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HIE

lin.rom par la rendre f:lcrée .

VD¡-.:; 1"

artte/es

E 'e

R ,–

T U RE,

&

E

e

R , T U R E

des Egypti<11S.

Mais je n'ai pas tOUI dil; les

hilroglyphes

furem l.

fource du culte que les Egyptieos rendirent .ux :mi–

maux,

&

ceue Cource j etra ce peuple dans uoe cCpece

d'idolarrie . L'hiOoire de leurs graodes divloilés <lelle de

leurs rois,

&

de leurs légiClateurs, Ce trouvoil peioto en

hilroglyp/¡a,

par des figures d'.oimaux,

&

autras re–

préCelltaUolls; le Cymbolc de chaq\le dieu éloll bien eoo–

na

par les peiolures

&

les Ceulptures que 1'00 voyoil

d.ns

le, lemples,

&

Cur les monumeos eonCaorés

a

la

religion. Un pareil Cymbole préCcncanl dalle

il

I'efprit

I'idée du dien,

&

eeue idée excilaol de, Cemimer,s rcli–

gieuf, il falloil naturellement que les Egypliens dans

leurs prieres, fe lournaffem du cl'>lé de la marque qui

fervoil

iI

le repréCelller.

Cela dUI Cur-tom arriver, depuls qlle los

pr~tres

é–

gyptien.s

.eure~l

.•

mibu~

aUI caraéteres

hilroglyphhlues,

une ongUle divIDe, afin de les rcodre encorc plus reC–

peéhbles. Ce prélugé qu'ils inculquerellt dans les ames,

imroduilll néec(Jairemolll une dévOlioo relalive poor ces

figures Cymbo:iques;

&

certe dévotioo oe maoqua P's

de Ce ehaoger en adoration direae, auffi-tllt que le cul–

te de I'aoimal vivant ellt été

rc9ú.

Ne dnutons pas

que les pretres o'ayem

cux·m~mes

favodCé eetto idola–

trie.

En6 n, quaod les earaé<eres

hilrQgl)'phir¡ll<s

fureO! de–

"enus Caerés, les gens CuperOitieux les tirent graver Cur

des pierres préeicuCes ,

&

Ic~

p<>rterenr eo fa<¡:on d'amu–

lete

&

de charmes. Cet abus o'eO gucre plus ollleien que

le

elllt. du dieu Séraphis , érabli

Cou,

les Ptolomés:

cetlaios chrétieus natifs d'Egypte, qui avoient melé plu–

lieurs fuperfiitious payenoes avee le Chrillianitine, fUIII

les premiers qui firem principaJemenr eoooollre ces Cor–

tes de pierres,

ql1'

on appclle

ahraxas;

11

s'en trouvc

dans les eablllets des eurieux ,

&

on y volt toutes Cortes

de car.aeres

hilroglyphir¡Hes.

Aux abraxas oot Cuceedé les taliCmaos, eCpece de

eharmes, auxquels on attribue la meme ellicaee,

&

pour

leCquels on a aujourd'hui la plus graode eOllne daos tous

les pays Coumis

i

l'empire du grand-rcigneur, paree qu'on

, a Joint cornme aux

.wraxas,

les

r~veries

de l'AOro-

logia Judiciaire.

.

Nous veoons de parcourir avee r>pidité tous les eha,,–

gemeos arrivés aux

hilrogliphes

depui lenr origllle jUCq'3

Icur dernicr cmploi, c'ell nn

rujct

bien

intércrr:"\l1t

poqr

un philoCophe. Du Cubllaotif

hilruglyphe,

on

¡t

f.it

l'a–

dieétif

hilrDy;lyphilfue. (D.

J.

)

HIEROGRAMMATE 'E, Cub. maCc.

(Hifl

.,me. )

nom "ue les anciens Egyptiens donooielll aux pre–

tres qui prélidoiem , l"explication des myil.res de la re–

ligion

&

.ux cérémooies.

Les

hilro,gnJmmatln

invcntoicnt

&

écrivoicllt

les hié–

roglyphcs

&

les livres hiéroglyphiques,

&

i1s les expli–

quuiellt aufTi-bieo que toute la do hioe de la rcligioo .

Si I'on en croit Suidas , ils étoient auffi dcvins;

aU-rnl1illS

i1

rapportc qU'llll

hierograr"l}J(lté~

prédit

3.

un

anden

roi

d'Egypte qu'il y

auroi~

uo iCraclite plein de

r.~geITe,

de

vertu

&

de gloire, ql1i humilieroit I'Egyple.

