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1

~onc\ureot

la n!eeflité d'employer

1';

latio,

&

pour le

foo

i

& pour l'aniculatioa

Je.

lIs eurell! donc rmotl

de diRiaguer 1', voyelle de

l'i

coofonne. Mais commenl

gardons·nous encare le meme lang<tlle? Notre orlhogrF

phe. a chang,:;

k

Boreau ,ypographiqu,e uoos indique les

vralS n'ms des nos lemes, &

110US

o avoos p's le coo–

rage d'';lre cllnCéquens

&

de les _dop,er.

L'Encyclopédie éloi, alhi rémenr ¡'ouvr_ge le plus

propre

a

""rodoire avec [ucces un changemem fi rai·

(onnable: m. is

00

a craim de rombor dans uoe aff,éla–

lion appareu,e, li !'on alloir fi direélemeOl cootre un

ufage univerCel. Qu'il me Coír perrnis du m"jos de di–

/linguer ieí ces deux lcmes,

&

de les colter comme

elles doivem l'élle, & cornme elles le Com eo <frer

dans norre alpbabe, .

Peur'~rre

le public eu Cera-I-il plus

diCp"Cé

a

voir l'exécution enriere de ce

fyR~me

.lph.·

bérique, ou dan; une feconde éditioo de cel

ouvra~e,

uu daos quelque aurre diélioonaire qui pourroit I'ado–

pter.

1,

c'ell la oeuvieme leme & la lroifieme voyelle

de

l'alphaber fran,ois. La valeor primi,ive

&

propre de ce

caraélere en de repréCemer le COIl foible, délié, & peo

propre au pOI! de voix que preCque rous les peuples de

l'Europe font eoteodre daos 1.. fyllabes du mOl lalin

;nimici.

N ous repréCemoos ce foo par uo limpie rrair

perpeoJiculaire, &

d.ns

,l'éerirure eourame nous me....

lons un poim au-de!fus, a6n d'empeeher qu'on ne le

prenne pour le iambage de quelque Jeme voifine. Au

rene, il ell

ti

aifé d'omellre ce poiO! , que l'amotioo

a

le meme en regardée comme

k

fymbole d'une eJaai–

lode ve,illeuCe: e'eJI pour ceJa qu'en padam d'un hom–

me e,aa dans les plus pelites eho[es, oil dlt qu'il mCI

les poims [ur le, ; ,

Les

I

mprimeurs appellenl ;'

tr~ma ,

eelui [ur lequel

,(Jo mel deus poims dilpoCés hvrifomalement : queJques

Grammairiens donnem

a

ces deux poims le oom de

Jilr;fe ;

& j'apprQuverois

a!fe~

«ne déoomioation , qui

[erviroit

a

bi~n

caraélériCer uo figne orthograpbique, le–

quel [uppo[e effeélil'emem une fépara¡ioo, uoe divifion

entre deux voyelles;

li«;,.~'r,

aiv.jio,

de 'tl."t_,

diVIdo.

n

y a deux cas ou il flut DJeure la diércCe [ur une

v oyeJle. Le premier ell, quand

;1

faut la détacher d'ulle

voyelle précédeme, avec laquelle eJle feroil une diph·

ron~l1e

lilOS celte marque de féparalinn: ainfi il faut

éerire

L all, Mo,fe,

avee la diéreJe, atio que

1'00

oe

prononee pas calOllIe daos les mms

laiá , moine.

L e Cecond elS en, quand on veur indiquer que l.

voyeJle

préc~denre

o'ell point muelle comme elle a eoú–

turne de l'erre en plre'lIe pofi,ioo, & qu'elle dO;1 Ce

faire entendre avallr celle ou l'on met les deul poims:

ainl; il f,o, écrire

aigllllle, contigll,tI, G",fe

(ville)

avee dléreCe, afin qu'on los prononce autremem que les

molS

a"gu,lIe, gltidl, guife,

faotalfie.

lJ

y a quelques ,"tellrs qui fe fervem de

1';'

trlma

daos Jes mo's ou l'uC1ge Je pJus uoiverCcI a delliné J'y

a

lenir la place de dellx

i

i:

e'ell

UD

abus qui peut oc–

cafiunner

une' mauv:1ire

prononciarion; cae

fi

au

liea

d'écrirt:

payer, envo)'tr,

moyen,

00

écrit

paur, envo;er,

moren ,

un kél.eur

conr~q llelH

peut prononcer

pa-,er,

."vo-,.r, 1/1o-/m ,

de méme que

1'00

pronooee

pa-,m {

tI-iu/x.

