na
-HE R
L '
blr(fi.
c!t~nt
un crime contre la religion ,
la
con–
"oilfance en appartient au juge d'
E~life,
,pom dédarer
quellcs font les opi"ions contraires a celles
de
l'Eglife,
&
punir de peines (canoniqoes
~eux
qllí Comiennent lellrs
"rreurs avec oblliuatÍon. Les évequcs peUVCD! abCouare
du crime d'
hlT(fie
.
.
Mais ce crime ell .um conncléré comme un cas rO–
yal, en Jan! q\l'i! contiem
Ul).
fcandale publlc. con;¡mo–
tíon popolaire
&
autres exces 'lui troublent la religion
&
1'ét.t;
c'ea
pourquoi
la
connoilrance en app.,tiem
3Um
aOI juges royaox,
m~me
COntre les eec1efialliqoes
qui en fom prévenus. Voyez
I'o~donnnnre
dí'
30
AolÍt
J742.
Les hérétiques fon! incapables de polféder des béné–
tices;
I'h(réfie
oii 'IOmbe te beneficier fait vaquer le be!–
néfi,e.e de plcin droit,
m~is
non pas
i?(u
f.élq;
iI faut
t¡n JQgemem qui déclare le bén.éficíer
hITltil''''
Les feigneurs
&
patrons déc\arés
hlrlt iques
font ex–
clus des drl,!ts honoritiques dans I,es églifes,
&
ineapa–
bies de jOllir dil droi,t de p.tronage,
On \l'admet plus au m ¡es
h/rlti'llt"
ii
aucun office ,
oii
iI
faut
un~
inforination des vie
&
t)lIl?urs du réci-
piendoire .
'
Sur
l'hérejie,
voyez
1 ..
texlel
4<
drait
útb
par Bril–
Ion au mot
HÉR ÉSIE;
lo
¡oi! ecdéfiafli'fttes
de Héri–
cour.t,
parto
1,
chap,
xxiv. V oye",
aum ce qui efl répan–
du dans les
mlmoiTa d" cltrgJ . (A)
H B'R E'T 1
e
1TE' ,
f.
f.
(Gram.
&
Théol~~.)
im–
putátion bien. ou mal ronMc d'une dothinc hérétiqu€ .
On dit
I~hlrlúcité
d'un livre,
l'héréticitl
d'un amheur, '
~'hér!ticitl
d' uoe propoGtion, ou ce qu; la rend hé–
rétique . .
" HE'RE'TIQUE,
adj .
f.
m.
(Mo-ale)
Un
PI,.I-
1;~/",
dalli le fens propre du
mOl,
cll un homme qui
falt choix d'une "pinion, d'ulle feae. bonn. on mau–
vaife . Dans le fens ordinaire, ce terIue déligne toute
perfonoe qui eroi, ou foutient opinialremf.'nt un fenli-
ment .erroné fnr un ou plunenrs dogmes ae
religion
chretienue.
POJfZ H ÉRhSIE.
~
Nous n'avons pas
delr~in
de démontrer
ombien
ell déiefhb'e le priucipe qui permer de manquer de f",
sllx
hérlti(fIUJ;
ccux qui :ldopceroicnt cette maxime odieu–
fe') s'j} s'en ,trollve encare d:ms le monde, feroienc in–
capables de toute lumiere
&
de toute inllruétion,
Nous nc ne us
arre,erons
pas non....plus
a
prouver I'in–
juniee de la haln. ql\l' certaines gens portem aux
hlr/–
ti'l"";
nous aimons mieux deher de reélifier leur fa–
~on
de penter par celle des gens éciairés
&
.efpeélables
dans l'Eglife,
&
nou> ne leur citerons po"r direéleurs
que Salvien
&
faiur Au¡.;uflin. Voici comme s'elprime
fur les feél.teu rs d'une des premieres hérélies, je veUl<
dire fur
l~~
Ariens meme" le digue
&
célebre pretrC
de M arCeille, qu'on furnomma le
maitre del
/ver
"el
,
&
qui déploroit avec tam de douleur les déréglemens
de fon teniS, qu'on I'appella le
'J"ré",ie
dll
V. ]iccle.
, Les Ariens (dit-il) [om
blréei'l"'"
mais ils ne le
" ravem pas; ils fOn!
blrlti'lu<J
chez nous', mais ils ne
" le [out pas chez eux; car ils fe croiem fi bien ca–
" ttlOliques, qu'ils' nnqs traitem nOll.-memes
d
1
hlrlti–
.,
,/,tel.
