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H

o s

En t

2.09

le roi conñrqoa les lief's des év/!ques d'Aa–

xerre

&

d'6rltans poor avoir qUltté

l'/'ofl

ou armée ,

pré[end~n,

qu'ils ne devOlenc le fervice que quand le roi

y

é[oi[ en perfonne .

En

1114,

a

la balaille de Boovi"es , Philippe, éve–

qoe d. Beauvais

&

frere du foi Philippc-Aogulle, affom–

m oi[ les ennemis avec une malroe de bois, prétendant

que ce n'c![oit pas répandre

I~

fang , comme cela lui

étoit défendo, auendu fa qualilé d'évl!que.

Dans la fuíte du trei;¡.ieme lieele, on

obli~ea

les ec–

c1élialliques de con[ribuer aur charges de l'é[a[, au lieu

du fervice

mtlirairc qll'ils

rendo¡ent

auparav2nr .

Cependant en [303

&

[304 Philippe le Bel ordonna

encore

:l

tous les archeveques

&

éveques de fe rendre

en ""rfonne • fon armée avec leurs gens ,

/!c

les ecclé–

lialliques ne furen¡ en¡ierement déchar¡;!!s du fervice mi–

li[aire qoe par Charles V

11.

en t44f;

&

daos d'aulres

pays, comme en Pologne, AlIemagne, Angle[erre, Efpa–

gne

&

/talie,

le

(ervice perronnel des

eccl~Jialliques

a

auré encore plus long-[ems.

Le ferv ice d'

hofl

&

de chevauchc!e n'étoit pas dú par

tOUles fortes de perfonnes indillinélement, milis fcole–

Inent par celles qui s'y

étoi~ot

obligées ,

&

priucipale–

mem par ceux auxquels on avoil coucédé des fonds

:1

ceue condilion, laquelle étoi[ telkment de rigoeor, qij'il

n'éloi[ pas permis d'aliéner des fonds poor fe difpenfer .

CtUX qui u'éloicnt pas eo état dI' marcher COntre I'en–

nemi, gordoient les places ou autres .polles .

IJ

Y

avoil néanmoins

c~rtains

poffeffeurs qui en étoient

difpenf!!s , tels eillre autres que ceuX qui n'avoienl point

de chevaux,

&

qui n'étoiem pas en

ér3r

d'en avoir, car

on ne

comba~roi[

gucre :tIDrs '1U'3. cheval.

011

difp~nfoit

auffi du fervice

d'hofl

les femmes, les

fexagénaires, les malades, les échevins

&

amres offi–

ciers des villes, les notaires, les medecills , les jurifcon–

fulles, les boulangers, les meaniers ,

le~

pau",e" les

nou"eaux ¡n.riés pendant la premiere année de Ieurs "Ó–

ces , enfin tOUS ceux qui obtenoient difpenfe du prince.

M ais ceux qui n'éloiem pas en é[a[ de faire eux-m/!–

'mes le fervice

d'hofl,

ou de le faire pleinemCD!, éloient

fouvem obligés d'y cOl)tribuer en payam ce que I'on ap–

pelloit ulle

aide d'hofl,

c'ell-a·dire, un fecours d'hom–

mes ou

d

1

argcnt,

J,.s

vivres, des

arm~s,

&

autres cho–

fes

néce{faires pour la

¡¡u~rre.

1--e fervice

d

'h.fl

éto,t da des l'age de puberté, ou

du moins depuis la majoriló féodalc jufqu'ii foixame

ans; cela dépendoit au furplus des coalUrnes

&

des

litres .

Ceux qui alloient joindre

l'

hofl

é[oi~nl

cxemlS de tOUles

chofes fur leur rOllle;

&

tant que duroit leur fervice,

ils avoient le privilege de ne poovoir

~tre

poorfuivis en

jullice, comme on le voit dans la charle de commune

de S1iint-Quentin de l'an t '9f: les lemes d'ét.t pltoif–

fent tirer ae-Ia lem origine.

11

n'6toit pas permis de quitter

l'h~fl

fans un congé

de celui qui commal1doi,: celui qul avoit quiué

I'hofl

du coi fans permiftl()f1, ou qui avoit manqué de s'y ren·

drc, encouroit une amcndc.: de 60

G)l~ .