IIs étoieot toiljours .upres du roi p" ur I'aider de leurs

lumieres

&

de leurs eooC"ils; ils Ce fervoienr pour cela

de

la

connoiffance qu'ils avoient des .Ores

&

des mou–

,'emens du cíel,

&

de I'intelligellce des livres Caerés,

ou

ils

s'jnll:ruiroient

e\1X-ll1elneS

de

ce

qu'il

y

!lvoit

a

faire. lis éloiem exempts de touto les eharges de I'élat;

i1s en étoient les premie".,. perCoones apres le roi,

&

portoi.m meme auffi·bien que lui une efpece de fceplre

eo forme de roc de ehatrue; ils lomberellt daos le mé–

pris Cous I'empire des R,om.ins.

Dilliu/fnoir< de Trl –

'VONX .

(G)

H 1

E ROL O G

(E,

fub.

fém.

(Grtlm.)

direours Cur

les choCes Caerées; il flgnitie aun¡

ú,,,édillio,,. L'húro–

logie

chez le Grecs

&

ehez les Juifs, eO propremeot

la béoédiél:ion nuptiale.

H 1E'R

ú

M A N T

lE,

f.

f.

(/lnti'l.)

.:/,,...,7,,.,

nom général de toutes les fortes de d,vioalioos qu'on

tiroit de, diverCes choCes <ju'oo préCentoit aux dieax,

&

ilir·tout des vi8imes qU"oo o/froil en facrifice. D'a–

bord €lO

commenv~

de tirer des prérages de leurs partles

exteroes, de leurs mouvemens, enCuite de leurs entCllil–

les,

&

autres parties internes; eofin, de

la

/lamme du

bueher

~ans

lequel on lés conCumoi!.

00

vint juCqu'a

tirer des conjeaures de la farille, des galeaux, de l'ean,

du vin,

& •.

j'apprends. wut cicla, molis pI liS au 10!1g

dans les

Arehll'ol. gref(.

de Potter,

lib.

Il.

cap.

X"/J.

tomo

l .

p.

314.

(D .

J.)

HIE"ROMENIE,

C.

m.

(/lJ1tir¡.)

;,/,,..,,1.. , nom

donné .u mois dans lequel on céléoroit les jeux

N ~'Fome

VIl/.

HIE

mécns; e'élOil le mémc mois que le Bcedromion

de~

Athénicl1s, qui rt:pondoit ao cornmencemeot de noue

mois de Septembre.

VOJ6Z.

M o

1

D E S

G

R E

o;

S •

( D.

J.)

H lE R O

!VI

N E'M O N,

f.

m.

(/lnti'l.)

;"'''''':'''

e'eO·a-dire, préfldent des facritices, ou gardieo des ar–

ehíves Caerées.

Les

hieromnémons

é,oient

de~

députés que les vilJes

de

la

Grece cnvoroient aux Thermopyles, pour y pren–

dre

Céa~ce

dans I affemblée des amphiayons,

&

Y

faire

la

fonc'l:ion de glelliers Cacrés. n s étoicnt particuliere–

meot chargés de tout Ce qoi avoit rapport

a

la religion;

e'étoi, eux Cculs qui payolent la dépeofe,

&

qui pre–

noiem le fuin des Cacrifices publies qu'on faifoit pour la

cooCervatioo de tOUle l. Grece eo général. Aufli la

premiere attention

de

I'hi~,.omnlmon

a

[on arrivée

3tH::

Thermopyles, étoit d'oífrir eonjoilltemem avee les py–

lagores, un faerifice folemoel

ii

Céres, divinilé tl1t¿la.i–

re de ce lieu . Quand I'affemblée des amphiayoos

r~

teooít

ii

Delphes, Apolloo Pythicn,

&

Minerve la Pré–

voyante, reccvoicnt

a

lcur

tCl11S

le

ln~me

hOJnmage des

députés doO! oous venoos de parler .

Ordinairement choque viUe amphié<yonide o'envoyoit

qU'UD

hieromnlmon

&

un

pylagore

a

l'a(Jemblée; maís

eerte

r~gle

générale n'a pas laiffé de Couífrir quclquefois

des exceptioos; cependaO!

iI

porolt que quelque oombre

qu'ils fuffent de députés, lis n'étoieot eomptés que pour

deux voix par rapport aux fuíftages.

L'

hieromnlmon

qn'on devolr

d~puter

au confeil des

amphiayons, s'éliíbit par le Cort,

&

le tcms

de

El

M –

putalion expiré,

iI

éloil obligé de me:ne que les pyla–

e:ores

de "coir

rendrc

un

compte

cxaB:

3.

leurs concita–

yens de tOut ce qu'ils avoienr

f.it

peodJnt la tenue de

ces états généraux de la Grece.

f7oye~

P

y

LAG

o

R

I! .

