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HOM

les differens points vers lefquels doit fe tourner l'amOllr–

propre des partieuliers,

&

qui

dét~rminent

en

eUI

I'a–

mOllr du bien-ctre,

iI

s'enfuit qlle les

h.mmes

Ce fpnt,

&

qu'i1 en a-peu-pres pnmble de leur donner la forme

qu'on voudra. Cela peut arriver fur-tout dans une mo–

narehie: le trÓne en un

pi~denal

fur lequel !'imitation

~.

ehereher fon m odele. Dans les républiques l'éga–

lllé ne Couffre point qu'un

homm.

s'éleve

a!fe~

paur

erre Cans eelIe en fpeélae!e. La Vertu de Caton ne fllt

qu'une fatyre inutile des vices de fon tems.

M~;s

dans

tout

~ouv!,rnemtm

les opinions

&

les mceurs dépen–

de!'t m6o,ment de fa

(jt~ation

aauelle. S'iI en tr.n–

qUllle

~u-dehors,

&

qa'au-dedans le b9D ordre

&

l',i-

1'1!nce rendcnt

~es

citoyens heureux

1

vous verre?

éc10re

les arts de pla,"r,

&

la molle!fe marchant

a

leur Cuite

~ner~cr

les corps , engourdir le courage,

&

conduire

;l

1 aff,,!fement

par

la volupté. Si de, trollble< étran!!;ers

ou des divilions intenines menacellt la rtircté de

I'ét~t

des. citoyens, la vigilance naltra de l' inquiérndc I'e–

fpm, l. erainte

&

la haine for.meront des

projet~,

&

ces

pamon~

tumllltueuCcs prodUlront des efforts . des ta–

l~ns

&

des erimes hardis .

11

faudroit des révolutÍ'>ns

bIen extraordinaircs dans les

titU\\tiOI1S,

ponr en produi–

re d'aum fubites dans les femimens ol1blies. Le

e.ra

éhre des nation. en ordinairem. nt I'effet d,es préjllgé,

de I'enfance, qui tiennenr

a

la forme de lenr

gOl1ver–

Demen!.

A

I'em pire de I'habitude, on .jouteroit po ur

les

homma

la force beaucol1p plus pui!fante dll pl.;"r

ti

Pon prenoir

Coin

de l'éduclu ion dec; fem1llcc;.

Ol~

11e peut que gémir en

voy~nt

ce Cexe aim.hle privé

des. Cecours qlli feroicm égalemem C011 bonheur

& r"

glolrc. Les femmes doivent

¡¡

de; orgone, délieats

&

(en(¡bles des paOio11s plus

vives

que ne fon! celles de,

ho", .."".

M.is

(¡ I'amour propre & le gout du pl.i" r

exc'tem en elles des mouvemens plus raoide" elles é–

prouvent aum d'une maniere plus forte le Centimont de

la pitié qui

~n

en la balance. Elles om done le ger–

me des qll.htés les plus brillantes,

&

R

l'on joim

ii

eet

avamage les eharmes de la beauté, tout annonee en el–

les

1 ..

rei!leS

~e

I'univers.

11

femble que

13

j~loulic

des

hommu

a't prlS

a

tache de déñgnrer eos tra'ts. D es

l'enfance on concentre leurs idées don,

tlO

peti! eercle

d' bjets, on leur rend la faulTeté néeelT.1ire. L'efela–

vage auquel on les prépare, eo altérant I'élévation de

Icue earaélere, ne leur laí!fe qu'ua orJ(Ueil Courd q ui

ll'emploie que de petits

moy~"':

des-Iors elles ne re–

enent plus que daDs l'empire de

la

bagatellc. Les coliñ-

(I)

V:01l1

,1,Yez,

die

a

la premiére

ligne

du (e:cond par.tgr.tphe

de cet

acucie,' que

'''''1

ni ftmmu

".1fHI'és

tlt

l1t1t,~

,xijt,nrr

11ft

f4r

do

¡ U fM IOIII.

r.1~'

méme

meUte: en q'lell:ion.

,'ji

peUt

y

;\Voir en

nOU!i un

lenument

propte

de

cette

cs:iAeqce.

&:

Ii.

le

(entlrncnt

~u

J¡{,i

di

quelque chofe han dee (co(.u ioos.

