HER
P"Y>:,
~Ior~
Atrée 61s de Pélops rlgnoit
~
Argo$
&
a
M yc.:nes .
H yllus élanr revenu dans le Péloponpere , la trojlie–
m e aonée apres ra rerra're, fut tué en
comb~r
angulier,
par Eehémus loi de Tégée,
&
les
H /n"li"u
[e
relÍ–
rcrect .
L'an
I
>:n
.avant
J.
C.
&
tr~nte-cil)q
ans ª pres la pri–
fe de TrOJe, ,Is tiren! une nouvelle e"treprire rur le Pé-
. loponnere rous la banniere de
Cléod.msli ls d'Hyllus.
Cetle entreprire ne réuffil pas mieux que les deul pr¿–
cédenres; Cléod",us fut repou!fé par Orclle, élabli [ur
le tr6ue de [00 pere Ag.memnon.
L'an
nu
.nnt
J.
C.
&
roinnte aos apres la prire
de Troie, les defcendalls d'Hereule formeren! [aos
re
déeou'.
:ag.erune
quatri~mF
tenlidve fur le Pélop\?nnere,
ayan< • leur tele Arj(lomachus 61s de Cléodzus ; mals
ils échouverent encore,
4:
leur chef péri, au pa(fage
d~
,'¡Clhme.
. ,
E~60
I
~Ot ~ns ~vaut
J . C .
&
quatre-víng~s
'ns apres
la
pn[e de Troie, les
H /r" c/;des,
[ous
la
eonduile des
lfois ñls d' AriClomachus , lirent une cioquieme entrepri–
fe, daos la luelle ils eurent
h
forrune auffi f.vorable qu
l
jls l'avoiCIIJ
j llrqul~lors
prouvé contraire
r
Ce I)e flll néanmoins qu'au boul de pluticurs aunées
qu'i1s parvinrent ;\ dépo!féder de diyers royaumes les
defeendans de Pélops ; ils s'emparerenr premierement de
Lacédémone
&
y
formerent deUlo: branches de rois ré–
gn.nscoojoinrement. Enruite ils [o rendirem maitres
d'Argos,
&
d.e Mycenes, de l'Elide
&
de Gorjl)the.
Leur dmit fur les
roy~uI)les
de
M
ycellos
&
d'Argos
éloit ioeol}teClable. Amphy.trioo, pere d' Hereule
&
pe–
tit-n ls de Perrée roi de efs deux pays,
~nlit
eu le mal–
heur de tuer par mégarJe E le.:!""" ron oncle
&
Jere
de fa femme Alemene, fut obligé de s'enfuir
a
The–
bes. S'hénélus, mairre des éms de Coo neveu fugilif,
les reanfmi,
i
ron 61s Earyflhée: celui-ei n'eut poiot
d'enflns
&
ioflitu. pour héritier (on ancle maternel Atrée
tils de
Pélop~
&
pere d' Ag·amemnon. C'efl de
ce~te
m aoiere qlJe la eouronne é,oil p,(fée
~l\X
Pélopidc' , qui
dOllnerem leur 110m au Péloponnefe,
~ppcl1é
aupara.
'vant
Ap;t.
.
l¡a révolution produit. par le fucces des
H/rae/;d",
ch. nj(e11'refque toute la face de la Grece . Jufques-Ia,
di,
M .
T ourreil, les habltons du Péloponllere fe divi–
foient proprcn1ent en
A~héclls
&
en loniells; les pre–
miers polTédoienr los 'erres que les
H /r"C/;d"
amgne.
fent aux Doriens
&
OUt aurre; peuples qui les avoient
3ccompagnés; les deroiers ha .,iroianl la portie du Pélo–
ponne fe nommé depuis
l'
Achare;
ceUI des Achéens qui
dereendoienr d'lEolus,
&
que I'no eha(fa de Laeédé–
mone , fe retÍrercnt d'abord en Thrace,
&
311crem en–
fuile s'¿r.bEr dans le eamon de l'Afie mineure qu'ils
"ppellerent
iBo/idt,
oti ils fonderellr Smyrue
&
onze
..utles
colonies
r
)' Les Achéens de
M
yaenes
&
d' Argos étam cOlltrainrs
d'abandooner leur pays, s'emparerellt de celui des 10-
nieos . Ceux
-c;,
apres
s'~tre
réfugiés
a
Alhencs . vi<l–
renl au bout de quelques aUllées
oceo~er
eelle e6tc de
,'Afie mineur., qui pri, d'em: le n<>m
d' I.n;e .
lis
bi–
tirem avoa le tems Ephéfe,
Clazpm~ne ,
Samos
&
plu–
/ieurs autres villes.
