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/

RON

de l'empire eurcnt le booheur de le faire lever. de re–

pou(fer les Turcs

&

de délivrer I'em pereur.

L'archiduc J oCeph Con tils fut

couron~é

roi de

H~n­

grir

en

1687.

héréditairement pour 1m

&

la. mallan

d'Au!riehe , qui a lini en

J

740

d.ns

la perlonne de

Charles

VI.

C e qni reCloit de Ces dépouilles apres Ca mOr!. fut

pr~t d'~lre

enlevé

a

Con illuClre 611e,

&

Ilartagé entre

pluJiellrs puilTanecs ; mais ce qui devoit I'aecabler. fer–

"Vit

a

Con élévation . La maifon d' i\u!riehe renaqui! de

[es cendres: la

Hougr;.,

qui n'avoi! été pour Ces peres

qu'uo é!ernel obje! de guerres civiles, de réallances

&

de punitions , devinr ponr elle un royaume uní, af–

feaiollné, penplé de Ces deSfenCenrs. Reine de

' IOUS

les

creurs, par une afhbilíté que Ces aneerres avoiem rllre–

mem exereée, elle banoi! celte étiquette qui pent ren–

dre le tr(jne odieux, (¡¡ns le rendre plus r<fpeaable;

elle goüta le plailir

&

la gloire de faire nommer em–

pereur fon épOUI ,

&

de reeomme"eer \ une nouvelle

maifon impénalc.

(D.

1.)

H o

S

GR

J

E,

mal d',

(fI.1dec;"e. )

maladie ain"

nnmmée, paree qu'elle commenya

a

fe faire f\!nrir

dans I'armée des impériaux en

Honzrie

en If66, d'ou

elle Ce répaodi! enCui,e dans ,o\l!e l'Europe . On di,

que c'eCl une Jiévre m. ligne, accompagnée de defail–

lances dans

l'ellomac~

d'une douleur

&

dureré dans la

régi" u épigaflriqu.e, d'une Coif ardente des le commen–

cernent de la maladie, d'une langue [éche, d'un mal

de

,eee

coollant qui finir par un délire. Ce!!e m.ladie

ell

tres-eoma~i<ure.

M. Príngle croit que c'efl une

rnahdie formée par la enmbinaiCon

d~uue

lfiévre bilieu–

fe

&:

d'une tiévre d'h(j"ital.

Voye", S"ppllment d,. D,–

tlion".

de Chambers ,

¿ppmd;" .

HONG)UE,

(/lrt

mi cha". )

on appeUe

Guir¡ de Hon–

&rie,

de grps cuirs donr les Hongrois ont autrefois in–

venté la fabrique ,

.&

qui depu;s om été parf.itemcnt

imilés en Franee .

VoXe",

CUiR DE HONGRIE.

HONGRIEUR,

f.

m. oQvrier qui prépare OU qui

veod des euirs pré¡larls

a

la

fa~on

d' Ho ngríe,

Les

H ?f1griertrs

ne forment point une communauré.

Ce Com des ou vríers partieuliers qui trav.illent

aax

ga–

ges

&

pour le eompte d'une compagnie qui • emrepris

[ur la fin du dernier aecle la fabrique des cu'lrS

a

la fa-

cren d'Hongrie.

-

.

Ce"e compagnie 'a obtenu des lemes ' Pa,emes en

J

70 2

&

en 170f, par lerquelles il ell ordollné en au-

tres choCes :

.

1°.

Que les olEces hérédira;res des jurés.

Hon~rie"rJ,

créés par édit au mois de ]anvier 170 í, rer" n! unis

&

ineorporés

a

la ' compaj!,C)ic des cuirs

d~

Honteie.

2 0.

11

en accordé

a

ladile compagnie le privílégc

excluof de fabriquer, vendre

&

débiter les cuirs

il

la

fa~'>n

d'Hougrie.

3".

Défenfes Con! f.ites

a

toutes perlonnes, meme

dans les Iieux privilé¡\iú. de fabriquer, comrefaire

&

imiler ("es cuirs.

4°. Et

a

tous ouvriers

&

marchands d'en veodre

d'autres que ceux qui Cero n! marqués

a

,a marque des

iméreüés

¡¡

celte

eomp.gni~ .

fO . Enon

iI

ell défenJu

a

toutes perCo,!'}es de con–

trefaire les marques dom le[dits inrére(fés Ce (ervirom,

fous les peioes, amende

&

contiCcation portées par le–

di, édi!.

