J
E
u
J.
C. puifque le PharificD de
1'¿\"aD~i1e
fe glori6oi.t de
]es g3rder rellgi(:uCcmc:nt,
j~jlJno
biJ
in. fahhalo,
dlt-Ji .
/ls avoicm en outre les
¡dllJa
des vlcilles
&
des nou–
velles lunes
c'en·a-dire
des derniers
)OlleS
de leurs
m tllS
Juoaires,
& '
des
júil1tJ
de l'anoiverCaire de la mort de
leurs proches parens
&
intimes amis .
En6n on a vil des Juifs
qui j<úlIoi<nt
un cortain jour
de 1':lIlOée, en mémoire de la verfion des feptoote, pour
erpier eene}ache eonde.feend:mce de
.leu~s d~aeurs
pOllr
un prince crr:lOger;
&
ceUc prévancstlon mfigne con–
tre
la dig.¡¡ité de leur loi qui dans leur opioion n'avoi,
~té
faite que pour eux (euls.
Je n'entreni paint dans le dét,il de< obCerv.auces dont
ils aceompagnoiem c<s aéles d'humiliation; ce COOl des
chofes eo!)nues de tout le monde; on fait que Ieurs ab–
ftinences devoient durer 27 ou 18 heures , ql1'elle-s
con1-
men<;.oient
av.ntle coucher du fOleil,
&
ne
fioiffoiem
que le lendemaio quaod les étoiles paroi(Joient; 'qtl'ils
pr.enoieot ces jours-1S des furtous blancs fuits expres, en
ligne de pénirenee; qu'ils fe couvroient d'ulI f"e; qu'i1s
fe
eoucl¡oient fur
la
cendre; qu'ils en mettoiont fur
le'"
t~rc,
&
dans les orandes oecafions fur I'arche de
,'di·
li3Dce; que
plur.c~rs
p,ff"ient toute la nuit
&
le Jonr
(uival1t daos le (emple, en prieres, eo leél:ures tril es,
les piés nucs
&
la difelpline :'i la
m.ir), dont ils
s'áp~
pl1qu')iellt des eoups par compte
&
par nombre; qn'ell–
fin ponr couronner régulierement lellrs abflinences, ils
fe contentoie"t de manger le foir du pain trempé dans
l'eau,
<"L
du fel pour tmH a(J'aifonnemeot,
y
JOig'llnt
quelquefois des herbes ameres , avec que1ques
lé~umcs.
Mais ceu, qui
foub~ircront
s'inf!ruire particulieremenr
de toures ces ehofes, oeuvem coofulter Maimonido\ ,
L~orí
de M Qdene, auxtorf, B1Cila)!;e,
&
plu!ieurs au–
tres vtyaQs qui 001 trairé :'i fond des eérémonies juda'i–
ques, ancienoes
&
nOllvelles.
(D.
J.)
]EaNE,
C
M ld<cim.)
la privation rotale des .I'mens ,
1U~
heures olí
O!l 3
coutumc d'en prettdre) el1 ,
fllllVt"llt
d'un 3ufli grand elfer pour préferver des maladies, ou
pou~
empécher les progre. de eelles qui commencent,
que la moMration dans lellr ufnge
ea
urile
&
nc!eeff:li–
re pour "Coufervcr la famé: ain!i les perfonnes d'uo tem–
pé¡amenr f¡¡it¡le, délicat, fe trouvent tres-bien non-feu–
lement
de
dimiouer de tems en tems la quantité ordí·
naire de Ieur nourrhure, mais encore de s'ab(teoir
CI1~
tiercment de manger, en retranchant par intervall es
quel~
que repas; ce qui
ea
fur-tout tres-falutaire dans le ca,
pe plérhore, comme lorfqu'Qn
a
p.ffé quelque tems fans
faire a
'lt.pid'exorcice qu':'i l'ordinaire, lorfqll'on a ét.!
cxpnfc~
par quelq'le cauCe que ce foit, , qlle1que fup–
prellion de la tranrpiration infenlil¡le, ou de toute autre
~vacu1tion
néceffaire ou utile, lorfque les humeurs con–
denfées
p~r
)e froid
~
la Rlu¡ grande aaion des vai[–
feaux qui en ef! une fuire, fe difpoCem
ii
tomber el) fon–
le, pa' le re,our de la
ch~lenr
dI' !'air.
C'ef! pourquoi le
;<1111<
que pratiquent les Chrétien,
a
l'eotrée du primems, Cemble
ne
devoit étre regardé
FomOle une loi de priyation agréable
¡¡
D ;eu, qu'auranr
,qu'elle eO: une
lc~on
de tempérance, uo préccpte mé–
decin~l,
u"ne abllinence falmaire qui tend
a
préCerver des
maladie~
de la faifon, qui dépendent priocipalcment de la
rur~bondance
des humeurs.
