HON
Cepen1.nlles hommes
d.nscel é12l, épronvent
f.nscetre de nouvoul !>efoins . Quel nes-uns d'enrr'euI io–
Ventent
de...
un,
des m3chin
s.
11.
rocié,~
enpt"re en
puit, I'io venteur dI honoré,
&
I'efprit commeoce
a
l!ue
UD
mérile re(pe8é . }\ mefure que la (ocié,é 'éteud
&
(e poli" il
o.itune multitud. d. rapportS d'un feul
ia
plufieu,,; les rivartCS (001 plus fréqueOle , les
paf–
fioos s'entreheur¡eo,; il
filU!
des lois
f.nsnombre
¡
elle
font fév<res. elles font puitrantes,
&
les hQmmes tor–
cés
~
fe comb.ure ,0uJonrs, le fon, • chllDger d'3rmes .
L'.rti6ce
&
la dimmula,ioo fom en ufage; on
3
moins
d'horreur ¡le l. faurreté,
&
la prudence en honurée.
Mille qualirés de l'ame fe découvreDl,' elles prenoeO!
des uoms, elles ont un
nf3~e:
elles pldCent les hom·
mes dan, des c1atres plus dininguées les unes des av–
tres, que le n.l'oos ne I'éloiem des nalions. Ces c1af–
fes ¡le citayens
001
de
l'bD""",r
des idée, différen.res.
La fupérioríté des lum;eres obrier¡t la principale eni–
me; la torce de I'.me ell plus refpe4ée que celle du
corps . Le
lé~islareur
atrendf excite les talens les plus
néc~rrairts;
c'en alors qll'i1 · dillribue ce quloo appelle
les
¡'.,."."r¡.
lis fOnt la marque dillinaive por laquelle
iI
annonce
:1
la l)atioo qu'un tel citoyen dI
Ul}
hQmme
de mérite
&
d'bon"ellr.
1I
Y •
des
bD'I".IIrl
pour tou–
t.. les cl.rres. Le cordon de
S.
M ichel ell donné au
négociaqt habile
&..
I'artifan il1 ullrieux; pourquoi n'en
décqrcroil-on pas le fermier
inrellig~Ot,
laborieux, éco-
nome, qui fruai6e la lerre?
'
D.nsceue fociéré, ainfi perf.eaiennée, plufieurs hem–
mes, apre avoir
farisf.itaux fOl1aien. de leur érat,
jeuirrenr d'un repes qui fereil cmpoilonné par I'ennui
fans le feceurs des arts agréables ; ces am,
d.nscelte
feeu!lé nen - corr.ompue,
~ntrcticnnent
l'aqJol1r ' de la
vertu, la fenfibiliré de I'ame, le goür de I'erdre
&
du
beau, dimpcnl I'ennui, fécoodent I'efprit;
&
leur pro–
duaiol1s devenl1es un des befoins prfncipal1I des pre–
lVieres c1alfes des cileyens, font
henor~cs
de ceUKmc!–
Jnc qui ne penvent en jouir.
D Jns celle fociéré élcndue, del mlEurs pures
p~roif
fenl mqins utiles
ii
la marre de I'ét" que I'adivité
&
les
~ral,ds
1.lens; ils conduiCcnr aux
hon,,·eur¡ ,
lis ool
J'ellime
~énérale,
&
fouvel1l on s'informe
a
peine li
ceux qui les po/redeO! Ont de la verru: bien-IÓt on lIe
rouglt plu< que d'!!"e fet ou pauvre. '
La fociélé
le
corrompl de
¡..
ur el1 jou r: on y a d'o–
bord excité I'incjunrie,
&
m~me
a cllpidité; paree que
J'étal avoil befqin des ciroyens opulen ; mais I'opulence
conduit aux emplois,
&
l. véll.lilé 'intreduit alors.
Les ,ichelfes IOU! trqp
~enoréc~,
le$
eJllplei~-J l~
,i–
cherres Conl hérécjil.ires,
&
Ilon
hOllDre
la na¡".nee.
Si le bonhenr
c¡:
pla"e aux prirÍces, .ux m¡qillres,
condl1ir llUX
emploís,
aux
hOnneNrJ,
allX
richeLfes;
00
honore I'an de plaire .
'. .'.' ,
Bien-,Ót
iI
s'éleve des
forturle~
immcnres
&
rapides;
i1
Y
a des
hO""e!(;-'-¡
f.'lnS
travnil , des
digI1Ít~~,
des em–
plois 'fan·s fQua iolls , Les ·arts eje luxe fe muJriplienr, la
f.lnr.ifie atrache un prix
3
ce qui n'en a pas; le goüt
du bC1lu s'ufe dans des he lUlñes
derceu vr~
qui nc veu–
lent 9ue jon;r; il fam du tingl)1icr, les nrrs fe dégra–
dent, Je frivole fe
r~pand,
l'A¡(ré.ble e(l honeré plus
que le b••u, I'urile
&
I'honll~te.