Le relour des
H/r"c!;d"
eCl le eommcnaemeot de I'hi–
n oire de Grece, dom elle fait une des prineip.les épo–
ques;
&
ce qui préeede leur rétablilTemenr doit érre re–
gardé eomme 1!:s lems fabuleu:.: 'lue les Poctes om em.
bellí .
( D .
J .)
HERACLION,
qu
PIE R R E D'HE' R A–
C L E'E,
( Hifl. nat.)
n'lm douné por les anciens
¡tia
piorre de touehe
&
que¡quefois
ii
l'aimam. II s'en trou–
voil beaucoup pres de la ville !i'Hérac1ée en Lydie _
Voy,
L rD! 1JS L.APl s .
• H E' R A C LIT 1S M E,
01<
PHILOSOPHIE n'HÉ–
~ACL'TE,
(Hifl.
d,
la Phi/o!) H/radiec
naquit
ii
Ephi:–
fe;
iI
connut le bonheur pui[qu'il .ima
la
vi. retirée;
des fon enfance
iI
dOlloa des marques d'ullo pénérration
/ingllliere; il fenrit la néecmté
d~
S'éludier lui- méme,
de revenir fur les nodons qu'on lui avoit illfpirées ou qu'¡¡
avoit forrui,ement aeqllifes,
&
iI
oe tarda p.s
a
s' en
avoucr la vanité.
Ce premier pas lui fut eommun avee la ph1part de
eeu x qui fe font· diflingués dans la rechorehe de la vé–
rité;
&
iI fuppore plus de eourage qulon ne penre .
L'hommc indolenr, foible
&
diClrait aime mieul de–
meurer lel que la namre, I'édueation
&
les eireonflan–
c C'S
diverfes I'om fail,
&
flolter incerraín pendant toute
Tome V/ll.
HER
113
fa v,o, que d'en employer .que\ques iol1ans. fe fam ilis–
rifer avec des prineipos quí le 6 xeroíeot . Aum le voit–
on méeomem au milieu des
avanta~es
les plns prtcieul
¡>:Iree qu'il a Iltgligé d1appreodre 1art d'eo Jouir. Arri:
vé au momeO! d'uo repos qu'iI a pourfuiví avee ¡'opi–
oUlCeré
h
plus cominue
&
le travail le plus arudu uo
germe de tourmen< qu'il portoit en lui-méme
f"er~rre
lPem , s'y déveJoppe peu
a
peu
&
t1étrít
~llt[e
[es
~in~
le I¡onh.cur .
H/ra~l;te
eoovaincu de cerre vérité, re rendit dans I'é–
ca le. de. Z énophane
~ [ui\'~
les
le~ons
d'Hippafe qui
enre'gnOll alors l. ph,lofoph,e de Pythagore .dépouillJ!e
des voiles dQm elle étoit cnveloppée .
Voy. ::.
PYTAa o–
ItIC1ENt'E
(PHIJ-OSOPHIE )_
Apres avoir écouté les hommes les plus célebres de
ron tems , iI s'éloigna de la focié,é,
&
iI alla dans la
folimde s'approprier par la médica,ion les eonooilfanaes
~ulil
eo ayoit
re,~aes.
•
B e retour dans [a patrie , 00 lul confér. la premlere
magifl rature; mais
il
fe
d.éj!;oQ.,a l¡ienr6t <fune au,orité
q'!',1
~xer"olt f~,)s
fn¡it .
Oíl
jour il [e r¡!lira
a~x
euvi–
rons do ,emple de D lane,
&
re
mi~
a
j ouer aux o(fe–
lets avee les enfans qui s' y ra(fembloieo¡ . Que)ques Ephé–
fi~,1S
l'aya!)t ap'per&u • .
tro~verel)t
m.uvais qu'ul) perroll–
nage ana; grave s'oceup1t d'une maolero fi peu confor–
me
i\
ron earaaere,
&t
le lui témoignerent . O Ephé–
liens, laur dit-i1, ne vaut-iI pas mieux s'amufer avor; "Ss
inoocens, que de gouverner des hommes corrompus?
