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HIE
HIERE D E
COLOQUIN T E,(Pharmaci•. )
Voy,,,,
COL
o
Q
u
1 "T E .
!-IIERES,
(G/og.)
en latin
Olúia ¡{re... ,
viIIe de
FraDce eo Proveoce, au dioceCe de Toulon: ron ter–
roir
&
les environs ront délicieux pour
la
bomé
&
la
be.uté des fmits; mais rOI\ pon qui lui reroit 3uJour–
d'hui d'une grande rerrource, s'efl comblé depuis long–
rems,
&
la mer s'di retirée plus de deux mille p.s;
e.ette viIIe e(l
a
j'
li;ues"de
Tou~o~,
179 . S'"J!..
de Pa–
m.
L mg .
23 d. 48.11 .
lat,
43 . 7 . 2.3..
MamOon , dit
1\1.
de Voltaire, " né dans la yille
~,
d'
Hieres
en
l ó()3
I
prcue
de
l'Oratoire,
évéque de
" .Clernnont, le préelieatenr qui a le mieux connu le
" monde , plus
tl~uri
que Bourdaloue , plus agré. ble,
" &
dont l'éloquenee rem I'homme de eour, l'aeadé–
" micien
&
l'hnmme d'efprit, de plus philorophe mo–
" déré
&
tolér.nt,moumt en )
74'".
Ses Cermons
&
fes 3utres ouvrages ql1i confifient en
D ifoours ,
P""Igy–
riCfucJ, OraifonJ f/l.nlbrn, Conflrcl1cu eccll/iafliqtUl
,
&c. (>nt été imprimés en qu,t,r7.c volumes
in-¡ •.(D.'}.)
H
1 E R E S
1"
íles
d',
(G!o~. )
inful,o Arear",,,,
71es
de Francc fuc la c6te de Provenc:e
~
iI
Y ea a troi",
P orquerolles, Port-Groz, & I'lle du T itan; les Mar–
feillois los om hab'tées les premiees, i1s les nommeroot
Stoah.•des.
( D .
.1. )
H 1
E' R O C E R
Y
G
E,
f.
m . (
Litt/r. )
chef des hé–
raults Caarés dans les myfleres de Ceres; fa fonaion
étoit d'éearter les ' profanes, & toutes
les
perfonnel ex –
cluCes
de la fete par les loix; d'avertir les iniciés de ne
prononcer que des paroles convenables
a
I'objct de la
céi'emonie , 00 de garder on filenee refpeélueox; elltin
de réciter les formules de Pinidation.
L'hl'roc~r)'c~
reprérentoit Mercure, ayant des ailes
fur · Ie bonnet,
&
la verge, le caducée
a
la maio, en
un mot tout I'appareil que les poetes .donnent
a
ce
d ieo .
Ce
r~cerdoce
étoit perpétl1el, mais il n'impofoit poiot
la
loi du célibat: 00 peut m€me fortement préCumer le
contraire par l'exemple du Dadol1que ; ainfi felon tou–
te a?parenee, la loi du célib.t ne oregardoit que
I'hi"u–
p hantt
feul,
a
caufe de l'excellence de fon minjaer .
Au relte, la dlgnité
d'hieroc<ryc<
appartenoit
a
une
méme famille; c'éroit
3
celle des Céryces defcendue
de Céryx; dernier tils d'Eumplpe, & qui par conré–
qoent étoit ul)e br.oche des Eumolpides , quoique ceox
qui la compof" icnt donnarrent M ercme pour pere
a
Cé–
nx; m,lis c'éto't
Ca~s
doute parce qlJe ,e
di~u
proté–
geoir la fonaion de héraut, héréditaire dans. leur [amil,
Je.
(D .
.1.)
H
1
E'R O CO R AC ES ,
r.
m. pI.
(Antit¡.)
cert~ins
m ill'flres de Mithras, c'efl-a-dire du rOle'l, que les Per–
fes adoroient fous ce nom . L e mor
hilrocorflCu
figllifi e
<orv,aux facrls ,
parce que les
pr~tres
du roleil por–
~oienr
des vctemens qui avoient quelque rappon par leur
.f=ouleur , ou d'une' autre maniere,
a
ces
oiCclUX
dOllt les
Grecs en conCéql1ence lel1r donnerent le nom
(D .
J.)
H
I
E'R
O G L
Y
P HE, r. m.
(-trts
awúq.)
