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168

HIE

HIERE D E

COLOQUIN T E,(Pharmaci•. )

Voy,,,,

COL

o

Q

u

1 "T E .

!-IIERES,

(G/og.)

en latin

Olúia ¡{re... ,

viIIe de

FraDce eo Proveoce, au dioceCe de Toulon: ron ter–

roir

&

les environs ront délicieux pour

la

bomé

&

la

be.uté des fmits; mais rOI\ pon qui lui reroit 3uJour–

d'hui d'une grande rerrource, s'efl comblé depuis long–

rems,

&

la mer s'di retirée plus de deux mille p.s;

e.ette viIIe e(l

a

j'

li;ues"de

Tou~o~,

179 . S'"J!..

de Pa–

m.

L mg .

23 d. 48.11 .

lat,

43 . 7 . 2.3..

MamOon , dit

1\1.

de Voltaire, " né dans la yille

~,

d'

Hieres

en

l ó()3

I

prcue

de

l'Oratoire,

évéque de

" .Clernnont, le préelieatenr qui a le mieux connu le

" monde , plus

tl~uri

que Bourdaloue , plus agré. ble,

" &

dont l'éloquenee rem I'homme de eour, l'aeadé–

" micien

&

l'hnmme d'efprit, de plus philorophe mo–

" déré

&

tolér.nt,

moumt en )

74'".

Ses Cermons

&

fes 3utres ouvrages ql1i confifient en

D ifoours ,

P""Igy–

riCfucJ, OraifonJ f/l.nlbrn, Conflrcl1cu eccll/iafliqtUl

,

&c. (>nt été imprimés en qu,t,r7.c volumes

in-¡ •.(D.'}.)

H

1 E R E S

1"

íles

d',

(G!o~. )

inful,o Arear",,,,

71es

de Francc fuc la c6te de Provenc:e

~

iI

Y ea a troi",

P orquerolles, Port-Groz, & I'lle du T itan; les Mar–

feillois los om hab'tées les premiees, i1s les nommeroot

Stoah.•des.

( D .

.1. )

H 1

E' R O C E R

Y

G

E,

f.

m . (

Litt/r. )

chef des hé–

raults Caarés dans les myfleres de Ceres; fa fonaion

étoit d'éearter les ' profanes, & toutes

les

perfonnel ex –

cluCes

de la fete par les loix; d'avertir les iniciés de ne

prononcer que des paroles convenables

a

I'objct de la

céi'emonie , 00 de garder on filenee refpeélueox; elltin

de réciter les formules de Pinidation.

L'hl'roc~r)'c~

reprérentoit Mercure, ayant des ailes

fur · Ie bonnet,

&

la verge, le caducée

a

la maio, en

un mot tout I'appareil que les poetes .donnent

a

ce

d ieo .

Ce

r~cerdoce

étoit perpétl1el, mais il n'impofoit poiot

la

loi du célibat: 00 peut m€me fortement préCumer le

contraire par l'exemple du Dadol1que ; ainfi felon tou–

te a?parenee, la loi du célib.t ne oregardoit que

I'hi"u–

p hantt

feul,

a

caufe de l'excellence de fon minjaer .

Au relte, la dlgnité

d'hieroc<ryc<

appartenoit

a

une

méme famille; c'éroit

3

celle des Céryces defcendue

de Céryx; dernier tils d'Eumplpe, & qui par conré–

qoent étoit ul)e br.oche des Eumolpides , quoique ceox

qui la compof" icnt donnarrent M ercme pour pere

a

Cé–

nx; m,lis c'éto't

Ca~s

doute parce qlJe ,e

di~u

proté–

geoir la fonaion de héraut, héréditaire dans. leur [amil,

Je.

(D .

.1.)

H

1

E'R O CO R AC ES ,

r.

m. pI.

(Antit¡.)

cert~ins

m ill'flres de Mithras, c'efl-a-dire du rOle'l, que les Per–

fes adoroient fous ce nom . L e mor

hilrocorflCu

figllifi e

<orv,aux facrls ,

parce que les

pr~tres

du roleil por–

~oienr

des vctemens qui avoient quelque rappon par leur

.f=ouleur , ou d'une' autre maniere,

a

ces

oiCclUX

dOllt les

Grecs en conCéql1ence lel1r donnerent le nom

(D .

J.)

H

I

E'R

O G L

Y

P HE, r. m.

(-trts

awúq.)