On parle ailleurs de la fabr ique des euirs

d'Hon~rie,

[ous le

mot

C U'l R S.

Voyez

le

Diaio""";,,

du

Com-

meru.

I

H O N N E TE, adj.

(Morale . )

on donne ce nom

aux aéli'ms,

allX

fentjmens ,

3UX

diLcours

qui prouvem

le reCpea de I'ordre général,

&

aux

homme~

qul ne

fe permettent rien de coutr9ire au. loix de la vertu

&

du véritable honneur.

L'hn>11,éte

h,)mme efl attaehé

a

fes devoir<,

&

il fai!

par gou, pour I'ordre

&

p!r lell,iment des aaions

ho,,–

lIiteJ,

ql!e les dt:v...,irs ne lui imporem pas .

L'honnét,

e!1 un mérite que le peuple adore dans

I'homme en place,

&

le principal mérite de la mora–

le des citoyens ; il nourri! I'abitude des vertus tranquil–

les l

des vertuS foo.iales; il

fj ir

le~

bonnes

mreurs,

t~

qmli,és aimables;

&

s'il n'eO pas le caraaere des

gr.nl¡

ls

hO'Tl me< qu'on admire. il efl le caraa« e des hommcs

qu'on efiime , qu·on aime,

qt.fe

1'011

rt::cherche,

&

qui,

par le rerpeél que leur condui!. s'a!tire

&

I'envie qu'el–

le ¡nfpire

de

l'ilni,er, entretlennem: d:lns la natíon. l'efpnt

<le jutlice , la bienCéanee , la délieate([.,-, la déeence,

entin le go (\,

&

le taa d.s bonnes mreurs .

C ieéron

&

les moralilles aocieus ont ' prouvé la pré–

fc!ren~e

qu'oD dev()Ít en

tout tems donner

a

l'

honnéu

fur I'utile, paree que

1'»0"";1<

ell

t~ujours

otile,

&

quP

I

l'otile

qui n'en pas

ho"n¡'~,

n'en utile qu'un

mOmctbt ,

Voye",

INTÉRi T, OR DKE, R EMORDS .

Ql,lelquc!

mor:lliues modcrnt:s fe llvrant :lvec plll$

de cOdleur que de précilion & de Ceos, 3 I' élo c des

patfions

eurcmes,

&

relevallt

avec emph:lfe les gr.m–

des cho les qu'elles 00r raie faire, om parlé avce peu

d'eni",e

&

mc!me avec mépris des car9aereS

mod~rés

&

hllnnétu.

N ous Cavions Cans dome que Cms les paffions fortes

&

vives,

nU1S

un fllnatifme ,

0\1

moral ou

religieu x

les hommes

ll'éwiem

capables ni de grande aaions:

ni de gr. nd talens ,

&

qu'il ne falloi, p" éteiodre les

paffion, ; Olais le fen ell

UII

élémcll! répnndu dan mus

les corps ) qm

oc

doit pIS

~tre

par-lOl\[ dans In

m~l\le

quanrité ,

ni

dans

la meme

aélion;

iI

faut I'entrcccnir .,

ma;s

ii

oe

fBU[

p.as

allumer des incendies ,

Les moralilles les pl)]s indépelldans de I'opinion [e

dépooillent mojos de

PTéju

rés

qll'ils

o'en

changenr; la

plüpart nc p<uvem (odil de Sparte

&

de Rome,

011

la plus grande force

&

la p'lus grande aaivité des

paro .

lions étoieO! néceiTaires ; s'lls Co rten! de ces deu. re!–

publiques, c'dl pour Ce renfermer dans les limites d'un

aune

ordre,

é~aJcment

élranger

au

nÓtrt:,

a

nOlfe

lima–

tíoo,

a

nos mreurs ; du fond de leur cabioe! paifible.

des philoCo,.hes voudroiem endammer l'univers,

&

in–

r~irer

un elllhou(ia[me funen. nu genre humain ; ils

f<

nt

comme des

dam~s

romaines, qui de I'omphithéatre

exhortaleO! \es gladiateurs

a

comb;Ittre juCqn"

I'enré–

m.té

. Les diCciples de M ohome,

&

d'Odin, avee du

fanatifme

&

deS palli >os,

On!

fans doute fait de gran–

'des chales, mais l' Europe

&

1'1\fie [oulfrell' enCOre

aUJourd'hui de l'eCpri!