Nous fommes p'erfuadés qu'ils ont nne penfée
' / IOJtlrieufe
a
la génération divine, en ce qu'ils difem
" que le tils
ca
moindre qlle le pere. lis croient eUI,
que nous avons une opinion iAjn,ieuCe Rour le pe–
" re, paree ,qne nous faifons le pere
&
le
Ij
Is égaux;
" la vérité ell de I)otre cÓté, mais ils croient
I'~voir
"
~n
leur faveur. N ous rendons
a
Dieu I!honneur qui
.. lui ell d'il, mais ils préténdent aum
I~
lui rendre
d~DS
" leur maniere de penfer. lis ne s'acqlliHent pas de leur
" devoir, mais dans le point
m~me
oii ils manquent,
" ils' fout ¿"Illilfer le plus grand devo;r de la rcligion.
., lis [out impies,
rriai~
dans cela méme ils croient fui–
" vre la véritable piété. ¡(s fe trompent donc; l11ais
" par un principe d'.mour cnvers Dieu,
&
quoiqu'ils
.. n'aycnt pas la vlaie foi, ils regardont eelle
qu'il~
ont
.. eml¡ralIée comme le parfait amour de Dieu. 11 n'y a
" que le ¡-ouvera;n jugc de I'univers qui [lche commept
(1)
[.'Apótre S. Pau!
,!:'Ine
(3
(1ríme
Jeme
au~
Corinihien'{
lorrqn'jl
dit:
\
JI;
[(.,,:
.ptYAP;¡
lu,tJoU
.trAnljjg,m."ttl
ft
¡,fu ""
..Apoll,/ol C6dJU
br,
chap.
11 . prollve
alfe:r.
<il.lircmc:nt
combien les auecur"! hetcrodoxc.5
{ont ruCé.. . fubtib
&
dangercu'C. paree
9ue.
(lit·
ji
•
fOlls le m:tntcau
de la vl ,ité
&'
fous le
yoile<
d'nn; f;'tltlle piliu! . il" rép:mtTent de.!
~rrcnr, ~l\;!l.!l ~'cFforcent
d'joCinuer 11.1OC les cCprirs
&:
dans
le CQ:ur
de" per(onf\et fimplcs . r
~(bn'J~nt
in(enúblemcnt le venin
monel
de
tCUf
héréúe {oos
IlfCtCXte
d'cn(eigner )n
vrnie
doflrine de
J.
C.
&.
(ous ce
~l'1e
apparcnt .
ils
rnmpent avec humitiré . ils plai{ent .
&;
fonr ééour6 a'9"cc' plaiGr. ih 'sac,nent les
cQ!un
&
.s'cn rcn(Jeht
m~1-
~~.
?'t
donnent
en~a
la morr
3
¡'ame
{al1'
qu'on
¡'e~ ~ppcr!olvc;
HE&.
" i1s reront punis de leurs erreurs au jour dll Jugcment .
" Cependant iI les fupporte pati<mmem, paree qu',1 \'oit
" que s'ils Cont dans"l'erreur
~
ils Io!rrent par nn mouve–
" meot de piété ". Salvianus
d.
G"b","at.
Dei,
lib.
I?
pago
1
fO
&
1ft de I'édit. de Pads 164f, publiée
par M. Baluze.
EcolltonS mainteMant ["im AuguRin fur les
blréti1""
Maoichéens, fon difcollrs n'ea pas moins beau ... Notls
" n'avons garde (Ieur dir-il) de vous !(a;ter avec ti–
" gueur; nous hilfons ce'te cooduite
a
CCuy qui De
(¡¡-
vent pas quelle peine il fallJ pour trouver la verité,
&
combien il ell difficile de fe garantir des erreurs.
.. Nous
lailfon~
cette condllire
a
ceux qui ne favent pas
" combien il efl rare
&
péllible de s'élever au-delfus des
n
fantÓmés d'nne imagination
~romere
par le calme
n
d'une pieufe ¡ntelligence. N ous lailfons cette eonduire
.. a
ceux qui ne favellt pos quelle di/li.culté
iI
y
a
a
;;u~-
rir I'ocil de l'homme intérieur, pour le mertre en état
.' de voir fon f@leil . " .. Nou.s lailfons cette conduite
" a
eeux qui ne f.1Vent pas qllels foupirs
&
quels
g¿–
" milfemens
iI
faut pour acquérir quelque perite con–
" noilfarlce de la nature divme .•... Pour moi, je dois
.. vous fupponer comme on m'!l fllpporté autrefois,
&
" ufer envers vous de la meme rolérancc doUl on ufoit
.. ellvers moi lorfque j'étois dans I'égaremem ....
Le lstin eCI d'une grande pureté.
lJJi in vo,Jd!viant,
l/Ni
neJeiunt, cmn
qllO
labore 'lItrsm
invt1lialllr,
&
t¡uam
ditficile cave¡;ntTlr
errorel .....
llli in Val f4!viant
'{"i
nefei"nt .
....
llli in V"S[.¿v ;nnt •.