&:

"ril

reuc en

étre

lndépt!ntlant. Le ron d'nft Philo(ppqe doie toujOl¡U étre

3ffirm.uif

6c

dogmatique ;

mOli,

VO~

..

comroencez. 3. héliu:r (ut vótre décihOI\ .

en ré'dui(ant

tOUt

ee que nou! faifon••

a

une: je ne

(f;tis

quelle

né~em.[é

d'cn

em:: avc:ni,.

OoUtc:z au moins

qN·...'" ,,.;,,,,

mie".

"lIp'!""

ne vous trompe.

Si

\'OU~

aviez. mis un peu

plu.

de lini.

(on cntre

.-01

id~e.

dan. cet

anicle.

vous auriez fcnti Can,

dou .

le .que V!l'

~rincipc.

ne (uffifcnt ras ponr

expliq,uc:r . Ics OIl\ion!.

qUI puml

ct:llcl de. hommes.

m~ru'!nt

phu d'cxphcauon, L'hom.

me

di: un élrc qui "SiJ;.

8(:

qui Jélcrmine IibrcJOcnl res :taions ;

done

iI

raironne,

VottC

conrcicncc nc vans en lailfera aucun dou.

ce .

Cel,¡ poré . ce prineipc prcf'jue tou.lement méchaniquc de.

opl!..

rAtlOIU. ce bl!(oin d\hte avcrtt de f. prorre cs;:ill:ence n'3um lit:u

que dans votee im:\ginatloo r6:!uiee par 1';'\Y¡dité

lIe

YOU5 di(tin.

g,uer. Vous

l'élcndc~

trop libéralement

i

tOllte J'ctpc!ee h..:Im..ine.

:;e.c~~,~ ~~It~~ ~:I~I~el~~::~\ J~~r:~~~ ~i:nd, ~u~efu~; 1~::1 :fon~~

tre bonheur con(ifte

i

jouir du premier.

Be

a

éere excmpu du

~c:~~:u:tr~~u~o~:o~sv:~s nd~":c lec~r~n~iiP;e:t~::~: ~~t1~~:ng~~~c~~~

.i:llhcurcurement le

p~ché

a corrompq

&

altéré ee rrincipc ,

&

~~t~: :~~f::~~~s :~xI~!~~~~

d:

e

n:~~ ;:~~~~:rd~:sb!'~h~~i~~t~o¡"v~~~

youlie:t foliu I'hiftoire de nI')' ég,lfernea. cn cene matiért! ,

Ca

VOUf

le. voulie'l réJuire

a

un (yfieme .

a

Je

mélA':'

príncipes. vous u'y

réuffirie-t pOlnt.

6:

vous cntreprunJriez. ce quo!

I'or¡ peUI 3.brolu .

ment noromcf

imprd..",

11l6.~t",.

COrlCJluon.

"uo

de

CCI

ml::mct

~g:::tre"1Senl.

de cette impoffibihté qui ell en ",ous "":::tttc:indre

p""

11UH

mima

.3

c~

$lIle nOlre "acure appeu: par (a conl\jlution ,

n~il

la nc!ccffité d'¿ere condl.l,iu par qne JUrt'\icre Ilhu claire que les

~'~b~l~to:he~n n~~~deenPI~p::;te~Ui ::f~:, t:~~: 'e~~ev~~nho~:;:

vous nc pODV'CZ donc nou, fournire ceue lumiérc

p~re.

ce guide

;¡Lfurc!, l.:·t!xFérience ne le

dém~r.ere

<lue trop

¡

014

done lel Irou.

yeronl nOOt

t

dan. la

rc!v~lation.

Elle nous

~

€té donnée par no.

u e mi(eticordieux cré3.teur. qui

a.

prév~ com~ic:n

elle nou, [eroic

n~celf.'¡re .

Q.uiconque la CLlit el\: h.eureux. non en vonu des prin_

oire' qlle .ou. écabWre:t. tt\ais par le fecour.t de la lumiére

Be:

de la gr:::tce qai 'f'ient de Dieu . Q.tJiconque re tfouye hon de

Joa

routc tu.cée par ce gaide a,(furé.

