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ROM

On

hom%gf"

auffi les fentences arbitrales;

&

au par–

lement on

hom%g"e

les nis de la commun.lIté des

j\

voc.ts

&

Procureurs.

(A)

HOMOLOGUE, adj.

terme de Glomltrie ,

qui fe

dit des C61és des fillures Cemtllables qui Cont oppoCés

i\

des angle, égaux.

Voyez

S E

M B

L A

n

LE.

Ce mo< en grec, compofé d';,." ,

fe"!b1qhle,

&

.¡.y."

ratio,

rairan;

c'eCl'-o.-dire

t¡fltfntitl

f~mbltJblt!

.

Les tm ngles équi.ngles on felTlblal¡lel, om leurs

c'lltés

homologfus

proportionnés. Tous les

re,fr.n.~lcs

femblables font entre eux, comme les quarrés de lours

C61és

homologlles. VOyez

RECT.<;NGLES.

(E)

HOMOLOGUER,

v~ez

HOMOLOGATION .

HOMONYME, adj.

(Gr,imm.)

;,....,..;

de mime

nom; racincI

1

¡p.ó,

1

funbJable;

&

~"IAtA.,

nQm.

Ce ter–

me groc d'originc , élOit rendu en latin par lel mo<s

1~1¡ivoC'fU,

OU

tCC{uivoc¡u,

qec j'employerois volomicr,

i

dillinguer

deu~

cfpeces dilférentes,

d1homonymes,

qu'il

en

a

propos de nc pas confondre, ti l'on veut pren–

dre de ce terme une idée julle

&

préciC~.

J'appellerois done

homQ

~y.mt

mzivQ7tlt!

tout mot

ql1i

,

fans aucun

chnn~emell'

dam le m.relriel, en defliné

par I'nfngc

a

diverres

{i~nífications

propres

1

&

dOllt

par conféquene le fens ath,el Mpend tolljours des cir–

con llanees ou il en emplnyé. Tel ell en latio le nom

de

ta"",s,

q\1i quclqu<fois lignifie

/"",imal dq.",j1irlfl<

que n

IUS

appel1011s

tattr enll.,

&

d'llltrc:s Klis un..;

~randc

chal"e de moougnes (¡tuée en Alie. 'Pel

~Il'

3UITI e11

frant; ,is te mor

coi,!,

qui fignifie une forre de frni[,

mal/1m cyaol1iul"Il;

un allgle,

(W~u/u.J;

un inrlrument

a

fendre le bois,

c//neuI;

la matrice ou l'inrtrument

3VCC

quo; l'on marque la monno;e Qn les médailles,

eyptu.

rai dir

d,ver!;s jign!ficatiom prppru,

parce que 1'0n

ne doir pas regarder uq

mOl

cqmme

homo"y""

,

quoi-

. qu'illignifie une chofe <jan< lci fen s

prqpr~,

&

une au·

tr~

dans

l~

fens 6¡(uré . Ainfi le mat

vqir

n'en poim

ho""'''ym"

qUCliqn'il ait diverre.

fi~llifieauons

dan

S

le

fens propre

&

dam le rens 6gqr'; : dans le fens propre,

iI

fignifie

!~

fon '1ui fqrt

J.

la. bOflch,;

dans le figuré,

il fignitie quelquefois un

fentim<>ft in.lri'Hr,

une

[o,·te

d'ínlpi,.atiqn,

comme quand on dit la

"oi.~

d_

1"

oon–

ftit'HC~,

&

d'autres fois, un

ftiffrage,

un

4 V ;J,

COOlme

qua d on dit, qu'il

vaudroit mieux p.'fe.r

Iq

vqi.,

'[f(e

de

l

J

compt".

J'appcllerois

ho",o"ym" qui7:Qtl"".

des mots qlli

n'ont' entre eux que des différcnces tres-légeres, ou dans

la prononciarion, ou daos I'llrthographe,

cm

meme dans

l'une

&

dans l'autre, quoiqu'ils aient des fignificarions

IOralemellt différenres. Ihr exemple, les mars

valer,

latroc;nat·¡,

&

vo/~,., 'Voltlr~,

nI!

different eOtre eUK

q\le

par la prononciatlon; la fyllabc

vo

en longue daos le

premier,

&

breve dans le fecond;

vol,r, vol,r.

Les

mots

(~int,

ci,nll.flS; J(JiJl., ftlnfU; f4;""t

,

{atl11:('J;

fein,

jinflJ;

&

¡.ing, ehirog"afhltm,

ne dlfferom entre eux

que par l'orrographe.

E~tín

les mots

"ieh_, p",fum

&

.eache, maC'ula,

ditfercut entre

eux,

&

P,\:l"

f3

pronon–

ciatiot\

&

par I'orthographe.

