus, ne

lui fournilfem poim matiere

a

prononcer . 11 pellt bien

s'imaginer

~

a

la vériré, que

I'hurrre °ert

bonne aman..

ger, mais c'efi un

(oup~on ,

111'

ju,ge,mem harardé; rien

ne I'alfure encore 'de la p"tnbilité de la chofe.

Le, caufes de notre

i¡¡norime<

procedetlt donc

1°.

du

manque de nos idées;

2°.

de ce que nqus n'e pouvons

plS décollvrir la eoonexion qui ell eotre le idées que

nOlls avons;

3°.

de ce que nous ne réftéchilfons pas

affez fur nos idtes: car

(j

nous conlidérons en premiel

Iieu