I

L'oblig~tion

de fervir

i\

I'bofl

n'étoit pas par-[Ot¡[

femblaole, ceh dépendoit des privileges

&

lmmunités

des licux , 00 des litres particoliers des perronnes. Les

habilOns des vilJes n'éroi<nt pas tenus cOI1lmunément de

Carrir hors de Icur rcrritoire; d'autrcs n'étoiem tenus

d'~"lcr

cmUn:

I'cnncmi

que ju[qu':i

une

dirtance

relle

qu'ils

pu(fCIlt

rc\'cll ir

I~

lneme

jour coucher che?.

eux;

quclqucs-uns dt:voicnt Ccrvir pendant rrois

jOllrs)

J'au–

tres davanta!'e. Le fervice da au roi

~IQit

de

60

jours,

ii

molOs qu

iI

ue iUI réglé .utremenl par le titre d'in–

féod. tio". En quclques Jieox, les flljels du feigaeur

o'élOieltt tenus de [ervir que pOl\r 1d';fendre le pays, OU

poor défcndre le chateau, Oll les 1I0maines du feigneuf,

mais ils n'étoient pas obJigés de donner du fecours

a

fes aHiés . Entin, dan

s

d'amres endroits, le fervice

d'h¡ifl

élOit da. indillinélement au foigneur, foit dans le [erri–

toire, ou

au-dchors,

De droit commun, les vaffaux devoient f.,ire a leurs

dépens le fervice

d'hofl

&

de chevauchée : quelqllefois

00

leur devoit des gages ,

&

le feigneur é[oit tenu de

les indemnifer dn dommage qu'ils avoient fouffert daos

l'expédilion 011 ils .voient fervi.

Ptéfentemem le fervice militaire ne ' peot étre dú par

les valT.,ux

&

f'Ue[s qu'. leur (nuyeroín, c'efl ce que

l'on .ppel1e en France

lejervi« d" ban

&

arriere-ban.

Le ban

di

la conyocalion des vaffaux immédiats; I'ar–

riere-ban efl

h

convocadon des arriere-vaffaux_

Voy':<-

les établiffemens 'de

S.

Louis,

&

autres .ncien–

nes ordonnances, les ancienncs codtumes de N Orman–

die, de Saine-Omer de Loris, d'Aigues-mortes,

l.

l1atu'

H O S

delphinal, le; fors de S éarn, les priviléges de M ontbri–

fon,

&e.

&

aHx mo"

S .... s

&

!\ RRIERE-BAS .

( A)

liOST-BASNJ,

¡'¡ríhan"IIJ ,

c'étoic le

b3n que te

Cei–

gneur faifoi,¡ publier ii ce que fes vafraux eo(fent

a

fe

rendre '

I'hofl, ane. eOlk de N ormandic. eh.xliTJ.

(A)

HOST

AU,

(GI.g.)

peti[e viHe de Boheme dans

le cereJe de Pilfen, pres des frontieres du hau[ Pala–

(iDar .

HOSTELAGE, f. m.

(]uriJprtJd. )

ligoifie en gé–

néral

logemenl .

Qaelquefois On entend par-la un droit que les habi–

tans

pay~nt

au feigneur ponr le

fOlla~e

&

tencment,

e'eCt-i-dtre, pour la permiffion d'h:¡b;ter dans fa terre;

les

pams d'hoflelage

dont parle la coOtume de D unois

arto

7.

fon~

une rétribllLion duc pOUf cet objer .

'

On cmend aum par

droi, d'holl.lag'

,

ce que les mar–

chands forains payellt poor le

loua~e

des Lnaifons

eSe

boUtiques 011 i1s mellent les marchandift s qa'íls amenent

aux foires oa

au~

marchés.

Dlfens d'h¡ifltlage

foO! les frais

&

falaires dús aux

hÓ[elters pour le 10gemeO!

&

nourriture

'1

u'il~

0111 four–

nis 'ux voyageurs

& :\

leurs chevaux,

Voye:<-

la coú–

lume de Paris,

"rl,

17f.

(A)

HOSTIE, f. f.

(Antiq.)

ce mot vient de

hoflis ,

ennemi,

a

caufe qtíe, dans les premiers liecJes de bar–

barie, on en facrifioit avant la baraille, pOllr fe reodre

les

dieu~

propices, ou apres la viéloire, poor les en re–

mercicr .