Ce compte Ce rendoit verbalemellt

&

par des mémoi–

res d'abord au Céoat,

&

e'lCuite ao peuple; le meme

uCage Ce pratiquoit

a

l'égard des autres ambaffadeurs ou

envoyés.

Uoe des prérogatives é mioentes de la diguité des

hieromnlmonJ,

a

)'afTen1bléc

des

amphiélyons, étolt le

droit dollt ils jouiID ient de recueillir les lu/frageS

&

de

pronOl1cer

enfuite les

arr~ts;

ils avoient

encare

,"'holln-..:ur

de préflder

iI

l'.ffemblée, par<e qu'ils prélidoicnt aux

Ca~rifices

du dieu tant a D clphe qu'aux Thertnopyles.

Le nom de

l'hicromnlmon

éroit inferit

a

la

tere

des de–

erets des al1lphiélyoos ,

&

I'on comptoit les année, p'ar

les différcns

hieromn¿mons,

de

lnelne

que les

ROJu:lIIlS

comptoient les leurs par les diíférens eoorulals. Les By,

2'Otlns comptoient auffi leurs anoées par les maglllralS

qui por.loient che'L cux le nom

d'hiroYA1Jémo?JJ;

cn6n)

un gr:md privilege des

hicromnlmonI 1

c'dl

que

c'étoi~

ir

eux qu'apparteooit le droil de eonvoquer I'alfemblée

générale des amphic'l:yons, que les Grecs 'ppdloient

'••""r/aI.

«",~I.'tuórolY

t

ils dcvoicnt rédigcr par .écrlt !out ce

qui Ce délibéroit dans oette compaBoie,

&

,Is élolent les

g.rdieos

"és

de ces ,8es importans.

(D.

J.)

'H 1

E R O

M

N E'N O N ,

r.

m.

(Littlr.

) oom d'uoe

pierre que les aociens employoient dans

11

divinatioo,

&

qll~ils

appelloient

encare

~r(jlythos

ou

Ilmphicom/;

co.mnlc

ils

ne nous eo ont laiíl"é aucuoe deCeription, oous Igoo–

rons

quellc piel're c'étoit

&

d'óú ils la tiroienr; mais

oous tbmmes tOlú conrol6s do cetre igoo,aoce.

(D.

J. )

H l E'R O P

li

A N

-p

E,

C.

,';!. (

Ane;'!.)

;:P'~.'T"

'[a.

eromm

a1!tifles,

Couveraio prctre de Cé,es ehez les

Athénieos.

L'

hilrophan~e

étoit

i

Athenes uo

pr~tre

d'uo ordre

tres-diOiogué ; car il étoil prépoCé ponr

~Orel)\ner

le.. chu'

fes facrées

&

les myOeres de Cére, , a ccu' qUl vou–

loiem y etre ioltiés;

&

e'ea

de-la qo\il peen'.'i!

C~n

';10m .

00

lul donnoit auffi le tilre de prophete;

1I

falCOIt les

C.critices de C éres , Oll lluiquemeot pal' rapporl

ii

elle;

il étoit elleore le maltre d'oroer les fiatues des autres

dieut

&

de les porter dans les cérémonies rcligieuCes.

II

av'~it

fous lui pluÍteurs officiers qui I'aidoient daos Con

minillere,

&

qu'on

nommoit

~/getes ,

c'efl-a-dirc,

ex–

pf.ic

"tmrs des ehofu fatrles.

Eumolpe fut le premier

hilrophante

que

Cé,e~

Ce

choiat

elle-m~me

pour la eélébration de Ces

my~eres,

e'efi-a-dire que ce fUI lui qui le premier y préflda

&

les

eofeign~.

Cet Eumolpe, Celoo Atbénée, fUI le chef

d' uoe

d~

plus eé'lebres fumilles d' Athenes, <joi Ceule eut

la gloire de dooner Cans di(continuation

\\11

hil"ophantc

aux' EleuÍtoiens, taor que le temple de Céres CubÍtna

parmi eux.

~a

durée de ce f.cerdoee a été de dou.e

ceos ans;

&

ce qui le rend encoro plus

mémorabl~

dan..

la Ceule famillo des Eumolpides, c'cO que eelUl

ql1l

étOlt

uoe fois

r.v~tu

de la diguité

d'hierophante ,

éloit obligt

de paffer toute fa vie dans le célibat, eomme nous l'ap-

y

pre,