C'en eocore un

~bus

de la diéreCe ql\e de la mertre

[ur nn

i

~

la Cuito d'un

e

aeeemué, paree que J'.ccen!

fuflit ah", pour faire déraeher les deux v"xelles; ainlj

iI

fallt écrire,

athl,Ime , rlintlgration, dei/U,

& noo

pas

aehétfme, rltntlgratifJn, dlijié

t

I

.

N otre orrhographe a!fujenit encare la le'tre

i

~

bien

d'aulres uCages, que la raiCoQ men¡e veu' que J'oo Cui·

ve , quoiqu'elJe Jes deC1pprouve eomme ineonféquens.

t

0 .

D ans la diphton"ue oeuJaire

Al,

on n'enteod le

(on d'aucune des deux voyelles que I'oq y voit. ·

-

Quclquefois

ai

Ce prononce

d~

méme que )'

e

mnet i

eomme dallS

f4ifant,

nous

fi,;(om,

que Ilon prononce

f efam ,

nous

ftfons:

il y a meme quelques aUleurs qui

Ürivent ces mots avee

l'e

muel, de meme que je

fe–

rai,

nou<

ferionl,

S'ils s'éeaTlem en ceJa de l'é'yrno–

¡ogie Jatine

facere,

& de l'analogie deS tems qui eon–

Cervem

ai,

eomme

faire, faie,

vous

faitrl,

&c, iJs

Ce

rapprochcn¡ eje l'analogie de ceux ou I'on

a

adgplé

uni~

verreJle'n ent

1',

muet,

&

de l. vraie pronooelalÍoD.

D'~utres

fois

ai

f~

{!ronol]ee de méme que 1'( fermé ;

co'tnme 9ans

j'aJo,."i,

Je

cdmm!!nfa; ,

j'adorerai,

je

'0"'–

mm"ra"

& les autres tem' Cemblables de

nen

verbes

en

er.

D lIlS d'narres mOls,

ai

liene la place d'uo

~

pea óu–

veTl; eommo dans les mOls

,Idire,

faire

i

affaire, con–

It'airt, v,i,ª)1Ient,

&

en ' général par-tOul ou l:t votelle

de

la fylJab-e [ui"ame en un

r muer. .

1

Ailleurs

ai

repréfenre un

i

faTI oovert; comme dons

les. mots

dais, [aix,

m,l;r,

paix , pala;s,

portr4;IJ,

fol6-

b.,tl.

Au rell"

iI

etl rres-difficiJe, paur ne pas dire

imp,' flible, d'établi, drs ré.;Jes

géDéral~

'de prononda–

rion, paree que

la

meme diphth"o.:ue, dans des cas

tonr-'-f.¡i, CembJables , fe prem>nee diverfemenr : on pro–

nonee je

fah,

comme je

fb;

&

le

f-IJ,

eomme je

PI.

Daos le mot

dOlla;ri¿re,

00

pronooce

di

con:ame .,

dOHari¿rc.

C'ell encore a-peu ·pres le fon de l'e plus ou moios

ouveTl, que repréCellle la diphthoneue ocoJaire

ai,

lorf–

que Cnivie d'uoe

m

ou d'une" ene doil devenir oa–

fale; cornme

daDsf;::im, poi»,

aill/i,

",a;lftnta1ft ,

&c.

.0.

L. diphlhongue ocubire

El

etl

"Deu-pr~,

sffll–

jeuie aut memcs

ula.~es

que

Al,

ti

ce

n'en qu'elle ne

repréCente

j~

m.is

I'e

muer. Mais elle fe prononce quel–

quciois de meme qne

1',

fermé; comme dans

.,eilll,

peiner., feigne""

& lout autre mOl

(lU

la fyllabc qui

fuit

ei

n'a pas pour vayelle un

e

muet . D'autres fois

ei

fl.!

rend par un ; peu

ouven:,

comme

d~ns

tu¡'u,

pei.u, el'lfú"'ne,

&

(OUt 2utre mot ou

la voyelle de la

CyJh,be CUlvame ell uo

e

muet: iJ en fam fculemem ex–

ccpter

reine, rei/re

&

(eiz.t,

0 \1

t;

vau[ un

¡

fort

OUT

vert. Entin, l'ei naCal fe

~ronooce

comme

4i

~n

pareil

cas:

plei", feín ,

I..

i"" &e.

3°.

La voyelle ; perd encore

C.

valcur oall!rellc daos

13

diph,oogue

oi,

qUl ell quelquefois impropre & oeu–

laire,

&

queJquefois propre

&

3ur;cuhirc.