L es aureurs mellent de la différence entre les mo[s

hollie ,

hofli.. ,

&

viélime,

viOima

J

lidore dir que la

viélime Cervoit pour les gronds facrifices,

&

I'hojlie

pour

les moindres ; que la viélime ne fe prenoit que du

~ros

bélail, atl Jieu que

I'hoflie

fe [iroi[ des [roupeaux

a

laine :

c'ell

a

quoi Horace fCOIble faire allufion dans

I'ode

'7.

du

liv.

Il.

011

iI

exhorte Mecene a s'acquitter de fes

vreux pour le recouvrement de fa fanté,

&

á

C1crifier

des viélimes, tandis que de fon cÓté

iI

veut immoler

un agn63u;

..... .

Reddere "'¡Oimal

.JEJ~mt¡ue

voti'llam menunto,

N os

h"mi/~m

feriemul ngn4m.

Ilidore dit encore, qu'on appelloit proprement

ht[fli, ,

1'.nim:i1 que le général d'armée fae,ifioi[ avam de com–

battre, mais que les viélimcs éloient des facrifices qu'il

o~rojt a~res

I.a v¡':loire ;

h¡iflia ab hoflire,

frapper;

v;–

Olma , a

VIda

ho/l1bllf.

Aulu-Gelle .joute celle diflinélion entre l'

hon ie

&

la ,;iéllme, que

I'''oflie

pouvoi[

~tre

facrifiée indifférem–

ment par [Outes fOrles de

pr~tres;

mais qu'i1 n'en étoit

pas de

m~me d~

la viélime. M algré ces différences que

les

purin~5

meuoiem entre ces dcux mots, phtlieurs au-·

tel1rs anciens les om confondus dans lel1" écrits,

&

les

Ol\! pris indiflinélement I'un pour7 l'aotre.

!I

Y

avuit en général

de

deux fortes

d'b¡iflieJ

qu'on

olfroil allX dieu,"; les unes par les entrailles defquelles

0 11

cherchoir

a

conooltre leur volonté

1

&

les

auCreS

dont on fe con[entoit de leur offrir I'ame, qui par celte

raifon étoiene appellées des hollies animales,

hofli", ani–

males .

V irgile a parlé de ces deux

hofties.

lEnéide,

liv . lV, v .

63.

&

64.

&

liv, V,

11.

483.

&1

484.

Ces deux fortes

d'hoflies

recevoie", ' des noms diffé–

rens, Cuivant les motifs des facritice. ,

la

quaJilé, I'age

des anlmaux qu'on immoloit, les circonaances de reTOi,

&

CCnt aotrcs combinaifons pareilles.

Les Romalns nommoient hollies pures,

hofli",

pJlr~

,

des agneaux ou de pe[its cochons de dix jOUtS, comme

nous I'appr.enons de Fellus.

'

Les hollies biennales,

hofli", bidmtes,

étoiem cclles

des animaux de deu x .ns, age ordinaire

dellin~

pour

leur facritice,

&

celui aoquel i1s ont deu" donts plus

éle.vées qlle les

lir

aUlres; ainfi

bide"",

e(l la meme

chofe que

bimneJ .

On emendoit par hollies précidanc!es,

ho{1i",

pr~cida" '''', celles qll'on immoloit la veilJe des feles fulennel–

les ; mais Aulu-gelJe, Follus

&

Varron appellem truie

précidaoée,

porca

pr~cida,,~a )

eelle que facrifioient

a

Cércs par forme d'expiation, avam la moiffon, ceux

qui n'avoiem paS rendu les derniers devoirs • qoelqu'un

de leur

f~mille,

ou qui o'ayoient pas puri6!! le logis

d'un

morr ,

·Les

hoflies

lndomlées ,

ho!1i<ff ini"Jr.u,

délignoient eel–

les qui o'avoient jam1is élé fous le joug ; V irgiJe dit la

choCe plus noblemenc,

intallá totidem

c~rv;ce ju't'enc~ .

Les

hofliu

d'élite,

hOflid! leO"" <ximi""

marquoient

les plus belles

b~tes

d'uo troupean qll'OIl féparoit du re–

ne pour le facrífice ,

Les