1\
ler5
I~s
bp,,;,.,'r¡,
la gioire rnBme, foOl féparés du
v~rirable
bD""",r;
iI
ne fubOlle plu$
qll~
dqns un peli,
nombre dthommcs, qui om eu
13
force de s'éclairer;
&
le courage
d'~tre
pauvre :'
l'hDn!!~ur'
d".
pe~Jugé
ell
éleiOl;
&
cet
bD""e"r
qui foütenoll !a vlgueur de l.
n.rion, ne eeglle pAS plus
d.msle Cece'1de
&
decni.–
res c1affes que le véritable
ho/",eur
dalls
I~
premiere.
Mais'
d
~l.lSu'.'e mon.rchie, c.elui de tOIlS les gou ver–
nemens qur réforme le plus
~Ifémen¡
CtS abus
&
Ces
m reurs
f.oschanger 'de n. [Ure . le législateur voir le
mal, tient le remede , .
&
en
f~jt
ufage.
Que d"1s !om les gentes
i1
docore dg réfé.,ence les
lalells unis
iI
la vertu ,
&
que
f~,)s
elle e ¡(éme meme
ne puilfe clre ni aV1ncé ni honoré, ,\uelque lltile qu'i1
puilfe
~lre;
car rien !,'ell aum mile a un élat que le
viritablc
bQn1tellr.
Que le vice feul foit ftétri, qu',ucune e1alfe de ci–
to)'ens ne foil avilie, afin que
d.nsch.que c1atre 10llt
homme plliae bien penfer
d~ lui-m~me,
faire le
~ien,
&
erre cOlllell.! .
(~)
L'alucur
de CCt artiele: p:lfle (eulement en Vhilorophe. c'
eR.l.di..
re
(uinnl
le. lumiere. de: b
uifon ;
on ne
doit
pourt.1nt
pa'
.'t..
Conacr
I'i
01'11
le
trouY(,
toUt
fier
o
affirmati(. dogm.uique.
C'en.U,
f
COlltume
da Meffieon
tu
philoCophet ,
11 c!roh ,Ionc
rout.~.f3it
Il.aturcl. 'ilion
~mgnl,
en [lUuge
aux
fhilofopbCl ¡'jnMpcndance
de.
RON
139
Q ue le peince aloche
I'id~e
<le
1'¿'D".eur
&
de la
vertu
iI
I'amour
&
3
I'obfen adon de
' OUles
les I ,is;
que le guerríer qui mlnque
~
la difciplin" Coi, d", ho-
noré comme celui qui fuit
dev.ntI
tnnemi .
.
Qu'il 1pprenne
:i
ne
P"-'
cb~u¡;er
& i\
ne pas mulri–
plicr Ces loi, ;
iI
f.utqu'elles fOlent refpe
éos ,
mJis
il
ne f,ut pas qu'elles t'pouvantenr . Qu'il Coit armé; dans
un pays .ou
l'bO'''''M'
dei! regn. , , il faUt aimer le lé–
gisl.!. "r , il ne faut p's le craind e .
1:
fuut"que
f ho""'t!llr
donnc
:l
tOut
ciroyen
l'horrcur
do mal, I'amour de fun devoir ; qu'il ne
filit J:J.1l131S
un
efclaye al12ché
:1
fon érat, moi qu'il Coit condJmné
¡
la honre, s'jl ne peur fairc a'lcu bh:n.
Que le prinre Coi!
perCu.déque les vertus qui fon–
denr les filciér6, petires
&
p. uvres, Col1denoellr le.;
(ociéré~
élendues
&
puirr.mc;
&
les M.ndevill
&
leues
inlames ¿ehos ne
perCu~jerom
¡am:>;,
~ux
homme ue
le
cour~ge,
la 6délité :; fe
ell~agemens ,
le relj>e.:): pnur
la vérir.é
&
pour la junice lIe fonr point péceaaiees d111S
de gt3nds ér.!,.
Qu'il feir pertiladé que ces vertus
&
10uteS
le
9U–
lres accomp' ncront les
tal~n
, qual)d In célébrité
&
la gloire du g¿nie ne Cauver
nt
pas de
11
ho,lle de
mauvaires mCl."U[l5:
I'/Jon..,~ur
en aaif, m:J.l
le jour
ou
I'illtrigne
&
le
créd~
obtielllleO! les
bD.mwrJ
en le mo–
mem .ou il fe ¡epIlCe.
./.;05
peuples ne fe corrempent guere
f.nss'c"e tclai–
rés; mnis alers
iJ
ell ¡¡ifé de les nI!)lCner
3
"ordre
&
i
l'hDnn,,,r.-
rien de
fi
difficile
3
g.o~v.rner
mal, rien de
fi
fa¡:i1e
ii
geuverncr bien, qu'U(1 peuple qui penCe.
IJ
Y
a
moins daos ce peuplc les pr¡!jugé
&
¡'elllhou··
fi.fine de chaque él.t, mais
iJ
peut conCerver le felHi–
rocm
yif de
l'
hDnn.", .