(1)
Le
j~fi"f
Il!=
conyient pas ¡:ependant égalemeor ,
tou~
te forte de perfollues;
iI
raut é1fe d'un age avancé pour
le bien fupponer, piree qu!on fait alors moins d. diffi–
patioo : 34ffi
Hippocr.teaffure ·t-il
(aphor. x iij.
(eél,
1.)
que les vie"les gells fe palfem plus facilement de man–
ger que les :lUtres, par op'por.tion aux
enfan~
q1li ne fe
parren~
que dit!icilemeut de prend'e de la oourritur<;,
~
aiali , proportioo, tout
~tant
égal, par rapport aUl: dif–
féreos ,ems de la
vie.
y..yez
DtETE, ALIMENT,
As–
STlNENCE, NOURRITURE.
)EUNER (FAtRE)
ti"
arhr,e.
C erte opératiqn ef!
eocore, for]
réeelt~e
dans le
jardi""g,.,
On fuppoCe 'lo
{t
~ri~:~:~n:n ;'~n.l;e·ule~:~:i~nn'c ~~¡ti2~,e~:m;~ra~1~~:'¡c:~e:~a~~
ugeu(e
pou r 1.1 {aate! da COrp¡ .
IDais
i1
en
aulli une
loi pénale
J:~[]ie~ec~~~r~::u:'E~::re ~u:talbli'f~uicg~e I·~:~'ar~~~. dOl~~~ne~C~tl~
(.sit
Ollhllion
d"n'
ce! OIrtide:
lo.s priéfes
qu'elle
met alou dan' la
bouche
des ñddeJ.
en
(orme la prcu...e .
Q.llelque~
Peres de
I'EIiIi~
fe, .comme S.
J er6rec
flitl,
2..
"",,..
1~tJi".)
prétend
que
I'origlne
du
JeI'lne
dn
c.1rime
vient de
celui
de
J.
C. dOh! 00 a
p1l:rlé d:lOl
la
note pré
euerltc:
dl:mrtet
qui
rOln
.en
pla!
gr"ud
nombre. '[oQ!
d'a·
.;, que le
jcüne
du
Car~me
en
d'inllitution apoftolique. quoiqn'on
n'ca '
lroo.vep.u dcs preuvcs
cbiret
d.:ans
les
3ae.
dCJ-
Ap4rrcf :
il
y
cfk (clllcment
p.1rl~
pla6cars
foil
du
jeÍtne
dCJ
Ap6tres.
entre
Ic(quels
6.
Panl
rCj:orom.1ndc Mnt
de
foi,
le
¡eúne,
d3n.J
(es
dcux
leures
3UX
p:uiqlbieas. mais
la.
UaditiOD
coníbnte deo l'Eg!i{c.
en
~cl1c
CS\\i
J
E U
arbre dont un
eÓt~
poulle vi)\oureuCement pend!
l.ntque>
I'autre
en
tres-m.igre. On fuit fouflraélion des rucs de
1. terre en ounaot le cÓt¿ gras de la bonne rerre jufq¡1'
allX radnes,
&
en lui fubfrituaot de la terre mni¡:re ou
I1n Cable de ravine; on fuit pareille fouille du eÓté mai–
gre,
&
l'on
y
met les engrais nécdraires. On s'npper–
"T
it qudque tem' apres d'uo ehongement roml, par I'é–
galllé ci'embonpoinl 0U fe trouve P:ubre;
fi
c'efl un ar–
bre en efpalier, on dépaliffe les branches m.igres pour
les laiffer po;¡ffer eo liberté,
&
1'00 eontrniot un peu le.
br.ncbes vigoureufes pour en arreter 13 fe ve , fauvem
mtme on le> tord un peu .
(K)
J E
U
NESSE,
juv."ttlJ,
r.
f.
(Littlra•. )
c'ef! ce!
age qui touche
&
qui accomp'gne le dernier progre de
l'adoleCcen€e, s'étend jufqn" I';ge viril,
~
va "'-remen!
,,;'-dela de treore nns,
Les G recs P3ppellnili!nt d'ordinlire
1':l.lltonne, 07"'.'"
regardant la
,
<UIr.Jf.
comme la C.ifon de l'anné. Oll les
fruits parvenus su point de leur mnturité Com excellens
a
cuelllir.
Pind~rc
dit dalls
l'O ~c
11
des Iflhmioniques,
o'~,~
id,
1U.).,;t
fi.,•
•
",tf.rfl.t
eue,órll
""irup".
~ 1'1~4"
i.,úpc\' .