UII

B.nt.l

par exemple

011

eel "U.

tre qui (e fie

.3

(es propres lumiére•• ne pcur Ene heurcox,

Se

.'é¡are

de taru de maniércs. qn'eUu ne peUVCDt 41Ife céwtie.s '"

ROM

219)

chet, devenus emre leurs m lins des b.gueltes magiques,

transformem leurs adoraceurs

comme

le furent

autrcfois

ceux de Circé . S i les femmes pU'loiem dans les

~rin­

cipe, qui formem leur enfanee, l'ellime des qu" ités

nobles

&

généreuCes;

r.

la pcirure De le.; emoeU'!foit

qu'en faveur du eourage ou des talens Cupé"eurs , on

verroie l'amour conco urir avec

ICi

autres pa(fi..)ns

a

faire éelorre le mérite eo tout genre; les femmes re–

cueilleroicnt le fruit des verlus qu'elles auroiem fait

na¡tre. C o mbieo aujourd'hui, viélimes d'uue

frivolit~

qui en leur ouvrage, Cont punies de leurs Coios p. r

leurs Cueces !

A rúcle de M .

L

E

Ro

T.

(r)

• H O,nt E ,

(Poli'il"e.)

iI n'y a de vérit2bles ,;–

chelfes que

l'homme

&

la terre.

L 'homm(

ne vaut ríen

Caos la terre,

&

la [erre nc

VO,Ut

rien fans l'

hQmme .

L'bonzme

vaut par le nombre; plus une foC iété ell

no mbreuCe, pi us

elle

cn pu i!fame pend,m la paix, pI us

elle ell redoutable d2ns les tems de la guerre.

U

11 (ou–

verain

s'occuper~

done férieurcmellt

de

la

multi?lica–

tia

n

de fes Cujet' . Plus il aura de Cujets, plus

,1

aura

de commer'Yans, d'ouvriers , de hlldats.

S.s éms Cont dans une lituation déplo rable, s'il

ar–

rive ja.mais que parlni

les

homme$

qu'il

gouverne,

il Y

ell .it uo qui craigne de faite des enfaDs,

&

qui quitte

l. vie Cans

re~ret .

(.)

Mais ce n'elj p.s alTet qne d'.voir des

hommes ,

il

faut les avoir induilrieux

&

robunes.

On

aurll

des

hommeJ

rabulles, 5'lIs ont de bonnes

mreurs,

&

r.

1'.iCance leur en facile

a

aequérir

&

a

conferver.

On aura des

hommeI

indunrieux, s'ils Co m libres_

L'admioinmio11 en la plus mauvaife qu'il loh pofTi –

ble d'imaginer,

ti

faute de

libené

de commerce, l'a–

bondauee deviem quelquefois pour une prov lOce un

fléau aum redoutable que l. d iCette.

Voye~

les

articl.s

G

O U V E R N E " E N T,

Lo

I S ,

lMPÓTs ,

POVULATIO N , LI BERTÉ,

& c.

Ce Cont les enfaos qui fom de<

hommes.

11

faut done

veiller

a

la

confervatioll

des enf:ms par uae

auention

fp~eiale

Cur les peres, [ur les meres

&

fur les nom-

rices .

-

Cioq m ille enfans expofés touS les lns

i

Páris peu–

vent <level);r uoe pepiniere de C"ldus, de matel"t.

&

d'agriclllteurs .

fI

raut dimiouer les ouvriers du luxe

&.

les dOIl\en i–

ques.

11 Y

a des circooilaocc> ou le luxe n'cmploie

pas les

hommes

aVCe

aae~

de protit; il

n'y ea a

aucu–

ne

retTerrées dans :aucun fjAc!me, (e perd

d.uu

t.tnt de

f.113.4'

(entict••

qu'il ne pCtlt retrouver

1"

vc!ri"óle route. Ob(l!rvcz

tt

, ,"rl

ti.

,.urtl

ltl

.jfLQ,·".,

;'u".,,;ntl ,

VOIU Irs

verr~:t

ten ire :" leut I1:HU.

rel

8G.

vraí bUI. c·d\ .a

~¡re

a

l:t véri;é

Be

a

la

féliciré en lui.

vane les luroiéres de la Rl!vélation; vous le.. vcrre:t au contraire

s'égarer

&

(~

perJ re en nc: leJ ruivant p:u. Elle (euJe pCUl

r."._

p'~.