&

des préjJ!(és qui leur furent

jllCpirés par ces delix impoileurs.

L~

Cocié!és no lom–

elles done établies Jlue pour envohir? ne faut-jl jouir

,jamai, ? Mango-Capae

&

C nnfucius om été aufli des

légiO Iteurs,

&

ils oot rendu les hommes plus modérés

&

plus humaíns: ils on! formé des eitoyens

ho" n;,,,.

L'amour de I'ordre

&

de la patrie

011[

é,é

ehe~

leu..

diCciples une mode de lenr étre, une habitud. confon–

due avec la na!Ure,

&

Celoo les cireonOallcos, uoe paC- '

líon aaive. Dans l'cCpace de fOO ans,

iI Y

a

ell

a

la

Chin.

&

ou

P I" ,u

plus d'hommes

hOJlnetu

&

henrelI~.

que depuis la nai1fdDce du monde

iI

n'y en el\! iur le

rclle de la terre .

Jette~

les yeux Cur eerre grande république de l'Euro–

pe

part~gée

ell

~raods

ét.m plus rivaux qu'ellnemis ; vo–

ye~

lem étendue, leurs forces, leur fi!uation r.[peéli–

ve, leur poliee, leurs lois,

&

jugez ,'il fau! exalter 1 ...

paffions dans !ous les individus, qMi hobitem eetIe bel–

le partie de la ,erre; les paffions éc\airem Cur \cm objer,

aveuglent Cur le relte; elles voo!

il

leur bur, mais c'en

en « llverraO! les obnaeles: quel thé'atre d'horreur, de

crimt!s, de carnage

reroit

I'univers ; quclles fecoulfes

d,ms toures les Coeiétés , quels choes , quelle oppo/ition

entre les ci!oyens, li les paffions fortes

&

vives devc–

no¡eO[ comml1nes

a

taoS

I~s

individus!

Si ces moralilles avoient eXlminé 1'.Cpece de paffioos

qu'il falloi,

e~ci,er

dans eertains é,ats, Celon leur éten–

due, leur force, le

tems , les circonrtaoces, ils auroient

vu que géueralement les léJis!acellrs one cenc uucntioo.

S'jI

y a quelques COlmé.,. ou le gouvernemem anéan–

ti(fe le re(forr des paffi olls, les peoples de ces conrrée,

Con! de m91hellrellres viaime, dQ deCpoeiCme, qui ron–

gem le frein, en alteadam qu'elles le brirent,

&

que de,

circonHances, qu'amtne

tÓt

011

tard la nature, les

fur.

Cdi,

¡;",ir de la léthargie de l'eCelavage.

D . ns les

m()narehi~s

&

dans les républiques (s'il n'y

a qUI!

ces dcux gnuvernemens

que la

nature

hl1maine

éclairée puiae Cup?orter ), on entretiem les paffions done–

I'état a beCuio: le 'alen!, le mérite, les plus néce(faires

:. la paerie, ont des diílinaions ;

&

ces diClinaions don–

nen! des avamages phyfiques

&

moraux, qui font fer–

menter dans les hom'l\es le, paflions miles .u dég n!

qui conyient.

La,

on honore la frugalité

&

l'induOri.;

la,

ón

excice

la cQpidité; id I'efprit militairc,

ici

les artS;

ici I'arnour des lois . L'éloquenee, la connoiaanee des

hommes, Part de les couduire, par-tout I'amour de la pa–

trie

font excités; tomes les conditíons,

[005

les cim–

yens om leur honnenr, leur objet, leur réeompenCe .

11

fau! que dans toutes les Cociétés , le plus

gr.nd

nombre "availle

a

la terre, s'occupe des métiers, f.(fe

le commerce. Le delir du bien-erre,

&

le foods d.

ell–

pidité répandus dans 'ous .Ies hommes, avee la cniute

du Ílja" de I'ennui

&

de l. home, CulEront toujours

pour animer le pellple, autan! qll'i1 le faut. pour le be–

COlO de I'état. La partie qui do:' obéir, ne doi, pa.

avo;r dans le

meme

dégr~

de force

&

d'atlivi'é, les

paffions de la partie qui doit commander . E,lles reo-

vel'-

,