HER
C'e(l
la .rerpirotion qui nous líe pondant le fommeil
1.lVCC
la f:ii[on
univerfell.e
cornmunc
&
di.vine
que naus
rccevons dans la v.eille
p~r
l'e",remire des reos qui lui
fOn! ouver{S comme autone de porees ou de canaux : elle
tí,it ces pOfles ou .anaux,
&
nous el! fommes
p~n"erés
.
C'en par la ceff:'lion ou la comioUleé de ceeee lIIHuea–
!le
qu'
Hlrarliee
explíquoie la réminircence
&
l'"ubli.
n
difoit: ce qui naÍe d'un homme reul n'obtiene
&
ne mérite aueulle croyanee, puifqu'i1 ne peuc ene l'objee
de la rniron 1.lniverrel'le ,
coml11\.tne
&
divine, le faul
(ri–
l eriJml
que
nons
ayoBs
de la
véri(¿.
D 'ou 1'00 voir qu'
fi/rll,(ite
3dmettoír l'ame du mon–
de, mais,fans
y
anaeher l'idée de
fpi~itu3,lité
.
L e mépris
alle~
géoéral qu'il faifoit des hommes prou–
ve a(Te;t
q\~'il
ne les eroyoit pas égalcmcnt parcagés du
PJin.npe r. ¡[onnable., eommun , unive"fel
&
div in .
PbJliqll.e
d!H¿~aclit".
Le
pc~it
nombre d'a. iomes aux-
• quels 00 peur la réduirc, ne nous en do,nne pas une hau–
le opinion . C'dl un encha!nement de vilioos
affe~
lill–
zulleres.
Il
ne fe rait ricl¡ de rlen , difoie-il .
L e feu efl le prillcipe de toUl : e'ell .ee '1ui fe remar–
que d'abord dans les clrcs.
L 'ame el! une panicule ignée.
Chaque parciculc igoée el\ limpie , érerl1elle, inaltéra–
ble
&
indivllible .
·
" .
.
L e mouvement e(l e(fentic1
a
b
eolleélion des étres ,
m ais oo'n
a
ehacune de fes pan ies; il Y en 3 d'oilives ou
mOrtes.
L es chofes
éternell~s
Ce
meuvem éteroellemem . L es
chofes pa!flgeres
&
p~riffables
no fe mellvene qU'llll tems .
00
nc VOIe point, on
!le
lDuche poiot , on ne fcm
poÍtu
les pareieules du reu ; elles nous éehappent par la perÍleffe
de lcur malfe
&
la rapidité de leur aaion . Ell!'s fOn! ill–
corporelles .
11 e(l un reu an ificiel qu'il ne raut pas confoAdre . vee
le reu
~Iémcneaire .
Si com
~malle
du reu, tou t .fe réfout en reu .
.
IL Y a deux mondes; l'un éternel
&
incréé , un autre
q ui a eommencé
&
qui fi nir..
•
L e mOl)de érernel
&
illcréé fu t le feu élémentaire qlli
en,
3.
été,
&
[na
touJours,
mcnfura
gtn~raliJ
I1cccn–
tjcns
&
extingueNS,
la mefure
~~nérale
de tous les états
des eorps, depuis le mornent ou i1s s'allument jufqu'a
f!elni
mi
i\s
s'éteignent .
L e monde péril1áble
&
paffager n'en qu'une eombi–
naifon momentanée du feu élémeOlaire.
L e fell éterncl, élélllemaire, créateur
&
eoujours vi–
vant
1
c'en
Dieu.
L e mou vement
&
l'aa ion lui foO[ offemiels; il ne fe
r.epore jamais. •
L e mouvemene elfenriel d'ou na!e la nécelIité
&
l'en–
ehaiuement des
évéllCmCtlS, c'en
le
Denin.
C'e.l une fubllance inrelligence; elle pénetre tous les
tltres , elle en en CUK, ils font en elle, e'en l'ame du
m onde .
Celte ame e(l
la
caufe génératriee des chofes.