Si Ja diphtongue

oi

o'en qu'oculaire, elle repréCente

quelquefois J', moins ouvert, enmme dans

fO'h/e,

iI

fl'lJoie;

&

quelqnefois 1'; fOr( ouven, commc dans

AII–

,(/Oil,

j'

avo;J,

ils

avoient.

Si la diphrongue

Di

efl auriculaire, c'cn·:I-dire, qu'cI–

le indique deux fons effeélifs que l'oreille peul diCeer–

ner; ce n'<1l aoeun des dcux qui Cont repréCenrés na–

turellemem par le deu. voyelle,

o

&

¡:

au lieu de

o,

qu'on y prenne bien garde,

00

prononee toujours

O";

~

au 1ieu de

i,

on pronooee un

e

ouvcrt qUl me fem–

bJe approcher fouvenr de

l'a; d,,'oir, fournoir, loil,

moine , poil, poi'Vrt,

&c.

Entin,

Ii

Ja diphtongue auriculaire

oi,

3U

moyen d'une

", doit devenir naCale, l'i

Y

défigne eneore uo

.?

ou–

vert;

10;11,

[o;n,

tlmo;n, jo;ntltrt,

&c

C'ell done égalemenr un oCage eomraÍte

a

l. deni–

nation primitive des lemes,

&

ii

I'.oalogie de J'ortho–

graphe avee

h

pronooeialÍoQ, que de repréfemer le fon

de I'e ouvert par

ai.

por

ei

& par

o,;

&

les Ecrivains

modernos qui onl Cubllítué

ai

a

oi

par-IOol

IlU

«tté

dipht,mgue oculaire repréfeme

l'e

ouvert, eomme dan'

0,,(14;1,

fran foil,

je

lifail,

iI

pourraie,

cfJnnait..-t,

au

lieu

d'écrirc

anglo;J,

frhnpuiJ,

je

lifois,

il

pourroie

1

&011'

noitrt;

ces écrivains, dis-Je, om remplacé un ¡nc,.,n ...

vénieot par un aurre aulTi réel. J'avoue que J'on évi,e

par-li I'équivoque de

1'0'

purem~m

oeulaire

&

de

1'0;

amieulaire: mais on Ce eJ¡arge du riCque de choquer les

yeu! de lou'e la nation, que l1habitude a "!fez prému–

Ole eomre les embarras- de celle équivoque; & I'on s'ex–

pore :\ une julle

eenf~re,

en prenam

en

quelque forte

le ton législatif, dans une malÍere ou "ocun partieuJier

De peut jamais etre

lé~islatear,

parce que I'au rorilé Cou–

ve"ine de J'uCage ell Incommul]ieable.

N on-feulemeqt )a

l~¡rrc

i

eR Couvem employée

a

(j–

gni6er autre choCe que le

IOn

qu'elle doit primilivement

repré(emer : ir arrive encare qu'ol] joiO! eelle leme

a

queJqu'autre pour exprimer lilJ)pleme/lt

Ce

Con primitif.

Ainfi les leme!

"i

ne reprélcmeot que le Con fimple

de

I'i

dans les mots

vuide, 'Vuid",

& autres dérivés.

que

1'011

prononee

'Pide , 'Vid",

&c.

&

dans les moto

gllide,

guidtr,

&c,

quiete, fuitter

1

dC'fuitttr,

&c. &

par-toot

OU

I'une des deux

articulation~

glle

ou

'1"e

pré–

cede

Ji

ron

i.

De

m~me

Jes Jemes

i

e

repréfenrenr lim–

pJemem le fQn '

i

dans

maniement ,

je

pri"oil,

nous

re–

mtr,ierOI1J, iI/itra,

qui vienneot de

manier, priet', re·

>Herei", li",

& daos touS les mots pareillemem déri–

vés des verbes en

iu .

U u.

qui précéde 1'; dans le

pre~

mier cas, &

1'.

qui le fUlI dans le fecond,

[00[

des let·

Ires abColumeot mueltes. .

.

La leme

'J,

ehez quelques ameurs, éloit un figne

numéral, & fi'gnitioit

cent,

fuivam ce vers,

J,

C

compar "ie,

1:1

ceOlum

jig11iftcabit .

D ans la numération otdioaire des Romaios

j

&

dans

eelle de nos finances,

1

fignifie

Itn

¡

& l' on peot en

meme jufqu'iI quatre de fuite poor exprimer ju[qu'a

quatre lIni,és. Si la leure numéraJe

1

ell pJ_eée avaot

... qui vaut

<Í"~,

ou avanr

x

qui vaut

dix,

celle .poli

\,oq