I!
étoit irrité contre fe; compatriotes qui venoieoc d'eIiter
liermodor~,
hom!pe
f~g~
&
foo al1li ;
&
¡tlJe manqlloit
alleupe oecafion de leur
reproc~"
certe injullice_
N
é mél.neolique, poné
a
la retraito, ennemi du
tu–
mulle
&
des embarras, il revim !les affaires publiques
a
l'é,ude de
Ja
Philofo~hie.
D arius delira de I'avoir
a
ra
eOllt.¡
llJ~is
I'ame élevée du pl¡ilofophe rejerra avee dé–
dain les promc(fes du monarque.
11
aima m;eux s'occu–
per de la vériré,
j
)uir de lui-meme, habiter' le erellX
d'uoe roche
&
vivre do légumes . L es Athéniens aupres
defquels iI avoit la plus haute confidéra,ion, l1e pUFOnt
}'arracher
:l
ce gcnrc-de vie dont
I'aunérité
Ini dcvint fn–
ndle.
11
fut auaqué d'hydropifie; ra mauvaife Canté
1
ramena dans Ephere ou il travailla lui-mcme
a
fa gué–
ri[on. Perruadé qn'une traofpira,ion violente dia;peroit le
volume d'eau dont ron corps éroit diflendu, íl re renfer–
ma dans uoe é,able oti iI fe tit eouvlÍr de fumier , ce re–
mede ue lui réuffit pas;
iI
mourut le f'Ccond jour de cet–
te erpoee de bain, agé de roi,ame ans .
La méehanoe,é de. hommes I'amigeoil, mais ne I'ir–
ritoit pas.
I!
,'oyoit eombien le vice les rendoi, malheu–
,eu~
,
&
l'on a d,t qu'il en verfoit des larmes _ Cerre efpe–
ce de eommiréralioo ell d'uoe ame indulgeote
&
fena–
ble. Et com'TIent ne l. feroil-on pas, quaod on
f~ait
combien I'urage de la liberté efl affoibli dans eelui qu'une
violente pamon enuatne ou qu'un
~rand
iotérct follici,e?
I!
aVOIt écrit de la matiere, de I'univo", de la répu–
blique
&
de la Théologie; il ne nous a pa(fé que quel,
ques fragmens de ces dilféreos trairés _
II
n'ambitiounoit
pas les applaudiílj!mens du vulgaire;
&
il croyoit avoir
parlé a(fez clairement, 10rfqu',I s'éloir mis
¡\
la portée
d'Ull peli, nombre de leaeors iunruils
&
pénétrans . Les
3utres 1'2ppel1oien;
/~
tlnlbrtllx,
..
xnuroc,
&.
iI
s!en (Qu",
e10it peu.
11
dépora [es ouvrages dans
fe
temple de D iane. Com–
me fes opinions fur la namre des dieux n'é,oienr pas
con~
formes
i
eelles du peuple,
&.-
qu'il craiglloit la perfécu–
tiol\ des
pr~tres,
il avoit eu dirai-je la prudcllce O\) la
foible(fe de fe couvrir d'un nuage d'expremoos obreu,
res
&
6gurées .
11
n'~Cl
pas é¡onnant 9U'iI ait élé négli–
gé des Grammairiens
&
oublié des PhilQrophes
mc!mc~
pendam un .(fez long Ílltervalle de tell)s: ils ne I'emen–
doient pas . Ce fut
u~
Crati:s qui puplia le pr<mier les
ouvrag~s
de
qorr~
ph'lorop¡'e .
H /radite
florilToir dans la foixanre-neuvieme olrmpia.
de . Voiei les prjneipes fondamemau. de ra philorophic ,
autam qu'i\ nous efl polli ble d'en j uger d'. prcs ce
qu~
§e.xtus Empyrieus
&
d'autres aU'eurs tlOUS en oht tranC–
mIS .
Log;'1HC
d'
H¿ra~/;te .
L es [ens [oot des juges trom–
peurs : ce n'efl poim
a
I~ur
décilion qu'il fallt s'en rap–
porter, mais
ii
eelle de la raifon .
. Ouand je parle de la rairon , j'entens «elte raiCon uni–
ved'elle , eommune
&
divine , répandue dans toUt ce qui
n<,us environne; elle eCl en nous, t10US [ommes
~n
elle ,
&
nous la reCpirons.
P
C'ert
/