L es chofes foot dans une vicilIi tude perpétuelle; elles
fonr nécs de la eOlltraríété des mouve·mens,
&
e'en par
eeue contrariété qu'elles paffent.
Un feu le plus fubril
&
le plus liqueCeenr a fuit l'air
en
le condtnr.'nI ; un air plus denCe a produie l'cau, une
eau plus refferrée a formé de la terre. L 'air en un feu
'/!tcinl .
Le reu, Jlair, l'cau
4
·la terre d'abord féparés,
pui~
réunis
&
'combinés ,
0 01
engeudré l'afpea univerfel des
Fhofes .
L" 1Oion
&
la feparation fOnlles doux voies de
~éué
ratiou
&:
de & (lruéHon .
· Ce qui fe réfoue, fe réfi,ut en vapeurs.
L es ulles for\[ légercs
3<
fubtiles ; les autrs pefantes
&
grollieres. Les pTemieres
00[
produit les corps lumineux ;
le~
fecondes le. eorps opaques .
L 'ame du monde en nne "apeur hlwlide . L lame de
!'homme
&
des autres animaux c(l une pOrtioll de l'anll!
du mOllde , qu' lls
re~oivcne
ou par l'infpiratioo ou par
les fens.
.
Imagine. des
y'aiíTcau~
eoneavos d'lI n eÓté,
&
con,
vexes de ¡'autre .
Formc~
la cOnvexieé de
v.peur~
pe–
fanees
&
grollieres; t/.pifIe. la coneavité de vapeurs lé–
geres
&
lubtiles ,
~
vous au«"; les .(lros , leurs faces
obfcures
&
ln'])Jffi'Ílfes ,
~v.ccleurs ':clipfes.
· Le foloil , la. lune
&
los
autr.esalhes ll'ont pas plus
Jle
grandcur que
nop~
ne leur.
e~
v0youS ,
.
HER
Quclle différeuce de
la
L ogique
&
de la Phyfique des
aneiens.
&
de leur morale! Ils el1 étoient
:l
peiue al'"
b c de la nature, qll'ils avoient tpuifé la connoilfanae
de l'homme
&
de fes devoirs.
M orole d'
1#~o&lil
•.
L 'homwe vcut etre heureux . Le
plailir
e(l
fon but .
6es aaions follt bonnes, mutes les to is qu'en agilfaot,
il pellt 'fe confidérer lui-m.erne comme l' innrumene des
dieu~ .
Quel princip.e!
11 en faír afIC2
s'il
fe conno!t
&
s'i!
fe poffedc.
II importe peu
:l
l'hornme pour trre heureux, de r3- \
voir be,ucQup.
Que lui fe,a-t-on , s'il rnéprife la more
&
la vie? Q uel–
le différeoce
{j
grande
ver~
..-e-iJ entre vivre
&
moorir,
veiller
&
dormir, croltee ou palfer; s' il e(l COnyalneU
que fans quelque état qu'
il
e¡tille , il [uit la loi
~e.
la
nature ?
S'iI y a bien réfléehi , la vie oe lu; paroitr. qu'uo état
de mort,
&
fOn eurps le répl,lcre de ron ame.
11 n'a rieo ni
~
craindre ni
a
Couhaiter au - del. du
trépas.
Celtti qui feutira avec quelle abfolue
n~eellité
la Canté
[uecede • h mal3die , l. malndie
~
la fanté , le plaifir
a
la peine , h peine au plaiGr , la fatiété 3U befoin , le
be[oill
a
la
f.ti/i,é,
le
repos ,. la fatigue , la fatigue au
.epos ,
&
ainli de toUS les étaes aonHaíres, fe confolera
faeilement du mal ,
&
fe réjouiF3 avec
mod~~ation
dans
le bien .
Il
faut que le philofophe fache bCl\UcPup.
Il
[u /lit
a
l'homrne foge de Cavoir fe eomm. ndee.
Sur-tour
~tre
vrai dans fes difcours
&
dans. fes aélions.
Ce qu'on nomme le génie dans
n.n
homme en un dé–
lnon.
Nés
~vec
du génie ou nés f\lm génie, nous avons fous
13 main tout
ce
qu'il faut pour
~tre
heureux.