écritu–

re en peintll r'e;

c'en la

premiere

méthode

qu'on a trou–

vée de peindre les idées par des tigures. Cetre ,ínven–

.tion imp.rfJite, défcaueufe, propre al1X fiec\e' d'igoo–

rance , éroit de meme e'fpe: e que celle des Mexiquains

q ui .

lo

I(;)[\t fcevi de cet c>pédicot, faute de connoltre

ce

ql1C

nous nommaos des

/ettru

ou des

caraEJeru .

Plulieurs ancieos & preCque tous

les

modernes om

cm qoe les prctres

d'E~yple

) nventerenr les

h;lrogly–

p h.s ,

atin de cacher au peuple les profonds fecrelS éle

'eur Ccieoce. L e

P.

Kircher en particulier a fait de CCt–

te errcur le fondement de fon grand

th/atr' hilrogly–

phit¡u.,ouvrage

dans leqoel il n'a celfe! de courir

a–

pres l'omb,e d'un Cooge. Tant s'eo faut que les

"ilro–

glypho,

ayel)t élé

imaginé~

par les pretres égyptiens

dans des vues

myn¡ri~lifeJ,

qu'au contraire c'eH la pu–

re néceUité qoi leur a donné na¡¡hnce pour I'utilité pu–

blique; M . Warburthon I'a démontr¿ par des preuves

é.videntes,ou ·l'élOdirion

&

la philoCophie marche

lit

d'uo

pas égal .

,

L es

hilroglyphu

001 élé d'u(age chez toutes les na–

tions pour confer"er les penfées par des figures, & leur

donner un érre qui les' tranrmlt

a

la poflériré . Uo_coo–

.eoues uni verfel ne pe,,! jamai, étre regardé comme lIne

fuile, foir de I'imitation, foit du hazard ou de quelque

éveuemen! imprévo. II doit

~tre

fans dome confidéré

e omme

l~

yuix uniforme Qe la nature, parlant aux con–

eeptions grollieres de; humains . Les Chinoi, dans

1'0-

rient, les M exiqoains dans l'occident, les Scythes daos

le nord, les Indieos, Ics Phéniciens, les Ethiopiens,

les Etn¡rtens 01)1 10US fuivi la ' meme maniere d'éerire,

p;r

pei.ruur~

&

j>3r

ki1roglypbfi

i

&

les

Egyp.ti

¡:¡¡s r¡'opt

HIE

pas 0(1 vra¡ll'emblablemeot un.e pratique ditrérente .des

autres peuples.

En effet, i1s employerent leurs

hilrog/yhu

dévoiler

nucment lenrs loix, lenrs

r~glem.e06,

leurs ufages, lcur

hiíloire, en un mot tont ce qui ::J.voi.c du rapRort aux:

malieres civiles. C 'efl ce qui par07, par les obéliCques,

par le témoigoage de P rodus,

&

par le

d.é~Jil

qu'eo

fait Tacire dans fes

Annalu ,

1;',.

l/.

ch.

Ix.

au ruje,

do voyase de Germanieus en EgYPle. C'elt ce que

prouve

en~¡¡re

la fameofe inCcripüun du temple de Mi–

nervc :. Saú, dollt il efl taor parlé dans I'antiqllilé _

U

o.

cnfanL un vieil1ard, un faucon, un poilfon,

UB '

chcval-marin , fervoieot

a

exprimer

certe

CenLence

mora–

le: " Voos IOUS qui eOlrez dans le moode

&

qui el1

" Cortel., fachez. que les dieux ha"ilrem ltitn pndence ".

Ce

hilro~/yph. é~it

d,tns le veflibule d'oo temple pu–

blic;

tour

le monde le liroir,

&

l'emenJuít

a

mcrvcille • .

11

nous re(le quelqocs m numen< de ces premiees ef–

fais .gromers des caraaeres égyptiens dans les

hilro7,ly–

pba

d' H ..,rapollo. Cet auteor

nou~

dit cntr'aurres. faiu.

q\!e ce people peignoit les deux piés d'un homme dau,

1'''''0, pour lignifier un

foulol1,

&

uoe

fum!.

qui s'éle–

voit dallS les aies, pour défigner dn

¡m.