L'id6e

CQlnmune

a

ces dCQx cfpeccs

d'h~Hnolly;nu

en

dOlle

l:1

pluralire; des rrns .vee de la rcrrembl.nce dans

le ma[érici' : leurs car.aeres fpécifi'lues fe rircut de

cetle

re{femblanc~

méme. Si elle en torale

&

ideDti–

que , les mOrS

humony"'ú

fnm alors indircernablcs (¡nam

a

leur matériel;c1ell

un méme

&

nnique 1110t,

fina

'UOX;

&

c'el1 pour cela que je les dillingue des aurre. por la

dénominatioll

d'flniv.0'luc.J.

Si la rerremblallce n'el1 que

plrtielle

&

apprQchée,

il

n'y u plus '1!lité dans le ma–

téricl dei

homonYí11f!I,

chaoul1 a Con

lnot

prQprc, mais

ces Inots ont

cn[re

eu x une

r~lation

de parité,

tt:f{JltC

VDees;

&

d"-I~

la

d~llominarion

d'¡{'l'úv0'lues ,

pour di –

ninguer cetre feconqc efPece.

Dans le premier cas, un mot en

homonyme

abfolu–

mear,

&

indépeDdammeli[ de

tOure

comparaifon avec

d'alltrcs mots, parce que c'en identiquement le méme

matériel qlli délignC; des fens d\tTcrens:'

da.ns

le Ceeond

cas , les

lnoes

nc

rO~t

homon'jff)u

que

relatlvement, p:\r–

ce que les fens différens

ÍOm

défignés par des mOlS

qui,' malgré leur re{femblance, ont

pourr~l1t

emre eux

des différences, légeres

ii

la xérité, mais réclles.

I..'ufage des

homonymes

de la premiere efpeee, exige

que dans la fuito d'un raironnemenr, on alt.ehe oon–

fiamment au méme mat le ml!me fcns qu'on lui a d'a–

bord fuppoCé; paree

qu~a

coup sur, ce qui cOl1viem a

l'un des fens ne conv.iem pas

ii

l'amre, par

la

raiCon

Oleme de leur différence,

&

que dans I'une des deux

:lcccptions , on avanceroir ULle

propolitiOll

f:lucre, qui

deviendroit

peut-~tre ~nCuite

la fouree d'une

iD6nit~

d'erreurs.

Tome

VIII.

ROM

L'urige des

homonymes

de la Ceconde erpece e.ige áe

l'exat;litude dans la prononci.tion

&

dan"

I'onhogfl~he,

.fin qu'Ol1 n< préfenre pas

p.ar

mal-adrelle un Cens lou–

che ou

rnc21ne

ridicule , en faifan(

entendre

ou vnir un

mor pour un aOtre qni en lpproche . C'eQ Cur-rout dans

certe di(linaion délicale de

lOil~

aRPf!lchés, que confi–

ne la l';rande difijculré de la pronancialiol1 de la langne

chinoiCe 110m le" éltangers . Walton, d'ap<cs Alvaros

Semedo, nous apprend que les Chinois n'om que

32{,

mots, rous monoryllabe;; qll'ils Ollt cinq tons diffé–

rens, Celon lefquel,

UI1

méme

m

! tignifie einq choCes

dilférentes, ce qui mulliplie les m >lS poffibJes de leur

langue jllfqu'ií

¡:ll1q

fois 326, Oll [1)30;

&

que cepen–

daot

il

n'y en a d'ufités que

lu8 .

Qn

p~ut

demander ici commellt il en poffible de con–

cilier ce perit l10mbre de mo" avec la quantiré

prodi~

gicufe des

car3éteres

chinois que l'on

fait

monter ju[qu'a

110000.

J.-a répol1fe

c(l

fadle. On fait que I'é"rirure chi–

noire el1 >hyéroglyphique, qu¡: les caraderes y

rep~é·

[«mem les Idées,

&

non pos les élémens de la

VOlX.

&

qu'en eonCéqueoce elle en C" 'J)Il1Une

a

pluJiellrs na–

tions vqifilJes de la Chine, quoiqu'elles parlent de'S lan–

giles différentes.

f/,Jy'Z

E

C R I T U R

E CHIN

q

1

S

E . Or

quand on dit que les Chinois l1'ont que

1203

m HS 'fi–

gnifiratifs , on l1e parle que de l'iMe individuell.e qui

caraél:ériíc chaelln d'eux

&

non pas de I'idée fpéclti–

que ou de I' idée aecide';telle qlli peut y

ehe

ajo11¡ée ,

toutes ces idées fon! atraehées

11

I'ordre de la COnnrll–

él:ion uruelle;

&

le meme mOl 11latéricl elc 110m, adje–

él: if, verbo,

&c.

Celol1 la phlce qu'il aecape dal1s l'el1-

Cemble de la phrafe.

(Rhltori'l"e

d" P,

Lnmy , liv.