" De tous les b.eaux
gar~ons
ebe.z qui
l'~utonne
(c'ef!–
" a-dire le priqtems de la vie) reveille la pallon de
)1
l'amour
n'
Les L ltins fuivire", les
m~me<
idées, ou les emprun–
terent des Grtcs; de ·la viont qu'Horace compare un
jeune homme
a
uoe grappe de raifin que 1
(mlon"e
va
peiQdre de fes plus vives couleurs,
Jam
tibi IhlidoJ
Dijiingfl"
autltmnus
racunor
PurplltYfI variUI ,u/ore.
Ode v,
lib, 11.
Dans norre tangue nous avon> auaché une idée tou–
to différente au tl)ot d'
am.",,,,
par rapport
i
1 'age;
&
nous
ne
nous en fervons qu',u fUJer des perConnes qui
eommencent
a
vieillir. Nos POeteS appellent la
j<IJn<Jf~
le primems des be,ux jours,
&
en d'autres termes,
e
<u. agrlt'.ble faifon
D I}
/(
C~Uy
n
Jo"
tmpir~
/fffit.itttit
la raifo".
Le"
Gu~rini
la nomme
verde ¡Jade;
elle porte par–
tout avec elle les henreufes faillie, de I'imaginatioo, les
attraas Céduif"os,
&
les graces enchameretres.
Cet age a fes défauts eomme les autres, qui n'ont
p's écnapé au erayon des grands pei",res.
U"
¡tune
homme toujourJ
bOHi/lallt
dmll fu
cllpr;cu,
Efl
prompt
ti
ru:'Voir l'imprcflio1l
dn v;cu,
, E/l
va;n dallJ
[el
dif&our
J,
voJage
nI
fn
d¿¡TI,
P./tif
,¡
la cenfJtr<,
&
foz:
danI lo plaifirJ,
rajoóre que
la
¡eun<Jf<
fans expérienae
fe
Iivre vo–
lomiers
a
la critique qui la dégoute des modeles qu'el–
le auroit befilin d'irnitcr. Trap préfomptueuCe elle fe
promct tOUt
d'elle-m~me
quoiqllc fr'gile, croit pOl1voir
tout,
/!¡.
n'avoir Jamais ríen
ii
craindre; elle fe eonfie
léger~tnellt
/!¡.
fans
pr~caurion.
Entreprename
&
vive el–
le poulfe res proJets au dela de fa
~ortée, ~
plus loio
que fes forces ne le permetteot. Elle vole
a
fon bu!
par des moyens pen réfléchis , s'.trole de fes ehimeres.
tente nu hafard, marche en
a
veugle, prend des partis
ex–
tremes
&
s'y précipite; femblable
iI
CC!
eourr.ers io–
ao
nptables qui
ne
veuleo[ ni
s'arr~[er
ni
tOl1rner,
Mais malgré les écarts de la
jeune1f<,
&
la vérité de
ce taole:lII qui les pei
nt
.d'apres nature, c'efl toÓjours l'age
le plus airr¡able
~
le plus llrillaotde
l~
vie; o'allons done
pas
n01l5
enreigne
1
reconno1tre
le. Ap6m:s
comme
les
inftitutcur~
do:
jeún
dn c_
reme.
Le
(9aunt
Thomaflin
dans
le ch. 6.
&.
toivan.
dI.! 1 ...
l. pucie
de (on
tr.1i16
du
jeltn~ ,
done on admiro. l'érlltÜeíon.
a rc!'uni
toute,
1~.
autorités
JeJ
anciens
Peres
&
,tes
Condll:!
pour
dt:l1loncrcr
que
¡'origine
da
jtnnc
dq Caréme
provient da
Ap6tr :
on
trOIlVC
.:aom
dapJ le mi!me
.:autear
tatues les pre"'ves
néceffaire.
pour
(e
conV21ncr~
c¡ue
les
Chrétiens
00(
{oujours regarde
le Ca.
reme cClrurne un
reméde
conue la concllpi(ccnce
&
qui
(en
a
mor..
tiñer le corps
&:
~
fouiñer
l'e(prit,
Si
!'óluteur
de
cet
"nieJe
aprel
3voir
rul.!
du jdlll':: de,
jllir."
avoit
palrc!
i
celui
des chtétiens.
&:
3.
CCJ
abftincncC.s
rigl.tlln=U(~'
..tes
anciens
fidele.
,&
(reci:tlement da
orícnt....
u% ,
il
:turoit
eu un beau
champ pour
~trC
diRal
avec
3V~
..
r..,se
fur
no 3fgomem.
011 1I
n'y a
[l;"
moiru
d'éraditlon que d·édi..
fi~iltíon. ~ .A)