.. '
C'efl dans l'ép\ue
contra
Epi{1. Mnnich",i, cap. l/.
&
ll/, p"g.
78
&
79,
tomo
PI,
'dit.
841.
1,,8.
Si faillt Augllaín s'ca
quelquefois écarté de fa morale, ce n'en pas ce que
j'e–
xamine, iI fuffit que j'expofe fes fentimens d'apres lui-,
méme.
En6n, je renvoie tous cell. quí feroiem porrés
a
hai'r
ou
a
approuver les violences conere les
blréti'flltJ,
i
I'é–
cole du philoCophe de la Grece, qlli remereioit les dieuj:
de ce qu'iI étoit né du tems de Socra!e . Platon
-nlt
ue la feule peine dae
a
un homme qui erre, ca d'';-
" tre infirui[ ".
.
En effet, ce qui prouve invil\cíblement combien I'on
dojl rU?porrer les errans en matiere de religion, c'eCl:
que lem errenr peut avoir p"lIr príncipe un; louable incli–
nation de s'éciairer, qui mal-h<ureukment ne fe trouve
p:p.; falltenu" de IDute la capacité, de toute l'attemion
&
de tollte I'étendue d'efprit néceCralte.
11
ea
done homeUI de décrier juCqu'au Ilyle
&
aUI:
verrus memes des
p/r<t!111tJ.
On a employé certe rufe
odieufe, de peur que de I ellnne de leurs perfonl1es, on ne
palIat
a
celle de Jeurs ouvrages,
&
du goar de leur ma–
niere d'écrire,
a
cehli de leurs opinions Mais n'ya-t-il
pas de meiileures voies pOllr apprendre aux hommcs
a
Céparer le bon du mauva;,? Arius, a-t-on dit autrefois.
avoit un fond d'.c;¡rgueil incroyable qui le rongeolt, fous
I'apparence de la plus grande modellie; eh d'oii
f~avoit
on qu'iI avoit tant d'orgueil, s'l! en momroit fi peu?
La défenfe de la v,ériré ne tire aucune glair. de tous
ces (ortes ele muyens. Elle n'ea pas plus hcureufe el)
mettaut
~en
ufage les
nOlns
injurieux
d'béréti'lftcJ
&
d'h'¿–
tl r.dox<J,
qu'ol1 fe rend réciproqllement; Outre que fou–
venr l'homme du monde, gui efl le plus dans l'erreur,
en chargc avec zete celui qui pellfe le pllls juCl:e,
&
qui
:i
le
plus
travaillé
a
s'écla¡rer .
'
Je ne déciderai poim la queClion s'il faut pcnnettre la
leélure des livres
hlrJti'lue!
:
je demanderai
C~ulcmelll,
au cas quJon
défend~
cette leél'ure, fi on renfermera
dans la d¿fellfe les libres des orthodoxes qui les réfu–
tCIlt. Si les orthodoxes, dans leurs réfutation., mppa,–
tent, comme ils le doivcnt. les argumcns des
hlrlti–
'1'''1
dans toute leur force, il paroit qo'il valldroit 10tH
autam lailfer lire les
ouvra~es
de
hé"ti.'{uel.
Si les or–
thoduxes manquent
i
ceue juaícc
&
a
ce devoir en faie
de critique, í1s Ce deshonorene par Icur peu de
finc~ri
té,
,&
ils trahilfent la b9nne caufe psr leur défiance.
(D.
J.)
(1)
'.
HÉ-
IJllmllr"uf'
i
,TlP.nt.
(Iir lean
le grantl.
U.~JI c~J;""t.
""Ilillr
U.
lA":. t"w'Ctr
flccl'dunt,
CeA: 'done
avec
rairon que'
¡'Sglife
&:
les lY.a.
Heurs
qui. doivenc veil1er
(ur
lcur
troupe.1u
&
empcchcr
que
te.
IOIl?' r,wiJ1.\n¡. qlli (e pre(entellt tOrajoun couvcm de 1.1. pClIU de
brebi, ne
r,tvagent
&:
nc
dl!trui(ent
le rroupeau. da
divin
l'tI{l:cur.
der..:!ndent
1,:¡'led'nre
de ce,
livrel pernicicnx !
roais
qb'on
ne peut
~~~tr~i:e 1;:nlc'!\~;e;1lj:e~::,!:~~~sm~:~~s¡J1.~~~~~c:~ ~~~&c~~~td~~
':ll.neIIU
c.uholiqucs 1':Ulroht
corre61_
&:
r~té,.
pourvn
que
la
cor_
reaion
~
refUt3tion (e trouvc
dans
le mcrnes 1i9rcs pl.1c;l!e
a.
proj'cts.
CJuoiquc le!
3rgQmC!1s des
bér~tiqbes
ib
y
{oiene
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.1\!ec: 6..
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