IJ
en une loi univerfelle, commune
&
divine, donr
toutes les aotres fom émanées'lo'
Gouverner les hommes , eomme les·dieux gouvernent
le monde, ou tOllt e(l néceffairc
&
bien .
11 faut avouer qu'i l y a dans
ce~
principes, je
De
fai.
quoi de grolld
&
de général , qui n'a
pil
fortir que d'arnes
rortes
&
vigoureufes ,
&
qui ne peue germer que dan,
dos ames de la
m~me
trempe. 0 0 y propofe par - toO!
a
l'homme, les dieux , la naNre
&
l' unÍl'erfallté de
lbs'
loj~.
'
Hlradite
eut quclques difciples, PlarGIl , jeune alo>9 ,
étudi. fa philofophie fous
H lr"dite ,
&
rerint ce qu'¡1
en avoi, apprís Cur
la
nature de la matiere
&
du mm"
vemeo!. On dit qu'Hippoerate
&
Z OIlOO
élcvorem aulll
leors fy(lcmes aux dépens du lien .
M ais jufqu'ou Hippocrare s'ell-il approprié les idé••
d'
Hlr"eI'le?
e' en ce qu'i1 fera di/licile de "onnollre,
tant que les vrais ouvrages de ce pere de la M edecino
demeurerom conrondus avec eeux qui lui [ano fauffe,
mem atrribnés.
.
L es traités ou I'on voit H ippocrate abandonner l'ex..
périence
&
l'obfervation
h
pour fe Jivrer
a
das
hy.pml¡~
fes , follt fufpeas. Cet omme éconoant ne méprífoÍt
pas la raifon; lOais il paroit avoir en beaUC0Up plus de
confiance daus le eémoignage de res fens,
&
la
c'lI1noif~
f<lnce de la nature
&
de l'homme . 11 permettoil bien au
medecin de fe meler de Philofophie, mais il ne pouvoio
fouffrir que le philoíophe fe
mél~ t
de M cdecine. II n'a–
voit garde de décider de la vie de foo femblable d" pros
une idée ry(lémacique . Hippoerate ne fut
i\
propremeot>
parler , d'aucune feae.
e
. I"i ,
dlt-il,
"Ni ore parlen
01<
. lerire de notre
liTe,
&
t¡Hi
prltend rappeller
tOUJ
lef
etl~
,¡
'1l1el,!"", ,!I/olitls pa.timlicres ,
telles
'lile le fee
&
i'h/t–
mide , Ir fraid
&
le
G;htlt~.d ,
1101a
rcfft:,rre danJ des bor-.
I1U
trop ¿troite;,
&
nc
cherchaJlt
danJ
rhomme
9.u'unt:.
,o"
deux
ca/JIu
g/nlralu
de la vie
0:1
de la mort
l
il faut
Ifu'il
tomb~
dans
tln
grnnd tJombrc a'crrettrs .
Ccpendllllt
la Philófophic rationnelle ne lui étoit pas étrangere;
&t
Ii
1'0n
confene
a
s'en rappo,ter au Iivre des príncipes
&
des ehairs , il fera f.,c ile d'appereevoir
I'nnalo~ie
&
la di–
fparíté de fes principes,
&
des principos
·d'H lrae/i".
Pby/i9lte
d'Hippocrate.
A quoi bao, dit
~ippoer.atc:-,
s'oceuper des chafes d'enhaut ? 0n ne peut tlrer de leup
influenee fur l'homme
&
rut les animaux , qu'uno rai.,.
fon bien ¡¡énérale
&
bie'l vague deda falllé
&
<le
la
m~ladie, du oiell
&
du mal, de la mort
&
4e la vic""
Ce qui s'appelle le ehatld paro!t immortel . 11 com.
pre(1d, voir, elltencl,
&
fen t lOtlt ce qt¡i e(l
&
fer•.
Au momem 011 la fépiration des chofes confufe,
Cll·
fi~,
une
parti~
du ehaud
s'~lcva
1
O~Cllp.
'les régiops
hall~
tes
~