écritu–
re en peintll r'e;
c'en la
premiere
méthode
qu'on a trou–
vée de peindre les idées par des tigures. Cetre ,ínven–
.tion imp.rfJite, défcaueufe, propre al1X fiec\e' d'igoo–
rance , éroit de meme e'fpe: e que celle des Mexiquains
q ui .
lo
I(;)[\t fcevi de cet c>pédicot, faute de connoltre
ce
ql1C
nous nommaos des
/ettru
ou des
caraEJeru .
Plulieurs ancieos & preCque tous
les
modernes om
cm qoe les prctres
d'E~yple
) nventerenr les
h;lrogly–
p h.s ,
atin de cacher au peuple les profonds fecrelS éle
'eur Ccieoce. L e
P.
Kircher en particulier a fait de CCt–
te errcur le fondement de fon grand
th/atr' hilrogly–
phit¡u.,ouvrage
dans leqoel il n'a celfe! de courir
a–
pres l'omb,e d'un Cooge. Tant s'eo faut que les
"ilro–
glypho,
ayel)t élé
imaginé~
par les pretres égyptiens
dans des vues
myn¡ri~lifeJ,
qu'au contraire c'eH la pu–
re néceUité qoi leur a donné na¡¡hnce pour I'utilité pu–
blique; M . Warburthon I'a démontr¿ par des preuves
é.videntes,ou ·l'élOdirion
&
la philoCophie marche
lit
d'uo
pas égal .
,
L es
hilroglyphu
001 élé d'u(age chez toutes les na–
tions pour confer"er les penfées par des figures, & leur
donner un érre qui les' tranrmlt
a
la poflériré . Uo_coo–
.eoues uni verfel ne pe,,! jamai, étre regardé comme lIne
fuile, foir de I'imitation, foit du hazard ou de quelque
éveuemen! imprévo. II doit
~tre
fans dome confidéré
e omme
l~
yuix uniforme Qe la nature, parlant aux con–
eeptions grollieres de; humains . Les Chinoi, dans
1'0-
rient, les M exiqoains dans l'occident, les Scythes daos
le nord, les Indieos, Ics Phéniciens, les Ethiopiens,
les Etn¡rtens 01)1 10US fuivi la ' meme maniere d'éerire,
p;r
pei.ruur~
&
j>3r
ki1roglypbfi
i
&
les
Egyp.ti¡:¡¡s r¡'opt
HIE
pas 0(1 vra¡ll'emblablemeot un.e pratique ditrérente .des
autres peuples.
En effet, i1s employerent leurs
hilrog/yhu
•
dévoiler
nucment lenrs loix, lenrs
r~glem.e06,
leurs ufages, lcur
hiíloire, en un mot tont ce qui ::J.voi.c du rapRort aux:
malieres civiles. C 'efl ce qui par07, par les obéliCques,
par le témoigoage de P rodus,
&
par le
d.é~Jil
qu'eo
fait Tacire dans fes
Annalu ,
1;',.
l/.
ch.
Ix.
au ruje,
do voyase de Germanieus en EgYPle. C'elt ce que
prouve
en~¡¡re
la fameofe inCcripüun du temple de Mi–
nervc :. Saú, dollt il efl taor parlé dans I'antiqllilé _
U
o.
cnfanL un vieil1ard, un faucon, un poilfon,
UB '
chcval-marin , fervoieot
a
exprimer
certe
CenLence
mora–
le: " Voos IOUS qui eOlrez dans le moode
&
qui el1
" Cortel., fachez. que les dieux ha"ilrem ltitn pndence ".
Ce
hilro~/yph. é~it
d,tns le veflibule d'oo temple pu–
blic;
tour
le monde le liroir,
&
l'emenJuít
a
mcrvcille • .
11
nous re(le quelqocs m numen< de ces premiees ef–
fais .gromers des caraaeres égyptiens dans les
hilro7,ly–
pba
d' H ..,rapollo. Cet auteor
nou~
dit cntr'aurres. faiu.
q\!e ce people peignoit les deux piés d'un homme dau,
1'''''0, pour lignifier un
foulol1,
&
uoe
fum!.
qui s'éle–
voit dallS les aies, pour défigner dn
¡m.