Ainfi les beroim Cecoodés de I'indo(lrie imaginerent

l'ólrt de

s'exprilner:

ils prirent en main le erayon ou le

ciC.all, &

tra~"nt

rne le bois oa les pierre des

6~ures

.u'quelle$ furem attachées de< lignification' parüculie–

res, ils donnerem en quelque

f.~on

la vlc

i

ce b,is,"–

ces ple"cs,

&

p.rurcnt les avoir do ués du don de la

parole. L a repré(entation d'un enfant, d'un vieillard,

d'oo aoimai, d'uoe plante , de la fumée; celle d'un fer–

penr replié on cerele, un reil, une main, quelque autre

partie du corps un inflrument propr.

¡¡

la ((uerre oU

" J1:

a~ts,

deviorent autant d'exprcrtions,

d'ima~es,

OU,

ti

ron

veuc, autant de mots

qui,

mis

a

la ruite l'un de

l'autre,

formerent un difeours Cuivi .

Bien-tllt les Egyptiens prodiguerent par-tout les

bil–

ro¿lyphes:

leues colonne$, leoes nbélifques, les mues de

leues temples, de ltues palau;,

&

de leues Cépoltmes, en

furent furehargés . S'ils érigeoient une

flato~

ii un hom–

¡ne i\luflre, áes rymboles tels que nQus les avons indi–

qués ou qui leur étoient anl logues, raillés Cur la liarue

meme, eo

tra~oiem

l'hiltoire . D e remblables caraacres

peints fur les momies, mettoiellt chaque famllle en é–

tat dc reconnoltre le corps de fes .nCetreS; laO t de mo–

numens devinrem le, dépofitaires des connoirrances des

Egyptiens.

lis

employereot la méthode

bi/roglypbi'l'"

de deux:

fa,ons, ou en mettam la partie pone le tout, ou en Cub–

(lituant une chofe qui avolt des qoalités femhlables,

i\.

la place d'une aurre. L a premiero eCpece f'Orma l'

/¡i/–

rogiyphe curiolog;'1ue,

& la recoode,

hilrug/yph. trQpi–

'1"e!

la lone, par exemple, éto't quelquefois repréCen–

tée par un demi-cercle, & quelquefois par un eynocé–

pha1e . L e premkr

hi/rogl)'ph.

en

CIIriq/ogi'l""

& le

le–

cond

tropit¡"';

ces fortes de

hilroglyphn

éroient d'uCa–

ge pone divulgoer; preCque rnut le monde en conooi(–

foit la fi t?;niticatioll des la tendre enfance.

L a métho1e d'exprimer les

hilro~/yphn

t ropit¡ueJ

par

des peopriérés Í1mil,lires , peoJoilit des

hilrqglYliho f)'m–

b./i'l,les,

qui devineenr

:i

la longue p,lus o u

moin~

cacnés •

&

plus Oll moins difficiles 3 comprendre. Aiofi I'on re–

prér<nta l'Egypte pa;

lIl'

crocojlie,

&

par uo encenCoir

al lu lié avec un creur derrus . L a fimplicité de la pre–

miere reprérematioll donne un

'hl/ro~/yph,

(ymbolit¡u.

af–

rez clair; ele ratinemenc de la derníere olfre 00

hilro–

glyph< fymbo/it¡ue

vraiment énigmatiqoe.

Mais aUm-tÓt que par de nnu velle, re: herches , .011

s'aviCa de compofer .les

hi/roglyphes

d'on myllérieux af–

femblage de choCes diftérelltes , ou de lelles propriécés

les moios connues, aloes l'éni¡;me devint iniutelligible

a

la plus grande parti. de la natioll. Aum

qll~od

on

eut inventé l'art de l'écritore, I'ofage des

h;/roglyph<J

re perdit dans la fociété, au poim qoe' le public en 00-

blia la figniticarion. Cependant les

pr~tres

en culciverent

précieuremeut la conooitrance, paree que toute la fcien–

ce des Egyp¡iens re trouvoit confiée 3 celte [orle

q'é–

criture. Les favans n'eorem pas de peine

a

la faire re–

garder eomme propre

a

embel1ir les mooomeos publics ,

ou 1'0 n cominua de .I'employc!;

&

les pretres virent

avec plaifir, qu'in(enfiblement i1s reileroient feuls dépó–

filaires d'une écrirure qui conrervoit les fecrets de la re–

Iigion.

Voilii comme les

hiboJllyphu,

qui devoient leur naif–

(ance a la néceffité, & dont toot le monde avoit l'ip–

tclligence dans

1 ..

eommeneemens, fe ehangerent en u–

ne étode péoiblc, que le people 3bandOllna poor l'écri–

It¡re, tanq;s que les prétros la cultiverent avec rOIJl,

oc

..

.

6ni-