J.

ch.

x . )

lVIais I'éerirnre deval1l offrir au.

y~n,

tOllte s

les

idée~

campriCes dan< la rrgnifica[ioll lot31e, d'llll mot,

I'idée individuelle

&

l'idée rpécifique, I'idéc fondamen–

rale

&

l'idée accidentello, Pidée principale

&

l'idé< 3C–

c~rroire;

CD3qUC

mor primilif fuppofc néce{fairemcnr plu–

fieurs CarjaereS , qui fervent

a

en pré(enter l',jdée illdi–

viduelle

GlUS

rQus

les

aCpec'ts exigés par les vues de

I'é- ,

non ciation

.

Ql10i qu1il en foit, on fent

1t

merveille que la divor–

ftté

des cinq tons

ql1i varicrn

au

lllcmc

Con, dúir mct–

tre dans celte l.ngue une difficlllré tres-grande pÓlH les

~trangcrs

qtli

ne Cont peint

coututné~

a

une

11lOdu–

lation fi délioate,

&

que lcm orcillo d"ir y Cen,ir ,nnc

Catite de monotonic

rc:butantc,

dont les

l1atU~-:ls

ne s ap–

perc;oi vent point,

(j

ln~me

il$

n'y tronvent

plS

qud"lue

beaUlé. Ne rrou\<oils-nous pas nous-memes de la grace

11

rapprocher quelqllefois des

homonymo

équivoqucs,

donr le choc occatiolllle un jen de mpts que les Rhé–

teurs ant unis an rang des fi g:nres,

fi.lUS

le nom de

pa–

,.onom~fo .

L es

Latio., en

faifoienl

encore

phh d'uraJe

que aaus ,

amantes [une

amentn.

Voy~:::.

PARONQMA–

SE . " On doil eviter les Jen x qui fonr vuidC'l de Cens ,

" dit M. de l'vI.rrais,

(da "'oP,",

parto

1lf.

artic.

7.)

" mais qll, nd le fens fubfine ind¿pendammcnl des Jeux

" de mQ(s, ils ne

pcrdcnt rien de Icur ménre ".

11

l1'en el1 pas a¡nÍ! de ceux qui fervent de t'onde–

(TIctlt

t\

ces pitoyahlcs

rébns done

0 0

chnrgc ordillairc–

mene les éerans,

&

qlli ne fonl qu

1

un abus pnérile des

homon)'mcJ.

C'efl oool1oitro bien pcn le prix dll tcm

,

que d'en pcrdrc la 1l1Oindre pClrtion

compof~r

ou

ii

deviner des chofos fi mif6rablcs

¡

&

j'ai peine

ii

par.don–

ner au

P .

Jouvcncy, d'.voir avaneé dans un lrcs-bol1

onvrage

(d. "tltione elifccndr

&

dQccnd,),

que les ré–

bus el'primonr lenr objcr,

IIon ji"e nlitl"o lale,

&

de les

av.oir indiqués comme pouvunr fervir uux exe"ciees de

la jeuncffe : ccrte méprife,

a

m011 gré, n'en pas a{fe'L

réparée par un jUJ;emem plns r.'ge qu'iI en porre

p,~l­

que auffilÓr en ces rermes :

hac genltJ Inc'¡'

i,.

pueri/e¡

ineptiaI

excidie.

.

Qu'il Inc roit

permis,

a

I'occaíion

dt's

homonymu,

de mcttre

id

en remarque un principc qui trouvcra uil–

leurs fon

~pplieation .

C 'el1 qu'il ne raut pas s'en

~ap­

portcr

uniqucuncnt

au ln:ltériel d'llll mm pour jllger de

que"e efpece

i1

el1. On rrouve ell effet des

homo")',",,cs

qui fone tamÓt d'une .fpece

&

tone6t d'unc amre, te–

Ion les diff'érentes fignificari0ns dont ils fe rev2tent dans

les diverCe< QCClletences. Par e.emple ,

Ji

,

ell cooJon–

,frian quand on dit,

ji

vous vo"lez ;

il

dI

adverbe quanJ

on dir,

vous

p"r/~::.

./i

bien ;

il

en nOIl1 10rCqu'en ter–

mes de mufique, on dit un

ji cadener! .

En

en qnelqne–

fois prépoCitioo,

pnr/~r

en maíere;

d'untres fois

il

en

adv.erbe,

110U..s

en

nrriV011J.

To.ut

en

nOtn

dans ceu e

phrare, le

tOflt

e(l

pl"s grll1fd '1"e

[a

p,llrú<;

il el1 adje·

éloif

d:lI1s

celle·ci,

tout

homm~

e/}

mCJ1I~lI"' ;

il

cn

a.dvcrbe

daos eette

troiClclllC,

je

[uiI tOllt furpris .

C'cl1 done Cur-rout dam lenr ligniticalion qu'il faut

Cl:amiller l'i'S mots pour en bien juger .

&

l'on no doit

Gg

rn