Ainfi les beroim Cecoodés de I'indo(lrie imaginerent
l'ólrt de
s'exprilner:
ils prirent en main le erayon ou le
ciC.all, &
tra~"nt
rne le bois oa les pierre des
6~ures
.u'quelle$ furem attachées de< lignification' parüculie–
res, ils donnerem en quelque
f.~on
la vlc
i
ce b,is,"–
ces ple"cs,
&
p.rurcnt les avoir do ués du don de la
parole. L a repré(entation d'un enfant, d'un vieillard,
d'oo aoimai, d'uoe plante , de la fumée; celle d'un fer–
penr replié on cerele, un reil, une main, quelque autre
partie du corps un inflrument propr.
¡¡
la ((uerre oU
" J1:
a~ts,
deviorent autant d'exprcrtions,
d'ima~es,
OU,
ti
ron
veuc, autant de mots
qui,
mis
a
la ruite l'un de
l'autre,
formerent un difeours Cuivi .
Bien-tllt les Egyptiens prodiguerent par-tout les
bil–
ro¿lyphes:
leues colonne$, leoes nbélifques, les mues de
leues temples, de ltues palau;,
&
de leues Cépoltmes, en
furent furehargés . S'ils érigeoient une
flato~
ii un hom–
¡ne i\luflre, áes rymboles tels que nQus les avons indi–
qués ou qui leur étoient anl logues, raillés Cur la liarue
meme, eo
tra~oiem
l'hiltoire . D e remblables caraacres
peints fur les momies, mettoiellt chaque famllle en é–
tat dc reconnoltre le corps de fes .nCetreS; laO t de mo–
numens devinrem le, dépofitaires des connoirrances des
Egyptiens.
lis
employereot la méthode
bi/roglypbi'l'"
de deux:
fa,ons, ou en mettam la partie pone le tout, ou en Cub–
(lituant une chofe qui avolt des qoalités femhlables,
i\.
la place d'une aurre. L a premiero eCpece f'Orma l'
/¡i/–
rogiyphe curiolog;'1ue,
& la recoode,
hilrug/yph. trQpi–
'1"e!
la lone, par exemple, éto't quelquefois repréCen–
tée par un demi-cercle, & quelquefois par un eynocé–
pha1e . L e premkr
hi/rogl)'ph.
en
CIIriq/ogi'l""
& le
le–
cond
tropit¡"';
ces fortes de
hilroglyphn
éroient d'uCa–
ge pone divulgoer; preCque rnut le monde en conooi(–
foit la fi t?;niticatioll des la tendre enfance.
L a métho1e d'exprimer les
hilro~/yphn
t ropit¡ueJ
par
des peopriérés Í1mil,lires , peoJoilit des
hilrqglYliho f)'m–
b./i'l,les,
qui devineenr
:i
la longue p,lus o u
moin~
cacnés •
&
plus Oll moins difficiles 3 comprendre. Aiofi I'on re–
prér<nta l'Egypte pa;
lIl'
crocojlie,
&
par uo encenCoir
al lu lié avec un creur derrus . L a fimplicité de la pre–
miere reprérematioll donne un
'hl/ro~/yph,
(ymbolit¡u.
af–
rez clair; ele ratinemenc de la derníere olfre 00
hilro–
glyph< fymbo/it¡ue
vraiment énigmatiqoe.
Mais aUm-tÓt que par de nnu velle, re: herches , .011
s'aviCa de compofer .les
hi/roglyphes
d'on myllérieux af–
femblage de choCes diftérelltes , ou de lelles propriécés
les moios connues, aloes l'éni¡;me devint iniutelligible
a
la plus grande parti. de la natioll. Aum
qll~od
on
eut inventé l'art de l'écritore, I'ofage des
h;/roglyph<J
re perdit dans la fociété, au poim qoe' le public en 00-
blia la figniticarion. Cependant les
pr~tres
en culciverent
précieuremeut la conooitrance, paree que toute la fcien–
ce des Egyp¡iens re trouvoit confiée 3 celte [orle
q'é–
criture. Les favans n'eorem pas de peine
a
la faire re–
garder eomme propre
a
embel1ir les mooomeos publics ,
ou 1'0 n cominua de .I'employc!;
&
les pretres virent
avec plaifir, qu'in(enfiblement i1s reileroient feuls dépó–
filaires d'une écrirure qui conrervoit les fecrets de la re–
Iigion.
Voilii comme les
hiboJllyphu,
qui devoient leur naif–
(ance a la néceffité, & dont toot le monde avoit l'ip–
tclligence dans
1 ..
eommeneemens, fe ehangerent en u–
ne étode péoiblc, que le people 3bandOllna poor l'écri–
It¡re, tanq;s que les prétros la cultiverent avec rOIJl,
oc
..
.
6ni-