&

rLdrtjJ'e,

["

m4,ehe n«tHrtllt

¿ti

¡unrl,,,IU hNl1fd;nJ 'fIer//'/z.·

'Lmt/Jt"

rn

lis la pene

do:

la v(aie route! c:ft iné\·¡ublc. fi

l'

on ne

(uir que les prétendus

gill;1I bt"rtHX ,

La Révél,uion fuffie

done

.i.

un vr:ti Philo(opbe.

i

un

vea;

chdtien. pour dirlgc:r heureulemcllt

(a

cour(e,

Si je '"ou.. diCois .

M,

l'Encvclopé~lifte,

que tOUt votre artic:lc

Hl1mnu

eft rc:m?1i d'llne

puEril,

m;t"pl'J.fi7~t .

vou _

ne 1U1.nqucri\:z.

pJ..s.

je erais,

de me

er.\ieer

d'

i,mi,illt ;

mais n'ai je

ru

le

4YO;'

en

revanche ,

&

rUi~aM

vos princip;:s

de

vous traiter

de

/'oH,

Vous

n'avez fait qu'une fois u(.lge du mOl

yaif.,.

pour ét:tbHr ce riJi ..

~ule

droi,

récipraquc:; mais puir'lue

r~lo

vou. nou, a\'OI\S

réc¡~

proqut!ooent le Arivilége

e~clufif

de rai(onner

&

notre gui(e,

&;

J e

nou! craire pltJl (age I'un qu:: l' autre , qui nOtu

m'!t~r~'\

d'accorJ

~

ti

f.1.u~

un juge : Vou, «;n

3rpellcr~

:" VOUI

m~mt!,

&:

moi fcn

al'pelle

i\

la RéYélation .

Je De finiro;s .-omt

Ii

je voulois rr=lever tOUt ce qni el\' défe ..

é\:ueux dan, cet article.

&:

qui avilit I'homme au I"oinr de n'a.

voir aucanes vertl\s moralcs ,lbrotUCs ,

lSc

de le. rendrt! toutes re·

Jatives :" (on ¡nterel perlilRnc:ll m \i. ¡'en

"i

dit :\Ift:''l pour que

tOUt

lea~ur rcn~ant,

r enrln[

8c.

rur COUt,

~"'J01In.'"

(";v,,a'

In pri,..

cip,u

4l

t"

vyt¡it PhiloJ,phit ,

c'dt.a.,lire de

la

RCligio

.x

Je la

~

..

vfl",;."

puiíf.: iaire Jt! mes

notc~

une aprliC3tlOn jlldicieure

&:

plUS

~tenJt1e

1

toUS

le.! paff,tgc, qui en ont bcfoin.

(Z )

~1)

L'auteur parle

t:ln~

en poHtique qu'JI pourrQit rt!mbter. quel_

qu'un qu'il oublie la reHelo" . Ct!la n't!(t pOllrUnt p.\!. car il (ait

tres.bien lu.í.m6mc

~u'il

n'y

2.

poi"t dc bonne politiqQC contraire

a

l'efptit de perfeétton,

se

aux confcils de." la vraie relig;on .

U

:t donc en vUe ft!ulement la multiluJc: ,

&:

les

r.,~on,

de pen(cr .

qui cegDem

~an,

h maffe

d~"

bomru.cJ

,

&:

qoi par m31henr ne

(ont pas

confo~mes

a la religion 11 y a bien ruoins d'hommes

'lui choifiífenc le célibat Commc un 4t,1[ de

p~rfca:ion

• que de ceux:

qui

.T4ig"eIJt dl f.¡rt

¿ti

' /¡ft4IJ'

par des motir,

Jet~ft.tblef;

W\lt.i,.

{ait Contr3)res au ban ortlre

&

au mainticn dc 1:'1 focit'u!. il

Y

en' ;'\

ef\core bien moial 9ui

9"itftnl

la

TJI't

{/UJJ

rtgYtf

attendJé la

9'aDité dcs chfJ(t!! mond,ain\"s .

&:

pour un motif conforme

i,

celui

~:u~· q~~U~;~ '~~;br::ft'~~~tl~il¡!n;e::~p~:":'~:a'ti?~:i~ ~1 p~~ ¡'a:~

tres fin.

",al

entcndu, on la quittenl, Da remblent la. quitter (an.

(egree,

(Z )