Que I'indullde f"it excilée par lIa lllour d" richelfos
&
Quelques
bo"nwrJ ;
m.isque les Vertus, les
r~lens
poliliques milllaires ne foieOl
e~cilés
Hue par les
hon–
!,~urf
pu par
13
Kloire.
U n prit)ce qlli renverfe les
abu~
daos une p1rti,: de
I'adminillradon , les .ébr:mle dnns (olltes les nutres ; Jl
n'y
3
~u~re
d'abu qui ne f"icm I'elfel des vices,
&
n'en produ:ftlll.
=
Eofill, lerCque le ¡(ellveroement
~ltca
"nimé
J'boIJ–
n~ltr,
iI
le
td'riger~,
il
l'épllrera ; il lui
lucra
ce qu'iI
lenoir des tems de baroaríe, il lui ¡-eudrn ce que lui
avoir Óté le regoe du luxe
&
de la mollerre;
l'hC''''.<lIr
fera bien-IÓt
d~ns
chaque citoyen, la conrcience de fOIl
ameur pellr fes Mvoirs, p.ollr les princ·pes de
la
verm,
&
le
t~mQjgn~ge
qu'jJ Ce rend
ii
lui-Il,eme,
&
qll'il 3t–
tend
pes.
autres
1
q!!'i1 re,nplil fes pevoirs ,
&
qu'il fuil
les prrnclpes.
(1)
H
O
'!
N E
u
R, ' (
M)'lhpIDg.)
dit'inité des anciens Re–
m.lns. )Is· étoient bien dignes d'enccnfcr Ces 1utelS,
&
d'~lIlrFr
d.nsCen fanauaire; il leur apparlenoi! de mul–
liplier 'Ces temples
&
Ces OOlUCS. Quimus lVIaximu
ayanr lnomrc
l'exemple
:l
fes
concim)'clls,
iVJareus
Claudil.lsM :ucelll1s
crut pouvoir
encore renchérir;
Cf::–
luj qu'on avoi! nqmmé
Jll ple tic Rqme ,
q"i f,,¡ cinq
fois conf,,1 '"'qui, rel11pli d e(tirJle pour Archimede,
pleura
f~
mort,
&
ne s'occupa que du deOr de con–
fer ver
C~
jau" <n af!iégeam yracufe; un
¡el
homme,
~is-io, pouvoi!~ardiment
bi dr ul1 men]" temple á l'
HDn–
neu,
&
:l
l.
f-
ertu. r\
yam
cepend~Ul
conCulté
k~
pon–
lifes fur ce noble deaein, ils lui répqndi¡cnt qu'un feul
temp1 feroit Irop pe lit pour deu¡ . ,;
~rnn(jes
d; vini,és;
Mareellus
~.o!l'"
leurs mifolls : 11
fi r donc cenOrnire
deux temples
a
la ·fq;s , mais vnifins Jlun de I'au¡re,
&
baris de
mani~re
qu il 1'11.oit paOer par celui de la Ver–
tu
1
pour arriver
~
cclui dt;:
lUiQ.nncTtr ;
c'éro¡[
uut:
bcllc
idée, pour 'apprendre qu'on ne pouvoit acquérir le vé–
ritable
pD"",ur
que par la prndq"e de
la
veril). O n ril–
crifioit
¡\
I'Hon"",-"
la léle découverte , pour morquer
le refpeéj: intini Hulon devoit porier
ii
cetl~ divin¡r~ .
. Elle e(l r'epréfemée Cm plutieurs médaiJIes fous
I~
fi–
gure d'un honune
1
qui tlent la pique e
la
lT!l\.in droitc
,
&
la corne d'abOlidnncc de
Pnutr~,
Mai j'aime mieux
celles en, au Jieu
d~·
piq'uc, 1
.011
voir u·ne branc!Jc p'oli–
vier, fymbolc de la paix. C'el! ainf¡ qu'elle ell
fu~
des
méd3illes de Titus; ce prince qui,
compr.nrfes Jours
psr fes bienf:1its , meaoic
1un
bOllll~lJr
&
Ca glqire:\ pro–
curer la paix
&
I'abondance.
( D .
J.)
.
H U1InCTlr
'ois, les
ou\nt
eux (eut.
de
la.
1ie 4u
~uple.
&.
f3ir ..
tnt
di..
pendre de leur reul cx.u'I'Icn
lA
II.,.,e .
&
IOtr¡"tlll'
J,
1(14'"
l/t ..
"·,.M,,
1'1,,,.;,., ,
Cependanl
I'exlftcnc~
'd'
une
loi
(upérieure
a.
tont
ent('ndcment hum.lIn
o
la
nhemu~ ID~me
eJe
une
loi en
~l1rIi
proavfc. qU'OD De poarr,¡ j.tmilis lil
d~monter
avec des
C"irnDne ..
!DenJ ,